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JONATHAN & BENJI
► WAVES OF PAST
The wind blew strongly and made high waves
The wind blew strongly and made high waves
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J'aurais préféré qu'il ne remarque pas les cicatrices sur mes poignets, mais maintenant, je peux plus trop reculer. C'est pas comme si je pouvais lui dire "C'est rien, oublies.". Têtu comme il est, je risque de le voir insister et je vais me mettre à gueuler. J'évite normalement d'en parler. Je n'aborde pas le sujet moi-même. Je daigne cependant fournir une explication vague parfois. Comme là, à Jonathan. Définissant bien ce qui a causé les deux types de marques, sans toutefois lui dévoiler l'origine. Je précise simplement que je ne me les ai pas fait seul. Je n'ai rien demandé à personne pour ça. Et il semble facilement vouloir me croire. Ses pupilles croisant les miennes, je crois y lire une certaine curiosité et de l'appréhension. Savoir qui se trouve devant lui, mais pas l'horreur de ce qu'il cache.
- Plusieurs le pensent quand ils les voient, affirmais-je. Ils font leur déductions, puisque c'est à ça que ça ressemble. Je ne contredis pas toujours. Je les laisses penser ce qu'ils veulent.
Je n'aime pas expliquer. Mal à l'aise, je détourne la tête, fixant plutôt mes mains, les ouvrant et les fermant, comme pour juger que j'ai encore le contrôle alors que ce n'est pas toujours le cas. Mon attention est portée sur les mouvements de la peau de mes avant-bras, les muscles bougeant faisant par moment ressortir certains traits plus que d'autres. Lorsque sa question tombe, j'arrête de bouger. Je pose un temps de silence, puis regarde les vagues qui s'agite selon le vent.
- Oui et non, finis-je par dire. Des copains de ma mère et de leurs amis. Des connards, comme Duff et Tommy. Mais nettement plus baraqués, imposants ou même simplement plus vicieux.
Ou peut-être était-ce seulement ma vision des fréquentations de ma mère à cet époque. Quand on est plus petit, tout nous semble plus grand. Quand on est plus faible, tout nous semble plus dominant. Et dans ce temps-là, je n'était ni grand, ni fort. Avec les années, j'ai développé de la férocité et les premiers temps, ça m'a pas plus servi. Au contraire, on trouvait d'autres moyens de me faire payer. Et j'en garde encore des cicatrices. Physiques et mentales.
À sa seconde question, j'en soupire. Il ne veut pas savoir. Je le vois changer de couleur : il blêmit.
- De sept à onze ou douze ans, pour les brûlures si je me souviens bien, répondis-je tout de même, en toute franchise. Dix à treize peut-être pour les tranches.
Il va être malade si je continue. Tourner de l'oeil ou je sais pas quoi.
- Plusieurs le pensent quand ils les voient, affirmais-je. Ils font leur déductions, puisque c'est à ça que ça ressemble. Je ne contredis pas toujours. Je les laisses penser ce qu'ils veulent.
Je n'aime pas expliquer. Mal à l'aise, je détourne la tête, fixant plutôt mes mains, les ouvrant et les fermant, comme pour juger que j'ai encore le contrôle alors que ce n'est pas toujours le cas. Mon attention est portée sur les mouvements de la peau de mes avant-bras, les muscles bougeant faisant par moment ressortir certains traits plus que d'autres. Lorsque sa question tombe, j'arrête de bouger. Je pose un temps de silence, puis regarde les vagues qui s'agite selon le vent.
- Oui et non, finis-je par dire. Des copains de ma mère et de leurs amis. Des connards, comme Duff et Tommy. Mais nettement plus baraqués, imposants ou même simplement plus vicieux.
Ou peut-être était-ce seulement ma vision des fréquentations de ma mère à cet époque. Quand on est plus petit, tout nous semble plus grand. Quand on est plus faible, tout nous semble plus dominant. Et dans ce temps-là, je n'était ni grand, ni fort. Avec les années, j'ai développé de la férocité et les premiers temps, ça m'a pas plus servi. Au contraire, on trouvait d'autres moyens de me faire payer. Et j'en garde encore des cicatrices. Physiques et mentales.
À sa seconde question, j'en soupire. Il ne veut pas savoir. Je le vois changer de couleur : il blêmit.
- De sept à onze ou douze ans, pour les brûlures si je me souviens bien, répondis-je tout de même, en toute franchise. Dix à treize peut-être pour les tranches.
Il va être malade si je continue. Tourner de l'oeil ou je sais pas quoi.
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FICHE BY LAVENDER J. TREVENA
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