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JONATHAN & BENJI
► WAVES OF PAST
The wind blew strongly and made high waves
The wind blew strongly and made high waves
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Une bombe à retardement. Le genre de bombe comme dans les films d'actions, avec un compte à rebours écrit en gros chiffre rouge. Le genre qu'il faut deviner si c'est le fil rouge ou le fil bleu pour la désactiver. Moi, je ne cherches pas à arrêter le chrono. Je cherches à tirer sur tous les fils qui la feront sauter plus vite. Parce qu'il est comme ça Tommy. Il a pas changé. Si je joue assez longtemps sur son égo, il parlera. Ou plutôt, il gueulera. Suffit de viser juste et d'attendre.
Et j'ai pas besoin d'attendre très longtemps. C'est même instantané après ma réplique sur les talons hauts. C'est ça le poisson, mords à l'appât, ouvre ta gueule. Prêt à le contenir quand il s'approche, je le vois cependant arrêter face à moi, son visage à moins d'un pouce du mien. Et il beugle. J'ai gagné.
Il jacasse, explique plus ou moins. Personne lui prendra son honneur et sa fierté, il restera droit, il continuera d'exister. Malgré le froid et la grêle, la pluie et les tempêtes, le capitaine continuera à mener son navire et bla. bla. bla. Arrêtes de te vanter Tommy et dis-moi des trucs qui m'intéresse. Lorsqu'il dit avoir été effacé son regard se pose sur Jonathan et je surveille ses gestes, en faisant un moi-même pour le bloquer s'il veut avancer. Tu passeras pas ma hauteur, mec alors fait même pas un pas en sa direction. Mais il ne bouge pas, continue de blablater. En gros, il est devenu invisible. Ma mère nous faisait passer sous les radars, lui a été gommé des registres. Qui peut faire ça, je sais pas. De toute façon, c'est pas ici que j'obtiendrai une réponse à cette question. D'ailleurs, l'attention de Tommy est désormais braqué sur Duff qui finit bien vite par lui répliquer. Quand l'un se jette sur l'autre, je croise le regard du brun qui m'accompagne et en réponse à sa question, je me contente d'un signe de tête vers la porte. Ça sert à rien de rester. Je m'assure qu'il passe devant et avant de sortir, je murmure :
- Ton flingue, caches-le.
Ça serait stupide de se faire remarquer pour ça.
Ayant atteint le camion, je vais du côté passager et glisse rapidement ma main entre l'interstice de la cabine et de la boîte. Un déclic se fait entendre et j'ouvre la portière pour qu'il grimpe. Je fais le tour du camion et répète la manoeuvre avant de me glisser à l'intérieur aussi. Ouvrant le coffre à gants, je récupère les clés avant de refermer d'un geste sec. Non, je ne suis pas particulièrement heureux. On a des réponses, on a des questions, ça, ça va. C'est autre chose qui me fatigue.
- Boucle ta ceinture, fis-je simplement en faisant pareil.
Je m'engage sur la route à nouveau, mais je ne me dirige pas vers l'hôtel. Je prends plutôt l'autoroute et me dirige vers le sud.
Une heure de route plus tard, on a atteint les Keys, petit chapelet d'îles au sud de la Floride. Key West, la dernière île, est d'ailleurs le point le plus au Sud des États-Unis. Mais, pour le moment, je me contenterai de la première : Key Largo. Je gare le camion sur une aire de repos, éteint le moteur et fait signe à Jonathan de débarquer. Je n'ai pas dit un mot depuis qu'on est parti. Et là, c'est le temps de s'expliquer. L'endroit est tranquille, alors on aura la paix. Je fais quelques pas vers la pente douce et gazonné qui se rend jusqu'à la mer intérieur. De l'autre côté de la route, c'est l'océan. M'assurant que le copilote est à côté de moi, avant de le fixer.
- Ton flingue, d'où tu le sors? demandais-je froidement. Et me dis pas de conneries, Jonathan.
Je déteste les armes à feu. Je les ai en horreur. Je sais les manier seulement parce que j'ai appris à chasser. L'ennui, c'est assez rare qu'elle serve pour une bonne raison. Alors, lui, je veux savoir pourquoi il en a une.
Et j'ai pas besoin d'attendre très longtemps. C'est même instantané après ma réplique sur les talons hauts. C'est ça le poisson, mords à l'appât, ouvre ta gueule. Prêt à le contenir quand il s'approche, je le vois cependant arrêter face à moi, son visage à moins d'un pouce du mien. Et il beugle. J'ai gagné.
Il jacasse, explique plus ou moins. Personne lui prendra son honneur et sa fierté, il restera droit, il continuera d'exister. Malgré le froid et la grêle, la pluie et les tempêtes, le capitaine continuera à mener son navire et bla. bla. bla. Arrêtes de te vanter Tommy et dis-moi des trucs qui m'intéresse. Lorsqu'il dit avoir été effacé son regard se pose sur Jonathan et je surveille ses gestes, en faisant un moi-même pour le bloquer s'il veut avancer. Tu passeras pas ma hauteur, mec alors fait même pas un pas en sa direction. Mais il ne bouge pas, continue de blablater. En gros, il est devenu invisible. Ma mère nous faisait passer sous les radars, lui a été gommé des registres. Qui peut faire ça, je sais pas. De toute façon, c'est pas ici que j'obtiendrai une réponse à cette question. D'ailleurs, l'attention de Tommy est désormais braqué sur Duff qui finit bien vite par lui répliquer. Quand l'un se jette sur l'autre, je croise le regard du brun qui m'accompagne et en réponse à sa question, je me contente d'un signe de tête vers la porte. Ça sert à rien de rester. Je m'assure qu'il passe devant et avant de sortir, je murmure :
- Ton flingue, caches-le.
Ça serait stupide de se faire remarquer pour ça.
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Ayant atteint le camion, je vais du côté passager et glisse rapidement ma main entre l'interstice de la cabine et de la boîte. Un déclic se fait entendre et j'ouvre la portière pour qu'il grimpe. Je fais le tour du camion et répète la manoeuvre avant de me glisser à l'intérieur aussi. Ouvrant le coffre à gants, je récupère les clés avant de refermer d'un geste sec. Non, je ne suis pas particulièrement heureux. On a des réponses, on a des questions, ça, ça va. C'est autre chose qui me fatigue.
- Boucle ta ceinture, fis-je simplement en faisant pareil.
Je m'engage sur la route à nouveau, mais je ne me dirige pas vers l'hôtel. Je prends plutôt l'autoroute et me dirige vers le sud.
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Une heure de route plus tard, on a atteint les Keys, petit chapelet d'îles au sud de la Floride. Key West, la dernière île, est d'ailleurs le point le plus au Sud des États-Unis. Mais, pour le moment, je me contenterai de la première : Key Largo. Je gare le camion sur une aire de repos, éteint le moteur et fait signe à Jonathan de débarquer. Je n'ai pas dit un mot depuis qu'on est parti. Et là, c'est le temps de s'expliquer. L'endroit est tranquille, alors on aura la paix. Je fais quelques pas vers la pente douce et gazonné qui se rend jusqu'à la mer intérieur. De l'autre côté de la route, c'est l'océan. M'assurant que le copilote est à côté de moi, avant de le fixer.
- Ton flingue, d'où tu le sors? demandais-je froidement. Et me dis pas de conneries, Jonathan.
Je déteste les armes à feu. Je les ai en horreur. Je sais les manier seulement parce que j'ai appris à chasser. L'ennui, c'est assez rare qu'elle serve pour une bonne raison. Alors, lui, je veux savoir pourquoi il en a une.
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FICHE BY LAVENDER J. TREVENA
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