Waves of Past

”Let’s get lost”

Je pris le lead. Ou du moins dans ma tête au début j’avais pris le lead. M’approchant pour combler l’espace qui nous séparait… Mais j’avais tord.
Je n’avais aucun contrôle sur la situation, tout simplement parce que j’avais tout lâché. Je lui avais juste donné une permission muette pour qu’il m’embrasse à nouveau.
A la suite de quoi… j’avais tout lâché, appréciant le mouvement de ses lèvres contre les miennes, comme s’il … les goutais. Pendant que je m’amusait de ce contact.
Celui de deux personnes qui se découvrent.
Un premier baiser salé.
Ses mains trouvèrent leurs chemin vers mes côtes, me rapprochant de lui, les miennes sur ses épaules me maintenait à flot… La chaleur de son corps éclipsa de loins celle de l’eau. La chaleur de notre baiser, aussi chaste fut il, occulta tout le reste.
J’avais encore les yeux fermé, la bouche légèrement entrouverte quand il se détacha pour la seconde fois. Inconsciemment, je fis passer une lèvre sur l’autre, rouvrant les yeux, trouvant ses pupilles bleu fixé sur les miennes.
Je lui souris, ne sachant pas quoi dire. Serait ce con de dire que ”je veux plus”?
Qu’est ce qui allait arriver maintenant?
Les mains encore sur ses épaules, j’en fais bouger une, la glissant vers son torse, le caressant des doigts.

Je penses que j’aime bien quand tu réfléchis pas avant d’agir.

Oh oui j’aime définitivement ça.
Une phrase purement Jonathan… peut être pas celle qu’il faut dire dans ce cas la. Mais je sentais qu’il attendait quelque chose de moi, et c’est le moins nunuche que j’ai trouvé maintenant.
Mon esprit est un peu … éteint.

”Let’s get lost”

Cette nuit était définitivement une belle nuit. Même en occultant la vue, la lune, la mer… les poisson, et tous ces éléments qui auraient pu la rendre belle, cette nuit le resterait.
Parce que, j’avais embrassé Benji. Chose que je voulais faire depuis… hier.
Je lui touchais le corps, pour me maintenir hors de l’eau, parce que je ne peux pas prétendre avoir pied… ce contact étant des plus délicieux, je ne peux pas m’en plaindre. Il avait des muscles fins, et était chaud.
Et apparement j’aime les corps musclé et leurs chaleur.
Je ne penses pas m’être intéressé à Benji comme plus que le fils d’Oncle Fred, après notre première rencontre. Je crois l’avoir vu comme un ami, après qu’il ait rencontré mon père. Je penses qu’il avait commencé à me faire sourire pendant nos échange de mail, et d’SMS pour mes recherches. Et je ne l’avais trouvé beau… qu’avant hier, au moment ou, il était venu me chercher à l'aéroport.
Après ça… Sa rencontre avec Tyler fut le déclic pour moi. Mon baiser à Londres plusieurs années plus tôt m’était revenu en mémoire, et l’histoire d’Aurora s’était retrouvé relégué au second plan. Au diable le Jonathan des années perdu et ses orientations, j’avais juste envie de le faire. D’embrasser le brun devant moi... Et je l’ai fait, 2 fois. De le toucher … Et je le faisais encore…
Jusqu'à ce qu’il capture mon poignet.
Ma bouche entrouverte, un peu souriante, s’était arrondi en un oh muet de surprise. Non pas qu’il ait été violent, ça me prenait seulement, de court. Surtout que j’avais dans l’idée de continuer à tracer de l’indexe, une ligne entre ses pectoraux.

Je fixait ses lèvres quand il parlait, et pendant une micro seconde, je n’avais absolument pas suivis.
Concentre toi Jona.
Je remonte mes yeux pour les planter dans les siens. Bleu surréels aux reflets de l’eau.
Concentre toi Jona.
Je souris au mot “calinage” et à mon surnom dans sa bouche, tiques sur le sens de ses paroles, mais ne m’y attarde pas. Pas maintenant.
Pas dans l’eau.

Quand il finit de parler, je dégage mon poignet de sa main, brusquement, l’eau aidant, j’y arrive sans problème, et je ne souris plus, grave. Je le regarde encore, éloignant mes deux mains de son corps, et les levant un peu au dessus de l’eau. Comme si je lui montrais que je n’allais plus le toucher, comme ce matin quand je lui montrais que je n’avais plus de pistolet sur moi. Heureusement que sa main sur mes coté, aidé d’un battement des pied, me permet de rester à flots, pendant mon manège que je termine, en descendant les mains dans l’eau et les croisant dans mon dos. Je souris à nouveau, lui répondant.

Pas de calinage alors. Mais par pitié, remet toi à ne plus penser.

Implorait je.  
Je me remet à battre les mains pour me tenir à flot, et pour me rapprocher de lui. Mon baiser, cette fois, est une simple demande, une requête, un effleurement de ses lèvres :
Tu veux continuer à jouer, Benji?  

”Let’s get lost”

Je m’étais rapproché de lui, avec une seule partie de mon corps, celle qui m’intéresse en ce moment : ma bouche, que j’avais collé, légèrement entrouverts sur la sienne, dans une demande muette, après l’avoir un peu supplié de ne plus penser, en référence à son commentaire plus tôt.
Il répond … autre chose…qu’il ne demande pas de moi de ne pas du tout le toucher…
Ses mains sur mes côtes m’aident à contrôler mes mouvements, et à rester devant lui.
Pas de câlinage ? mais pas « pas de contact » du tout?
Qu’est ce qu’il voulait dire par la ? Vu que je suis plutôt câlin comme personne, j’aime toucher, je sens que la moindre des caresse me rapproche de la personne touché, et j’associe les effleurement de peau contre peau comme le moyen pour les corps de communiquer, pas spécialement de la manière perverse du terme, je penses plutôt au fait de se connaître spirituellement.
Cependant, j’avais déjà remarqué ses mouvements brusques pour se dégager. Celui qu’il avait eu envers mon père étant le plus flagrant, celui qu’il avait eu dans le bistrot aussi, ce matin dans le lit …. et tout de suite … encore.

Non mais pourquoi est ce que je pense à ça ? Pourquoi ne suis je plus concentré sur le doux ballottement de l’eau, et sur le jeune homme devant moi ? pourquoi est ce que les frissons que je ressentais dans tout mon corps auparavant n’était plus aussi intenses?
La réponse est claire : Parce qu’il refuse de me suivre, de se donner à fond, et que je veux plus.  Beaucoup plus.

Posant une main sur sa nuque, j’arrête mon manège, il a juste dit plus de câlinage, alors je peux faire ça. Je ne pose ma main que pour lui rapprocher le visage, et approfondir le contacte.
Un autre baiser chaste, et je sens un sourire étirer mes lèvres, quand je les entrouvre et que je happe sa lippe inférieure, pour la séparer de sa sœur. Je me détache, puis revient à la charge... légèrement... avec les dents, la mordillant, l’agaçant comme il le faisait avec moi.
Joue avec moi…

”Let’s get lost”

J’ai gagné.
Douce victoire qu’est celle, après laquelle, on est heureux de perdre.

Ses mouvements pour me rapprocher firent courir un frisson sur mon échine. Un frisson vite oublié quand je me concentrait sur le baiser qui suivit... m’attendant à un changement de notre rythme… mais il refusait encore de céder. C’était un peu plus appuyé, mais il refusait encore de se lâcher.
Torture.
Je pris les choses en main, choisissant de … jouer. S’il ne cédait pas la encore… je me contenterais de suivre la cadence. Je lui pris la lèvre inférieure entre mes dents, la titillant un peu, comme un enfant capricieux qui demandait à ce qu’on lui donne plus.
Et je n’eus pas besoin d’attendre longtemps, qu’il se dégagea de l’emprise de mes dents, et me rapprocha de lui, nos corps se retrouvant collé peau contre peau, chacune de ses respirations soulevait un peu de son torse qui m’effleurait, je sentais son ventre contre le mien, et seuls nos shorts étaient un rempart pour le reste.
Mon esprit stoppa son analyse la. A ce moment précis où il était revenu à la charge, et ou je sus que j’avais gagné. Sa bouche entrouverte se posait contre la mienne, et du bout de la langue il exigea un accée. Demande à laquelle je fus heureux de me soumettre, séparant mes lèvres... allant à la rencontre de sa langue avec la mienne. L’effleurant. Timide. Sentant la respiration de Benji se heurter à la mienne.
Embrasse moi.

”Let’s get lost”

Il avait oublié la houle... J’avais un peu oublié la mer, pour ma part.  
J’avais oublié jusqu'à mon nom.
C’était bon de se relâcher, surtout quand c’est contre son corps, et dans ses bras. Spécialement quand il prend contrôle de mon corps, et que je me laisse faire.  c’est bon de se laisser aller, même à un simple baiser.
Je me sentais défaillir quand il pencha ma tête en arrière et repris possession de mes lèvres, je les ouvris un peu plus pour lui, retenant mon souffle au premier contacte de nos langues, ne relâchant ma respiration qu’entre deux assault, quand il s'éloignait assez pour me permette de reprendre mon souffle, juste assez pour que je me tonde à sa rencontre.
Il penche la tête de côté, et j’arrête de penser.
Jusqu'à ce que la mer nous rejette.

Quand il se détache pour me retenir contre lui, pendant la première vague, je n’ouvre même pas les yeux. Me sentant bercé et retenus, je ne sors pas de la bulle de confort qui m’entoure, mais bien vite je dois le faire. Puisque l’eau risque de nous renverser, et que si l’on bouge pas, on risque de se retrouver immergé tout les deux.
Je n’ai personnellement pas envie de mourir ce soir, et surtout pas après ça. Je souris donc en l’entendant rire, et me retourne pour le précéder vers la plage, jusqu'à arriver sur le sable, restant assez proche de lui pour ressentir sa chaleur, irradier contre ma peau. Non pas que j’avais besoin de plus de chaleur…

Arrivé devant la porte de ma chambre, je me retourne vers Benji. Depuis qu’on était sortit de l’eau, je n’avais pas du tout parlé. Je ressentais encore ses lévres sur les miennes, et ça peut sembler stupide mais je ne voulais rien ajouter, mes lèvres refusent de cesser de sourire, et ma tête me rejoue quelques scènes des minutes précédentes. J’avais marché devant lui dans le couloir de l’hôtel, et sortit la clé de ma chambre. Me tournant vers lui, je ne sais plus à quoi m’attendre, et peut être que je n’ai besoin de rien. Je pourrais facilement entrer, refermer la porte derrière moi et dormir, puisque mon esprit à bien assez d’imagination pour me bercer jusqu'à ce que le sommeil m’emporte, Ou alors plus logique encore, Il me tiendra éveillé à repenser à chaque instant.

On est arrivé .

Dis je.
Information inutile. mais je voulais parler.
Bonne nuit ? Demandais je mentalement.