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JONATHAN & BENJI
► WAVES OF PAST
The wind blew strongly and made high waves
The wind blew strongly and made high waves
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Le téléphone appuyé sur l'oreille, j'ouvre la porte à un Jonathan qui me disait de me magner de l'autre côté du battant. Je veux bien, mais je raccrocherai pas simplement comme ça. J'ai beau avoir une étiquette plus ou moins bien ancrée, ça reste que couperai pas la conversation d'un coup avec ma mère. Je m'arrange simplement pour qu'elle ne dure pas. De un, parce que je veux sortir. De deux, parce que si je m'éternise, je risque de finir par lui dire à qui j'ai été rendre visite aujourd'hui et ça va partir en confrontation. Et pour l'instant, j'ai pas assez de morceaux du puzzle pour m'y risquer. Promettant de la rappeler demain, je la salue, lui souhaite la bonne nuit et elle fait pareil. Elle sait qu'à moins d'un gros empêchement, je ferai ce que j'ai dit. On se parle régulièrement. Ou maintenant, s'envoie des textos. On est rarement sans nouvelles de l'autre plus de trois jours d'affilés. Excessif? Peut-être. Mais c'est une question d'habitude. L'habitude qu'il arrive toujours trente-six millions d'emmerdes et qu'il faille un plan de secours. On a des codes, des mots, des formulations spécifiques aussi. Là où quelqu'un lirait simplement un "Bonne soirée mon lapin." Moi, j'y comprends "Ne rentre pas ce soir. T'inquiètes pas, je vais bien." Une manière de communiquer, de se dire de fiche le camp, de se garder en sécurité ou d'informer qu'il faut qu'on mette les voiles sans que ça se sache de quelqu'un d'autre. Aussi, c'est désormais une façon de s'assurer que l'autre va bien, maintenant qu'on ne vit plus ensemble. Parce qu'on est tout ce qu'on a et tout ce qu'on a toujours eu. Elle sait que s'il lui arrive quelque chose, je traverserai le pays à nouveau. Elle fera la même chose si je lui demande. Ou tentera de m'aider à distance. Même si elle déconnecte un peu depuis qu'on s'est installé à Fairbanks, y'a quatre ans. C'est plus tout à fait la femme que j'ai connu toute ma vie. Mais étrangement, elle semble plus heureuse que n'importe quand avant, alors, je laisse filer et mène ma vie. Malgré que pour l'instant, je mène surtout des recherches. Et, envoyant mon cellulaire, fermé, dans mon sac, je me tourne d'ailleurs vers mon allié dans ces recherches de dingue. Allié qui a attendu patiemment que je termine et quand je lui propose de finalement sortir, après cet interlude, il pointe sa curiosité en demandant si c'était une potentielle petite amie. J'en rigole doucement en quittant la chambre, le brun sur les talons. Ha men! T'as pas idée…
- Non. Je suis pas moine, mais la dernière "relation stable" que j'ai eu, c'était Becca.
Ouais, et disons qu'on s'attardera pas excessivement longtemps sur la question. Y'a eu assez d'histoire pour aujourd'hui sans être obligé d'y ajouter celle-là. Le chapitre est clos, et il va le rester.
- C'était Christine, répondis-je après un temps de silence. Ma mère, précisais-je.
Juste au cas, bien qu'il semble avoir une mémoire impressionnante sur les éléments et évènements auquel il se trouve confronter par ma faute.
Sortant du complexe, on traverse l'esplanade et la "cour" - si on peut appeler ça comme ça - avant de sauter une rambarde de béton pas très haute pour atterrir sur le sable. Juste ça. Juste les pieds nus et les orteils dans le sable, bon dieu que ça fait du bien! Ça détends. Et tranquillement, je continue d'avancer, souriant un peu plus. Bien vite, on atteint une partie du site ou sont installé chaises et parasols. Ça confirme la vue de ma chambre : la plage est vide de monde. Comme si Jonathan et moi étions les seules personnes éveillés dans ce secteur non-éclairé. Car le club de l'hôtel, lui était encore en agitation quand on est passé près. La musique jouaient et des gens dansaient ou buvaient. Pour ma part, je préfère largement le bruit des vagues et la fraîcheur de l'air marin.
- Non. Je suis pas moine, mais la dernière "relation stable" que j'ai eu, c'était Becca.
Ouais, et disons qu'on s'attardera pas excessivement longtemps sur la question. Y'a eu assez d'histoire pour aujourd'hui sans être obligé d'y ajouter celle-là. Le chapitre est clos, et il va le rester.
- C'était Christine, répondis-je après un temps de silence. Ma mère, précisais-je.
Juste au cas, bien qu'il semble avoir une mémoire impressionnante sur les éléments et évènements auquel il se trouve confronter par ma faute.
Sortant du complexe, on traverse l'esplanade et la "cour" - si on peut appeler ça comme ça - avant de sauter une rambarde de béton pas très haute pour atterrir sur le sable. Juste ça. Juste les pieds nus et les orteils dans le sable, bon dieu que ça fait du bien! Ça détends. Et tranquillement, je continue d'avancer, souriant un peu plus. Bien vite, on atteint une partie du site ou sont installé chaises et parasols. Ça confirme la vue de ma chambre : la plage est vide de monde. Comme si Jonathan et moi étions les seules personnes éveillés dans ce secteur non-éclairé. Car le club de l'hôtel, lui était encore en agitation quand on est passé près. La musique jouaient et des gens dansaient ou buvaient. Pour ma part, je préfère largement le bruit des vagues et la fraîcheur de l'air marin.
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FICHE BY LAVENDER J. TREVENA
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(Invité)