Invité
est en ligne
Invité
JONATHAN & BENJI
► Two blank canvas
_______________________________________
_______________________________________
Je viens de lui apprendre pour le décès de mon père. Parce que clairement, personne ne lui avait fait le message.
- Merci, répondis-je simplement alors qu'il me présente ses condoléances.
Même si, au fond, il l'a connu plus que moi. Toute ma vie c'était qu'un point d'interrogation, une ombre floue quelque part dans le passé de ma mère et dont j'ai jamais réellement chercher à connaître les précisions. Encore là, j'avais pas les meilleures ressources disponibles pour ça. Allez demander à une junkie de chercher dans sa mémoire pour trouver des détails qui datent de plus de dix ans! Bonjour l'incohérence qui risque d'en ressortir! Le meilleur temps pour ça, ça aurait été entre deux villes, sur la route, quand elle ne touchait à aucunes substances, mais même encore, elle était affectée parce qu'elle avait déjà pris. Les cellules ça se régénèrent, mais jusqu'à un certain point. Et oui, ça parait salaud de dire ça de ma propre mère, mais en même temps, c'est la stricte vérité. Plus j'ai vieilli, moins elle a eu de contrôle sur ses consommations, sachant que je pourrais me débrouiller seul et que s'il lui arrivait quelque chose j'étais là pour elle.
Un instant, je fixe la main de Jonathan sur mon épaule quand il me propose de m'asseoir. Je suis pas tactile. J'aime pas qu'on me touche. Mais vraiment pas. Disons que c'est encore acceptable, tant qu'il se met pas à me masser ou de quoi du genre, parce que là il va savoir assez vite. Avec Robin, c'est différent : j'ai fini par m'habituer à force de vivre avec elle. Elle est super câline, alors au lieu de toujours lui reprocher, j'ai juste fini par laisser glisser. Elle abuse pas non plus, passe pas son temps à tripoter, c'est que des câlins. Elle sait que j'endure pas. Elle sait pas pourquoi, mais elle respecte. Ou du moins elle fait des efforts. Alors j'en fais aussi. Je voudrais pas me brouiller avec la blonde pour ça.
Revenant à Jonathan, je ne réponds pas verbalement à son invitation, mais le suit et prend place sur le siège qu'il me désigne. Il m'explique qu'il a déjà entendu parler de moi, du moins le croit-il. Ça a pas l'air vraiment stable comme idée. Il dit ça en espérant me faire plaisir? Lorsqu'il précise le temps, je lui accorde un sourire en coin.
- Ça va, si ça date d'aussi loin, les souvenirs c'est jamais ultra précis, lui concédais-je. Je trouve juste ça étonnant en fait.
Savoir que mon père voulait me connaître et qu'il n'a pas pu ou voulu reprendre contact... Il a peut-être tergiversé trop longtemps avant que la maladie prenne le pas. De ce que j'en sais, la fin était pas super. D'accord, c'est jamais "super", mais y'a quand même des morts plus paisible que d'autres. Moins souffrantes aussi. Savoir qu'une maladie te ronge ça doit être horrible, qui plus est si y'a des complications ou des effets douloureux. J'en sais rien, en fait. Je sais pas laquelle en fait, parce que ça évidement, c'est le blanc pour faire parler l'autre coincé! Du moment que c'est sur la vie privé de Frederick, Môssieu est aussi muet qu'une tombe. Et je finis par en avoir marre d'essayer de lui tirer les vers du nez.
- Faut croire qu'il avait ses raisons pour ne pas qu'on se rencontre ou se parle, fis-je en haussant les épaules. Remarque, s'il m'avait téléphoner en disant "Bonjour, je suis ton père." ...je sais pas si je l'aurais cru, admis-je. T'arrives un peu à te rappeler ça tournait autour de quoi la conversation?
Parce que, pour le coup, je suis quand même curieux. Ça pourra peut-être éclaircir ce qui s'est passé pour qu'on se rate.
- Merci, répondis-je simplement alors qu'il me présente ses condoléances.
Même si, au fond, il l'a connu plus que moi. Toute ma vie c'était qu'un point d'interrogation, une ombre floue quelque part dans le passé de ma mère et dont j'ai jamais réellement chercher à connaître les précisions. Encore là, j'avais pas les meilleures ressources disponibles pour ça. Allez demander à une junkie de chercher dans sa mémoire pour trouver des détails qui datent de plus de dix ans! Bonjour l'incohérence qui risque d'en ressortir! Le meilleur temps pour ça, ça aurait été entre deux villes, sur la route, quand elle ne touchait à aucunes substances, mais même encore, elle était affectée parce qu'elle avait déjà pris. Les cellules ça se régénèrent, mais jusqu'à un certain point. Et oui, ça parait salaud de dire ça de ma propre mère, mais en même temps, c'est la stricte vérité. Plus j'ai vieilli, moins elle a eu de contrôle sur ses consommations, sachant que je pourrais me débrouiller seul et que s'il lui arrivait quelque chose j'étais là pour elle.
Un instant, je fixe la main de Jonathan sur mon épaule quand il me propose de m'asseoir. Je suis pas tactile. J'aime pas qu'on me touche. Mais vraiment pas. Disons que c'est encore acceptable, tant qu'il se met pas à me masser ou de quoi du genre, parce que là il va savoir assez vite. Avec Robin, c'est différent : j'ai fini par m'habituer à force de vivre avec elle. Elle est super câline, alors au lieu de toujours lui reprocher, j'ai juste fini par laisser glisser. Elle abuse pas non plus, passe pas son temps à tripoter, c'est que des câlins. Elle sait que j'endure pas. Elle sait pas pourquoi, mais elle respecte. Ou du moins elle fait des efforts. Alors j'en fais aussi. Je voudrais pas me brouiller avec la blonde pour ça.
Revenant à Jonathan, je ne réponds pas verbalement à son invitation, mais le suit et prend place sur le siège qu'il me désigne. Il m'explique qu'il a déjà entendu parler de moi, du moins le croit-il. Ça a pas l'air vraiment stable comme idée. Il dit ça en espérant me faire plaisir? Lorsqu'il précise le temps, je lui accorde un sourire en coin.
- Ça va, si ça date d'aussi loin, les souvenirs c'est jamais ultra précis, lui concédais-je. Je trouve juste ça étonnant en fait.
Savoir que mon père voulait me connaître et qu'il n'a pas pu ou voulu reprendre contact... Il a peut-être tergiversé trop longtemps avant que la maladie prenne le pas. De ce que j'en sais, la fin était pas super. D'accord, c'est jamais "super", mais y'a quand même des morts plus paisible que d'autres. Moins souffrantes aussi. Savoir qu'une maladie te ronge ça doit être horrible, qui plus est si y'a des complications ou des effets douloureux. J'en sais rien, en fait. Je sais pas laquelle en fait, parce que ça évidement, c'est le blanc pour faire parler l'autre coincé! Du moment que c'est sur la vie privé de Frederick, Môssieu est aussi muet qu'une tombe. Et je finis par en avoir marre d'essayer de lui tirer les vers du nez.
- Faut croire qu'il avait ses raisons pour ne pas qu'on se rencontre ou se parle, fis-je en haussant les épaules. Remarque, s'il m'avait téléphoner en disant "Bonjour, je suis ton père." ...je sais pas si je l'aurais cru, admis-je. T'arrives un peu à te rappeler ça tournait autour de quoi la conversation?
Parce que, pour le coup, je suis quand même curieux. Ça pourra peut-être éclaircir ce qui s'est passé pour qu'on se rate.
_______________________________________
FICHE BY LAVENDER J. TREVENA
● ●
● ●
(Invité)