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My Body is a Cage

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ft. ANNALYNNE & CLAY

11 mai - Tampa Floride

Mais l'insouciance tout comme la liberté  a son prix et déjà j'en ressens le poids conséquent, fautif d'avoir outrepassé les libertés qui m'ont été permises. J'avais le droit de l'avoir à mes cotés durant le séjour mais pas de la toucher, cruelle distraction pour celui qui nous épie encore de coté. Pour sa propre distraction personnelle, je le soupçonne d'avoir fomenté la chose en m'offrant la possibilité de regarder sans toucher, de toucher sans gouter, de gouter sans avaler. Vieux refoulé qui n'a depuis longtemps apprécié les plaisirs qu'une femme peut offrir sans avoir à la payer, dans quelques secondes dans son esprit étriqué, il va en jouir c'est assuré. Annalynne d'ailleurs semble partager mon point de vue puisque c'est mesquine qu'elle lui souligne qu'elle ne m'aura pas longtemps eu. « Ca va, je l'ai pas épuisé. » Ses mots s'impriment dans les esprits comme des poignards aiguisés pénètrent la chair. Interdit face à cette situation à laquelle je me sais coupable, mes lèvres ne s'animent que pour expirer mon désappointement et donner réplique aux siennes venues provoquer une dernières fois volontairement les foudres du vieillard en un ou deux baisers. « Interdiction de perdre, ok ? » Comme s'il était question de se coucher. Certainement pas, contrairement à nos duels sensuels sans perdant ni vainqueur, de ceux qui dépeignent nos nuits pourpres de leurs licencieuses saveurs. Épopées lubriques qu'il me plait de rejouer sans fin dans son corps dédié à mes talents malsains. J'en décroche un sourire léger, faussé par la présence de celui qui se prend pour Dieu à nos cotés alors que le Diable lui-même nous a presque invité dans une délicatesse excessive à nous détourner de la sagesse pour s'adonner dans une collision synergique, affamés l'un de l'autre sans pouvoir pleinement se sustenter.  

Elle a pour elle ce don singulier de me redonner vie à chacune de ses caresses, réanime un cœur lésé que je pensais de pierre et qu'elle a su broyer pour n'en faire que poussière, distillant ses pulsations dans mon derme échaudé à chacun de ses regards provocateurs. « Je vais aller jouer les copines apeurée. » Là c'est bon et peu m'importe qu'il soit présent pour juger de notre intrigante relation, j'en ai un rire gras quelques secondes " Toi? " Parce qu'une Malcolm sait se jouer des situations mais de là se lancer dans l'autodérision... Elle fait quelques pas en direction de la sortie avant que ne disparaisse pour de bon sa silhouette derrière la cloison et je me retrouve subitement seul face à mes propres démons. Le vieux sénile ne dit mot mais son regard parle pour lui, teinté d'une exaspération sans nom des suites de notre effronterie. Il en abaisse les yeux et directement ne perd de temps en se dirigeant vers la table mise à disposition, fouille dans son sac tandis que je me change rapidement de mon coté, short promptement enfilé et pompes lacées avant de devoir me rapprocher. Évidemment c'est lui qui devra, d'après les règles établies, me panser les mains une à une qui seront ensuite vérifiées par un arbitre. Sait-on jamais, des fois que j'y glisserais un poing américain sous l'épais bandage.  C'est une idée comme une autre qui vient souvent à l'esprit des jeunes prétentieux qui se découvrent une passion soudaine dans les combats de rue.

La mienne est d'une toute autre nature et j'en jette encore un regard vainement sur la place vide qu'elle a laissée suite à son départ prononcé. " Tu la reverras ". C'est encourageant de le savoir maintenant de mon coté ou n'est-ce que parce qu'il veut me voir gagner? Il bande silencieusement, strappe mon pouce et enroule par habitude la bande trois fois autour de mon poignet, une diagonale et c'est autour de la zone de frappe. Trois tour pour revenir sous l'articulation du pouce et tresser phalange après phalange mes doigts écartés en un poing fortifié. La moindre jointure est soigneusement protégée pour finaliser le tout en scratchant la fin du bandage à mon poignet. Et c'est par le même procédé que la seconde est sanglée, me laissant tout à loisir de profiter une dernière fois du calme apaisant avant de me plonger parmi le hystériques, en société. J'éprouve une dernière fois la qualité de son œuvre avant d'observer un sweet laissé là, d'un bleu nuit et à mon nom brodé, Cooper en lettres d'un blanc nacré.  " C'était nécessaire ? " Le vieillard, d'un sourire complice et plein de malice même si j'ai pu le décevoir, ne mâche pas ses mots pour me cracher d'un regard avisé: " Tu ne serais pas un peu con toi? Tu souhaites être connu? " Oui bien sûr mais c'était avant parce que maintenant, mon nom pourrait lui porter préjudice. Mes doigts s'en viennent empoigner le textile pour admirer ce présent que je ne mérite pas, incrédule qu'il ai pu dépenser dans cette connerie qui pourtant me touche quelque part. Il est certain que depuis le début je me complais dans l'anonymat, ne cherchant même pas à broder mes initiales sur l'un de mes nombreux short de combat. Je n'en voyais pas l'utilité jusque là. Par curiosité, je le revêts et sens son regard se poser sur moi qui tente de me rendre à peu près présentable, les cheveux ébouriffés par le textile qui est venu les malmener. " J'espère que ça se détend, " parce que j'ai forci depuis quelque temps, ai pris de la masse contrairement à ce qu'il pouvait s'imaginer et ce sont des épaules que le sweet me contraint forcément. Il me lâche un sourire illuminé, lui le vétéran qui n'a ni proche ni famille pour pouvoir en bénéficier et vient me taper sur l'épaule avant de me pousser faiblement vers la sortie.

Au dehors dans le couloir, évidemment plus d'Annalynne mais le combattant précédant qui revient en se tenant les cotes faute d'avoir encaissé un trop grand nombres de coups. C'est donc à mon tour de me présenter, les poings serrés, lorsqu'arrivé à son niveau j'entrevois l'étendue des dégâts non sans une certaine satisfaction malsaine à le savoir détruit pour une saison à laquelle il ne participera pas. L'arcade défoncée, l'arrête du nez ensanglantée ce qui laisse présager d'une possible fracture, c'est son coach qui l'aborde et l'aide à marcher jusqu'à la salle qui lui a été dédiée. " P'tite nature..." Même si je me fais défoncer, j'espère encore avoir assez de ressources pour pouvoir seul me tenir. Et plus je m'approche du couloir desservant la grande salle, plus les cris font échos au tumulte qui me ronge de l'intérieur. Parfaite alliance entre la peur, l'angoisse et l'excitation, ces rares moments sont d'autant plus marquants qu'éphémères car déjà mes sens exacerbés par la vue des premiers gradins complets, l'exaspération s'est envolée au détriment d'une toute autre émotion: celle de vaincre envers et contre tout pour ses yeux doux, pour elle. Le vieux s'est ramené à mes cotés, me soufflant ses dernières recommandations le temps d'être appelé puisque je suis le second, le challenger du teneur en titre de ma catégorie. Par respect, je ne cherche encore Annalynnne et préfère me focaliser entièrement sur ce qui va se dérouler dans quelques secondes. Mon nom, une marche durant laquelle je ferais abstraction de tout ce qui sera craché à mon encontre, la montée sur le ring et la brève présentation pour en finir par ce que je suis venu chercher ici, une réputation.    
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Une caresse de mes lèvres, mes doigts qui l'effleurent, un adieu, à demi mot, sous forme de plaisanterie, d'indications. Mais prête à assumer, ou presque le fait de me voir m'inquiéter pour lui, de compter les secondes qu'il va passer sur le ring. " Toi? " M'interroge avec une certaine force sa voix. Oui, moi, celle qui partage ta vie. Celle qui pour ne pas te faire une crise sur le fait que tu ne devrais pas y aller, s'enfuit. Quand j'avance dans le couloir, au rythme du brouhaha que j'entends plus loin, j'ai un peu la tête qui tourne, putain … Sous le joug des ascenseurs émotifs en permanence ressentis lorsque je suis avec lui. On souffle le chaud, on cherche le froid, on s'étonne, on se surprend, et aujourd'hui, je m'effraie. Je m'essaie à un nouveau sentiment, un que je ne connaissais pas encore avant cela. Celui d'avoir peur pour une autre personne que moi. J'innove sans le contrôler, je le ressens, partout en moi, presque prête à le revendiquer. Enceinte, amoureuse, affolée. Je suis devenue un parfait cliché, une potiche, une vraie. Je jette un regard, derrière moi, tentée de retourner à ses côtés, c'est presque un besoin tant m'éloigner fait ce qui s'apparente à un mal de chien. J'aurai pu moi-même bander ses mains, m'y serais presque trop appliqué, pour le coup, j'aurai même empêché ma langue de fourcher. Je serai restée silencieuse, et il n'aurait eu rien à redire, je n'aurai même pas cherché à le dissuader de son idée. Mais ma présence à ses côtés est déjà un interdit qui a été transgressé, alors autant ne pas trop en demander.

Mes pas me mènent finalement dans ce que je vois comme la fausse d'un concert, quelque chose comme cela, puisque les gens sont l'un sur l'autre, à attendre de voir arriver les prochains à se jeter dans la gueule du loup, tête baissée. Il y a les gradins, évidemment, mais je reste en bas, au devant, je marche encore un peu, pour mieux me positionner, espère ne rien rater. Je m'en voudrai, quoi qu'il puisse en penser. Un combat est en train de se dérouler, et tandis que je me faufile au travers d'une foule un peu trop déchaînée, je lance quelques œillades vers les deux boxeurs de l'instant. Finalement, je m'arrête et constate des dégâts auxquels certaines personnes se complaisent d'assister. J'accuse mes paupières se fermant lorsque la mâchoire de l'un d'eux est heurtée. Crachant du sang, sur le côté. Me donnant l'envie de gerber. Et quelques autres coups s'enchaînent, les gens hurlent, autour de moi, quand mes oreilles se mettent à bourdonner. Parce que je comprends que c'est terminé. Qu'une accalmie est en train de se dérouler. Prélude à son propre aparté. Il y a trois jours de cela, j'ai eu peur pour moi, pour ce que je porte en moi. Aujourd'hui c'est différent, je comprends que s'il avait mal, je ne m'en remettrai pas. Même l'argent ne peut protéger cela.

Et la vague reprend, et le monde tourne à son tempo irrégulier. Mes prunelles se posent directement sur sa silhouette, que j'entrevois. Il est … impressionnant. C'est tout ce que j'arrive à penser. Tout ce qui veut bien se glisser dans mon esprit sinueux. Il est dans un ailleurs, ça choque mon coeur, dans une bulle concentré, dans un endroit où j'ai l'impression de ne pouvoir l'accompagner. Jamais. Parce que je ne pourrai comprendre, parce que je ne peux cautionner. C'est ici que je vois à quel point il est différent, combien dans son monde, il est grand. Putain, j'ai peur, je vais en crever. Sur l'instant même, je le hais. « Clay Cooper. » Résonne, mais je ne l'entends que très peu, parce que je suis toute à lui, et que j'en prie le moindre de mes dieux. « J'ai parié contre lui. » Alors ce n'est que là, que mes prunelles le délaissent pour se concentrer sur un homme qui se tient près de moi, un binôme, un autre plus maigre lui répond quelque chose que je n'entends pas. Mais je ne peux empêcher ma voix de lui balancer. « Vous avez eu tort. » Et là son regard vient me jauger, si bien que le mien retourne se poser sur Clay.    
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Alors on y est lorsque résonne enfin mon pseudonyme, un nom crié juste après m'avoir courtement présenté comme celui qui n'a rien à perdre mais tout à y gagner, celui qu'on espère voir jusqu'à la fin se démener pour mordre la poussière contre le grand favori, leur privilégié. Dans ce métier, tout est éphémère et très courte est la carrière. Elle ne se compte que sur quelques années car après viennent divers problèmes de santé. A force d'encaisser des coups puissants et répétés, il n'est pas rare de voir apparaitre les premiers signes de dégénérescence une fois les gants raccrochés: la perte de mémoire, trouble de l'équilibre ou de la motricité.  Alors à raison d'examens et lorsqu'ils connaissent le passif de leur patient, les médecins en viennent rapidement et presque toujours à la même conclusion. Ils se pointent leur calepin à la main pour t'annoncer que, malgré la bête que tu as pu être, tu es atteint d'un mal contre lequel tu vas rester impuissant. Démence pugiliste, tel est le terme qu'ils aiment employer. C'est tout ton corps lui-même qui te lâche jour après jour faute de l'avoir négligé durant quelques années....quelques années. Pour prévenir de ce genre de problème, une seule solution: être celui qui frappe en premier. Mais tout va bien pour le moment, il n'y a pas lieu de s'inquiéter bien que penser sur le long terme devrait être l'une de mes priorités maintenant.

La traversée jusqu'au ring se fait sous les clameurs aux côtés du vieux sénile qui me colle aux basques tout en tentant de tailler le bout de gras quant aux différentes options sur lesquelles je pourrais miser.  C'est son job après tout que de connaitre les adversaires que je suis amené à rencontrer. Mais je n'en ai rien à secouer et préfère de loin me contenter des huées pour arriver au pied du ring où un arbitre souhaite me voir lui présenter mes gants. J'entrouvre une gueule béante, lui soumet à sa vue ce protège dent qu'il contemple et me laisse examiner, rapidement effleuré des épaules jusqu'aux hanches. Je ne sais pourquoi un tel rituel mais si ça l'enchante... Hué, sifflé, j'attends juste de pouvoir faire mes preuves avec impatience lorsque l'on m'autorise enfin à monter après avoir montré patte blanche. Les cordes sont rapidement enjambées pour me présenter devant la foule qui ne cesse de brailler, tantôt mon nom, tantôt celui du teneur en titre qui fera bientôt son apparition, celui-là même qu'un ou deux rivaux sont venus affronter vainement un peu plus tôt. Et d'un raid sur les rangs que j'espère la voir occuper, je crible de mon regard les places en hauteur où je ne la trouve évidemment. C'était à parier... Mais je n'ai le temps de détailler d'avantage les alentours que la voix du vieux fou à l'autre bout se fait entendre. Il m'attend dans un coin du ring, chevalet à la main et son éponge fétiche et dégueulasse dans l'autre, porte bonheur comme il dit souvent et qu'il traine à chaque fois que l'un de ses poulains est amené à combattre. Je ne sais si les derniers ont eu la chance de remporter un quelconque titre mais laissons-lui au moins ce doux espoir qui ne tardera pas à se transformer en joie. A son âge avancé, il ne doit plus lui rester beaucoup de loisirs pour se divertir. Mes pas foulent la diagonale du tapis pour aller le rejoindre dans le coin opposé et c'est à cet instant que je la vois presque à coté, non loin, là où je lui avais expressément intimé de ne pas aller. " Formidable..." Plus irrité par cet affront que désappointé, j'abaisse le regard pour terminer les quelques centimètres qui me séparent de mon coach et m'adosse contre la poutre où se trouve rivé le cordage. Les clameurs commencent enfin à s'apaiser mais reprendront dans quelques secondes, dès que l'autre fera son apparition. J'en scrute nerveusement l'entrée pendant que Sulli crache de son coté des encouragements inutiles et superflus de dernières minutes. Un œil jeté par-dessus mon épaule et je ne peux m'empêcher de lui faire remarquer qu'Annalynne ne devrait se trouver aussi près. " Qu'est-ce qu'elle fait là? "  Pris au dépourvu le vieillard ne comprend pas vraiment où je veux en venir et cherche d'emblée ce qui me contrarie jusqu'à la dévisager. Ça y'est, il a saisis... Il en balance la main en l'air d'un geste peu courtois, d'un " j'en ai rien à foutre " qui ne fait qu'accroitre mon ressenti. Le seul problème est que je ne partage pas son point de vue et descendrais volontiers pour aller la trainer jusqu’en amont des gradins. Mais ce serait déplacé... J'en mords donc nerveusement ce bout de plastique rivé à mon palet quand finalement, il nous fait don de sa présence. Et il faut voir comment il est acclamé alors qu'il ne s'agit que de qualifications. Il est certes l'un des meilleurs - de sa génération - et lutte depuis plus longtemps mais ce soir, il ne s'agit que d'un combat d'exhibition pour lui puisqu'il ne peut perdre son titre. Aucune gloire, aucune fierté. " Tu fonces. Tu ne lui laisses pas le temps d'avancer ". De toute façon, je ne connais pas d'autre façon de pratiquer parce que c'est comme ça qu'il m'a entrainé, dressé.  Il grimpe à son tour sur le carré pendant que je commence à trépigner, rageant par avance des coups qui vont être échangées, pressé d'en terminer pour aller me vautrer à ses côtés. L'arbitre le présente sommairement puisqu'il est déjà connu de tous pour ses victoires. Même moi, j'ai longtemps entendu parler de ses prouesses au début très controversées mais vite justifiées. C'est un rock taillé dans la roche qui fait des vainqueurs ces célébrités, de ces astres nés pour briller… durant un temps seulement avant de crever silencieusement.

Le gong retentit est c'est le début des hostilités lorsque le vieux Sully se permet une dernière fois de brailler dans mon dos  un " Allez! " comme si j'allais soudainement reculer. Nul besoin de me détourner pour lui faire comprendre que ce n'est pas dans mes intentions puisque je suis déjà au milieu du tapis à le chercher, soufflant comme un damné pour évacuer le surplus d’anxiété. Les pas se font légers, chassés malgré les muscles bandés. Tour à tour on s’esquive, se contourne, se jauge mutuellement avant de parer une salve de coups méthodiquement portés. Être le premier, le premier. C’est sans doute parce que cette phrase me revient sans cesse que soudainement je le laisse m’effleurer l’échine de son pied, sacrifiant un peu de mon équilibre au détriment de sa garde pour lui en décrocher un en premier. Deux pas en retrait et je reste là à estimer de l’impact du coup qui ne l’a même pas fait broncher. Trop tard, c’était deux secondes d’inattention de trop parce que lui en profite charger et m’acculer contre les cordages, cherchant à parer grossièrement ses crochets. Dans un dernier espoir les bras sont pris en clef, bloqués l'un et l'autre dans un corps à corps acharné jusqu'à ce que, visiblement dans une impasse, l'arbitre se décide finalement à nous séparer. Chacun repart de son coté dans l'optique de bientôt répliquer, se fusillant l'un et l'autre déjà à la recherche de traces laissées. Un œil se referme systématiquement chez lui lorsqu'il daigne l'ouvrir un peu plus que 30 secondes et quant à moi, c'est un gout ferreux qui s'émaille sur ma langue, exacerbe mes sens déjà bien . Expatrié dans mon recoin, le vieillard me refile quelques gorgées histoire de faire passer l'amertume que le colosse a su engendrer. " Il n'a pas volé son titre . " Sans déconner, je ne m'en étais pas encore aperçu... En règle générale, je parviens dès les premières secondes à prendre le dessus mais là, c'est presque si je me suis fait direct renvoyer chier. Je n'ai pas autant de technique que lui, pas autant de vécu pour pouvoir y remédier mais j'ai une bonne raison, voire même deux, pour tout donner. Il n'a pas volé son titre, c'est une phrase que je ne cesse de me répéter, m'excitant seul à l'idée d'être distancé par un gars dopé aux protéines. Rien n'est naturel chez lui et cela saute direct aux yeux mais tout ceci est autorisé. Ce n'est donc pas pour ce détail qui le déforme quelque peu qu'il sera disqualifié.  

Les gorgées sont rapidement absorbées pour juger des réactions d'Annalynne un peu sur le coté, me forçant à la regarder. C'est ce qu'elle voulait voir il faut croire, à se foutre d'aussi près pour pouvoir admirer des ecchymoses en gros plan, fleurer la sueur et le sang. Finalement elle n'est plus si Malcolm que çà, grisée par les évènements qui d'ordinaire dérogeraient à ses habitudes de femme du monde organisée. Certes, Omnicom reste encore une épine douloureuse dans mon pied lorsqu'il s'agit de son avenir prochain qu'elle n'a toujours pas laisser tomber. Mais je doute qu'Allan apprécie vraiment le fait qu'elle se soit faite engrosser. Je n'en sais rien et franchement, pour le moment, c'est une question à laquelle je ne préfère pas penser. De l'autre coté, ils s'affairent également à lui éponger son visage partiellement buriné lorsque finalement il se relève après avoir écarté son entraineur sur le coté ...Il est, semble-t-il, temps d'y retourner.

   
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J'affiche à leur visages stupéfaits de m'avoir entendue parler, un sourire franc, une assurance intarissable. Imperturbable. Affirmant à leurs gueules de cons, qu'il vaut mieux que n'importe qui, celui qui partage ma vie. Qu'il mérite d'être ici. Et sous mes airs de femme croyant en lui, je ne peux m'empêcher de prier le ciel et tous mes dieux de faire en sorte qu'il gagne, que son adversaire ne l'abîme même pas un peu. Et je réalise lorsqu'il se positionne sur le ring, que ce n'était pas euphémisme ce que j'ai pu lui persifler dans les coulisses. Je ne joue pas les copines apeurées. Je le suis, comme jamais. Toutes mes terminaisons nerveuses en train de trembler, braquer sur sa personne, que j'appréhende de voir heurter. J'ai encore plus peur que lorsque j'ai appris être enceinte de lui. Plus encore que lorsque j'ai décidé de le garder – qu'on a décidé – de devenir parents, d'essayer. C'est étrange ce qu'il se déroule à l'intérieur de moi. C'est unique, c'est une première fois. J'ai peur pour lui, plus que pour moi. J'ai l'impression, curieuse et malsaine, qu'il m'a arraché un bout de moi, au moment même où le gong qui sonne le départ du combat retenti, il l'a prit, et il est en pleine lumière, à ses côtés. Putain, c'est mon âme qu'il marque au tison et non plus à la craie. Fer rouge qui me donne si fortement envie de gerber. Je ne suis pas conditionnée pour éprouver des choses telles que celles là. Ca ne fonctionne pas. Je ne fonctionne pas. Je ne réalise qu'à présent l'égoïsme cuisant de sa passion. Ce n'est pas seulement question de lui, mais c'est aussi de moi, de nous trois. On est plus seuls, Clay, tu vois ? Même si on a pas encore tout régler, c'est ensemble, qu'on se doit de continuer.

Mon esprit biaisé, je ne peux cependant me contraindre à ne pas le trouver sexy en diable, là haut, si proche et loin à la fois. Je retiens mon souffle quand ses premiers pas en direction de l'autre concurrent me semblent plus lent que jamais. C'est un ralenti incontrôlé, un de ses instants où j'ai irrémédiablement envie de crier, mais comme à mon habitude je me tais, je n'entends même plus les autres à côté. Tout semble bourdonner. Je suis dans cette bulle, dans l'instant. Dans la fraction de seconde. Durant lequel mes paupières ne flanchent pas. Observent. Le semblant de jeu auquel ils sont en train de s'adonner. Ils se tournent autour, et je ne saurai déterminé qui est le chasseur, qui est proie. Chiens dressés afin d'attaquer. Je sens poindre en moi une angoisse à laquelle je ne pourrai plus jamais me soustraire. Sur ce ring, sur les autres, il pourrait y rester, ne jamais me revenir, réellement me quitter. Et là je me fais une promesse qui m'arrache un sourire que je tente de lui lancer – pour l'encourager – si l'autre boxeur ne le fait pas, je jure de moi-même le buter pour me faire endurer ça. Mais le premier coup envoyé de sa part coupe le fil de mes pensées, remets l'espace temps en place. M'achève de sa rapidité. Clay, envoyé sur le côté, les poings qui s'écrasent sur l'autre, la force qui leur sert à les lancer. Mes phalanges qui vont chercher le matériel, mon collier, qui s'accrochent quand je ferme les paupières enfin, peu certaine de le supporter. Besoin de pause rapide et improvisée. Mes yeux se rouvrent sur l'arbitre en train de les séparer. Soupir, souffrir.

Son entraîneur le fait boire, tandis que j'essaie d'évaluer à quel point il peut être touché, et mes doigts toujours accrochés à l'or j'attends de trouver ce regard en faveur duquel j'ai sombré la première fois. Aimant sa gueule d'ange plus que je ne le dirai jamais, à qui que ce soit. Ce n'est qu'après un faible laps de temps qu'il me gratifie d'une attention, et dans mon estomac, c'est le boxon. C'est sa dureté qui me fout une baffe. C'est la sensation de ne pas le reconnaître vraiment. C'est la crainte de ne pas savoir qui il est, encore une fois. J'ai des envies de monter sur le ring, de l'arrêter, avouer enfin que je ne peux pas supporter ça, qu'Annalynne Malcolm n'est pas assez forte pour une fois. Je n'ai pas les épaules assez larges, et au contraire, j'ai des peurs de me sentir bien petite à présent entre ses bras. Je savais qu'il pouvait me briser, je n'avais juste jamais constaté à quel point. Mais il se relève, et j'en mets mes volontés aux oubliettes. Mon attention fixée à lui, aimantée, je ressens sa douleur. Je ressens sa stupeur. Ce crochet qu'il reçoit en pleine mâchoire. Ca me choque. Ca me blesse. Pas en surface. Profondément. Je le prends en même temps que lui et j'en avance de quelques pas. C'est en mon bas ventre que c'est le plus déchirant. Intolérables sentiments.
   
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La douceur... Il me tarde de la connaitre à nouveau, dans quelques minutes, moins d'une heure approximativement. Les temps d'en finir , d'avoir l'ascendant sur mon opposant et je pourrais enfin en jouir jusqu'au prochain affrontement. Mais pour cela, il me faut me concentrer et c'est motivé comme jamais, à la pensée de cette nuisette que je souhaite la voir revêtir pour mon plus grand plaisir, que je me redresse pour aller à sa rencontre, tenir tête le temps qu'il faudra pour le voir s'essouffler, déterminé à tout donner pour mériter ce déshabillé. Si je ne peux l'attaquer, je l'userais comme les vagues érodent le rock dans son sillage.

C'est la même danse, la même rengaine que nous entamons de nouveau, décrivant sans cesse cet arc de cercle fictif autour du plein centre. J'entends vaguement le vieux bouc derrière bramer qu'il faut y aller, bourriner comme lors de mes entrainements mais j'ai pour une fois envie d'essayer autre chose de plus innovant: attendre et le fatiguer, m'essayer aux techniques de défense que je n'ai toujours pas acquises complètement. Se protéger n'est pas un réflexe inné et j'ai encore tout le mal du monde à lever les bras au moment de recevoir plutôt que d'esquiver. C'est sans doute pour cette raison que j'encaisse encore une fois un coup droit, décroché en pleine mâchoire. Je ne sais à quoi je pensais sur l'instant mais cet enfoiré à réussi d'une main de maitre à m'assener un coup puissant. A cette nuisette? A l'enfant? A elle ou au trois à la fois? L'uppercut m'a caressé suffisamment pour que ma mâchoire ne vienne claquer contre le protège dents. Sur trois pas je piétine, perds un court instant mon équilibre, pour distinguer, vaguement sonné, les clameurs du vieux sénile sur le coté. C'est instinctif ce coup-ci, naturel et impulsif, même pas remis de mes émotions que j'amorce un coup dans le vide pour le faire reculer et charger dans sa direction. A corps perdu dans l'exacerbation du moment, nos muscles bandés s'entrechoquent et l'accule comme un dément contre le cordage brutalement. Quelques coups de poing lui sont portés rapidement et les yeux fermés, courbé son sous bras qu'il referme autour de mon tronc pour m'étriquer, je répète inlassablement le même geste, travaille cette enflure jusqu'à ne plus sentir mes doigts, jusqu'à ce putain de coup de sifflet.

L'arbitre fait à nouveau son apparition et c'est à croire qu'il n'intervient que lorsque que je commence à prendre l'avantage. Mes jambes me soustraient instinctivement de sa portée, ma langue cherche l'origine du gout ferreux qui se répand lentement avant que je parvienne à reprendre de l'aplomb, m'essuyant rapidement du revers de mon gant tout en rageant: " Tu l'as payé combien ?? " Il y a bien quelques traces de sang, particules arrachées que je lui ferais payer au centuple. C'est la lèvre inférieure qui a morflé de toute évidence puisque, le détaillant en train de se repaitre du spectacle,  j'ai cette chaleur engourdissante qui suture la douleur pénétrante, sensation tuméfiée de ne plus rien ressentir à l'endroit où il a cogné. Son visage à lui s'illumine d'une vile jouissance dont je ne connais que trop bien l'origine. Nous sommes aussitôt autorisés à reprendre et durant les deux rounds suivants les coups ne cessent de pleuvoir, enchainant les différents styles autorisés, frôlant parfois la limite de ce qui peut être toléré. Ses jambes le trahissent de temps à autres, premiers signes de fatigue, quand il souhaite venir chercher les miennes, voulant me foutre à terre pour en finir. Il en a assez de notre petit jeu tout comme je trouve que ce combat s'éternise et dans un moment d'égarement, question de quelques microsecondes seulement, son pied vient se positionner là où je ne l'attendais pas pour me faire reculer et pouvoir me plaquer une nouvelle fois. Malheureusement pour lui, je ne bouge pas et préfère encaisser les coups que d'être acculé dans un coin comme un clébard apeuré. Il contre magistralement le deuxième de mes droits en bloquant mon bras sous le sien et recommence son pilonnage dans mes cotes déjà enflées mais le peu de distance entre lui et moi ne lui permet pas de leur donner assez de puissance. C'est....du n'importe quoi venant de sa part. Alors j'avance, le force à reculer encore et encore dans le seul but de lui faire perdre l'équilibre et de lâcher prise. Les traits crispés d'où ruissèlent le résultat de notre labeur, je ne sais plus combien de temps il me reste à tenir avant que ne résonne la fin de ce joyeux divertissement. Pas de Ko. Tout va se jouer sur la technique. Il chancelle finalement, éreinté de soulever sa masse et libère mon bras pour que je puisse m'en donner à cœur joie lorsqu'il tente de retrouver un semblant d'équilibre. Le premier coup de poing est esquivé de coté mais pas les suivants ni ce coup de pied qui vient s'écraser sur sa nuque parce qu'il a cru bon de détourner la tête un court instant. C'est un coup dur pour la montagne qui doucement titube jusqu'au cordage alors que je me récupère d'une main au sol, accablé également. Le gong final résonne et c'est un peu froissé de n'avoir su l'abattre franchement que je n'ose la regarder, elle aux pieds des gradins, m'invectivant moi même d'insultes qui me sont entièrement destinées et que j'ai pleinement méritées.  L'autre abruti revient difficilement pour me tendre la main, un signe de respect sur lequel je cracherais bien mais pour faire bonne figure, après quelques secondes d'hésitation, je la lui serre et envoie chier ses putains de félicitations.

C'est donc vers mon coach, à ruminer silencieusement, que je me dirige sitôt déchu du ring. Je n'attendrais pas les résultats que j'imagine être en ma défaveur déjà. Forcément c'est un habitué des lieux, ils seraient vraiment cons que de lui ternir sa réputation. De toute façon, ils auront tôt fait de les clamer devant toute l'assemblée. Ce qui me fait le plus chier dans cette histoire, ce ne sont pas les coups, çà je m'en contrefous, mais plutôt l'idée de ne pas être digne de ce que je m'étais imaginé pour égayer cette fin de soirée.
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Il en vacille et j'ai l'impression que sous mon propre poids, mes jambes vont se dérober. Tremblantes et à la limite de l'infirmité. J'aimerai avoir la force de faire porter ma voix jusque lui, hurler à m'en faire exploser les poumons et cordes vocales que ça suffit, qu'il faut arrêter, que j'en ai assez vu pour la journée, toute ma vie même tant qu'on y est. Mais je ne dis rien, de toutes les manières au milieu des cris et encouragements des autres spectateurs, il est clair que les sons pouvant traverser mes lèvres ne lui parviendraient pas. Surtout lorsqu'il se redresse enfin et lance à son adversaire un regard qu'encore jamais je n'ai vu traverser ses pupilles bleutées. Il entre dans une folie furieuse, se jette littéralement contre l'autre participant. Les coups sont jetés dans tous les sens, et il semble qu'à mes oreilles je ne puisse entendre plus que les chocs assourdissants de ses poings qu'il n'a de cesse de balancer contre les muscles, les flans de son rival. Hérétique, différent … Je le connais, pourtant, colérique. Je me doutais de sa force à frapper. Je n'étais pas ignorante de ses réactions impulsives. De sa capacité à écraser. Le voir rend les choses plus réelles, impossibles à oublier. Paradoxale, je le trouve aussi impressionnant qu'effrayant, fière de savoir que cet homme est le mien, qu'il est capable de battre n'importe qui, ou presque, qu'entre ses bras, je n'aurai jamais peur de quoi que ce soit, si naïve et mièvre encore une fois. Mais affolant, parce que redoutable, je le sais, dans le fond, qu'il ne me ferait jamais rien, que malgré toutes les crasses que j'ai pu lui faire avant de m'avouer vaincu par mes sentiments ne l'ont jamais mené à lever la main sur moi, cependant j'ai cette étrange pensée, celle de savoir qu'il pourrait m'anéantir plus rapidement qu'il ne faut pour le dire. Et quand l'arbitre les sépare à nouveau, mes paupières s'ouvrent sur Clay, je jauge de loin de sa nervosité, me demandant si seulement je pourrai parvenir à calmer de tels sentiments en lui.

Je ne m'approcherai pas, de peur de le déstabiliser et sais pertinemment qu'il a besoin de tout sauf de cela sur l'instant. Mais le gong retentit à nouveau, et les minutes s'étalent, sans que je ne parvienne à les arrêter. Et les coups s'enchaînent, encore et encore. Les challengers incapables de s'arrêter, ils frappent, encore et encore. Sans se douter de la torture que je suis en train d'éprouver. Ils se fatiguent, et m'épuise. J'ai cette curieuse certitude que ça n'en finira pas, qu'il dure des heures ce combat. Quand enfin, je comprends qu'ils en sonnent le glas. Terminé. Malgré cette vérité, je reste une seconde sans comprendre réellement, n'étant pas experte dans ce sport, ce n'est pas lorsqu'un des deux participants tombe sur le ring que l'autre a gagné ? Je n'assimile pas réellement, et j'en ai quitté Clayton des yeux, je me dois de l'avouer, cherchant sur tous les écrans d'affichages ce qui peut bien devoir se passer à présent. C'est vers les deux cons du départ que je me retourne, tout en les questionnant. « Et maintenant quoi ? » Ils me dévisagent dans leurs excitations respectives, sans le dire mais leurs pensées je les entends déjà, je n'y connais rien, et doivent un tantinet se foutre de moi. « Aucun ko. » Ca je l'avais vu seule, pas besoin de le préciser. Putain que ça m'insupporte d'être prise pour une imbécile, j'en perds toute possible crédibilité sur le pari que je leur avais assuré. « T'inquiètes pas poupée, sur la technique, c'est lui qui a gagné. » Pour sur, il me sourit désignant mon favoris. Et j'avoue encore que je ne suis pas certaine d'avoir tout assimilé. Reportant mon attention sur Clay, je réalise qu'il n'est plus dans le coin, debout et en train de vers les vestiaires, poursuivre sur chemin. Alors il n'en faut pas moins pour prendre le mien, à fortiori, dans la foule qui se déchaîne et sonne la proclamation de Clay comme grand vainqueur, je me fraye un passage. L'envie de courir, même, me prend, et l'incapacité de le faire me frustre pour que de raison, j'avance encore et enfin, parviens à sa hauteur. J'en oublie un peu tout, comme une idiote, c'est vrai, mais c'est contre lui que je me blottis, rapidement, presque tentée de le voir me serrer si fort qu'il pourrait me briser, envoyant valser les apparences, sur sa nuque que se glisse ma main pour lui faire réaliser que ce n'est que mon affection qu'il reçoit, qu'il n'est plus sur le ring, et qu'il tient encore droit. Ça tambourine partout à l'intérieur de moi. Nos regards se croisent, ses pas se stoppent et je me dresse sur la pointe de mes pieds, afin d'aller embrasser rapidement ses lèvres tuméfiées. Rien à faire, j'en contrôle plus mes manières. « T'as gagné. » Je lance en un faible sourire … « Tu as gagné, Clay. » Même si te voir souffrir, est sur cette Terre, ce qu'il y a de pire.
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Encore un peu sonné par les coups reçus, côtes endolories et lèvres tuméfiées, c'est le vieux Sully qui tente de dégager un passage tout au long de mon avancée lorsque plus haut résonne soudainement les scores obtenus dans le sang et la sueur versés. 2-1, 30-27, 27-30,-30,27. Ça se joue à si peu que je n'ai que faire de ce qui est proclamé, ne fais attention en faveur de qui le titre va être décerné. C'est le petit sénile qui se met à me féliciter sans que je ne le comprenne d'une frappe de la main dans mon dos, réajuste la serviette que je porte sur les épaules et ce n'est que là que je commence à croire en l'éventualité d'avoir gagné. Ma tête se braque vers le tableau d'affichage en hauteur, les yeux mis clos par la douleur, lorsqu'un poids vient me comprimer sans me laisser d'avantage le plaisir de l'observer.  Brusquement tout d'abord, comme projeté, pour très rapidement se laisser aller à une tendresse que mes flancs accueillent bon gré mal gré avec plus ou moins de difficulté. Sur la défensive, je dévisage la groupie hystérique venue se blottir et non sans lui céder un timide sourire, découvre une Annalynne totalement transformée, différente, béate et pour tout dire touchante. La grandeur des Malcolm a laissé place à un naturel prononcé chez elle qui lui sied à merveille, future mère, bien mieux que cette primauté qu'elle aimait tant afficher.  

Rien qu'à cette approche précipitée, j'ai eu du mal à la reconnaitre il faut bien l'avouer,  coutumier de ses rares épanchements qu'elle n'affiche seulement qu'en privé. J'entends encore résonner son " Je vais jouer les groupies apeurées ", mais il n'est plus nécessaire de la jouer la comédie tu sais. Contre toute attente c'est un autre geste qu'elle entame, paume plaquée sur ma nuque afin de s'aider à prendre de la hauteur et termine sa course tout en douceur sur mes lèvres. Délicatesse que je lui accorde volontiers malgré la chaleur irradiante que me prodigue son baiser. Doucement Anna, souviens-toi de ce qu’elles ont dû éprouver juste avant toi. J'accuse la célérité du contact et toujours sceptique sur le fait d'être enfin qualifié, l'écoute du bout des lippes me chanter: « T'as gagné. Tu as gagné, Clay. » C'est officiel même si à mes yeux, cette victoire, je ne l'ai toujours pas totalement méritée. Mes mains ankylosées viennent, l'une écarte les excités qui s'agglutinent d'un peu trop près, l'autre sur sa hanche pour l'inciter à nous éloigner, nous dirigeant vers le corridor menant aux vestiaires.

Sully nous suit péniblement malgré la foule réjouit de nous voir nous en sortir vainqueurs et fulmine, triture envieusement mon sweet imprimé depuis l'apparition de la brune à mes côtés. Rien à faire. Prise en grippe, Annalynne ne sera jamais dans ses petits papiers et fera l'objet d'une jalousie puisque je suis comme un fils pour lui. Nous nous frayons donc un chemin pour nous exiler un peu plus loin et sur la porte qui se referme derrière nous trois, ce sont toutes ces clameurs qui s'estompent pour ne laisser transparaitre qu'un silence presque pesant mais très vite interrompu par le vieillard qui s'immisce entre nous deux. " Permettez. J'ai un boulot à terminer, " directement mandaté à ma brune lorsqu'il la refoule gentiment, bouscule notre étreinte à peine entamée. Plus tôt il aura commencé et plus vite on en aura terminé sauf que c'est une partie des tournois que j'apprécie particulièrement. Le vieux nous ayant dépassé, c'est dans son dos que je profite à un instant donné pour reprendre possession de ce qui m’appartient, un rien possessif et pourtant éreinté. Mais l’enlacement est écourté pour me concentrer d’avantage sur la suite des évènements puisque déjà l’ancêtre se fait pressant, nous gratifiant de raclements incessants.

Finalement j'obtempère à ses volontés et viens m'assoir sur une table destinée à d'autres sévices corporels qu'il me tarde de gouter. Les doigts tendus, une à une mes phalanges sont soigneusement débandées. Il prend tout son temps, ne m’épargnant pas de quelques réflexions qu’il maugréer sur la façon dont j'ai lutté. Mais à cette heure, je n'entends plus rien à ses revendications. J'ai gagné, n'est-ce pas suffisant en conclusion? Pour lui, non. La gaze foutue de côté, il s'empare de sa trousse de premiers soins et en sort coton tige et lame de rasoir achetée la veille dans le seul but de me saigner avant que ne coagulent les amas sous le derme tanné. Comme un gamin l'ayant mérité, je le laisse tirer sur la peau lésée, inciser les hématomes et en faire lentement suinter tout ce qu'il pourra en retirer avant de les désinfecter d'un bout de ouate imbibé. Il appose méthodiquement sur chaque entaille un stripe de manière à suturer ce qu’il a fait. Au final, cinq d’entre eux ornent à présent mon visage : deux sur l’arcade, deux également sous mon œil et un autre sur ma tempe. Ma lèvre quant à elle cicatrisera d’elle-même, enduite d’un onguent de sa conception et dont il ne veut toujours pas me révéler la composition. Ses derniers soins procurés, il se redresse tout en lâchant un râle de douleur, sa sciatique le faisant encore souffrir le martyr. Un de ces jours prochains, il ne pourra plus m’accompagner en déplacement, ni me prodiguer ces fameux conseils que je n’écoute plus tant. Et pourtant je ne fais cas de son malaise et m’installe pour la suite du traitement, celle que j’apprécie tout particulièrement. Allongé, j’attends donc qu’il vienne me manipuler, dé-contracturer chaque muscle encore crispé au souvenir douloureux de ces dernières minutes, la tête de coté pour la contempler elle avec envie bien que je ne dois plus être plaisant à regarder et sombre lentement dans mon inactivité.

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Un maigre sourire tend à rester présent sur mes lèvres alors qu'il ne semble pas réaliser ce que je suis en train de lui chanter. Gagner. C'est ce qu'il vient de faire, et moi j'ai perdu, à ma manière. Je le sais, au plus profond, que tout en moi change, et que ça me fout de moins en moins le bourdon. Il se permet dans la suite de ses mouvements de faire pression sur ma hanche et de m'entraîner – jolie poupée, groupie assurée – au travers de la foule, pour rejoindre les vestiaires quittés précédemment. Ma paume dans un automatisme va se caler dans le creux de son dos, amoureuse, alors que je voudrai m'accrocher à lui, je m'essaie à une sorte de délicatesse afin que rien de plus ne le blesse. Je m'en voudrai d'appuyer sur un endroit qui a été ce soir trop heurté. Une fois confinés dans un calme qui m'apaise étrangement, je ressens cette adrénaline et cette peur retomber difficilement, ne m'en délesterai complètement que lorsque nous serons tous les deux, je le sais. Et d'ailleurs, c'est à ce moment précis, lorsque mes prunelles observent le visage de mon amant meurtris, que son coach nous fait à nouveau part de sa présence. Presque oubliée. Presque, il ne faut pas abuser, il sait se faire entendre et démontrer son dédain, surtout celui qu'il semble nourrir envers ma personne et mes desseins. " Permettez. J'ai un boulot à terminer, " Sourcils froncés, j'ignore concrètement de quoi il est réellement question, mais tout en avalant ma salive afin de me retenir de cracher mon venin, je concède intérieurement d'abandonner ma place de compagne pour qu'il puisse mieux me le rendre après. Les bras de Clay m'enserrent succinctement, cependant, et m'arrache un faible sourire avant de me délaisser suite aux manifestations sonores du vieux qui commence sérieusement à me gonfler.

Relayée au rôle de spectatrice, je vais, silencieuse, caler mon dos contre ces casiers dessus lesquels tout à l'heure Clay m'a plaquée. Inclinant le visage pour mieux voir, curieuse et soucieuse de ce que je suis pas en droit, ou apte à faire pour mieux le soulager. C'est un nouveau monde, un nouvel inconnu, que je découvre grâce à lui. Je ne saurai même pas dire si j'apprécie, c'est un mélange savant et vicieux, c'est excitant autant que c'est dangereux. Et je pense encore à cette Annalynne dans sa maison de poupée en train d'apprendre à jouer du piano, à cheval, à bruncher. Comment en est-elle arrivée jusqu'ici cette fille là ? En Floride, à ne plus seulement rêver de liberté, mais plutôt en l'ayant trouvée. Mon équilibre, c'est lui, c'est nous. C'est cet homme en train de se faire enlever ses bandages, c'est lui qui me sauve et provoque à la fois mon naufrage.
C'est alors que je grimace, lorsqu'il continue son étrange traitement, et je n'y comprends rien, il le saigne, lentement, et j'imagine que dire que c'est une solution barbare n'arrangera pas mon cas. Je me demande bien où il a pu prendre ses idées de médecines bien à lui, avant cela. Les plaies sont recouvertes, les ustensiles mis sur le côtés. Toujours inquiète, je me laisse surprendre cependant par son regard que je retrouve sur moi, lorsqu'il se positionne et que je devine la suite des événements. Visage tuméfié, j'ose à peine envisager mes doigts l'effleurer. Et pourtant, l'envie de le toucher est bien plus que présente, surtout lorsque son entraîneur commence à le faire. Huile étalée sur ses membres, il débute son œuvre. Ce n'est pas un massage de plaisir, qu'on ne s'y trompe pas, les mouvements sont méthodiques, réfléchis, il décontracte les muscles, les apaise, ou que sais-je. Les minutes défilent, et je reste silencieuse, encore. Je me fais femme de peu de mots, le temps d'observer la scène, de lui laisser mon homme, me j'ose tout de même avancer vers lui, m'abaisser afin d'approcher mon visage du sien, mes mains positionnées l'une sur l'autre, mon visage en dessus d'elles, mon regard s'attardant sur les différentes marques qui ornent le sien, respire calmement hésitante comme je ne le suis que rarement. Je mords mes lèvres, plusieurs fois, et lui confie en tentant un brin d'humour. « T'as pas l'air en forme. » Esquissant un sourire avant de me redresser et de cette fois regarder le vieillard qui ne cache plus rien de ses airs contrariés. « Je vais prendre le relais. » Il bougonne, clairement, crache une ou deux réprobations, entre ses dents. Et face à ma détermination, reste quelques secondes sans bouger, un peu con. « Bien. » De toutes les façons, il faut être honnête, je ne lui avais pas donné le choix. Même étrangère dans cet univers, j'aime à penser que je reste un peu moi. Il se décale, ruminant, salue son poulain, et s'éclipse à la fin. Une fois tous les deux, je balance « Il me déteste. » Pas de doute même à cela, mes mains s'apposent sur lui, en parfait parallèle, chacune sur une épaule, sans trop oser pourtant. Pressions minimes que j'effectue sur sa peau, avant de lui souffler … « Tu me dis, si c'est douloureux. »

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Les yeux clos, à même de la ressentir juste au son de son souffle chaud, je l'estime à quelques centimètres et marque mes lèvres d'un sourire sincère bien qu'anxieux. « T'as pas l'air en forme. » J'aimerais l'y voir rien qu'une fois, se battre pour autre chose que son or à coup de paroles fielleuses. Et même si l'idée de lui proposer un jour - pour mon plus grand plaisir - de s'adonner par simple curiosité à l'un de ces fameux combats féminins me traverse l'esprit, je n'ose pourtant la partager. Accoudée, le menton planté sur ses mains qu'elle a croisées, elle reste là silencieuse à me juger, certainement en train de resonger à cette moquerie faite avant d'aller me faire cogner. Pas certain qu'elle ai attendu d'être rentrés pour s'adonner à la petite distraction qu'elle avait tantôt proposée: dénombrer les marques que les coups portés ont pu faire naitre. Elle se redresse, laisse ses mèches dans son mouvement me frôler et s'adresse plutôt téméraire au vieillard qui peine dans ses propres gestes. « Je vais prendre le relais. » Surpris par cette intention, mes paupières divulguent au grand jour un attrait soudain et particulier, bien curieux de la découvrir peut-être plus douée qu'il ne l'est. Le vétéran ne s'oppose très longtemps à cette subite exigence bien qu'il doive douter de ses compétences en la matière et se retire après m'avoir succinctement salué.

J'attends seulement que la porte claque à la suite de son passage pour l'observer elle, dans cette position latente, figé, et lâche un rire caustique lorsqu'elle se permet d'émettre l'une de ses nombreuses pensées, en fait une vérité. « Il me déteste. » C'est certain qu'elle n'est plus dans ses petits papiers et à dire vrai, je crains qu'elle ne l'ai jamais été faute d'empiéter sur sa fierté. Amy n'a jamais été non plus dans ses bonnes grâces puisqu'à quelques reprises la blonde, loin d'avoir le répondant d'Annalynne,  a du renoncer face à de bénignes menaces. Jadis grand pugiliste de la profession, le vieil irlandais n'est plus que l'ombre de lui-même aujourd'hui, aboie plus qu'il ne mord et je pense qu'Annalynne, elle, l'a parfaitement compris.

Loin d'être en mesure de la contrer si j'en avais déjà eu la volonté, je la laisse traduire sur moi son affection lorsqu'elle applique ses mains de part et d'autre de mon cou, sur des épaules affligées et commence en une douce pression un long travail de relaxation.  « Tu me dis, si c'est douloureux. »   Par quelques mouvements du tronc j'adopte une position plus décontractée, me laisse reposer de tout mon poids sur la table, me relâche au contact de ses paumes plantées.  " Plus fort " N'hésite surtout pas à appuyer. D'un geste irréfléchi, je m'aventure même d'une main à la guider, l'invitant à planter ses doigts là où les muscles se sont le plus tétanisés. Fibre musculaire lésée qu'il faut lénifier. Je me soumets à son touché, me détourne de ses doigts et la laisse à plus de liberté tandis que les yeux rivés sur le plafond, sourire en coin, je lui glisse une autre idée: " Pense que t'as tout le corps à faire. " Chaque muscle à assouplir, de la tête aux pieds en passant parce que le vieux n'a jamais touché.  Pensée immorale à cet instant où mon corps ne demande qu'à se remettre du combat qu'il a donné.  






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