qui va à la chasse perd sa place (alizea)

Valise bouclée. On est le 5, il est seize heures et je suis assise derrière le volant de ma voiture. Les mains posées sur ce dernier, je soupire légèrement. " Tu l'aimes Andrea, tu l'aimes plus que tout au monde " Et c'est le cas. J'aime Bonaventure plus que tout et je n'ai absolument pas peur de l'épouser... J'ai juste peur que Priape ne se pointe pas samedi. Un mariage en Afrique, ça ne se loupe pas voyons ! Surtout quand c'est votre meilleure amie qui s'unit avec l'homme qu'elle aime. Certes, ça ne fait que trois mois qu'on est ensemble, le jeune Quincy et moi mais à situation extraordinaire, solution extraordinaire. Je ferme les yeux quelques secondes et conduis en direction de chez Stuart puisque je dois les récupérer avant de partir à l'aéroport. Ça va être un sacré trajet mais on va s'amuser avec Russell. J'ai hâte de le voir. Ce gosse, c'est ma bouffée d'oxygène et quand je pense que c'est lui et Charlie qui vont apporter les alliances, un sourire se dessine sur mon visage. Mes petits amours... J'arrive rapidement devant chez Stuart, je sors de la voiture et sonne rapidement. C'est le petit garçon qui ouvre et qui crie, comme à son habitude " Maman ! " Il me saute dessus et je l'attrape au vol. J'embrasse ses joues, son front et ris légèrement. " Ça va mon amour ? " Demandais-je en lui adressant mon plus grand sourire. Son visage se déforme et il lâche un petit " Oops " en tournant le visage que je comprends ce qu'il se passe. Je déglutis difficilement et pose les yeux sur Alizea. Mais je ne lâche pas Russell et je crois qu'il comprend bien que j'ai besoin de l'avoir dans mes bras pour me sentir mieux, pour me sentir bien et ne pas flancher devant elle. " Salut " Lançais-je en soufflant légèrement. Je n'ai pas envie de la voir, de lui parler, rien. " Tes valises sont prêtes mon coeur ? Et papa, il est où ? " Que papa débarque et vite ! Russell glisse de mes bras et pars en direction de sa chambre, me laissant seul avec sa mère. Mais je ne lui adresse pas la parole, c'est plus fort que moi.

@alizea o. newton

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Qui va à la chasse, perds sa place.
— with Andrea Weasley

Mon retour est difficile. Comment dire que j'aurais préférer éviter de mentir, surtout sur un si gros mensonge, parce que les conséquences sont lourdes. Mon mari a su entendre mes explications, mais il était septique, il n'arrivait pas à digérer le fait que j'ai dû jouer la morte pour les protéger. Russell avait était surpris et je ne parle même pas de ma jumelle. Franchement, c'était assez difficile de moi de jouer les revenantes alors quant aux réactions de mes proches, elles ne sont pas sans surprises, mais j'ai l'impression que tout va changer désormais. Je me demande même si Stuart va me pardonner un jour et si mon fils saura me rappeler maman, même si c'est déjà le cas, ça semble pour lui, très étrange de m'appeler ainsi. J'ai tellement mal au cœur face à cette situation. Bref, avec le temps peut-être qu'ils comprendront, mais pour l'instant, j'entendais la sonnerie retentir. Je revenais du centre commercial avec mon fils, on avait passer une belle après-midi d'ailleurs. Mon fils ouvrait la porte et vu sa joie, il fut heureux de revoir cette personne. Soudain quand j'entends "Maman", un pincement au coeur vins me serrer la poitrine. Je m'approche doucement derrière mon fils et je vois Andrea. Je suis surprise, je ne m'attendais pas à ce qu'il appelle ma meilleure amie, parce qu'avant de jouer la morte elle l'était, maman. Je suis heureuse de la revoir, enfin je le serais moins quand je saurais la vérité entre Stu et elle. Russell réagis, il sait qu'il me fait du mal en l'appelant ainsi alors il réponds "oops" et Andrea est apparemment presser de partir et de se marier. Stuart m'en avait parlé et j'étais surprise de l'apprendre. Russell va alors rejoindre son père dans la chambre afin de voir si les valises sont prêtes, nous laissant seules Andrea et moi. C'était une situation étrange, on pouvait sentir le froid et la tension. Cependant, je prends parole. « Salut. Félicitations pour ton mariage. » Fallait bien commencer par dire quelque chose. Bien que le mariage n'avait pas encore eu lieu, les félicitations était de rigueur. Je ne savais pas trop quoi lui dire à vrai dire et bien que je lui dois des explications, j'ai du mal. J'avais envie de la prendre dans mes bras, mais je me contente de baisser légèrement la tête. « Ecoute, je te dois des excuses. Je n'aurais pas dû... » Je n'arrivais même pas à finir ma phrase et puis je relevais la tête. « Ce que j'ai fait, n'était pas pour faire du mal à qui que ce soit. »

Spoiler:

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Ça me fait vraiment bizarre de voir Alizea ici et je regrette presque d'avoir envoyé Russell chercher son père parce que là... Je me sens super mal. Je n'ai plus mon petit bonhomme pour faire le tampon entre elle et moi, pour aspirer toutes mes émotions négatives et ne faire de moi qu'une grande guimauve dégoulinante. J'aime Russell et il est comme un fils pour moi pas parce qu'il m'appelle maman mais parce que je suis à ses côtés depuis sa naissance, encore plus depuis que sa mère est morte. Mais pas si morte que ça visiblement. L'atmosphère est encore plus tendue que le fils pour pendre le linge dans le jardin de ma mère mais je ne bouge pas, je ne fais absolument aucun effort. J'ai envie de l'étriper pour le mal qu'elle a fait à Stuart, à Russell et aux autres. Je ne pense même pas à moi pour le coup, j'oublie presque que j'ai été anéantie par son départ. J'ai perdu mon petit ami de l'époque et ma meilleure amie le même jour... Un sacré choc ! " Merci " Lançais-je avec un léger sourire quand elle me félicite pour mon mariage. J'ai hâte de devenir Mme Weasley mais je n'ai pas envie d'en parler et de jubiler devant elle, avec elle. Comme Sienna et Talya, c'était avec elles que j'aurai du partager ce moment, faire la folle et sauter partout. Au final... N'en parlons pas. Je la regarde et soupire légèrement, regardant à droite et à gauche. " Économise ta salive Ali, j'ai pas envie de t'entendre dire que t'avais pas le choix, que ta vie et celle des gens que t'aimes étaient en danger et tout ce qui va avec " J'avais déjà entendu ce refrain et il ne fait jamais plaisir à personne, qu'on le veuille ou non. " Stu a été anéanti, tout le monde te pleurait mais c'est pas grave, on est des adultes, on sait gérer nos sentiments plus ou moins bien " Ouai, plus ou moins bien parce que Stuart et moi avions fini ensemble, comblant notre peine commune et mutuelle pour les gens qu'on aimait plus que tout et qui étaient morts... " Mais Russell, sérieusement ! Et tu reviens comme une feuille en te pointant devant chez eux ? " Elle n'y avait pas été petit à petit, non non, boom, une nouvelle bombe chez les Newton. " Si t'as été mis en protection des témoins, ils auraient fait disparaitre Russ et Stu avec toi alors quoi, t'as décidé toute seule de détruire ta famille ? " Le comble de l'égoïsme à mes yeux. Mais bon, ce n'était pas ma vie, j'étais juste toujours très en colère après elle.

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Qui va à la chasse, perds sa place.
— with Andrea Weasley

C'est pas évident de se retrouver face à ses proches qui te pensaient morte pensant trois ans. Surtout que je tenais beaucoup à eux. Enfin là c'était juste ma meilleure amie, depuis mon arrivé à Harvard je la connais, elle était toute timide et je l'ai aider, on est devenu si proches. Mais maintenant, je dois m'affronter à elle pour lui donner les explications que j'ai donner à Stuart et Valentine. Bien sûr, avant ça je lui souhaitais toutes mes félicitations pour son mariage, je suis contente qu'elle ait trouver l'amour elle le mérite tellement. Andrea est une femme en or et une amie en or, sauf que en ce moment précis la tension est là. Je me lance mes excuses, parce que je lui en dois, mais elle ne veux pas entendre quoique ce soit de ma bouche. Je suis assez mal à l'aise et gênée. Bon sang ! J'ai perdu une amie. Elle est au courant, Stuart a dû lui en parler. C'est bien qu'ils aient garder contact. J'allais ouvrir ma bouche pour lui répondre, mais elle rajoute que tout le monde était anéantit face à ma disparition, je baisse un peu la tête puis je la regarde lui répondant. « Pourtant c'est la vérité. Je n'avais pas d'autre choix et il m'était interdit de prendre contact avec qui que ce soit. Les faire souffrir n'était pas mon intention. Je voulais seulement les protéger d'un meurtrier, mais tu ne sais pas à quel point c'était dur pour moi, j'ai souffert aussi. » Dans cette histoire, j'avais vraiment souffert, le manque de ma famille, elle ne sait pas ce que c'est. Elle n'a pas vécu ce que j'ai vécu. Mais là ce qu'elle me dit me fait réagir, oui j'ai fait souffrir mon fils et je reviens comme une fleur. « Je ne voulais pas faire du mal à mon fils et tu le sais. C'est pour son bien, j'ai voulu le protéger. Même si ce n'était pas de la meilleure façon, en faites c'était la seule. » Elle n'y va pas de mains mortes, franchement ça blesse ce qu'elle dit. Non, je ne joue pas les victimes, mais ça fait mal d'entendre que j'ai réagis égoïstement. « Non ! T'as pas le droit de dire ça ! Ils ne m'ont pas laissés le choix de partir seule. Putain j'ai fait comme on m'a dit, je n'ai pas eu le choix. Je ne joue pas les victimes, mais quand on menace ma famille, je suis prête à tout, TOUT pour les protéger. Tu ne comprends pas... » Non, elle ne peux pas. Elle aurait était dans la même situation, elle aurais était obliger de faire pareil.

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Je n'avais jamais été méchante, j'étais un vrai petit amour mais quand on faisait du mal aux gens auxquels je tenais plus que tout au monde, c'était fini. Adieu la gentil Andrea et bienvenue au monstre que je pouvais être. Ce côté de ma personnalité était bien caché, très bien caché, enfouis, tout ce que vous voulez et quand il sortait, il ne valait mieux pas être dans le coin. Ses mots avaient l'effet de l'acide sur ma peau. Pas le choix, blablabla. Oui, je peux le comprendre, j'ai vu des tas de gens disparaitre pour se protéger mais quoi ? Elle pouvait pas laisser une lettre à Stuart en lui expliquant la situation, lui disant qu'elle n'était pas morte et qu'elle finirait par revenir ? Connaissant le jeune homme, il aurait très bien réussi à mentir à tout le monde, à pleurer toutes les larmes de son corps, à sangloter le jour de l'enterrement avec son fils dans les bras. Je la regarde et lève les yeux au ciel. Je m'en fiche bien qu'elle ait souffert. Franchement, elle l'a mérité. Oui, je suis cynique à ce point, elle l'a mérité. " Tu sais qu'on aurait pu t'envoyer n'importe où ? On aurait pu faire comme avec Joan, t'envoyer en Afghanistan et franchement, t'inquiète que personne ne vient te chercher là haut " Mettre une personne au courant, une personne comme Stuart n'aurait pas été les mettre en danger, il est très bon comédien. Mais ça me fait flipper d'apprendre que les garçons ont été en danger par sa faute, enfin plus ou moins. Je lève les yeux encore une fois. La seule solution ? Laisse moi rire. Ça me dépasse, je bouillonne mais ne dis rien parce que je ne veux pas que mon visage garde les stigmates de cette rencontre, de cette colère, juste avant mon mariage. Mes photos doivent être parfaites. Je la regarde et éclate de rire. " Je ne comprends pas ?! Quoi ? Parce que j'ai pas d'enfants, je peux pas comprendre blablablaaaaa ? " Je lève les yeux. Elle ne sait même pas qu'elle a touché un sujet terriblement épineux qu'il valait mieux éviter : mon incapacité à avoir une famille, des enfants sans aide médicale. " Et tu vas me faire croire que pendant trois ans t'as pas pu contacter une seule personne une fois. Putain Ali ! T'aurais pu le dire à Stu, il aurait rien gâché au programme mais il aurait gardé espoir ! T'imagines même pas dans l'état dans lequel il était quand t'es soit disant morte ! C'était un vrai déchet, j'ai du faire un nombre incalculable d'aller et retour pour m'occuper de lui et de Russell. Je le regrette pas mais tu l'as détruit et là quoi ? Tu reviens, tu reprends ta place en un claquement de doigt ? Tu lui as même pas laissé le temps de s'adapter à la nouvelle et c'est ça le pire. T'as été une putain d'égoïste en partant et t'en es une en revenant comme ça, comme une fleur. Tu fais des choix de merde et les autres empatissent " Crachais-je, sur les nerfs. Les câlins, les bisous et tout ça ? Très peu pour moi, désolée. Peut être plus tard mais là je suis toujours en colère. " Tu te rends compte que t'as fais le pire choix de ta vie, le piiiire au point où ton fils m'appelle maman depuis des années ? " Je crois que ça, ça serait le truc qui m'anéantirait plus que tout au monde, vraiment.

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