Ariel Elisabeth Windsor ► Frida Gustavsson

Je suis née à Londres il y a 23 ans. Je suis la plus jeune petite fille d’Elisabeth II. Ça vous dit quelque chose ? C’est normal. On est plutôt une famille connue : les Windsor. Oui, je suis de la famille royale. Je me disais que vous connaissiez le nom. J’étais très attendu comme ma sœur, Mary, et mon frère, Andrew. Comme eux, j’ai été élevé dans l’abondance, mais surtout selon les règles de la maison. On aurait pu penser que ma sœur et mon frère m'auraient ouvert plusieurs portes évitant la négociation des sorties et tout le tralala, et bien non. C’était très décevant. Entre le frère et la sœur modèles, je passe toujours pour la dévergondée de service. Et cela a commencer dès mon plus jeune âge…

Dès que j’ai commencé à aller à l’école, je me suis mise à faire des mauvais coups. C’était plus fort que moi ! Ce l’est toujours d’ailleurs. Plus on criait fort, plus j’avais le goût de faire une bêtise. Au primaire, je me cachais de mon service de protection et de mon professeur dans les toilettes. Une fois, j’avais même voulu sortir par le conduis d’aération. J’avais tout planifié, comme dans les films de mission impossible, mais j’étais restée coincé. On m’avait mis en punition et on avait une femme dans l’équipe de sécurité. Elle pouvait venir dans les toilettes avec moi à présent. La famille avait voulu que je poursuivre mon primaire à l’école, disant que c’était bon pour moi de socialiser avec les autres enfants de mon âge. J'ai fini par terminer mon primaire à la maison puisque j’avais tenté de m’enfuir à la récréation après avoir frappé un collègue de classe qui tentait de socialiser avec moi.

Entre l'école à la maison et les bêtises, je me suis rapidement rendue compte que mon statut avait ces avantages. Nonobstant mes erreurs, on ne me priva pas des voyages et des vacances. On m’avertissait clairement avant chaque départ que je devais suivre les règles et bien me comporter. J'ai toujours eu beaucoup d'énergie à dépenser ! Je me comportais bien parce que j’ai toujours eu envie de voir le monde et de découvrir de nouvelle chose. Je suivais sans faire de dégât à l’honneur et à l’image de la famille royale. Jusque là, tout se passait relativement bien. De plus, cela me permettait de passer du temps avec le reste de la famille dans ces moments là. Je n’en parle pas beaucoup, mais ils sont tous très importants pour moi même si souvent, ils me tombent royalement sur les nerfs. J’imagine que cela fait aussi partie de leur rôle d’embêter la plus jeune.

Au secondaire, ma mère et moi avions passé un accord : je n’étais pas pour m’enfuir du terrain de l’école et je n’étais pas pour frapper personne. Je soupconnais qu'ils en avaient assez d'avoir affaire à moi à la maison. Par contre, c’est au courant de ces années merveilleuses que je fis la découverte du monde de l’alcool et des drogues. De plus, je fis la découverte de mes talents artistiques durant cette période. Le dessin et la couture apparaissaient à moi comme un moyen de me concentrer et me fit aimer un peu plus l’école. J’arrivais même à apprécier ma professeure d’art plastique, ce qui était une première pour moi. Mais lorsque vint le choix de faire mes études plus sérieuses, le domaine de la mode n’était pas assez bien pour une princesse et il était hors de question que je ne les poursuivre pas. Quelle image aurais-je donné à société et au plus jeune pour qui j’étais leur modèle ? On ne pouvait pas dire que j’étais un modèle dans mes fréquentations. Je pouvais et peux toujours compter sur mon service de sécurité pour me ramener de mes soirées amochées.

J’ai choisis de poursuivre dans l’organisation d’évènements. La gestion étant une autre chose que j’aime. Qui n’aime pas diriger les gens ? Ma sœur peut-être qui passe ces journées dans ces bouquins ou peut-être était-ce simplement une façade ? Moi, je préfère sortir et m’amuser et c’est exactement ça que je fais durant ce programme. J’organise des évènements autour de la mode avec mes collègues toujours en y ajoutant ma petite touche personnelle. Bon, à la demande de ma grand-mère, j’organise aussi des levées de fond pour bien paraître. Je dois bien leur faire plaisir quelques fois si je veux garder mon compte en banque. Voyant que je ne réponds toujours pas à leurs standards, je saute de joie quand je reçois enfin mon acceptation à Havard. Enfin, une petite pause de la vie à Londres et de tout ce qui va avec et bonjour Boston. Une libération conditionnelle de la vie de princesse.  

Ensuite, il y a eu les agressions et les enlèvements. L’ambiance durant cette période à été plus que revêche et très monotone. École et chambre. C’était tout ce que les étudiants et les habitants faisaient. Pas de fête, pas d’activité… je me croyais dans une ville fantôme. Je ne peux pas dire que tout ce qui se passait ne m’atteignait pas et que j’étais imperméable aux émotions que tous ressentaient. Ce n’était pas vrai. Cela me faisait de la peine de voir tout le monde avoir peur de tout le monde justement. Même à moi, on a tenté de m'agresser. Je rentrais d’un cours, comme à l’habitude, et une voiture c’était alors arrêtée à coté de moi. Vous savez, celle dans les films qui volent toujours les enfants. Et bien, le même genre de camionnette foncée avec les vitres teintées. Deux hommes étaient sortis de l’habitacle et avaient tentés de m’emporter avec eux à l’intérieur. J’avais réagis rapidement en assenant un coup dans les bijoux d'un des hommes. L’autre agresseur m’avait pris le bras et m'entrainait dans la camionnette. J’avais prit de façon barbare mon sac avec mon potable à l’intérieur et l’avait frappé à la tête de toutes mes forces. Voyant que cela n’avait aucun effet sur lui, je l’avais mordu férocement. Surpris et en douleur, il avait libéré mon bras. Avec cette seconde accordée, j’avais rapidement pris la fuite ayant trop peur de les avoir manqués et qu’ils partent à mes trousses. Je n’étais pas très forte, mais je courrais vite. J'avais été extrêmement chanceuse !

Finalement, nous y étions : cette année. Peut-être se passera-t-elle sans anicroche ? Personnellement, j’en doute. Avec moi ici, le nouveau doyen, ma sœur et mon frère sur mon dos, se sera une nouvelle année hors de l’ordinaire. Avec le temps, je mis suis habituée : y a-t-il quelque chose d’ordinaire à être une princesse d’Angleterre ?