Jules Cooper ► Luke Pasqualino

Ha la jeunesse ! Jules ne souciait vraiment de rien mise à part des joints qui lui restaient dans sa poche, car sans ça, c’était vraiment la misère ! Le jeune garçon grandissait à une allure folle. Très vite il devenait inséparable de ses petits camarades de classe qui ne formaient plus d’une grosse bande de potes. Amis pour la vie. Ils se l’étaient jurés dès leur première soirée et cela malgré la tonne d’alcool qui coulait dans leurs veines. Les soirées s’enchaînaient, les rires, mais les conneries aussi. Fort heureusement pour les parisiens, voilà qu’ils ont tous décidés d’un commun accord de partir à Buenos Aires. Simples coïncidence ? Hum… Pas vraiment, faut dire que pour des gosses ils savent être très persuasives en vers leurs parents, alors ils étaient tous parti. La mère de Jules étant morte lorsqu’il était encore qu’un enfant, son père devait le gérer tout seul, mais débordé par le travail, ils ne se voyaient jamais, Jules plongeant petit à petit dans les dérives de jeunesse.

Buenos Aires. Les soirées sur la plage, les amis et surtout, les premiers amours. Monsieur c’était énormément lié avec toutes les filles, mais plus particulièrement avec une fille prénommé Jenny-Line. Il avait été presque immédiatement hypnotisé par ses yeux mystérieux et son petit sourire qui en disait long. Alors si pour le moment ils n’étaient que de simples amis, ça crevait les yeux pour tout le monde qu’ils étaient déjà dingue l’un de l’autre, mais rien n’était simple pour ses jeunes parisiens encore innocents. Ils apprenaient doucement la vie, alors qu’est-ce qu’ils en savaient sur l’amour ? Et ce n’était pas leurs parents qui pouvaient les renseigner puisque la plupart était séparés ou dans une situation compliquée.

Quelques mois après, les deux jeunes gens ont fini par arrêter de nier l’évidence et se mettre ensemble. Ils étaient heureux et amoureux, que demander de plus ? Mais après tout, c’est quoi le bonheur ? Est-ce qu’on ne vit pas dans un mensonge constant si on est H24 défoncé ? Peut-être qu’ils mentaient sur leur bonheur, mais pas sur leur amour. Jules aurait pu donner sa vie sans hésiter pour la demoiselle. Malheureusement, ce n’était pas assez. Tromperie, mensonge, rupture, la petite Jenny s’amusait à jouer avec le cœur du Don Juan. Certes il en avait marre, il se consolait dans les drogues un peu plus dures les unes que les autres, mais il restait accroché à elle comme un Koala. Il suffisait qu’elle pleure une larmichette et qu’elle lui avoue encore une fois ses sentiments pour qu’il se mette à genoux pour elle. Fierté où es-tu ? Il s’en foutait. Pour elle il aurait déroché la lune dans la fusée. Débile ? Oui, mais l’amour rend débile de toute façon. Et c’est qu’ils ont fini par devenir d’ailleurs.

Sa petite amie était tombée en grave dépression, elle était par conséquent retombée dans les bras du pire ennemi de Jules, le fameux triangle amoureux. Fort heureusement pour lui, il pouvait toujours compter sur son meilleur ami et ses deux petits chouquette aux noms de Belen et Solène qui ont toujours été là voir même plus qu’amis en y repensant puisqu’il lui est déjà arrivé de coucher avec elle, mais bon ce n’était pas déplaisant non plus et il est loin de vivre dans le regret (a)

Leur triangle amoureux continuait, mais Jules avait fini par lui donner une dernière chance. Chance qu’elle décidait de saisir et heureusement puisque la voilà enceinte. C’était loin d’être voulu rassuré vous. Ils n’avaient pas un rond et étaient déchirés du soir au matin, alors avoir un gosse no way ! On vous passera les détails tumultueux de cette relation chaotique sinon autant dire que nous en avons pour la nuit. En tout cas, peu importe leur relation, ça restait son fils et il se démenait pieds et mains pour lui offrir la meilleure vie possible. C’était vraiment de bons cœur et cet enfant avait une chance de vraiment recoller les pots cassés entre eux. Ce petit Mathéo était un vrai rayon de soleil pour tout le monde, mais Jules ne pourras pas en dire plus. Il ne pourra même pas savoir à quoi ressemblera-t-il lorsqu’il grandira.

Une heure du matin. Les yeux complètement dans le vide, au moins trois grammes d’alcool dans le sang et je ne sais pas combien de substances dans les veines. Cela avait toujours été sa façon à lui d’oublier ses soucis. Se droguer, boire beaucoup trop et toujours trop, mais il avait fait ce chemin tellement de fois qu’il ne pouvait pas se douter qu’en passant au rouge un camion déciderait de foncer sur lui. Black out total ! Il ne savait plus où il était, comment il s’appelait. Après trois mois de coma, le jeune brun se réveilla totalement sonné en apprenant par inadvertance qu’il avait été déclaré mort aux yeux des autres. De sa famille, de ses amis. L’un dans l’autre ça l’arrangeait bien et il était même soulagé. Il pouvait enfin mettre son ancienne vie de côté et tous ses problèmes avec. Seul hic, il était juste incapable de marcher et même de parler tant ses poumons lui faisaient un mal de chien. Des mois et des mois de réhabilitations. Que dis-je, des années et même encore il n’est pas sorti d’affaire. Néanmoins, les médecins étant très optimiste pour le jeune parisien, ce n’est que trois ans après son accident qu’il eut l’autorisation de sortir de l’hôpital afin de poursuivre sa vie et surtout, ses études qu’il n’avait jamais pu aboutir au final. Il c’était rendu compte que la vie était précieuse. Il avait certes perdu ses amis dont il lui restait qu’un vague souvenir, car son cerveau avait décidé de jouer au gruyère avec lui, il savait aussi qu’il avait perdu l’espérance d’un jour de revoir le sourire de son fils, mais peut-être quelque chose de meilleur l’attendait à Harvard. Car oui, c’était là-bas qu’il voulait aller.

« Et voilà, bienvenue à Harvard » Il signait le dernier papier comme une victoire tout en se rappelant qu’à son réveil il ne savait même plus aligner deux syllabes sur un morceau de papier. Pour le coup, il n’avait même pas besoin de stylo puisqu’il avait pris sport. Il avait pour but de devenir pompier, sauver des gens et j’en passe. C’était bien la première fois depuis sa naissance qu’il savait à coup sûr ce qu’il voulait faire de sa vie. A noter dans un calendrier.