Grelottant de froid par ce temps d’hiver, les vêtements trempés, je peine à ressortir de l’eau dans laquelle j’ai malencontreusement glissé grâce à la terre transformée en boue par la pluie nocturne. Agacée de mes idées saugrenues, je me demande encore pourquoi j’ai décidé, dans un élan de bonté – et d’idiotie –, d’aider un pauvre chat à sortir de la mini-rivière au bord de laquelle je m’étais décidée à faire un jogging de bon matin. A croire que je suis trop maladroite ou que le bon dieu n’est pas à mes côtés, finalement. Sale et mouillée, je râle à chaque fois que le vent me frappe de plein fouet – autrement dit, souvent – tandis que je m’active à remonter la pente qui m’a aidée à glisser au fin fond de l’eau. Les sourcils froncés, je fixe d’un air sévère les passants incapables de venir m’aider dans ma sottise mais capables, pourtant, de me regarder bêtement. Et c’est bien dans ce genre d’instant qu’on se dit que les gens, finalement, sont bien cons.
"Oh Putain ! T'as vu y'a une sirène !" Venais-je de gueuler sans vraiment m'en rendre compte à l'attention de Nate en montrant cette fille complètement trempée. Non, je ne l'insultais pas de mi-humaine-mi-thon, je réagissais juste à son état trempée comme une sirène qui vient de sortir de l'eau, parce que ouais, elle vient de sortir de la flotte puis elle est pleine de boue aussi... Alors ouais, je viens de m'exclamer ainsi à son égard, car depuis ma rupture avec Lottie, je faisais que de la merde avec les filles, ou presque... Là, on rentrait d'une soirée... Ouais... Le matin... Parce qu'il y a eu le before, la soirée et l'after que l'on vient de finir il y a peu... Maintenant, on marche pour rentrer chez lui? Je sais pas si j'ai envie de rentrer à la WH là. Bien que sur le coup, la question ne se pose plus parce que je reste bloqué sur cette gonzesse complètement trempée. Et ouais, je rigole, parce que je suis con et que je suis fier de ma réplique à son égard enfin non, disons plutôt que j'ai quand même bien l'effet des verres que j'ai ingurgités toute la nuit, même si au final, à la fin, on a assez temporisé vu que le barman voulait fermer et donc, bah il ne nous servait plus que de l'eau et personnellement il m'avait fallut un temps pour le remarquer, trop plein pour cela ou bien simplement pas assez attentif à cela parce qu'on était partit sur un putain de débat sur la reine des neige... Ouais vous voyez ce truc qu'est sortit il y a pas tant de temps que ça... Bref, un putain de débat animé sur ça... Je sais même pas comment on en était arrivé là... Mais soit... On l'avait fait.
"Hey Ariel ! Si tu cherches ton prince, il est ici !" Dis-je alors en poussant Nate vers elle sans réfléchir plus. Quoi, fallait bien que quelqu'un l'aide non, alors autant que ça soit le petit dunster que moi. Donc ouais, je pousse Nate vers elle, pour qu'il ai l'aidé. Le pauvre. Il va sûrement me maudire, sauf si comme moi, il est un peu trop joyeux pour ça.
@Nate J. Hawkins et un p'tit tag comme ça tu trouves le sujet :D
Oh bordel... il avait sérieusement la tête qui tourne. Le before... la soirée et l'after... c'était peut-être pas une si bonne idée finalement. Et Jay et nate se retrouvaient comme deux être grisés en errance à la recherche d'on ne sait quoi. Et soudain... une sirène. Nate haussa un sourcil et plissa les yeux dans la direction montrée par Jay. Il secoua alors la tête et poussa un peu son camarade en lâchant un "PFFFFFFFFFFF" un peu exagéré par l'alcool.
"Tu dis des conneries elle ressemble pas à Ariel ! Elle a les cheveux bruns. BRUNS ! PAS ROUGES !"
Et voilà que Jay disait qu'il était le prince de cette fille. Nate chopa la manche de son ami rouge et tira un peu dessus en mettant son doigt sur sa bouche pour lui signifier de se taire. Il disait que des bêtises ! Que des bêtises ! Il pouvait pas être son prince voyons ! Il était pas prince, à la limite faudrait demander à Andrew... quoi que non lui il était pas gentil... pas gentil du tout ce serait pas un cadeau pour la demoiselle. Sauf que... Jay venait déjà de le pousser vers l'inconnue, il haussa les sourcils et manqua de trébucher avant de se retrouver à devoir aider la brune. Il se tourna de nouveau vers Jay.
"Mais t'es bête ou quoi ! Je peux pas être son prince je m'appelle pas Eric ! ET ELLE A PAS LES CHEVEUX ROUGES ! C'est pas Ariel."
Puis le blond poussa un soupir en grommelant et se rapprocha de la jeune femme. Il était franchement pas frais et manqua de tomber à plusieurs reprise en se retrouvant à crotter ses docs martens. Tant pis... La fille était effectivement complètement trempée. C'était pas beau à voir et vu la température, elle devait sévèrement se les geler. Et même bourré... Nate était du genre à aider quand il pouvait. Alors il enleva son manteau maladroitement et lui tendit avec un sourire.
"Tiens, moi j'ai chaud du dedans alors... prends le."
Il est tôt, il fait froid, et on m’ignore. Comment ne pas se sentir seule et ne pas en vouloir au monde entier dans ce genre de moment ? Franchement. Peut-être que peu de gens passent par là aujourd’hui, à cette heure-ci surtout ; mais est-ce vraiment une raison pour ceux qui le font de m’ignorer comme si je n’étais qu’une galeuse ? Et même si c’était le cas, auraient-ils la conscience tranquille de faire ça ? Ca me révolte, et je le déteste du plus profond de mon âme. Malheureusement pour moi, aucun pouvoir surnaturel ne m’a été donné par ma génétique ou par une bonne fée qui veillerait sur moi afin de pouvoir les étrangler et les torturer à distance. Et pourquoi pas même les empoisonner d’une goutte de pluie tombée sur leur épaule ? Machiavélique, c’est bien dommage.
Perdue dans mes pensées – viles, certes –, je ne paye même plus aucune attention aux passants. Jusqu’à ce que deux voix attirent mon attention de la meilleure façon qui soit – ou pas. Un sourcil haussé, je les fixe se pavaner vers moi alors qu’ils s’écrient des mots tels que « Sirène », « prince charmant » ou encore « Ariel ». Je fixe cet homme visiblement plein d’assurance alors qu’il pousse son ami vers moi ; et si ce dernier devait être un prince, il est bien loin d’être charmant lorsqu’il braille. Une lueur d’espoir s’allume malgré tout dans mes yeux, qu’un homme fort – fort bourré, certes – me vienne en aide et mette un terme à cette galère sans nom. « Salut, grand prince ! » J’ai arrêté de bouger, n’essayant que d’allonger mon bras en l’incitant du regard à me le saisir pour me sauver, moi, Ô Princesse Ariel – selon leurs dires. Et même s’il semblait ne pas réussir à tenir sur ses jambes, il semblait plus adroit de moi étant donné qu’il finit par me sortir de l’emmerde dans laquelle je m’étais fourrée. Et puisqu’ils étaient bien coincés dans leur délire de prince et de Disney, je me décidai subitement à faire une révérence, m’exclamant d’une voix douce – le contraste entre la force et la douceur – : « Bien le merci, bel homme. Il semblerait que vous m’ayez sauvé la vie. Sans vous, à court de mes forces, où aurais-je bien pu me retrouver dans peu de temps ? C’est tout à votre honneur de m’avoir prêté main forte. » Un sourire amusé fit son apparition sur mon visage, et je me retins de ricaner à ce que je venais de sortir. Même si je lui en étais super reconnaissante. « Plus sérieusement, merci les gars ! »
Mettant sa veste sur mes épaules pour me protéger du froid avant de finir ma matinée par une hypothermie, je repris : « C’est quoi vos petits noms ? Moi, c’est Mila-Rose. Mais disons plutôt Mila. Vous allez où comme ça ? Je suppose que vous rentrez de soirée ? Vous avez pas l’air trop frais à première vue ! » Mon visage afficha d’office une expression des plus taquines, mais doux. C’est pas non plus comme si j’étais la pire des pestes et que j’allais, après tout ça, leur cracher mon venin à la gueule. « On dirait bien que vous êtes les seuls hommes courageux de cette ville pour m’être venus en aide. » dis-je. « Enfin, surtout toi ! » Instinctivement, je posai ma main sur l’épaule de Nate, un peu ma façon à moi de le désigner. « Au passage, je vous ai entendus tout à l’heure. Je suis peut-être pas rousse comme Ariel, mais je crois pas être brune non plus ! »
"Mais on s'en fout qu'elle soit pas Rouge ! On lui verse un pot de peinture dessus et ils seront rouges !" Est-ce que je dis de la merde ? Oui, et pas qu'un peu, pourtant, je suis pas assez clean pour le reconnaitre et en même temps, je m'en fou un peu avec toutes les conneries que je fais dernièrement, une de plus ou une de moins, ça ne changera plus rien à mon cas maintenant. Je recule alors la tête quand Nate me colle son doigt sur la bouche, parce que je me méfie maintenant, il m'a collé une fois ses doigts dans le nez, il ne le fera pas une seconde fois ! Bref, je recule la tête et fixe toujours la fille avant de le pousser vers elle, n'écoutant plus ses propos, car au final, j'en avais rien à faire de ses protestations, comme toujours au final.
Alors, je reste sur le côté, à regarder le Prince Nate parce que Eric c'est du surfait, sauver la pseudo-princesse Ariel qui n'a pas les cheveux rouge, mais brun. Je pourrais aider, mais en fait, non, je me méfie de mon équilibre précaire et je n'ai pas envie de faire un bain de boue maintenant, qu'importe qu'on dise que cela est bon pour la peau ou non. J'en ai rien à faire et surtout, je ne me soucie pas réellement de cela, je les regarde juste se dépatouiller tout seul et ils y arrivent plutôt bien. D'ailleurs une fois ce soi-disant spectacle de sauvetage fini, je ne peux m'empêcher d'applaudir un peu Nate. Parce que Waw, il a été courageux !
"Un véritable preux-chevalier n'est-il pas ?" Lançais-je alors à la demoiselle en vantant les mérites de Nate, parce qu'au final, elle n'avait aucune raison de me remercier, même si je ne sais pas si le Dunster l'aurait repéré sans moi. Peut-être serait-il simplement passé à côté sans même voir la demoiselle en détresse ? J'en savais rien et dans tout les cas, sans changeait rien au fait que j'estimais qu'elle n'avait pas besoin de me remercier. Pourtant, maintenant qu'elle me demande mon prénom, je me redresse un peu, me la jouant probablement un peu à la Flynn Rider dans Raiponce avec ce sourire à la con. "Jaysaël." Dis-je alors simplement, alors que déjà elle en enchainait pour nous faire encore un compliment, ou plutôt pour complimenter Nate. Il avait enfin son heure de gloire. Je souris. "Tu vois, c'est pas avec tes frères Dunsters que t'aurais eu le moyen de briller comme ça." Parce que chez les Dunsters, il aurait sûrement été mit de côté alors que là, je lui laisse clairement avoir son heure de gloire. Est-ce que je cherche à le recruter chez les rouges ? Non... ABSOLUMENT pas... Ou juste... un peu ? Beaucoup même. Bref, je ne peux m'empêcher cette petite pique, parce qu'au final, les dunsters ils désirent toujours briller et si par exemple il aurait été avec un autre Dunster plus baraqué que lui, Nate serait resté sur la touche comme je l'ai fait. Bref, vendre les Winthrops, c'est ce que j'essaie de lui faire, même si je sais parfaitement qu'il est en froid avec Andrew, mais ça, on réglera ce soucis un jour.
Elle fit alors sa remarque. Je reporte alors mon attention sur elle. "Oh, tu sais, c'est une chose que l'on peut arranger."Dis-je alors en référence à ce que j'avais dit un peu plus tôt, sans être sûr que la demoiselle l'avait entendu... Dans un sens, je ne suis pas certain qu'elle apprécierait de se prendre un seau de peinture sur la tête. "Je rigole bien entendu hein !" Ne puis-je m'empêcher de rajouter, non désireux de me prendre une gifle de sa part ou je ne sais quelle autre remarque déplacée.
hj : Ne te tracasse pas pour le temps. J'epsère que ça vous convient *impression d'avoir fait de la merde*
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