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Suis moi je te fuis, fuis moi je te suis ~ Noah

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Suis moi je te fuis, fuis moi je te suis  ~

Noah & Amanda




J’avais quitté la soirée précipitamment, y laissant ma veste au vestiaire et toutes les images qui me trottaient dans l’esprit. Noah, que je croyais être mon petit-ami, enlacé dans les bras d’une rousse et comme si cela ne suffisait pas, leur bouche collée l’une à l’autre comme des sangsues. J’avais été brisée par la scène qui s’était offerte à moi publiquement et je m’étais sentie humiliée, même si je savais que personne n’était au courant de notre liaison. Néanmoins, cela m’avait fait ouvrir les yeux, j’avais compris la raison pour laquelle le jeune homme ne voulait pas que l’on se montre et cela me brisait le cœur plus que tout.

Les yeux rougis, gonflés et humides de tristesse, je marchais sur le campus, me dirigeant vers la Quincy House pour retrouver mon « chez moi » le plus rapidement possible. Il faisait froid et pourtant je n’avais rien sur le dos, juste ma robe qui recouvrait parfaitement mes jambes. Robe que j’avais choisie pour Noah spécialement, pour qu’il me trouve belle et à son goût. Malheureusement, il ne m’avait jeté aucun regard, il n’avait eu pour moi, aucun intérêt alors que de mon côté, je n’attendais qu’une seule chose : Qu’il se manifeste. C’était un bal masqué, il aurait été facile pour nous d’avoir un minimum de contact sans que l’on nous reconnaisse… Je ne comprenais tout simplement pas son comportement. Il me semblait que ce soir-là, quelque chose s’était brisé entre nous, une partie de nous n’avait pas réussi à accomplir quelque chose et peut-être que cela s’appelait : La fidélité. Et puis, il fallait que je me fasse une raison, je ne connaissais que très peu Noah, malgré nos multiples sorties, notre relation était toute neuve et toute fraîche. J’avais l’impression que tout était terminé et qu’il ne reviendrait plus. Peut-être qu’il avait agi de la sorte pour me faire comprendre que c’était la fin entre nous deux et qu’il avait trouvé mieux…
Quoi qu’il en était, j’étais complètement dévastée, déçue, triste, et tout autre adjectif pouvant démontrer le choc que ressenti.

Après avoir quitté Mairin, j’arrivais près de la Quincy House lorsque je sentis quelques gouttes tomber. Il se mit à pleuvoir. Mes larmes se confondaient parfaitement avec les particules d’eau qui dégoulinaient le long de mon visage rougis par le frottement de mes mains sur mes joues. Mon mascara formait sur mes pommettes des traces noires allant de mes paupières à mes zygomatiques. Je devais vraiment avoir l’air paumée. C’était horrible comme sensation, je me sentais totalement vide et surtout, j’avais le cœur brisé. Comment l’homme que je considérais comme celui de ma vie, avait-il pu me faire une chose pareille ? Noah, le garçon si gentil et si sincère que j’avais rencontré, comment cela avait-il pu arriver ? Peut-être que je n’avais pas fait assez attention à lui, peut-être que je n’avais pas été comme il l’avait désiré… Je m’imaginais toutes sortes d’hypothèses plus folles les unes que les autres alors que j’entrai dans mon dortoir. J’étais trempées jusqu’aux os, j’avais froid et j’étais malheureuse. Cette fin de soirée avait été extrêmement dure et je n’osais même plus parler à Noah, de peur qu’il m’annonce que c’était terminé entre nous. Inconsciemment, je laissai la porte d’entrée ouverte de quelques centimètres et me dirigeai directement vers mon lit. Je n’arrivais plus à m’arrêter de pleurer, ma respiration entrecoupée de sanglots pouvait se faire entendre et mon corps tremblait sous l’anxiété. J’avais cette impression d’avoir tout perdu, un confident, un ami, un amour, tout ce qui me faisait rester à Harvard car depuis que j’avais arrêté de travailler à l’hôtel, j’avais beaucoup de mal à payer tout ce dont j’avais besoin et je devais même demander de l’argent à mon père, ce que je détestais par-dessus tout.

Je m’affalai sur le lit, en chien de fusil resserrant mes mains près de mon corps et essuyant de temps à autres les gouttes salées dévalant mes joues. J’avais le cœur serré et l’envie que tout s’arrête. C’était certainement stupide d’être aussi mal pour un garçon et surtout, un garçon rencontré il y avait peu de temps. Mais nous avions été tellement fusionnels et liés que ce qu’il venait de se produire était pour moi la plus grande déflagration qui pouvait m’être infligée.

Une heure plus tard, mes sanglots ne semblaient pas vouloir s’arrêter, mes pensées étaient dans une anarchie totale et mon anxiété à son paroxysme. J’étais profondément touchée et triste. Je me redressai doucement, attrapant dans ma table de nuit une petite boite cylindrique verte et l’ouvrit. J’en sortis deux petits comprimés blancs que j’avalai avec l’eau d’une bouteille se trouvant près de mon lit. Je redéposai cette boîte près de moi et me remis dans ma position initiale, fermant les yeux difficilement. Une trentaine de minute plus tard, mes sanglots s’étaient arrêtés et Morphée était venu me consoler…

Quelques jours étaient passés après cet incident. Noah ne n’avait donné aucun signe de vie et cette fois, je n’étais pas prête à me tourner vers lui. Je l’avais fait lorsque j’avais été en tord le soir de la Gatsby mais cette fois-ci, il fallait qu’il me prouve qu’il tenait à moi et qu’il était un homme de parole. Pour le moment, ce conte de fée que je vivais et que je pensais vivre encore très longtemps, était clairement en train de s’évanouir, et plus le temps passait, plus je me faisais à l’idée qu’il ne reviendrait pas et qu’il avait été sans cœur de me promettre des choses qu’il n’avait pas su tenir.

Nous étions dimanche, la veille, j’avais eu une soirée plutôt déroutante. Je ne me rappelais de presque rien, il me semblait avoir fait un marathon. Le matin-même, je m’étais retrouvée allongée sur le canapé de la Quincy, totalement habillée et un goût amer au fond de la gorge ainsi que des céphalées vertigineuses. Les aspirines avaient fait leur effet, le café aussi. Je m’étais préparée, sans rien attendre de cette journée qui de toute façon n’allait me mener à rien, comme les dernières que j’avais vécues.

Les heures avançaient et je m’ennuyais plus que tout. J’avais appelé mon patron pour lui dire qu’il serait impossible que j’aille travailler le soir même et il m’avait mise en garde, il m’avait dit que ce serait la première et la dernière fois que je lui faisais faux bond… En réalité, j’en avais marre, marre de tout ça, marre de faire semblant. C’était beau d’être à Harvard, d’étudier comme une dingue pour pouvoir réussir et se frayer un chemin parmi les plus grands… Mais je n’avais pas la force, je n’avais plus la force de me battre, plus la force de devoir étudier puis travailler et faire semblant d’avoir une vie ; j’avais envie de rentrer chez moi… A Oslo.

Finalement, un texto arriva. Il venait de Noah… Il me donnait rendez-vous pour prendre un verre. Il était très drôle… Je détestais cette facette de lui. Celle complètement incisive, qui ne me laissait pas le choix du tout. J’hésitais, j’avais envie de lui poser un lapin pour me venger mais en même temps… J’avais vraiment très envie de le voir. Après tout, je lui en voulais mais j’étais persuadée que dès que je croiserais son regard, tout cela allait s’évanouir et je me jetterai dans ses bras comme si de rien n’étais. Je haïssais cette partie de moi. Celle qui n’arrivait pas à en vouloir, ou avoir assez de rancœur pour quelque chose d’aussi injuste que l’infidélité.

Je décidai tout de même de m’y rendre, je ne perdais rien et puis de toute façon, je ne pouvais pas rester ainsi sans agir… Il me fallait des explications pour que je puisse comprendre et peut-être faire le deuil de notre relation qui n’en était peut-être pas une… En fait, j’étais totalement perdue, complètement déphasée et j’avais besoin de me retrouver pour le moment. Ces quelques jours seule, à réfléchir, m’avaient convaincue qu’il ne servait à rien de se morfondre pour si peu et que la vie continuait malgré tout. Ce rendez-vous allait m’offrir des réponses et surtout, cela me confirmerait que notre histoire était belle et bien terminée… Après-tout, même si je n’en avais aucune envie, peut-être que c’est ce que Noah voulait, et si cette solution était celle qui le rendrait le plus heureux, je l’accepterai, tout simplement.

J’étais arrivée dans un petit café de Charles Street, je m’étais déjà installée et j’avais commandé un café liégeois pour patienter, puisque j’étais arrivée avec quelques minutes d’avance. J’étais légèrement anxieuse à l’idée de revoir Noah, je ne savais pas du tout quelle allait être ma réaction et surtout, je savais que toute cette rancœur allait s’évanouir en l’espace d’un instant, en l’espace d’un regard. Mes doigts galopaient sur le dessous de tasse qui était devant moi et j’apportais quelque fois le contenant à mes lèvres. Tout traduisait mon stress et plus les minutes avançaient et plus mon cœur commençait à s’emballer…





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✧ Charles Street. ✧Amanda & Noah


Amanda était probablement la seule fille envers laquelle Noah ne pouvait s’empêcher d’être mignon. Il adorait sa façon d’être, sa candeur et sa douceur, comme si elle avait été crée justement pour noyer ses plaies et ses longues années de torture sentimentale. Il l’avait rencontré lors du Boston Festival. A cette période là, Noah commençait à peine à se remettre du départ de Mairin. Mairin, cette fille qu’il avait rencontrée à une exposition et avec laquelle il avait passé une nuit sur un toit à vouloir se donner la mort. Mairin était le feu, le brasier ardent, l’étincelle qu’avait rendu Noah à la vie tant il n’avait jamais autant espérer la mort qu’à ses côtés. Et puis elle est partie, disparue, du jour au lendemain, sans un mot, sans un signe. Noah s’était senti perdu, hésitant presque à mettre fin à toute cette mascarade qu’était Harvard et ses cours. Il ne saurait décrire ses sentiments pour Mairin tant ils sont étranges, torturés et sordides. Mais le fait qu’il a vécu son départ comme un abandon qui l’a rendu encore plus froid que le monstre froid qu’il était déjà. Et puis, cette nuit-là, au Boston Festival, il croise les yeux d’Amanda. Jolie blonde pleine de candeur, et dans ce marasme profond dans lequel il continuait de s’enliser, elle est apparue comme une éclaircie. A ses côtés, il n’avait plus envie d’être le connard qu’il avait l’habitude d’être, il voulait juste être bien, avec quelqu’un qui l’aime, quelqu’un qui ne l’abandonnerait pas. Tout est allé très vite entre les deux jeunes gens, comme si une fois ouvertes, les émotions de Noah, condensées jusque là, avaient à tout prix besoin d’exploser. Et ils ont vécu des jours et des nuits particulièrement chaleureuses, une complicité certaine avait germé. Mais voilà que Mairin revient. Mairin et ses grands airs, Mairin et son insolence, Mairin et son incapacité à admettre que Noah puisse se passer d’elle. Le jeune homme savait pertinemment que si elle apprenait qu’il avait un petit ami elle n’aurait pas hésité à la détruire, et lui par la même occasion. Alors, c’est pour ça que ce soir là, au bal, quand il a vu Mairin se rapprocher d’Amanda, il a clairement pété les plombs. Il savait tout au fond de lui que ni lui, ni Amanda ne serait en sécurité tant qu’ils seraient ensembles. Au-delà, il ne voulait pas laisser Mairin gagner, aller au bout de son idée, et détruire ce que le jeune homme s’était acharné à construire. Alors il a choisit la solution de la facilité, celle qu’il choisit à chaque fois : tout détruire lui-même, en ignorant Amanda, en embrassant Solveig, et en n’assumant rien.
C’était un désastre, la débandade dans l’esprit du jeune homme qui depuis ce bal masqué Cabot s’était enfermé dans sa suite d’hôtel avec des litres d’alcool, des substances étranges, et des jeunes filles pas très regardantes pour accompagner sa torpeur. Il avait coupé tout contact avec l’extérieur, comme par besoin d’épancher sa tristesse, de la vivre une bonne fois pour toute, et d’oublier à tout jamais qu’il est capable de ressentir et a fortiori d’être blessé. Mais voilà, les whiskies, les filles, et les drogues n’avaient pas eu raison de sa conscience qui ne cessait de rappeler à sa mémoire le visage d’Amanda liquéfié face à la scène sordide qu’il lui avait offerte. C’était un jour …. Il ne se souvenait même plus lequel. Et il ressentit le besoin de la voir, de parler peut-être, de s’excuser surement, chose qu’il ne faisait jamais. Mais sentait encore énormément de retenue lié au fait qu’il ne voulait pas éclaircir la situation : l’éclaircir s’était perdre Amanda, et ça il était bien incapable de le supporter. Après un texto incisif, comme s’il était toujours en droit de donner des ordres, il enfila un costume, tenta vainement d’arranger sa tête de mort-vivant et pris la route pour le lieu de rendez-vous.

Il arrivait de loin d’un pas assuré, rien ne lui enlèverait jamais son impertinence, et il vit Amanda, anxieuse sur sa tasse, assise là à l’attendre. Il marqua une pause hésitant à partir, puis finalement marcha droit vers la table. Son esprit embourbé le faisait vivre comme dans un rêve tant rien ne semblait réel, tant rien n’avait plus aucune importance pour lui. Il s’installa à la chaise face à Amanda, prenant soin d’éviter son regard, et commanda d’un geste de la main un verre de whisky, laissant un silence gênant s’installer entre eux. Quelques minutes passées. Suffisamment pour qu’il ait le temps de finir son verre cul sec et d’en commander un autre. Il fixait la table, les alentours, jamais ne croisait les yeux d’Amanda tant il ne savait pas par où commencer, ou quoi dire. Enfin, il brisa le silence d’un simple : « Je suis content de te voir », avant d’enfin poser les yeux sur elle. Un regard vide, vitreux, comme si le corps de Noah était là mais tout son esprit enterré six pieds sous terre, loin derrière lui.






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Noah & Amanda




Je n’avais aucune idée de la situation dans laquelle nous nous trouvions. Etions-nous encore ensemble ? Ou bien toute cette histoire n’avait rien valu et fallait-il que je l’oublie ? J’étais dans une incertitude profonde et cela m’angoissais énormément. Dans un sens, je préférais que Noah me dise clairement qu’il me laissait tomber au lieu de mettre en scène tout cela. Je ne savais pas exactement ce qui m’attendait. Si ça se trouvait, il venait simplement pour s’excuser mais selon moi, il était trop tard. Je me fichais de ce qu’il avait bien pu faire… Tout ce que je voulais savoir c’était la raison pour laquelle il m’avait fait une promesse s’il savait qu’il ne la tiendrait pas.

J’étais perdue dans mes pensées, assise à cette petite table ronde, un petit sachet de sucre entre mes doigts qui le torturaient machinalement. J’étais anxieuse, stressée et angoissée. Après tout, c’était la première fois que nous allions nous revoir après l’évènement du bal alors je ne savais pas du tout comment appréhender le jeune homme et surtout, je ne savais pas comment il allait paraître. Allait-il être froid, distant sans aucune émotions ou bien retrouverai-je le Noah que je connaissais si bien, celui qui avait pour moi une grande affection et qui était semblable à un agneau ? J’avais peur tout simplement. Je n’avais aucune envie qu’il me dise que notre histoire était terminée et même si j’étais censée lui en vouloir un minimum, j’étais bien plus préoccupée par cela que par ses excuses. Il était devenu absolument tout pour moi, un confident, un meilleur ami, un petit-ami… Et si je venais à le perdre, c’était ma présence aux États-Unis qui était remise en cause.

Je regardais de temps à autres vers la porte du café pour voir si Noah arrivait. Plus le temps passait et plus mon cœur battait à un rythme effréné. Je craignais nos retrouvailles, je ne voulais pas voir notre relation s’effondrer pour une histoire aussi stupide qu’un baiser. Ça me mettait tellement mal à l’aise de savoir que je repartirai peut être seule après cet entretien que j’avais une boule qui commençait à se former au fond de la gorge. Je déglutissais de manière régulière pour tenter de l’effacer mais en vain, la moindre émotion pouvait la faire éclater en sanglot ; Chose qui arriverait sans doute…

Puis je le vis, au loin. Il avait cette allure toujours aussi classieuse, toujours bien apprêté et malgré tout, beau comme un cœur. Ma respiration s’accélérait un petit peu et mon cœur commençait à s’emballer. Je déposai nerveusement le sachet de sucre sur la petite sous-tasse et baissai mécaniquement le regard. C’était une sensation horrible qui s’acheminait au fond de moi, une vraie bataille entre toutes les émotions qui bouillaient dans mon corps. Je pris une grande inspiration afin de me calmer et relevai la tête finalement vers le jeune homme qui était tout proche désormais. Il ne me regardait pas, je sentais qu’il évitait mon regard mais j’avais tendance à penser qu’il ne pourrait pas le faire éternellement. Il se mit assis et lui comme moi ne parlions pas. J’attendais qu’il démarre la conversation mais rien n’arrivait. Il avait commandé du whisky, comme d’habitude sans avoir l’amabilité de me demander si moi également j’avais l’intention de prendre quelque chose… Je ne le reconnaissais pas, ce n’était pas Noah qui était devant moi. Son regard, son attitude, tout était différent. Un léger pincement vint prendre mon cœur tellement cette situation me faisait mal. J’avais envie de me lever et d’aller le prendre dans mes bras. Son air me faisait de la peine avec ces yeux complètement vitreux, vidés, et parfaitement sans émotions. Puis ce fut le sentiment d’inquiétude qui vint me prendre d’un coup, il y avait quelque chose qui clochait, ça ne pouvait pas être seulement cette histoire de baiser je savais que derrière tout cela, il se tramait quelque chose de louche. Je l’avais compris immédiatement lorsque Noah avait enfin décidé à poser ses yeux dans les miens. Puis il vint briser ce silence qui commençait vraiment à devenir très lourd. Il démarra par un simple « Je suis content de te voir », en fait, je ne savais pas du tout comment le prendre, ni comment y répondre. Cela paraissait tellement superficiel, pas du tout pensé, c’était une phrase complètement bateau qui ne signifiait rien à mes yeux.
Je baissai de nouveau le regard, l’air légèrement déçue, m’attendant à d’autres retrouvailles que celles-ci. Enfin, par pure politesse, je lui répondis : « Moi aussi… ».

Il fallait absolument que je prenne mon courage à deux mains pour démêler ce sac de nœuds d’émotions. J’avais envie de lui dire un tas de chose mais l’ambiance n’était vraiment pas au beau fixe et cela m’empêchait de me dévoiler. Finalement, je le scrutais quelque peu et je fis la conclusion qu’il n’avait vraiment pas l’air en forme et qu’il fallait que je m’y prenne avec douceur si je ne voulais pas attiser sa tristesse ou bien même sa colère… Je n’avais aucune idée de la manière dont il allait réagir. « Tu es sûr que tout va bien… ? » Lui demandai-je, les sourcils retroussés, l’air inquiet et complètement désemparé. Le serveur lui apporta un deuxième verre d’alcool et je n’avais vraiment pas l’impression que c’était la solution à tous ses problèmes et j’avais juste envie de lui voler sa boisson pour qu’il ne se détruise pas la santé à boire tant...

Pour finir, je le regardai dans les yeux et toujours avec ce même air inquiet lui dis : « Noah, j’ai beaucoup réfléchi ces trois derniers jours et je n’ai qu’une seule question à te poser. » Je marquai un temps de pause, comme si ce que j’allais dire me faisait mal et continuai : « Qu’est-ce que tu attends de moi exactement ? »
Cette fois, je le regardais dans les yeux, avec beaucoup de peine et de compassion bien que son attitude me décevait.





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✧ Charles Street. ✧Amanda & Noah


Noah s’installait face à Amanda et n’arrivait pas à sortir le moindre mot. Son esprit était complètement embourbé, comme si le jeune homme avait passé une semaine dans une case au Népal. Il avait passé ses derniers jours dans le silence, à tuer le temps comme il savait le faire en profitant de sa fortune colossale pour s’adonner à des plaisirs aussi perfides que vains. Il n’avait jamais été dans cet état, du moins, pas à ce point. Et la vérité, c’est qu’il tenait à Amanda, vraiment beaucoup. En fait, il y tenait tellement qu’il ne savait pas comment faire pour la rendre bien. Il était convaincu que tant qu’elle était avec lui, ou s’affichait avec lui, elle était en danger, elle comme lui. Et il avait repoussé au maximum l’échéance, les explications qu’il devait lui donner et qu’elle était en droit de lui demander. Mais assis là, face à elle, il se rendit instantanément compte qu’il ne savait pas quoi dire, ni par où commencer, ni par où finir. Il ne voulait pas finir, il ne voulait pas la perdre, il ne voulait pas la voir disparaitre de sa vie tant elle était spéciale, tant il était attaché à elle, tant il tenait à elle. Fuyant son regard, il se commandait un verre de whisky, un énième, non pour jouer les marioles pseudos dépressifs un peu émo suicidaires, mais juste parce que c’était devenu une habitude, une manière pour lui de canaliser ses émotions et d’éviter l’implosion, ou pire, l’explosion. Il était vide, son regard froid et lointain laissait transparaitre une vision apocalyptique, un trou noir béant comme si son âme tout entière s’était faite enlevée. Il n’était clairement plus lui-même et dans les quelques fractions de secondes éclairs de lucidité il s’en voulait d’infliger un tel spectacle à la jolie blonde. Il finit enfin par briser le silence, et la regarder, à moitié avachis sur son siège, perdant de sa prestance, comme si toute bonhommie avait disparue. Une phrase banale, bateau, absurde, tant est si bien qu’il ressentit la colère dans le regard d’Amanda qui s’attendait très certainement à mieux. Et à l’instant même, il vivait le calme de la jeune fille comme une torture. Pourquoi ne lui sautait-elle pas dessus ? Pourquoi ne lui collait-elle pas une gifle ? Ou trouvait-elle la force et la patience de s’adressait à lui encore ? Son « moi aussi » sonnais plus faux que vrai et ce fut comme un coup de poignard dans le cœur du jeune homme. Il avait gâché la magie, gâché cette relation privilégié, tout détruit, tout cassé. Il sentit une boule névrotique lui traverser le torse et instinctivement repris sa carapace de mec arrogant et froid qu’il n’avait jamais voulu jusque là porter face à Amanda. En fait, il était blessé, profondément blessé. Pas par Amanda, mais par lui-même, ce qu’il osait lui faire subir, et elle si parfaite qu’elle restait là encore à l’écouter, ça lui tordait le cœur dans tous les sens. « Elle serait mille fois mieux sans moi, je ne la mérite pas », une plainte victimaire certes, mais une plainte comme un bruit sourd qui résonnait de part et d’autre de ses tympans endoloris par la fatigue. Il ne laissait plus transparaitre aucune émotion si ce n’est le vide d’un visage tiré par l’absence de tout esprit, un mort vivant, un marcheur blanc : « Tout va bien », répondit-il sèchement à la question de la jeune fille avant de finir son verre de whisky. Il calmait ses mains tremblotantes en les posant sur ses genoux, adossé à son siège, fixant Amanda et rassemblant le peu d’énergie qui lui restait pour ignorer tout ce qu’il ressentait à ce moment là. Un déni savamment construit que son cœur finissait par suivre : il ne bâtait plus aussi fort, et Noah soupirait de dépit. Enfin vint  la question fatidique. « Qu’est ce que tu attends de moi ? ». Qu’est-ce qu’il fallait répondre à ça ? Noah n’en savait absolument rien. Enième coup de poignard, il laissait cette phrase résonner dans son cerveau tandis que lui plongeait dans un mutisme gênant. Il lui était désormais incapable de soutenir le regard de la jeune fille, et Noah le fuyait, en balayant tout ce qui se trouvait autour des yeux, comme s’il cherchait un point d’ancrage, de quoi se concentrer, de quoi faire taire tout ce qui hurlait dans son ventre et le déchirait. Il réussit à rassembler ses esprits et refixa ses yeux sur la jeune fille avant de lui répondre, d’une voix taciturne, monotone et fade : « J’en sais rien. Je ne sais pas quoi te répondre Amanda, j’en sais foutrement rien. Je ne serais jamais celui que tu espère et ça il fallait bien finir par le comprendre, alors … ». Il haussa les épaules, froid et distant, marquant un léger temps de pause : « Fais ce que tu veux. C’était une mauvaise idée de te voir maintenant, une mauvaise idée d’être allé te parler au Boston Festival, une mauvaise idée de t’avoir fait croire que j’étais quelqu’un de bien. Je te présente Noah, le vrai Noah ». Conscient du mal qu’il était entrain de lui infliger, Noah parlait d’une traite, sans reprendre sa respiration, et insistant sur chaque syllabes pour qu’elles aient le plus d’impact possible. La blesser une bonne fois pour toute ? Oui, c’était ce qu’il voulait. Au moins, si elle le déteste, elle n’aura pas de mal à partir, à trouver mieux, à être bien, sans ce connard arrogant et sans cœur dans les pattes. Lui dire que c’était finit ? Il en était bien incapable. Ce n’était pas finit, ce ne pouvait pas être finit, il ne supportait pas l’idée que ce puisse être finit : « Mais, je ne vais pas te dire que je suis désolé pour ce que j’ai fais. Je l’ai fais, parce que j’en avais envie. Si t’es pas capable de le comprendre, si t’es venue ici juste pour entendre des excuses, alors t’aurais mieux fait de rester chez toi ». Evidemment qu’il n’allait rien lui dire à propos de Mairin, évidemment qu’il allait se montrer le plus exécrable possible. Comme pour un pansement : il valait mieux l’arracher d’un coup. Il tenait à Amanda, beaucoup trop, vraiment beaucoup trop. Tant est si bien qu’il préférait la savoir heureuse et hors de danger sans lui, que malheureuse comme les pierres avec lui. Noah arrêtait de regarder Amanda avec un air de dénis forcé, comme s’il voulait appuyer ses paroles par des gestes. Il se tourna vers le serveur et commanda un troisième verre, ignorant complètement la jeune fille désormais.






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Noah & Amanda




Froidement, avide d’émotions et le visage démoli par la fatigue ainsi que l’effervescence de l’exogénose qui semblait l’animer, Noah me répondit que tout allait bien. La seconde suivante le whisky coula le long de son gosier comme l’eau d’une cascade sur une pierre gisante. Son regard vitreux et avide de vie me glaçait. Ce n’était pas Noah que j’avais face à moi, c’était une pâle copie, une coquille complètement vide. J’avais remarqué ses mains qui tremblaient et la manière dont il se tenait. Il semblait tellement mal, tellement bouffé par le mélange de sentiments qui devait le brûler intérieurement. Je m’en sentis mal et je recherchais désespérément son regard qui fuyait infiniment. Je joignis mes deux mains sur la table et commençai à les serrer très fort. Mon cœur battait de plus en plus vite et peu à peu la peur augmentait en moi. Je ne voulais pas que notre histoire se finisse, pas comme cela en tout cas.

Puis je lui posai la question fatale, je voulais savoir ce qu’il attendait de ma personne, ce qu’il voulait de moi, s’il voulait avancer avec moi ou non… Il reposa ses yeux dans les miens, la deuxième fois depuis que nous étions ensemble. Puis le silence se brisa. Il commença à parler. Ses phrases, ses mots, son intonation, tout me brisait le cœur. Son attitude également. C’était une sensation horrible qui s’emparait de moi, j’avais tellement mal au ventre et à la poitrine que la tension qui s’opérait dans mes carotides resserrait ma gorge et une boule pleine à craquer d’émotions commençait à se former. Les larmes commençaient à monter mais il fallait que je me retienne. Je déglutis plusieurs fois avant de sentir une goutte s’étaler le long de ma joue droite que je vins essuyer de ma paume. Il fallait que je me remette les idées en place. Noah ne pouvait pas réagir ainsi compte tenu de ce que je connaissais de lui. Il fallait que je comprenne ses agissements, son comportement, ses paroles.
Les mots du jeune homme se répercutaient sans cesse contre les parois de mon cerveau, analysant tout ce qu’il m’avait dit, retournant les phrases, les tournures utilisées, tout ce qui pouvait me permettre de comprendre son comportement. Ce qu’il ne savait pas, c’était que j’étais particulièrement douée pour analyser les comportements et que je n’avais pas choisi psychologie pour rien. Il disait m’avoir fait croire qu’il était quelqu’un de bien, mais je savais parfaitement reconnaître un parfait connard avec un garçon gentil et adorable. J’étais naïve, mais pas à ce point. Noah ne pouvait pas faire croire qu’il avait joué un rôle jusque-là.

Un nouveau silence s’installa, mais il fut de plus courte durée cette fois, il reprit ses paroles blessantes et odieuses. Je détestais ce qu’il essayait de faire avec moi. Il essayait de m’éloigner, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure et de la colère commençait à naître en moi tandis que quelques larmes perlaient de nouveau sur mes joues. Mes sourcils se froncèrent et je regardais Noah droit dans les yeux. Prête à lui dire tout ce que je pensais.

« Et toi, tu t’attendais à ce que je te colle ma main dans la figure ? Que je te dise que t’es le pire des enfoirés ? Je suis naïve mais je suis pas bête Noah et tu te débarrasseras pas de moi aussi facilement. » Je déglutis quelque fois difficilement, regardai mes mains se resserrer et reposai les yeux dans les siens, il fallait que je sois forte, pour une fois et que j’arrive à lui tenir tête. Ma main gauche essuya mes larmes et j’inspirai un grand coup avant de reprendre : « Tu sais quoi ? Je m’attendais à ce que tu sois comme ça. J’ai déjà aperçus le « vrai Noah » comme tu dis si bien. Après la Gatsby, tu te rappelles ? »  Je respirais calmement, essayant de ravaler mes larmes comme il se devait. « Sauf que Noah, c’est toi qui est incapable de comprendre. Qui est-ce que tu essaies de protéger ? Toi, ou moi ? Parce que s’il s’agit de moi, tu fais fausse route, complètement. J’ai été quatre jours sans toi, j’ai bu, j’ai pris des médicaments et même des substances dont je connais même pas les noms. Alors si c’est ça ta protection, ça vaut rien… » Je pris une gorgée de mon chocolat chaud qui était en train de refroidir, autant que mes nerfs qui commençaient vraiment à être à vif. Je pris un ton beaucoup plus grave, beaucoup plus sérieux et sûr de moi. « Si c’est toi que tu essaies de protéger… Fais de moi une force… -Je repris ma respiration, essayant de moduler mes paroles.- Je veux être juste… Ton havre de paix ou je sais pas… Ton punching-ball… Je sais qui tu es, je suis pas en psycho pour rien, les comportements je les analyse et je les comprends. Quand je t’ai dit que je t’aimais  je mentais pas et si je l’ai fait c’est que vraiment je tiens à toi… Alors brise pas tout ce qu’on a construit avec des idioties… » Mon air commençait à reprendre petit à petit la tristesse que j’avais en moi et la peur qui m’avait submergée. J’inspirai une nouvelle fois, bien plus qu’auparavant et repris : « Si tu veux… Je me ferai la plus petite possible, la plus discrète, tu pourras voir autant de filles que tu veux  pour te défouler si ça te fait plaisir… On ne se donne aucune obligation… » J’avais un peu de mal à dire tout ça, mais j’avais la conviction que c’était plus une peur qu’autre chose qu’il était en train de me montrer et s’il fallait que je fasse des concessions pour l’avoir ne serait-ce qu’un minimum, je les ferais. « Si c’est parce que j’étais trop collante et que j’avais l’air trop engagée, je suis désolée. » Et voilà que je commençais à m’excuser alors que c’était à lui de le faire. C’était vraiment le monde à l’envers, mais je m’en fichais, la finalité c’était que je retrouve Noah, mon Noah. « Oh, et puis tu sais quoi ? Tu aurais pu avoir tué quelqu’un, je t’aimerai toujours. Qu’est-ce que je me fiche de tes multiples facettes, le Noah que je connais me plait tel qu’il est. Qu’il soit bon, mauvais, rien à faire. Tu m’empêcheras jamais d’éprouver des sentiments pour toi… » Dis-je d’un air plus que convaincu. J’avais fini de parler. Je repris ma tasse entre mes mains, beaucoup plus détendue après avoir lâché tout ce que j’avais à lui dire, et finis ma tasse d’une traite. J’appelai le serveur et lui demandai un verre de vin blanc, en signe de défi envers le jeune homme. Je me mis à regarder Noah, comme pour lui faire un pied-de-nez et lui montrer que moi aussi je pouvais être forte quand je le voulais.




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✧ Charles Street. ✧Amanda & Noah


Noah reprenait ses réflexes de survie habituels. Ceux là même qu’il s’était promis d’abandonner depuis qu’il avait rencontré Amanda. Il se sentait sur le point d’être abandonné, sur le point de se faire rejeter, et cette peur phobique le rendait encore plus amère et repoussant. Il voulait rejeter lui-même Amanda pour ne pas avoir à souffrir son départ, la pousser à bout, la faire craquer, au moins pour se donner une raison masochiste et sans valeur d’être triste, et d’avoir le droit de tout foutre en l’air. Il devenait aussi froid et dur que le marbre avec la jeune fille et par réaction paradoxale, plus elle avait des larmes qui perlaient sur sa joue, plus il s’énervait intérieurement. Ça le rendait tellement triste que ça finissait par produire l’effet inverse : ça le rendait en colère, contre lui, et comme par frustration ou lâcheté il rejetait cette colère là sur la jeune fille en devenant de plus en plus odieux. Une sorte de cercle vicieux assez déroutant qui rendait le jeune homme encore plus fantomatique que ce qu’il était déjà aujourd’hui. A sa surprise, Amanda finit par réagir complètement différemment des autres fois. En fait, c’était la première fois qu’il la voyait comme ça, qu’il la voyait aussi remontée et sans cacher sa colère. Il eut un élan d’affection profond, une petite voix, vraiment toute petite, lui ayant murmuré à l’oreille qu’il n’avait vraiment pas le droit de lui faire subir ça. Avant de prendre son air insolent et impassible, soutenant le regard, sans ne laisser transparaître aucune émotion. Il se contentait de la fixer, mais pas elle, il ne la fixait comme s’il fixait le vide, absent, se refusant absolument à vivre cette scène. En fait, il avait voulu l’avoir mais ne savait même plus pourquoi – enfin si, parce qu’elle lui manquait – mais là, les choses allaient de mal en pis et il commençait à regretter ses choix. Alors comme à son habitude, il s’enlisait : comme l’écrivait John Knowles, certaines personnes apprécient la destruction, ne demandez pas pourquoi, c’est comme ça, et si elles ne trouvent rien à détruire, elles finissent par se détruire elle-même.

Noah ne répondit rien à la première phrase d’Amanda, se contentant, complètement arrogant, de rester là sans ciller, sans bouger. Il l’écoutait parler et se senti absolument révolté. C’était donc ça ? Il lui suffisait de demander pour qu’elle accepte n’importe quoi ? Non merci, ce n’était pas de l’amour, c’était de la prostitution, à la seule différence qu’elle était payé en attention. Noah sentit un profond dégout monter en lui, ce n’était pas comme ça qu’il voulait être aimé, pas avec ces effusions bas de gamme, pas comme ça qu’il avait idéalisé Amanda. Son mépris se lisait sur ses yeux, son dégout sur ses lèvres, et sa stature arrogante ne perdait rien de sa superbe. Si Amanda avait voulu trouver les mots, ce n’était absolument pas ceux qu’il fallait choisir. Noah avait besoin qu’on se batte pour lui, pas qu’on lui donne tout pour qu’il n’ait plus qu’à ramasser. En fait, Amanda se montrait là comme n’importe quelle autre fille, il n’en fallait pas plus à Noah pour péter les plombs. Se penchant sur la table, fixant Amanda dans les yeux, vraiment cette fois, pour que ses mots aient de l’impact, il tenta de lui donner le coup fatal. On réfléchira à la conséquence plus tard, tant pis. D’abord, un rire narquois, clairement moqueur quand elle lui parle des médicaments et du reste. Et une réponse aussi froide qu’amère : « Ne me rends pas responsable de tes névroses. Ou alors, si j’ai réellement un tel pouvoir sur toi, c’est que tu ne me mérite absolument pas. Tu n’es pas assez forte, tu n’es pas faites pour moi ». Il s’adossa de nouveau à sa chaise avant de poursuivre : « A fortiori, si tu n’es pas forte, tu ne peux pas être une force pour moi. Je ne veux pas être M. Connor », dit-il avec une grimace de dégout, « Je suis Noah d’Aremberg ! ». Il marqua un très court temps de pause en la regardant dans les yeux pour bien appuyer ses paroles, et repris : « T’es prête à accepter n’importe quoi. Tu crois que c’est ça que je veux ? Une fille qui ne se respecte pas, qu’est là passive dans l’attente et la demande ? C’est facile et inutile. C’est comme ça que tu veux que je te traite ? Que je t’appelle quand j’ai envie de me vider les bourses et qu’aucune autres des filles qui je fréquente sois libre ? Tu crois me rassurer avec ces mots qui puent la défaite et la docilité ? C’est bien que clairement tu ne me connais pas, alors arrête de faire comme si t’étais ma putain de femme ! », Finit-il par hurler en tapant du poing sur la table. Les gens dans le café se tournaient vers lui, Noah repris ses esprits très rapidement sans lâcher Amanda des yeux : « Je vaux mille fois mieux que ce que t’es entrain de me proposer. Peut-être que je suis un connard, mais au moins c’est assumé. Toi t’es une belle salope, tu devrais t’en rendre compte ». Plus exécrable que jamais, complètement ailleurs, complètement dans un autre monde, il finit par se lever tandis que le serveur lui apportait le verre de whisky qu’il avait demandé. Noah ne regarde plus du tout Amanda, arrange sa veste, et boit son verre cul sec avant d’ajouter, en le reposant sur la table : « Finalement, c’est plus facile que ce que je pensais. Je ne te dis ni au revoir, ni à bientôt, aucune obligation ». Bien sûre qu’il était sarcastique, bien sûre qu’il était entrain de vouloir lui faire réaliser l’absurdité de ses propos. Si la candeur d’Amanda était la première chose qui l’avait touché, aujourd’hui, sa docilité le faisait fuir à pas de géant. Il ne se connaissait plus hors de la lutte à mort.







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Noah & Amanda




Les réponses de Noah ne se firent pas attendre. Dès que j’eus finit de tenter de l’adoucir, de lui faire comprendre que c’était complètement idiot d’agir de cette manière, il se mit à débiter un tas de choses aussi tranchantes les unes que les autres. Des paroles qui m’abasourdissaient au plus haut point. J’avais la nausée tellement ce qu’il balançait était insupportable. J’avais le cœur vraiment lourd et les sanglots que je retenais n’allaient plus tarder à éclater. Ce n’était pas possible, ce n’était pas Noah en face de moi, c’était un cauchemar, rien d’autre. Mes pulsations cardiaques parvenaient certainement au plafond et ma respiration que j’essayais de calmer devenait peu à peu de plus en plus haletante. Mes yeux se perdaient dans ceux du jeune homme. Cet inconnu que j’apprenais petit à petit à connaître. J’avais une profonde tristesse et la conviction que plus rien ne serai comme avant après cela. Comment j’avais pu être aussi idiote et ne pas remarquer que ce type était un vrai malade ? Il devait vraiment avoir un problème pour me parler sur ce ton… Un instant, je me dis qu’il devait certainement être trop saoule ou bien même camé pour me dire ce genre d’absurdités. Puis plus je voyais son regard se noircir, plus je compris qu’il était parfaitement conscient des propos qu’il me lançait. J’étais dévastée, complètement anéantie. Cela eu l’effet d’une bombe qui explosait devant moi. Pourquoi avait-il eu tout à coup ce comportement si odieux, si… Loin de lui-même ? L’hypothèse de l’alcool ou de la drogue n’était pas assez crédible, sa personnalité n’avait rien à voir avec tout cela. Lui, d’habituel si gentil et attentionné envers moi devenait tout à coup mon pire ennemi. Au fond, ce qu’il me disait me touchait dans mon propre égo, ce n’était pas tant le fait qu’il me balançait des horreurs à la figure, mais plutôt le fait que je m’étais complètement livrée à lui et qu’il était en train de piétiner toute cette confiance que j’avais acquise auparavant.

« Tu n’es pas faite pour moi. » Comment pouvait-il dire ce genre de choses alors que deux semaines auparavant nous en étions venu à parler du prénom de notre fille, il m’avait invitée à un bal et je lui avais proposé de venir visiter Oslo pendant les vacances d’hiver. Tout cela semblait réel autrefois et il avait eu le don de tout gâcher en l’espace de quelques minutes. Je voyais l’homme sous un autre visage, mon regard avait complètement changé désormais. Il n’était plus celui qui me rendait heureuse, c’était tout le contraire désormais.
« Je ne veux pas être M. Connor. […] Je suis Noah D’Aremberg. » Eh bien, je l’avais compris dès le début qu’il avait un problème de supériorité. Ce garçon était donc imbu de sa petite personne et semblait se prendre pour un véritable prince. Sauf qu’il ne savait pas qu’il ressemblait à tout sauf à cela. Quel genre de complexe avait-il pour me faire subir tout cela ? Sur le moment, je ne disais rien, l’écoutant simplement, le laissant piquer sa colère comme un enfant capricieux. « Arrête de faire comme si t’étais ma putain de femme. » Il déversa encore nombre de paroles comme celle-ci qui au final, sonnaient en moi comme un feu violent me pénétrant ardemment. Son poing avait claqué sur la table et j’eus comme un sursaut avant de regarder légèrement autour de nous. Nous attirions l’attention et j’étais terriblement gênée que cette scène se produise là. Néanmoins, j’avais la vilaine sensation qu’il n’allait pas s’arrêter en si bon chemin.  Puis vint le coup fatal, administré hâtivement, sans prise de conscience de sa part. J’étais donc une belle salope pour lui… Très bien, je l’acceptais mais qu’il ne compte plus sur moi. C’était fini. La vraie fin de notre histoire. Une peine profonde commençait à s’installer en moi, c’était péniblement dérangeant. Un frisson parcouru mon échine déjà glacée. Mes larmes ne coulaient plus tellement la haine était profonde, j’étais triste, oui, de l’avoir perdu, c’était indéniable mais j’étais bien peinée pour lui également. Sa misérable personne, tel qu’il était, me rendait triste. Il se leva, bu son verre de whisky et le reposa avec autant de force qu’il put.

Malheureusement, je n’avais pas envie d’en finir là, il n’allait pas repartir sans avoir goûté à ce qu’il méritait amplement. Je me levai dans un petit bon, lui fis face et lui collai ma main dans la figure. Le coup fut tellement fort que ma paume me brûlait intensément. Je m’étais complètement déboité le poignet sur sa maxillaire et j’espérais de tout cœur qu’il souffrait. Il ne méritait que ça. Je le regardai droit dans les yeux, sans réfléchir, je lui lançai un regard noir, emplis de haine et de colère. Les sentiments étaient contradictoires en moi, j’étais profondément blessée et pourtant le dégoût était bien présent. C’était une sensation horrible et je ne rêvais que d’une chose : Que ce cauchemar cesse et que nous nous retrouvions deux semaines plus tôt. Je laissai un petit temps de pause tandis que je repris ma veste et mon sac que je mis directement sur mon épaule.
Le regard encré dans celui de Noah, j’avais envie de parler mais absolument tout me bloquait : Les émotions, les tremblements, l’envie de l’étriper… Puis soudain, d’une voix remplie de colère, je lui lançai : « Vous ne me reverrez plus jamais Monsieur D’Aremberg. » J’avais appuyé sur son nom comme si je voulais le provoquer par rapport au fait qu’il se trouvait bien plus important que quiconque, comme pour lui signaler qu’il n’existait plus rien entre nous, juste de la politesse de circonstance. Je ne dis rien d’autre, trop dégoûtée de l’avoir en face de moi et tournai les talons pour me diriger vers la sortie du café. Il me déclarait la guerre, il allait l’obtenir.



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✧ Charles Street. ✧Amanda & Noah


Voilà, c’était fait. Noah venait de donner le pire de lui-même. En quelques minutes de discussion il avait détruit tout ce en quoi il avait cru jusque là avec Amanda. Pourquoi ? Lubie ? Névrose ? Sadisme ? Cruauté ? Mal-être ? Besoin maladif de protection ? Peut-être tout ça à la fois. Le fait est que lorsqu’il entendit Amanda lui dire qu’elle serait prête à tout pour être avec lui, il fut pris d’une peur panique et grandiloquente. Il venait à peine de mesurer et prendre conscience du niveau d’attachement de la jeune fille, et par la même, son propre niveau d’attachement. Alors, il s’est senti vulnérable, complètement à la merci de ses sentiments, et a sentit Amanda elle-même vulnérable. Il s’était promis de ne jamais lui faire de mal, voilà qu’il trahissait chacune de ses promesses, mot après mot, regard après regard. Un élan victimaire ou bien de la lucidité, Noah n’en savait rien, le fait est qu’il était convaincu du fait qu’Amanda serait mieux sans lui. Mieux sans ses crises de colère, mieux sans ses « je ne sais pas », sans ses silences et son tracas. C’était peut-être très prétentieux de vouloir prendre le rôle du héro comme ça, mais en agissant ainsi, il voulait absolument la blesser, la blesser si fort qu’elle ne reviendrait pas, qu’elle le détesterait, et pourrais ainsi reprendre le cours de sa vie sans aucune épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Noah ne pouvait pas être avec Amanda, pas comme avant. Pas seulement à cause d’Echo, mais plus à cause de ce qu’il ressentait depuis qu’elle était revenue. Elle faisait sortir ce qu’il y avait de pire en lui et lui devenait encore plus exécrable avec tout le monde. Il avait envie de disparaitre, très loin, ou de s’enterrer, qu’importe pourvu qu’il n’y ait plus personne autour de lui, qu’il ne se sente plus responsable de rien, et qu’il puisse se détruire lui-même. Amanda se leva et orchestra une gifle digne d’une scène de cinéma au jeune homme. Il ne cilla pas, restant stoïque. Evidemment que c’était douloureux, mais il ne voulait en rien le montrer. Pire encore, ce n’était pas le bruit de la gifle qui le torturait présentement, mais le son sourd de son cœur qui se brise, littéralement. Il venait de la perdre, définitivement, et ne savait absolument pas comment il allait faire désormais sans elle. Il eut du mal à retenir des larmes amères qui voulait sortir et déglutis péniblement en fixant la jeune fille dans les yeux, sans rien dire. Il était devenu tout ce qu’il détestait, ce mec imbus de lui-même qui n’a aucun respect pour rien ni personne. Il la vit enfin rassembler ses affaires, à l’intérieur, il hurlait, lui hurlait de rester, qu’il était désolé, n’importe quoi, pourvu que ça ne s’arrête pas, pourvu qu’il n’ait pas à la voir partir, pourvu qu’il n’ait pas à se retrouver seul avec lui-même, la personne qu’il détestait le plus au monde en ce moment. Elle finit par une phrase sarcastique qui lui arracha un bruit sourd inaudible, avant de tourner les talons. Noah restait là, figé, ne sachant que faire, que dire. Il était de toute évidence et de toute manière trop tard, alors tant pis. Allons oublier que cette délicieuse aventure a un jour existé et retournons à nos démons. Il se tournait vers les gens qui le jaugeaient du regard avant de lancer un sec, en levant les bras : « Le spectacle est terminé ». Il balança quelques billets sur la table pour payer les consommations et finit par partir, dans le sens opposé, sans plus la regarder. Plus vide encore qu’il ne l’était quelques minutes auparavant, si cela était encore possible.






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Noah & Amanda




Mes jambes devinrent péniblement lourdes, mes talons résonnaient dans l’enceinte de l’établissement. Les gens avaient arrêté de parler et nous regardaient. Les yeux rivés sur la porte d’entrée, je me hâtais le plus possible pour pouvoir enfin sortir de cet endroit devenu désormais si sordide à mes yeux.

Mon cœur était semblable à une bouillie sans nom. J’avais un dégoût profond. Pour ce qu’il s’était passé, pour ce que le jeune homme m’avait dit ainsi que pour les paroles que j’avais pu avoir et que je regrettais maintenant. Et si je n’avais rien dit ? Et si j’avais eu plus de tact ? Tout cela ne se serait peut-être pas passer ainsi. J’avais mal agis, je me sentais dévastée, j’avais l’impression d’avoir tout gâché entre nous. Cette relation qui était l’essence même de ce qui me rendait parfaitement heureuse, parfaitement épanouie. Noah, en tout cas celui que j’avais connu, m’avait offert ce que je n’avais pas connu depuis longtemps. J’avais redécouvert ce qu’était la signification du verbe « aimer » et étais parvenue à m’accrocher de nouveau à quelqu’un. Malheureusement, il avait bousillé tout ce que j’avais réussi à reconstruire, il fallait maintenant que je reprenne tout, complètement.  

Passant la porte, je ressentis quelques gouttes dégringoler sur mon visage. Il pleuvait. Autant que dans mon cœur. Mes sanglots finirent par éclater d’un seul coup, je pleurais comme une vraie enfant, mes larmes se mêlant aux gouttelettes célestes. Mes jambes ne bougeaient plus, elles étaient ankylosées et le restant de myocarde qui battait dans ma poitrine semblait être enserré dans un étau qui se refermait petit à petit. J’avais du mal à respirer, l’angoisse me prenait et m’empêchait d’agir de n’importe quelle sorte. Je pris mon téléphone, difficilement, le tremblement de mes mains m’handicapant énormément. Soudain et par inadvertance, il s’éclata au sol, se brisant en mille morceaux. J’étais encore plus déstabilisée, j’étais en pleine crise et j’avais du mal à me concentrer. J’essayai d’avancer, petit à petit puis me collai à un mur un peu plus loin. Je jetai un œil au ciel qui était aussi gris et brumeux que mon encéphale. J’avais envie de crier et c’est ce que je fis, évacuant par la même occasion quelque peu des émotions qui m’avaient envahie. Un passant me regardait, il devait certainement se demander ce qu’il se passait et pourquoi j’étais aussi mal. Je lui rendis son regard interrogateur et lança, détestablement : « Quoi ?! ». Mon dos se décollai ensuite du parapet et je repris la route vers la Quincy House. J’essayai d’aller le plus vite possible, ne pensant à une seule chose : Partir loin de tout ça.

De temps à autres mes mains essuyaient alternativement mes joues détrempées. Je n’en pouvais plus, tout un monde s’était écroulé autour de moi et je ne parvenais pas à comprendre comment cela avait-il pu être possible… Noah dépassait largement tous les comportements que j’avais bien pu rencontrer et analyser tout au long de ma vie.
Ma volonté était qu’il revienne vers moi, qu’il vienne me prendre dans ses bras et s’excuser de m’avoir blessée autant mais j’étais également persuadée que cela n’arriverait jamais…

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