MICAH B. HASTINGS ► Sam Claflin

LUXE ; C'est le mot qui décrit le mieux mon niveau de vie. Un père directeur d'une grande société dans l'agro alimentaire, une mère journaliste qui fait le tour du monde, que demander de plus que ces deux métiers pour avoir un niveau de vie plus que convenable ? D'ailleurs c'est grâce à leur fric qu'ils ont eu la vie qu'ils voulaient, sans trop se soucier des autres, des gens autour d'eux, qui pouvaient être dans le besoin, qu'ils auraient pu aider, qu'ils auraient pu relever. Mais non, en bon égoïstes il n'y avait qu'eux qui comptaient. Et moi aussi, au moins un petit peu, au moins quand ils pensaient un peu à moi, au moins quand ils revenaient d'une assez longue période d'absence où ils m'avaient baloté entre les grands-mère pour que je ne sois pas seul à la maison avec une nourrice.

EGOISTE ; C'est l'adjectif qui décrit le mieux ce que je suis. J'ai grandi en ayant toujours tout ce que je veux, en claquant des doigts pour obtenir un truc, et avec des parents qui ne pensaient qu'à eux. Qu'est ce que je pouvais devenir d'autre hein ? Surtout que la vie a fait que le peu de fois où je m'ouvrais, je me retrouvais dans un bourbier sans nom, alors au final, je me suis renfermé sur moi même, à chaque fois un peu plus. Cependant, dans la fête et l'alcool je suis très sociable, trop peut être, m'enfin il faut bien se libérer de cette impression d'éternelle solitude parfois quand même non ?

PLAIRE ; C'est le verbe qui décrit le mieux le but de ma vie. J'ai toujours voulu plaire à mes parents pour attirer leur attention, mais ça n'a jamais marché. J'ai même eu une licence et une première année de master dans le commerce international pour que mon père me remarque, au final il l'a fait, uniquement pour assurer sa succession, pour ne pas voir tomber entre de mauvaises mains ce qu'il a construit par le fruit de son travail. Mais une nouvelle fois, son côté intéressé l'a eu, il s'est retourné contre lui et il a dû se faire à l'idée que tout n'était pas que calcul et logique mais que les sentiments sont aussi important.

AMOUR ; C'est ce qui rapproche le plus pour moi d'une utopie. J'ai connu l'amour le vrai, je suis resté trois ans avec une fille malgré mon égoïsme j'ai réussi à garder une relation. Parce que cette nana je l'aimais, je lui aurais tout donné, j'aurais changé sur mille et une choses pour elle mais non, ce n'était pas suffisant. Au final, le seul truc qu'elle a trouvé à faire pour me remercier, c'est qu'elle est partie avec mon meilleur ami. Le pire dans tout cela ? Elle m'a avoué qu'elle l'aimait et lui aussi en réponse à ma demande en mariage, comment dire que je les ai de suite rayé de ma vie.

ADOPTION ; C'est ce qui a été la plus grosse bombe de ma vie. Quand mon père a voulu me transmettre l'entreprise familiale, il y a eu un petit souci, juste un petit problème, minuscule pour lui, mais d'une taille inimaginable pour moi. Le notaire a soulevé des choses obscures autour de ma reconnaissance, de ma naissance et même si les avocats de mon père ont tout fait pour camoufler le bordel qui se cachait derrière tout ça. J'ai fini par apprendre la vérité : mes parents m'ont acheté. Ils ne pouvaient pas avoir d'enfant, ils étaient déséspérés, alors ils m'ont acheté. Le pire dans tout cela c'est qu'ils m'ont acheté à un couple d'amis proches d'eux, alors qu'elle attendait des jumeaux. Je ne sais pas comment c'est possible d'avoir imaginé tout cela mais ils l'ont fait, sans se soucier de nous deux au final, c'était tellement simple de faire croire qu'un jumeau était mort d'un côté et de l'autre faire croire que ma chère maman avait fait un déni de grossesse.

DROIT ; C'est ce qui m'a raccroché à la vie, à ma vie à moi, celle que je voulais. Avec les mensonges et les trahisons, fini la compassion. J'ai repris ma vie en mains, étudiant ce que je voulais, le droit pour que jamais plus aucun n'enfant ne connaisse le bordel illégal dans lequel j'ai été trempé. J'aime la justice, les trucs réglos et c'est pour ça que j'étudie ça. Je veux devenir avocat en droit privé, un vrai bon avocat, pas un truc verreux comme on en trouve à tous les coins de rue de nos jours, c'est mon ambition et je compte bien y parvenir.

JUMEAU ; C'est avec l'idée d'avoir une moitié quelque part que je vis depuis presque trois ans maintenant. Un jumeau ce n'est pas rien dans une vie alors en être séparé et le découvrir des années après c'est juste... Il n'y a pas de mots en fait. Du coup quand je l'ai appris je l'ai cherché, puis à fore de chercher je l'ai trouvé. Sauf que je n'ai pas eu le courage de suite de m'en rapprocher. Non je n'ai trouvé le courage de venir à Cambrige qu'à cette rentrée quand mon dossier a été accepté à Harvard cette prestigieuse université qui m'a fait de nombreuses fois rêver quand je voyageai ici avec mon père.