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Mon nom est
Nate J. Hawkins
C'est le 14 Juillet 1995 à Cardiff, que les membres de la famille Hawkins m'ont accueilli dans leurs bras, ils m'ont prénommé Nate Jared. Je suis célibataire et fort heureusement, mais si vous voulez tout savoir je suis hétérosexuel et j'en suis fier. Je viens d'une classe sociale aisée. Sinon, dans la vie de tous les jours je fais des études de médecine et neurosciences depuis 7 mois et travaille en parallèle de mes études en tant qu'aide en maison de retraite. Et pour terminer, je voudrais intégrer les Dunster ou les Quincy.
Tell me some more about you
DUNSTER.
Cette maison colle parfaitement à Nate. Il s'est mis en tête qu'il serait médecin, et il veut tout faire pour y arriver. Il a la tête constamment plongée dans ses bouquins et il n'en décroche presque jamais. Tout ce qui touche aux études lui tient particulièrement à coeur et il est prêt à se défoncer pour réussir ses études une bonne fois pour toute et réaliser son rêve. La biologie humaine est sa passion, facteur de motivation inconditionnel et booster de réussite pour la poursuite de ses études.
Cette maison colle parfaitement à Nate. Il s'est mis en tête qu'il serait médecin, et il veut tout faire pour y arriver. Il a la tête constamment plongée dans ses bouquins et il n'en décroche presque jamais. Tout ce qui touche aux études lui tient particulièrement à coeur et il est prêt à se défoncer pour réussir ses études une bonne fois pour toute et réaliser son rêve. La biologie humaine est sa passion, facteur de motivation inconditionnel et booster de réussite pour la poursuite de ses études.
QUINCY.
Nate est un gentil. Un vrai gentil. Il ne se met que rarement en colère, il aime aider les autres et les faire se sentir bien. Il déteste les conflits et est plutôt du genre à les éviter ou à faire en sorte de les régler. Il fait partie des personnes qui s'en fichent de se sacrifier pour les autres si le besoin s'en ressent. C'est un vrai gamin généreux et adorable qui, malgré sa méfiance des autres, se donne sans forcément attendre quoi que ce soit en retour.
Nate est un gentil. Un vrai gentil. Il ne se met que rarement en colère, il aime aider les autres et les faire se sentir bien. Il déteste les conflits et est plutôt du genre à les éviter ou à faire en sorte de les régler. Il fait partie des personnes qui s'en fichent de se sacrifier pour les autres si le besoin s'en ressent. C'est un vrai gamin généreux et adorable qui, malgré sa méfiance des autres, se donne sans forcément attendre quoi que ce soit en retour.
APRÈS LA BOMBE.
Nate est un peu un ermite. Plongé dans ses études, ses jeux vidéos et dans sa passion pour le piano il a pas forcément le réflexe d'allumer la TV pour voir ce qui se passe à l'autre bout du monde. Du coup, il n'a été mis au courant que quand il s'est renseigné sur l'université. Un froncement de sourcils, un peu d'adrénaline, il s'est mis à imaginer ce que ça a du être pour les victimes de l'évènement avant de finalement croiser les doigts pour que ça ne lui tombe pas dessus quand il irait faire ses études là-bas.
Nate est un peu un ermite. Plongé dans ses études, ses jeux vidéos et dans sa passion pour le piano il a pas forcément le réflexe d'allumer la TV pour voir ce qui se passe à l'autre bout du monde. Du coup, il n'a été mis au courant que quand il s'est renseigné sur l'université. Un froncement de sourcils, un peu d'adrénaline, il s'est mis à imaginer ce que ça a du être pour les victimes de l'évènement avant de finalement croiser les doigts pour que ça ne lui tombe pas dessus quand il irait faire ses études là-bas.
APRÈS LES AGRESSIONS ET LA PRISE D'OTAGES.
L'Hawkins venait d'arriver au moment où tout ça a pris de l'ampleur. En fait, il a regardé tout ça avec un oeil effrayé avant de complètement faire l'huître. Il était en pleine période d'adaptation à son nouvel environnement et cet évènement plutôt... traumatisant ne l'a pas vraiment aidé. Lui qui est du genre asocial faisait encore moins confiance aux autres que d'habitude et à eu énormément de mal à s'ouvrir et à se lancer pour nouer des liens avec ses camarades. Il est alors souvent passé pour un type sans intérêt, froid et distant par son manque d'expressivité face à la situation.
L'Hawkins venait d'arriver au moment où tout ça a pris de l'ampleur. En fait, il a regardé tout ça avec un oeil effrayé avant de complètement faire l'huître. Il était en pleine période d'adaptation à son nouvel environnement et cet évènement plutôt... traumatisant ne l'a pas vraiment aidé. Lui qui est du genre asocial faisait encore moins confiance aux autres que d'habitude et à eu énormément de mal à s'ouvrir et à se lancer pour nouer des liens avec ses camarades. Il est alors souvent passé pour un type sans intérêt, froid et distant par son manque d'expressivité face à la situation.
ATYPIQUE.
Nate n'est pas qu'un simple solitaire. Lorsqu'on le voit comme ça certains se demandent souvent pourquoi il semble loin de tout, littéralement dans la lune, dans sa bulle ou sur une autre planète. Pour lui, les autres sont des êtres étranges et incompréhensibles avec lesquels il n'a qu'un seul point commun : une enveloppe charnelle répondant aux critères d'être humain. Et pour les autres... Nate est souvent bien trop silencieux, trop étrange dans certaines de ses réactions et incompréhensions. Il ne se lie que très difficilement et ne va pas vers les gens, sauf en de cas très exceptionnels.
Nate n'est pas qu'un simple solitaire. Lorsqu'on le voit comme ça certains se demandent souvent pourquoi il semble loin de tout, littéralement dans la lune, dans sa bulle ou sur une autre planète. Pour lui, les autres sont des êtres étranges et incompréhensibles avec lesquels il n'a qu'un seul point commun : une enveloppe charnelle répondant aux critères d'être humain. Et pour les autres... Nate est souvent bien trop silencieux, trop étrange dans certaines de ses réactions et incompréhensions. Il ne se lie que très difficilement et ne va pas vers les gens, sauf en de cas très exceptionnels.
Mon pseudo internet est
Babao
Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle Babao et j'ai 23 ans. Je suis française et j'ai connu le forum grâce à au top site Obsession. J'ai eu de bons échos et le forum semble bien ancré alors j'ai décidé de m'inscrire. J'utilise Rasmus Ledin comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par Wakeupnaked pour les phothos, moi-même pour la mise en forme et les retouches. Je fais environ 500 à 700 mots mots par RP et mon personnage est un personnage inventé crée par moi-même.
Mot de la fin ? ▲ Escargot.
Je souhaite ▲ (retire la balise le symbole et sa couleur qui ne correspond pas)
adhérer un flood d'intégration (?)
je veux être parrainer si oui, par pseudo du parrain (voir la liste des parrains)
Mot de la fin ? ▲ Escargot.
Je souhaite ▲ (retire la balise le symbole et sa couleur qui ne correspond pas)
adhérer un flood d'intégration (?)
je veux être parrainer si oui, par pseudo du parrain (voir la liste des parrains)
It's all about...
once upon a time !
CHAPITRE I
the butterfly effect
the butterfly effect
Cette histoire commence le jour où deux inconnus se sont rencontrés. Une rencontre qui était le véritable fruit du hasard. Blake Hawkins était un brillant étudiant en chirurgie de la meilleure université de Cardiff. Kate Bellighalls, quant à elle, faisait un parcours exemplaire, un sans-faute dans sa discipline : la médecine. Sans le savoir, ces deux-là étudiaient au même endroit, dans des domaines connexes.
Ce fut un jour de Septembre, le 15 exactement, que ces deux âmes se rencontrèrent. Blake était à la bourre, son cours d’anatomie avait déjà commencé depuis une bonne dizaine de minutes. Kate marchait dans les couloirs, le nez dans un bouquin bien particulier : le dictionnaire médical. Ils se croisèrent d’un peu trop près, le choc fut rude. Le dictionnaire finit par terre tout comme sa propriétaire. Le jeune homme et ses affaires subirent le même sort.
Ils reprirent leurs esprits, lentement mais sûrement. Ce fut Blake qui se releva en premier, un peu étourdit. Il s’empressa de venir en aide à la jeune femme. Et lorsqu’il la vit… son cœur manqua un battement. Elle était magnifique avec ses cheveux dorés un peu ondulés, et ses grands yeux bleu foncé. Son visage était similaire à celui d’un ange. Doux, harmonieux, parfait.
Kate de son côté avait commencé à pester contre cet inconnu qui l’avait brutalement sortie de sa lecture passionnante. Mais lorsqu’elle releva les yeux, elle sentit un vertige l’envahir. Il était grand, avec de la carrure et les épaules larges. Ses cheveux bruns en bataille venaient habiller son visage doux et ses yeux marron. Sa barbe de trois jours lui donnait un air négligé mais chaleureux.
Des excuses gênées et maladroites furent échangées, les joues des deux protagonistes rosirent doucement et une invitation à boire un verre fut lancée. C’est ainsi que tout commença et qu’ils devinrent inséparables. Ils avaient tous les deux 22 ans à l’époque. Kate et Blake finirent tous les deux leurs études avec brio, et furent engagés dans une prestigieuse clinique privée de Cardiff.
Kate y travaillait en tant que médecin au service pédiatrique, tandis que Blake était neurochirurgien. Leurs carrières étaient lancées, leur vie à deux aussi. Ils commencèrent par vivre ensemble dans un apparemment moyen afin de pouvoir mettre de côté un peu d’argent. Puis, les années passèrent, ils se marièrent à 30 ans et décidèrent qu’il était temps pour eux de fonder une famille.
Ils achetèrent une maison de standing dans les beaux quartiers de Cardiff, et peu de temps après… Kate tomba enceinte. Pour le plus grand bonheur du couple bien sûr. Des dizaines de questions traversaient leurs esprits : à qui allait-il le plus ressembler ? Serait-ce une fille ou un garçon ? Quelles seraient ses envies et passions ? Des questions classiques pour deux jeunes futurs parents voulant une vie douce et agréable pour leur enfant. Neuf mois passèrent, et les premières questions trouvèrent enfin une réponse.
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CHAPITRE II
tantrums and hurricanes
CHAPITRE II
tantrums and hurricanes
C’est un 14 juillet pluvieux, à 00h30 précise que l’enfant qui allait s’appeler Nate vit le jour. L’accouchement se déroula sans accro, et la petite tête parsemée de cheveux blonds foncés poussa ses premiers cris et fit couler ses premières larmes. Le tout retentit dans un concert de hurlements, une entrée dans la vie retentissante pour un petit bonhomme qui sentit ses poumons se remplir d’air pour la première fois.
Ses pleurs vinrent s’apaiser lorsqu’il trouva la chaleur des bras de sa mère. Et quelques heures plus tard, il ouvrit ses grands yeux bleus pour découvrir une toute petite partie du monde parmi l’immensité qui le compose. Les premiers mois de Nate se déroulèrent en compagnie de sa mère. Elle avait décidé d’interrompre son activité professionnelle pour prendre soin de lui. Elle prolongea même son congé jusqu’à ses trois ans.
C’était peu de temps auparavant que la vivacité du bambin Hawkins ait commencé à devenir ingérable. Il faisait des colères incontrôlables. Nate était loin d’être un enfant gâté, il ne faisait pas de caprices, mais bel et bien des colères monstrueuses et insupportables pour de jeunes parents dépassés et n’ayant jamais eu affaire à ce genre de cas.
Kate dut reprendre le travail. Et ce fut le début du parcours du combattant pour réussir à trouver une gouvernante capable de supporter le tempérament de Nate. La première qui fut recrutée resta environ deux semaines avant de ne plus pouvoir endurer les sautes d’humeurs intempestives du garçon. La deuxième resta pendant un an, à tenir bon malgré les colères, les morsures et les coups.
Nate était ce genre de bambin qui crie au lieu de parler, qui court au lieu de marcher. Une vraie boule de nerfs. Et la gouvernante numéro 2 lâcha l’affaire. Les rumeurs concernant le petit garçon allaient bon train. On le traitait d’hyperactif, de petit monstre, d’ingérable… Kate et Blake ne parvenaient plus à trouver qui que ce soit qui accepte de s’occuper du petit Hawkins.
Madame Hawkins dut rapidement poser un congé sans solde afin de pouvoir une nouvelle fois prendre soin de son fils. Ce ne fut que trois mois plus tard qu’une jeune gouvernante du nom de Maria décida d’ignorer les rumeurs pour prendre en charge Nate. Elle s’était posée un véritable défi : celui de comprendre et de réussir à entrer en contact avec ce petit garçon qui semblait tout rejeter.
Et elle tint bon. Elle resta peu importe les difficultés, malgré la tornade Nate. Elle parvint même à l’apaiser, à trouver des astuces pour pouvoir contrer ses colères et ses troubles obsessionnels compulsifs. Elle avait compris que le petit Hawkins n’était pas comme les autres, pas aussi simple et plus angoissé. Alors, elle avait dressé une liste de petits rituels, une routine sur mesure pour Nate qui finit par faire de moins en moins de colères. Il était à l’aise dans ce cadre rassurant.
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CHAPITRE III
the others
CHAPITRE III
the others
Nate a donc grandi dans une bulle jusqu’à ses 5 ans, protégé par la présence rassurante de Maria et de ses parents qui étaient là pour l’entourer. Ce fut lorsqu’il avait 4 ans qu’il découvrit pour la première fois le piano. Sa gouvernante lui avait joué un petit morceau qu’il s’amusa à répéter. Et depuis ce jour, c’était devenu un de ses passe-temps favoris : recréer au piano des mélodies connues.
Ce petit génie de la musique n’avait pas, ou alors très peu, côtoyé d’autres enfants de son âge. Ce ne fut que lorsqu’il entra à la « Primary School » qu’il se retrouva confronté aux autres. Il était enthousiaste, il avait envie de se faire pleins d’amis, de jouer à des jeux dans la cour et d’apprendre de nouvelles choses. En classe, ça se passait plutôt bien même s’il avait toujours ses humeurs. Et dans la cour de récréation… il était ce gamin qui regardait les autres jouer et essayait de faire avec sans trop y arriver. Il était ce gosse qui trouve les autres étranges.
Il a passé sa scolarité primaire à essayer de se faire des amis, mais à ne récolter que des coups ou des moqueries. Alors, Nate avait décidé de rester tout seul dans son monde avec ses amis imaginaires et sa Game Boy Color remplie de Pokémons. Il constatait les drôles d’activités auxquelles les autres s’adonnaient. Mais au moins, il ne recevait plus de coups. Juste des moqueries et quelques menaces de temps en temps. Choses qu’il évinçait malgré la peine que ça lui causait.
Mais, parmi toute la grisaille et la solitude salvatrice qui l’entourait… il y avait un petit rayon de soleil. L’éclaircie dans la brume s’appelait Joyce. C’était une petite brune adorable à la bouille toute ronde. Elle portait toujours des couettes et avait d’immenses yeux verts. Elle venait souvent sortir Nate de son isolement en lui demandant ce qu’il faisait sur sa console ou pourquoi il observait toujours les gens. Ils partageaient des moments de jeu complices où la création n’avait pas de limites. Ils dessinaient d’immenses fresques à la craie sur le sol, refaisaient le monde à leur image.
Ils furent séparés juste avant la fin de l’école primaire, quand ils avaient 10 ans tous les deux. Joyce et Nate perdirent tout contact. Le garçon resta triste pendant de longs mois et garda toujours quelques questions en tête : pourquoi était-elle partie ? Pourquoi l’avait-elle approché ? Avait-elle eu pitié de sa solitude ? Pitié de ce petit garçon aux chemises un peu trop boutonnées, et aux chaussures en cuir parfaitement lacées ?
Elle finit par n’occuper ses pensées qu’occasionnellement. Nate crevait d’envie de voir ce qu’elle était devenue, de savoir si elle allait bien, si elle portait toujours ses couettes… Des questions, toujours des questions qui restèrent sans réponse tandis que le garçon terminait sa scolarité seul au milieu de la foule.
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CHAPITRE IV
teenagers’ bullshit
CHAPITRE IV
teenagers’ bullshit
Aaaah… le collège… ou plutôt… « Secondary School » sur le territoire anglais. Cette douce période où tous les gamins deviennent des adolescents plus ou moins boutonneux avec leurs hormones en ébullition. Et puis il y avait Nate. Nate, il était toujours et encore dans son coin, avec ses amis imaginaires et sa Game Boy. Il trouvait les autres de plus en plus bizarres.
Et c’était réciproque. Il se prenait des insultes, les gens ne l’aimaient pas. Et ceux qui venaient vers lui ne le faisaient que pour profiter de son trop plein d’innocence et de gentillesse. On lui tendait des pièges, lui faisait des sales coups, et il tombait dans le panneau à chaque fois. Il était rentré de nombreuses fois chez lui avec des bleus, ou le nez en sang, voir même avec des vêtements et affaires en moins. Mais il ne disait rien.
Il se disait que s’il les ignorait, ça finirait bien par passer. Alors, Nate crachait sa tristesse et sa colère sur son piano. Les cours qu’il avait pris lui permettaient de toujours plus se perfectionner, faisant de la discipline un véritable exutoire. Mais les mois, les années passaient, et rien ne changeait. Il ne parvenait pas à se faire des amis, tout le monde le repoussait y compris les filles. Tout le poussait de plus en plus à se renfermer sur lui-même, le fait qu’il respirait semblait être une gêne pour autrui.
Les gens évoluaient autour de lui et Nate restait bloqué sur sa Game Boy avec ses chemises proprettes et ses parfaites chaussures en cuir. Il ne se rendait pas compte que ce décalage le mettait en dehors de tout. Heureusement… sa vie de famille restait solide et équilibrée, cela malgré l’absence de ses parents et même si Maria avait fini par quitter la maison. Tout se passait bien, il n’y avait qu’à l’école que tout allait de travers, sauf ses notes qui étaient excellentes.
Ce fut lorsqu'il eut 15 ans, lors de ses dernières années collège, que Nate pu trouver un nouveau passe-temps, une nouvelle soupape de sécurité. Il se passionna pour la biologie humaine et décida de suivre les traces de sa mère pour faire médecine. Mais, alors que son avenir devenait plus clair, son présent vira au cauchemar.
Le petit harcèlement quotidien qu’il subissait prit de l’ampleur. Un type, à la tête d’un groupe de l’école, décida de le prendre pour cible et de lui pourrir la vie. Nate ne comprit jamais pourquoi d’ailleurs. Toujours est-il que le type en question ne le lâchait pas d’une semelle. Il l’attendait parfois à la fin des cours et prenait plaisir à le trainer dans un coin pour le rouer de coups et d’insultes, le laissant presque incapable de marcher.
Nate ne comptait même plus le nombre de fois où il s’était retrouvé en larmes dans ce même coin, recroquevillé sur lui-même, ses vêtements troués par la cigarette de son tortionnaire, sa peau brûlée. Lui qui était persuadé que tout le monde pouvait être gentil commençait tout doucement à sortir du monde des bisounours dans lequel il vivait. Il réalisait peu à peu toute l’horreur de l’humanité pour ne lui laisser qu’un goût amer en bouche.
Cette période trouble, il n’en parla à personne. Il garda tout pour lui et attendit sagement que son supplice cesse. Ses parents toujours aussi peu présents ne remarquèrent rien. Ils se contentaient de continuer de lui inculquer les vraies valeurs des choses, le sens de l’effort pour obtenir ce que l’on veut. Alors, Nate fit comme toujours et s’enferma dans ses études et ses passions pour assurer sa survie.
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CHAPITRE V
and then I changed
CHAPITRE V
and then I changed
Nate voulait aller à l’université. Cet excentrique talentueux voulait pousser les études et réaliser son rêve : devenir médecin. Il était inconcevable pour lui de renoncer. Alors, il passa ses A-levels de ses 16 ans à ses 18 ans. On continuait de le taquiner, mais la terreur qui lui avait pourri la vie n’était plus là. Il n’avait laissé derrière lui que quelques cicatrices de brûlures circulaires et une méfiance à toute épreuve chez Nate.
Ces deux années se passèrent donc sans trop d’accros. Le jeune homme se laissait moins faire. Les seules remarquent qu’il laissait couler étaient celles sur son physique et son style vestimentaire dépassé, tout comme son attitude ringarde et parfois étrange. C’est vrai qu’au final, il n’avait rien changé depuis la primaire. Il avait juste pris la carrure et le mètre quatre-vingt-cinq de son père. Rien de plus.
Il décrocha ses A-levels les doigts dans le nez, il était temps d’aller à l’université. Nate était plein d’espoir pour que sa vie sociale puisse enfin ressembler à quelque chose, qu’il puisse rencontrer des gens et… pourquoi pas une fille. Mais rien n’y faisait. Il alla dans un premier campus réputé à Cardiff, tout se passa mal. Les gens étaient pompeux, odieux, et j’en passe.
Le bizutage de sa première année de médecine sonna comme une humiliation. On lui fit croire que la fille qui lui plaisait l’attendait pour un rencard dans un restaurant. Il s’était mis sur son trente et un. Et finalement, lorsqu’il arriva sur les lieux… il se rendit compte que ce n’était qu’une vaste blague. La chaise sur laquelle il s’était assis en attendant son rendez-vous était pleine de super glue.
Il s’y retrouva collé, et on le ligota après l’avoir laissé torse-nu. On lui nota au marqueur des insultes humiliantes sur chaque centimètre de peau, le tout soigneusement filmé. On le laissa se débrouiller pour se libérer et regagner son chez-lui en sous-vêtements. La vidéo fut postée sur le réseau social du campus, il devint la risée de tous. Nate refusa catégoriquement de retourner en cours. Il ne sortait plus de sa chambre, plongé dans ses bouquins pour oublier.
Ce ne fut qu’au prix de longues négociations que Nate accepta de retenter une nouvelle année dans la même université que ses parents. Mais encore une fois… ce fut un échec. Le décalage du jeune homme attirait la connerie humaine comme la merde attire les mouches. Nouveau bizutage, sur du long terme cette fois : affaires volées, brûlées, saccagées, boule puante dans le casier, colle et chewing-gum dans les cheveux, cracha sur les vêtements… Les autres étaient vraiment devenus le cauchemar de Nate.
Il ne termina pas son semestre et resta une nouvelle fois cloîtré. Nate en avait assez. Et un beau jour, il se regarda dans le miroir et se mit à bouillir de colère. Il arracha sa chemise guindée dans un cri de rage et explosa la glace d’un coup de poing impulsif. Il finit en larmes, la main ensanglantée. Dès le lendemain de son pétage de câble, il se rendit en ville avec pour seule idée en tête de claquer ses économies pour ressembler enfin à un adulte de son âge. A savoir… dans la vingtaine.
Coiffeur, boutique de vêtements et de chaussures, tout y passa. Il finit méconnaissable. La lueur dans son regard était toujours aussi étrange sous l’enveloppe socialement correcte qu’il avait adoptée. Mais un fond de détermination venait de s’y ajouter. Et lorsqu’il rentra chez lui, il prit son ordinateur et se mit à chercher les meilleures universités qui existaient sur cette planète bleue.
Une en particulier attira son attention : Harvard. Chère, mais aux programmes convaincants et avec une infrastructure riche. Nate fit part de son projet à ses parents, ils acceptèrent de lui payer ses études et le voyage, heureux du déclic de leur fils. La condition était qu’un fois sur place, il devrait faire un petit boulot pour couvrir ses dépenses.
Nate accepta immédiatement. L’inscription dans sa nouvelle université fut finalisée. Le jeune homme tout neuf qu’il était arriva en cours de second semestre de première année à Harvard en médecine et neurosciences. Il devrait normalement être en deuxième voire presque troisième année, mais le harcèlement qu'il a subi lui ont fait prendre un certain retard qu'il doit combler. Une fois les océans traversés, il décida de rejoindre une maison afin de se prendre un peu en main socialement. Il fit plusieurs rencontres plus ou moins positives dont une qui changea sa vie à lui qui n'avait jamais eu de petite amie...
Lors de ses premiers mois ici, il fut la rencontre d'une jeune femme de laquelle il tomba amoureux pour la première fois de sa vie : Robin. Ils furent en couple jusqu'à ce que la jeune femme ne décide de rompre à la mort de son frère. La façon dont a tourné la jeune femme a achevé de faire souffrir Nate qui a décidé de la rayer de sa vie et d'enterrer bien loin, de nier totalement ce qu'il a pu et peut encore éprouver pour elle. Il est devenu un véritable mur de glace par rapport à elle et fait tout pour ne pas percevoir la moindre bribe de son existence.
(Invité)