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I wish you a happy ending ~ Comment JiWon était-elle arrivée ici ? C'est une question qui mérite d'être posée. Pour tout vous dire ; ne lui demandez pas, elle n'en sait pas plus que vous. L'enchaînement trop rapide des évènements récents lui faisaient perdre la tête. Sans dire qu'elle avait été privilégié par la vie, JiWon n'avait jamais été face à la dure réalité. Elle n'avait jamais vraiment réfléchie à la raison de son existence et pourquoi certaines personnes s'en prenait plein la gueule. Elle s'était toujours contenté d'apprendre à jouer du gayageum ainsi que l'histoire ancestrale de la musique traditionnelle coréenne. Elle avait passé ses soirées caché dans le conservatoire de son père, écoutant les répétitions avec délices. Bien sur, la jeune fille étudiait studieusement ses cours afin d'avoir des notes respectables. Non vraiment, JiWon ne s'était jamais préoccupée des malheurs sur Terre, et croyait qu'étudier était difficile, chiant et pénible. Et non, il y a quelque chose de bien plus chiant et pénible, et cela s'appelle les emmerdes. Et ça fait bien chier, je peux vous le promettre. Et puis depuis quelque temps, elle connaissait; les emmerdes. Plus elle y réfléchissait, moins elle comprenait, sa première année à Harvard s'était déroulée merveilleusement bien, comme un long fleuve tranquille. Et puis cette année, ce fleuve s'était transformé en cascade. Plus rien n'allait, c'était vraiment le bordel.
Pour parfaire cela, elle venait de recevoir un sms de son père. Autant dire que la chose l'avait étonné. Sans être radin, son père n'était pas dans le genre a envoyé des sms, a appeler à la limite mais communiquer ainsi n'était pas du tout son genre. De plus, voir des caractères coréens l'avait momentanément surprise, se rendant compte que ça lui manquait terrible. La Corée lui manquait, Séoul lui manquait, le coréen lui manquait, ses parents lui manquaient, ses amis outremer lui manquaient. En lisant le message elle s'était sentie terriblement seule et était prête à faire ses valises et partir dans les heures qui suivaient. Et puis elle était revenue à ses esprits. Elle était à Harvard putain. Combien de monde rêve d'y accéder ? Et elle, était bêtement là et était prête à lever l'ancre pour un sentiment si stupide. Pour revenir à cet sms, son père lui souhaitait du bonheur, de se trouver un bel homme - mais de ne pas revenir avec car elle se devait de se marier avec un coréen - et de profiter de ses études car c'était un moment merveilleux et qu'une fois qu'elle sera de retour à la maison, elle devra rejoindre obligatoirement la troupe du conservatoire national de Séoul.
Tout cela était donc la raison du pourquoi notre amie se trouvait ici même. En fait, elle était passé par quelques bars de Cambridge - adios l'éventuel bébé qu'elle ne garderait pas de toute façon - et était rentrée avec la navette. Une bouteille de vodka, elle marchait - même si c'est un grand mot dans son cas - sur la bouteille, chantant et parfois hurlant, complètement saoule.« Je chante pouuuuur la gloooooooooooooooooooire ! »
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