MORGANE LINDSTAM ► mathilda bernmark

Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle jessica le caca (roooooh) et j'ai 18, l'âge d'aller dans les casinoooow   . Je suis terrienne et j'ai connu le forum grâce à mon incroyable savoir   .  J'ai eu un orgasme alors j'ai décidé de m'inscrire. J'utilise Mathilda Bernmark comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par KIDD. Je fais environ trente douze mots par RP et mon personnage est un personnage inventé.

Mot de la fin ? ▲ Je suis lente, pire qu'un escargot qui s'est fumé deux/trois joints, alors je m'excuse d'avance    
Je souhaite ▲ (ajoutez "checked" pour cocher une case)
adhérer un flood d'intégration (?)

Il me frôle subtilement du bout des doigts, un long frisson me parcourt l'échine. Il dépose ses deux mains au creux de mes reins et enlace ma frêle carrure. Ses lèvres sur les miennes, mon corps contre le sien, le temps s'arrête. J'oublie tout. Je suis là. Je suis à lui. Je .. « Morgane ! » J'ouvre brusquement les yeux et fronce les sourcils. C'était trop demandé un court instant de calme pour me remémorer les derniers instants passés ? Ceux que je ne reverrai probablement jamais ? J'ignore et j'garde les yeux fermés retournant dans mes profondes pensées, loin de tout, près de lui, da.. « MOMOOOOOOOOOCHE !! » J'sursaute et jette un coup d'oeil à ma gauche. J’aperçois mon frère Raphaël et le vieux van de mon père derrière lui, prêt à partir. Je soupire, contemplant une dernière fois les étoiles, profitant de cette dernière brise de vent qui caresse mon visage avant de me lever pour les centaines de kilomètres qui m'attendent. J'ai grandi sur la route, sous les ombrages des collines, avec les paysages qui défilent, à travers les frontières, entre deux cultures. Je ne sais plus vraiment d'où je viens,  où j'serai dans un mois, s'il existe une place que j'peux considérer comme un retour, le retour. Je ne sais même pas si je le veux réellement, ce retour. Tous ces visages qui s'enchaînent, ces rires, ces larmes et ces sourires. Ces gens qui se pressent, qui ne prennent pas le temps de vivre, ceux qui vivent au jour le jour, les autres qui s'épanouissent, qui s'déchirent. Et ceux auxquels tu t'attaches, un peu trop, mais que tu quittes parce que toi t'as pas une vie fixe. Je sais qu'il me manquera. Que tout me manquera. Il y a tant d'endroits que j'aimerai revivre, tant de rues dans lesquelles j'aimerai ressentir l'agréable rayon de soleil, tant de visages que j'aimerai revoir. Mais notre mouvement constant rend chaque instant vraiment unique, alors j'me contente de les retranscrire sur mes toiles, chaque visage, chaque paysage.

Le départ c'était Chicago. J'suis née avec mon jumeau là-bas. J'y ai vécu quatre ans avant que mon père prenne le risque de se barrer pour ne plus jamais revenir, pour voyager et vivre de sa musique. J'ai jamais vraiment connu ma mère, paraît qu'elle a pris peur à notre naissance, qu'elle a pas assumé et qu'elle a fuit. Mon père s'est donc démerdé tout seul, il nous a élevé à sa manière. Parfois je le maudissais de ne pas m'avoir donné une vie normale comme les autres, mais au fond j'ai toujours aimé cette vie un peu bohème, et j'l'échangerai pour rien au monde. Toutes ces nuits blanches passées à leurs côtés, à le contempler jouer de sa guitare, ces kilomètres à s'demander ce qui arrivera par la suite, de savoir que rien ne sera jamais comme avant. Casser la routine, vivre des moments uniques, tout l'temps, c'était ça ma vie. Mais la musique s'éteint peu à peu, la vitesse ralentie, la fatigue le gagne. Mon père s'essouffle. J'aimais cette vie, mais elle était éphémère. On voyageait moins, on restait plus longtemps. Toujours un peu plus au fil du temps. Puis on voyageait plus du tout, on stagnait, la vie normale reprenait son cours. On est revenu à Chicago pour s'y installer presque définitivement. J'voyais bien qu'il avait du mal à s'faire à cette vie banale, sans adrénaline, sans rien qui fasse rêver. Et il nous a fait promettre de ne pas finir comme lui, seul, avec rien d'autre que des souvenirs et des bouteilles en guise de compagnie. Mais moi aussi je voulais vivre de l'art. Moi j'voulais rêver jusqu'à la fin d'mes jours. Alors c'était le diplôme. C'était ça le compromis. L'université et un bout de papier qui montrerait que j'suis pas une moins que rien dans cette société. Il me disait que j'en étais capable, que j'étais suffisamment douée dans le domaine de la peinture et du dessin pour réussir. L'école, c'était pas trop mon truc. Mais j'l'ai fait pour lui, j'ai tout donné pour mon père, et j'ai été prise à Harvard.