(m) lovers of the sun.

Il est incapable d'avoir une relation avec une femme, se défilant dès que les choses deviennent trop sérieuses ∆ Il a tellement peur de perdre son frère qu'il lui est déjà arrivé de faire capoter ses histoires amour quand la jeune femme se l'accaparait de trop ∆ Il est parti un an après le lycée sans que personne ne sache où, vivant de rien de pays en pays avec une jeune femme du nom de Jasmine avec qui il a eu une relation explosive et fusionnelle autant sur le plan mental que physique, sans jamais rien officialiser ∆ Sa plus grande passion est le voyage et la photographie ∆ Il n'y a que son frère qui a le droit de regarder ses photos, il n'a pas de domaine de prédilection bien qu'il préfère de loin les paysages, il lui arrive aussi de prendre des portraits des personnes qu'il aime à leur insu ∆ Il a complètement changé après le lycée lorsqu'il est parti seul, prenant son indépendance par rapport à son frère, avec une amie du nom de Jasmine avec qui les limites de l'amitié on été bafouées bien plus d'une fois. ∆ Peu adepte des coups d'un soir mais toujours en manque d'attention il opte régulièrement pour des jeunes femmes avec qui il peut partager ses nuits tout en restant en bons termes ∆ Il déteste les télé-réalité et la danse ∆ Dans le fond c'est un grand enfant qui a besoin qu'on le materne et que l'on s'occupe de lui en lui portant de l'attention ∆ Il est très fière et refuse de lâcher du leste quand il s’attribue une mission il va jusqu'au bout et tout seul ∆ Il adore qu'on s'occupe de ses cheveux, qu'on les touche, que l'on joue avec, ça le rend dingue ∆ C'est un "control freak" malgré son manque consternant d'organisation il déteste que les choses lui échappe, il a besoin d'avoir tout en mains, y compris les personnes qui l'entourent ∆ Il est d'une curiosité presque maladive qui rejoint son besoin de tout contrôler, il a besoin de tout savoir, il déteste les secrets et les mensonges envers lui ∆ Dans les cas ou les choses ne vont pas dans son sens il peut très vite monter en température et en décibel, colérique à ses heures perdues il a du mal à se contenir quand quelque chose le contrarie ou le déstabilise ∆ Il fume parfois en soirée et dans les moments très difficiles ∆ Son plus gros défaut est la possessivité, partager pour lui est impossible à s'en rendre malade et les gens autour de lui ∆ Il rie de tout et ne se fait pas prier pour le montrer, il a une moral mais l'humour n'a pas de prix à ses yeux ∆ Sa cuisine préférée est la cuisine japonaise ∆ Il est toujours fourré avec son ordinateur portable, un mac, sur lequel il passe des heures à retoucher des photos ∆ Il ne quitte jamais sans sa guitare ∆ Il adore se balader et passer du temps dans la nature, une sorte de pro du camping qui n'a pas peur de partir à l'aventure sans avoir préparé quoi que ce soit ∆ Il ne supporte pas les personnes hautaines et qui pensent que le physique fait tout dans la vie, il aime les gens simples, humbles et surtout cultivés ∆ Il aime le contact physique mais ne s'en cache pas, bien qu'il déteste les démonstrations d'affection en publique, surtout avec les quelques filles qu'il fréquente.

Tu étais assis dans un avion qui allait mener vers Tokyo « I can't make you love me » de Bon Iver soufflant la mélancolie dans tes oreilles. Pour la première fois que tu partais, ce voyage ressemblait à un au revoir. Au début tes nerfs frémissaient d'excitation à l'idée de partir seul, chasser tes rêves au bout du monde et puis t'étais là, l'envie comme disparue, une impression que tu ne faisais que réaliser en retard une crise d’adolescent en mal du monde que t'avais étouffé. « Bonjour » tu dégageas une de tes oreillettes en te tournant vers la voix, une jeune femme d'à peine 20 ans se tenant devant toi, tu ne vis qu'un sourire sur un visage, un sourire qui t'a fait ressentir chacune de tes entrailles, engourdissant ton ventre. « Bonjour » tu articulais en essayant d'avoir l'air naturel même si tu étais physiquement incapable d'endormir tes sens. « Est-ce que la place est libre ? J'ai été surclassée et je n'ai pas trouvé d'autres places libres.. ». Son visage se transforma en moue embarrassée et tu pris contre toi ton macbook pro que tu avais laissé sur la place vide « J'vous en prie. » Tu la laissa prendre place, t'attardant sur des détails d'attardés, des choses dont on ne parle pas mais que tu ne peux pas t'empêcher de scruter comme si toute sa vérité allait s'offrir à toi par un coup d'oeil.
Et c'était là. C'était le moment. Tu l'as jamais connu ce « wow » que fait ton cœur quand tu vois une personne pour la première fois, qui te coupe les jambes, qui détraque ton corps en une fraction de seconde. Tu te demandes si c'est réel, si ce que tu vois est bien là, si t'as pas pris un coup sur la tête qui t'as plongé dans un délire fantasmagorie ou tu aperçois ce que t'as toujours voulu, la femme que t'aurais imaginé si on t'avais demandé de créer la femme parfaite. Cette envie folle et sans pudeur, qu'une inconnue de la dernière heure vous embrasse à en perdre la raison, ce souffle intérieur sans fin et violence qui vous donnerais envie d'implorer ciel et terre pour une nuit avec elle, et puis après t'en arrive à vouloir une vie avec elle, ou une vie pour elle, tu sais même plus.  Ça fait une sorte de clique, de boom, un bruit qui s'engouffre en toi et qui devient toi. Tu le sais qu'il est là parce qu'à chaque fois que tu la vois, ça fait encore clique, ça fait encore boom. Ton corps est devenu la machine détraqué, qui si tu osais te l'avouer, c'est le sous-fifre d'un truc qui est plus grand que le désir. Tu le nommeras pas tout de suite, mais entre toi et moi on sait très bien ce que c'est.

"un an, 365 jours, pas un de plus, pas un de moins et quand ce jour arrivera, on fera comme si tout ça n'avait jamais existé, deal ?"

[...]

« Me dis pas que tu m'aimes ?» « Peut-être, non ? » « Non, ce qu'on vit là, c'est pas ça » Tu l'embrassa pour la faire taire, tes sentiments en place tu savais pertinemment que si cette année n'avait pas réussi à te faire tomber amoureux d'elle, alors il était impossible qu'un matin tu te réveilles changé. Aucune fille n'aurait été capable de supporter une année aussi intense, le cœur au bord du vide, savant pertinemment que la fin était inévitable. Et pourtant. C'est ce que tu aimais le plus chez elle, après ce sourire du premier jour, c'est qu'elle ne t'as jamais reproché de ne pas avoir su l'aimer, de ne pas avoir fait de scène, de ne pas s'être jetée à corps perdu avec un autre pour essayer de te faire réagir. Vous avez vécu ce qu'on devait vivre, sans se poser de question, sans imaginer un lendemain, en supposant même que chaque jour était le dernier, et qu'avec ou sans amour, c'était l'un contre l'autre que vous arrivez à vous sentir heureux, enveloppés par la nuit, vos souffles déraillant dans l'infinie qui semblait se promettre à vous. Jasmine ce fut la première chose que t'eus rien que pour moi. Elle fut cet engrenage qui t'amena à être celui que tu es aujourd'hui, à faire de toi un être possédant. Parfois tu veux juste une personne pour toi, même si ça ne dure pas, même si le temps en viendra à bout. Quelqu'un qui n'a jamais aimé quelqu'un d'autre que toi, tu veux être celui qui fait trembler ses yeux, celui fait battre son cœur à une vitesse folle, te rendant fière quand tu sens ses battements dans le creux de ta main. Jasmine c'était ça pour toi. Celle qui ne voyait que toi et que par toi, celle qui te faisait te sentir homme, utile, présent et parfois même humain.

[...]

Tu te souviens de la fin de votre voyage, les images imprimées dans ta tête ont toujours les mêmes couleurs, elles n'ont pas vieillis d'un jour. C'était cet instant décisif ou vous réalisez tout les deux que les jours s'étaient transformés en semaines, les semaines en mois. Tu avais tenté de faire des portraits dérobés d'elle mais tu avais sur ta pellicule des paires de mains qui brouillaient la vue. Elle t'avait confisqué ton appareil en se dandinant avec malice t'interrogeant sur ton obsession à vouloir lui donner l’immortalité « Dans le cas ou tu me quittes avant la fin, j'aimerais avoir un moyen de me souvenir de toi » « Je te quitterais pas ! » Elle riait en prononçant chaque mot, quelque chose d'enfantin dans le fond de sa voix qui se cassait sous les rires. « Oh Jas sans toi je ne vis pas » tu la regardais l'ironie dans les yeux, te moquant ouvertement de ces gens qui vivent par amour. « et moi sans toi, je ne vivrais plus jamais » Elle ne riait plus, elle était immobile face à toi un rictus sur ses lèvres, qui t'accusait d'être fâché avec le romantisme « Il ne te reste plus que deux mois à vivre alors » « Tais-toi Teo, tu parles trop » tu souris de fierté, ton menton se levant un peu pour exposer ce sourire. Finalement c'est une éclipse de tendresse que tu vis dans son regard agacé, et ses lèvres sur les tiennes, et tes mains sur son cou, et son pouls tambourinant contre tes doigts et le monde qui encore une fois s'évanouissait autour de vous.

"Et moi qui croyait que j'étais pas comme il fallait
Qu'il fallait que j'tire une croix, qu'tu voulais plus, qu'tu voulais pas."