NE PAS SUPPRIMER - ALEX ♥

Je naquis un beau jour. Le plus beau jour de leur vie. Précisément le 25 décembre 1992, le jour de la fameuse fête de la générosité, du bonheur et de la longévité : Noël. J'étais leur cadeau de Noël. Je pourrais dire que j'ai ensuite grandis "normalement" et que mon enfance à été banale. Mais ça n'est pas le cas. C'est un peu trop parfait pour être normal et ce monde n'est probablement pas anodin pour certains. Je suis issue d'une famille très -très, très- aisée qui suit une longue lignée de descendance dont je suis l'héritière. Cette famille est tout bonnement la famille souveraine d'Italie. Eh oui.. Mon père est le Roi. J'ai toujours grandis à Rome, la ville de l'amour ou bien... des spaghettis bolognaise. Évidemment, la monarchie anticonstitutionnelle a été abolie et les lois réformées, c'est désormais une nation unie et invaincue, une république qui vit en démocratie. J'ai donc été élevée dans un luxe sensas et je n'avais que six ans que je portais déjà de grandes robes de couturiers et j'avais un styliste personnel. L'abondance était bien sûr grande mais je ne pouvais me plaindre de rien. Je pouvais avoir ce que je voulais en claquant des doigts : des parents unis, une famille unie, une vie de duchesse et un pays à mes ordres, pour ainsi dire... Mon éducation s'est faite au fur et à mesure du temps et j'avais des professeurs particuliers qui venaient dans notre palais pour tout m'apprendre et j'étais donc scolarisée à domicile. Je ne pouvais pas aller à l'école. L'Italie et sa géographie ou son histoire n'a donc plus aucun secret pour moi. Malgré mon devoir de duchesse et ma royauté, j'ai toujours été intelligente et assez ouverte d'esprit. Malgré tout, je reste une enfant gâtée et trop chérie et je suis donc assez snob et narcissique. J'ai toujours dû être parfaite, aussi bien question de vêtements, de style, de physique, d'intelligence etc. Je devais être première dans tous les domaines que j'entreprenais et exceller partout. Ainsi, on ne peut pas dire que cette vie me choque, malgré certaines personnes qui vivent dans des conditions infernales.


J'avais seulement dix-sept ans lorsque mes parents m'annoncèrent une nouvelle qui allait changer ma vie pour toujours. J'étais seule dans ma chambre et mon assistante, Ashley, était venue me voir. Mes parents voulaient me voir apparemment. Je partis donc à leur rencontre dans leur chambre.
Voilà comment j’étais destinée à être la reine. Je n’avais que dix-sept ans après tout ! J’étais quelque peu déstabilisée par cette nouvelle, moi qui avait tant hâte de me rendre à l’université, à mes dix-huit ans… J’étais contrainte d’accepter et mes parents ne tardèrent pas à mettre le palais sens dessus-dessous pour m’apprendre tout ce que j’avais besoin de savoir pour être une reine parfaite et irréprochable. La danse, le chant, la cuisine, la vaisselle, la garde-robe et la démarche d’une reine idéaliste… J’appris tout cela et au bout de quelques mois à peine, j’étais considérée comme étant une jeune fille prête à devenir reine. Il fallut des mois pour préparer la cérémonie du couronnement qui se déroulerait devant les châteaux du clocher, en présence de tous les habitants de Rome.  Ma mère parlait sans arrêt de la robe que j’allais porter, des petits peignes en diamant qu’elle allait fourrer sous un chignon parfait dans mes cheveux… Mon père, quant à lui, s’occupait de la danse que j’allais devoir faire avec lui pour célébrer mon couronnement et mon nouveau statut de reine. Ils allaient désormais être les souverains et moi, la reine. Une grande pression s’était déposée sur moi et je savais qu’ils comptaient tous sur cette petite personne pour prendre soin du pays qu’ils aiment tant.
Le jour de la cérémonie arriva bien vite. La matinée était ensoleillée et un joli bout de soleil était caché par les grandes tours en pierre du clocher. J’étais fin prête. J’avais enfilé la grande robe rouge rosée que ma mère avait pris soin de choisir et je fourrais rapidement les peignes en diamant de mon père dans ma chevelure. De longs gants satinés, des talons et un beau sourire… J’étais prête aussi bien physiquement que mentalement à faire face au peuple que j’allais gouverner. Je jetais un coup d’œil par la fenêtre. Midi moins cinq. Tout le peuple était réuni sur les chemins pavés qui craquaient sous leurs talons et il ne restait que quelques minutes avant le coup de clocher. « Enfin, où sont-ils ? » Je demandais à Dorota, ma servante, qui était près de moi. « Je ne sais pas, madame... » Je levai les yeux au ciel. Où étaient-ils donc passés ? Aucune trace de mes parents alors que c'était eux-même qui avaient planifiés tous ces arrangements... On toqua soudainement à la porte et celle-ci s'ouvrit, laissant apparaître un oncle paniqué. « Eden ! » « Que se passe-t-il, oncle ? » « Ils sont... » Il s'arrêta, n'osant plus parler. « Quoi ? » « Ils sont morts ! » « Qui donc ? » Demandais-je, complètement paniquée. « Tes parents... ».


Harvard. La prestigieuse université, aux élèves à la tenue irréprochable, au cursus scolaire et aux professeurs les plus parfaits, venant de divers coins du monde. J'étais destinée à aller là-bas. Toute ma famille s'y était rendue. C'était une tradition. La Eliot House... Je n'ai pas manqué à cette tradition, puisque, à mon tour, je suis sur le point d'entrer dans la plus grande université de l'Ivy League. J'étais prête à affirmer mon rôle d'étudiante. En vérité, je n'attendais que ce jour-là. Je savais que ça allait être une expérience formidable mais aussi étrange pour moi. Je n'ai jamais vraiment quitté mon nid personnel. Mon palais Italien. J'avais finalement réussi à surmonter la mort de mes parents et je m'étais fondée un rôle de digne Reine. Mes parents auraient été fiers de moi, je n'en doute pas, s'ils étaient encore dans ce monde. Voir leur fille à la Eliot House, soutenir leur pays et diriger leur peuple ... cette idée les aurait rendus heureux. Après l'annonce de mon oncle, je m'étais effondrée. J'avais annulé la cérémonie et j'étais restée cloîtrée dans ma chambre. Mais heureusement, les familles de mes parents sont fidèles à leurs caractères. Mon oncle avait réussi à me faire comprendre que je ne devais pas m'abattre comme ça. Je devais soutenir mon peuple, mon royaume, en digne reine. Je devais rendre fières mes parents et être une relève irréprochable pour la lignée de laquelle je descends. Il a affirmé mon caractère après cela. Il savait que j'étais forte, et que je me lancerais corps et âme pour une cause ou un être qui m'est cher.  J'ai donc replacé une cérémonie pour mon couronnement. Même robe, mêmes peignes, mêmes lieux, mêmes décorations, tout était semblable à la précédente cérémonie, arrangée par mes parents. Je voulais avoir cet effet, pour me sentir près d'eux. J'ai donc été couronnée et j'ai dû passer l'épreuve du récit des devoirs d'une reine idéale sans mes parents... J'avais survécu, c'est le principal. Au final, j'ai donné à mon oncle la tâche de s'occuper du royaume comme un souverain. Il était un peu mon bras-droit, la réincarnation de mon père... Il s'occupe donc du royaume en mon absence tandis que je poursuis ma scolarité dans cette université qui me semble parfaite. Me dire que mes parents y étaient et qu'ils avaient, autrefois, traversés la pelouse de ce campus me rassurait. Ils étaient un peu près de moi, au final.


Je ne sais pas ce que le futur me réserve mais la seule chose dont je suis sûre, c'est que j'aimerais beaucoup trouver l'âme-sœur à Harvard. Attendre trop longtemps n'est pas dans les coutumes de ma famille. Ma mère s'est mariée à 18 ans... En tout cas, on ne peut pas dire que les garçons d'Harvard laissent à désirer! J'espère simplement qu'il y a un prince qui m'attend quelque part, dans le monde. Depuis petite, je rêve d'avoir un petit garçon que je pourrais nommer Spencer ou encore Josh. Dans tous les cas, je laisse faire le cours du temps... Je verrais bien ce qui était prévu et écrit sur ma bonne étoile.