OCEAN A.W. TENNESSEE ► alexander w. gaskarth

01.

fight these eyes, they're drawing you, inside. sign the name in marker, watch the clouds as they got darker. forget your heart. it's weighing you down inside, as you confide your life to someone else. maybe we're scared to be alone, we're not prepared to throw the stones, and watch them drift out of our control. ✘ FORGET YOUR HEART, SILVERSTEIN.

« Je suis désolée Ocean .. Pardonne-moi .. » Je n'avais que dix ans. « Je n'ai pas le choix .. Tu le sais.. Tu le sais, hein, que je t'aime? » Je me sentais tellement .. Tellement abandonné. Mais oui, je savais qu'elle m'aimait. Je n'étais qu'un petit garçon .. Je jouais encore avec mes petites voitures, j'avais encore un pyjama Jurassic Park et une boîte à lunch Batman. Certes, j'avais de plus en plus honte puisque je devenais de plus en plus vieux, mais je n'étais pas un petit garçon comme les autres. Soyons honnête : j'étais dérangé. C'était ce que je m'étais fait dire toute mon enfance, par mon père, par l'enseignante à la petite école, par la directrice, par les psychologues, par les gens de ma famille, par .. Par tout le monde. Tout le monde sauf ma mère. « Ocean, cesse de pleurer comme ça .. On se retrouvera, toi et moi, un jour .. » Je me souviens que je me demandais pourquoi elle ne partait pas avec moi. Papa lui faisait du mal, à elle aussi. Je n'étais pas le seul à souffrir de ses excès. Mon cerveau enfantin n'arrivait pas à saisir l'amour, encore. « Maman .. Alors .. Alors toi aussi tu trouves que je ne suis pas normal? » J'ai encore l'image de ma mère biologique à ce moment-là comme si c'était hier. Elle pleurait tellement .. Elle s'en voulait tellement. De m'avoir mit au monde? Peut-être. Je ne le saurai jamais, valait mieux que je ne me pose pas trop de questions. « Trésor, comment peux-tu penser une telle chose? Tu es normal comme tous les petits garçons de ton âge et je t'aime comme tu es. Je t'aimerai toujours comme tu es. » Je n'avais peut-être que dix ans, mais je n'étais pas stupide. J'avais des oreilles, oui oui! De plus, j'avais toujours eu un grand soucis de ce que les autres pensaient de moi, ce qui me rendait continuellement malheureux. C'est encore comme ça aujourd'hui, j'ai toujours besoin de me sentir aimé, j'ai toujours besoin d'avoir des gens autour de moi .. C'était loin d'être évident, petit, d'avoir quelque chose pour combler ce manque. À l'école, les professeurs me blâmaient toujours de tout, que je sois coupable ou non. Oui, je faisais beaucoup de bêtises, mais ce n'était jamais méchant .. Je n'ai jamais été méchant! Je n'ai jamais voulu faire de mal à personne .. J'étais seul, la plupart du temps, parce que mes camarades de classe ne voulait pas de moi à leur côté. Je bougeais trop, je parlais trop .. Malgré les médicaments qui m'avaient été prescrit pour me calmer, je n'arrivais toujours pas à agir comme les autres. Malgré tout .. Je préférais aller à l'école qu'être à la maison. J'avais peur de retourner chez moi et c'était visible, mais l'école ne faisait rien. À vrai dire, ils en avaient rien à foutre de moi et ils en avaient rien à foutre de ce qu'ils pouvaient faire pour m'aider. Alors je regardais les heures passer.. Avec crainte. Puis je marchais jusqu'à la maison, car je m'étais fait expulser de l'autobus ayant obtenu les trois avertissements qu'un enfant pouvait obtenir. Dans une famille normale, lorsque ça arrivait, le parent n'avait qu'à signer un truc pour que ça se règle. Dans ma famille à moi .. « BORDEL, OCEAN! T'ES CON OU QUOI? Haha .. Non, T'es CON! Tout simplement! Et tu crois que je vais signer ce truc? » « Chéri, calme-toi.. » « TA GUEULE! Il va marcher, c'est tout! Et si je te vois aller le reconduire .. » Ma mère avait baissé les yeux, visiblement triste. Et moi, je tentais de ne pas pleurer parce que quand je pleurais, c'était toujours pire. Depuis, je marchais pour revenir à la maison. Ça me prenait généralement une heure et demie, donc ce n'était pas si pire. Nous habitions en Californie, donc l'hiver était quasi-inexistante. Je prenais toujours mon temps pour revenir à la maison, mais si j'en prenais trop, mon père n'hésitais pas à lever la main sur moi pour rien. Et puis c'était comme ça à tous les jours. J'arrivais, mon père rageait. Ma mère ne disait rien, de peur qu'il soit encore pire avec moi de ce qu'il ne l'était déjà. Puis parfois, mon père ramenait des filles à la maison. Ma mère était là, mais il s'en foutait. Ils couchaient avec elles comme s'il était dans un motel à l'abris des yeux de sa femme et de son enfant déjà assez vieux pour comprendre comment ça se fabriquait, un enfant. Je me souviens d'une fois ou mon père m'avait tellement heurté que j'en ai encore la cicatrice, aujourd'hui, à vingt-trois ans. Je tente de la cacher le plus possible, à vrai dire. Je n'aime pas spécialement que les gens soient au courant de mon enfance. J'aime plutôt prétendre que j'ai été aimé de mes deux parents, comme la majorité des autres enfants. « Je viendrai te rechercher, un jour. Je te le promet. » Ma mère s'était enfin décidée à m'envoyer en famille d'accueil. Elle, elle allait rester avec mon père. Elle l'aimait trop, elle était folle de lui, malgré tout .. Malgré tout. Je n'arriverai jamais à comprendre. Elle me laissait tomber pour lui. Elle me laissait tomber en se laissant tomber elle-même que pour lui .. Je tenterai toujours de ne pas lui en vouloir pour ça. « Aurevoir, maman. »

02.

my ship went down in a sea of sound, when i woke up alone i had everything, a handful of moments i wished i could change and a tongue like a nightmare that cut like a blade. i'm flesh and bone, i'm a rolling stone and the experts say i'm delirious. in a city of fools, i was careful and cool but they tore me apart like a hurricane. « arrogant boy love yourself so no one has to they're better off without you » ✘ THERAPY, ALL TIME LOW.

Dix ans, difficilement détaché de ma maman et heureusement détaché de mon papa, je me retrouvais désormais chez cette famille tellement .. Différente de la mienne. Les Bentley. Il y avait une petite fille plus jeune que moi et son petit frère. Je ne me sentais tellement pas à ma place, lorsque j'étais arrivé là. La maison était si belle, tout était si .. Propre .. Les parents étaient gentils et accueillants .. Ils n'étaient pas violents et ils me souriaient.. Comme si j'étais normal. Je n'avais jamais vécu ça. Les deux enfants avec qui j'allais passer une partie de ma vie me semblait si parfaits, bien qu'ils ne semblaient pas se réjouir de mon 'incrustation' dans leur petite famille. Tout ce nouveau monde m'intimidait beaucoup et je me souviens avoir passé plusieurs journées sans parler, ce qui est assez surprenant venant de moi. Eh puis, après, j'ai commencé à 'redevenir' moi-même : l'enfant à problème. Je vous jure que ce n'était pas voulu. À l'école, ça n'allait toujours pas. Au moins, je me sentais aimé de mes nouveaux 'parents' même si ce n'était pas du tout le cas avec leur enfants. Certes, ça ne devait pas évident pour eux de voir un 'intrus' comme moi adhérer à leur famille. J'avais besoin d'une attention assez particulière et déjà que les parents n'étaient pas très très présents, disons que j'étais vraiment de trop et j'en étais conscient. Et puis de plus en plus les années passaient, de pire en pire j'étais. Je me sentais de plus en plus mal dans ma peau, simplement parce que j'avais l'impression que le problème, c'était moi. J'osais croire auparavant qu'il s'agissait de mon milieu familiale non-favorable, mais maintenant, j'étais dans une famille géniale et j'étais encore pire. J'avais l'impression que ma chair agissait séparement avec mon cerveau, puisque je ne voulais jamais faire de mal et pourtant .. Et pourtant c'est toujours ce que je finissais par faire. C. JERSEY-ALEXIE WINEHOUSE ❥ Ma première petite-amie, la celle avec qui .. Hum.. J'ai tout fait. Ce n'est pas de ma faute si j'ai toujours eu tendance à trop aimé et à trop vouloir être aimé. J'avais treize ans. À treize ans, j'avais déjà embrassé une fille et .. Et tout le reste que je vais m'abstenir de nommer. Je ne l'aimais pas d'amour, mais c'était la seule qui m'appréciait dans mon entourage mis à part mes nouveaux parents. Alors.. C'est d'elle que j'allais chercher ma 'dose' d'amour quotidienne. Ça n'a pas duré bien bien longtemps, à vrai dire. Quand il n'y a pas d'amour, ça ne dure jamais bien bien longtemps. HANNAH M. WILDWORTH ❥ Je crois que je l'ai un peu aimé, celle-là. Oui, je l'aimais. Et c'était réciproque, vous savez? Elle était si douce, si gentille et parfaite. Je crois que c'est elle qui avait réussi à me calmer un peu. Une fille avait réussi à faire l'effet recherché de toutes les médications que l'ont m'avait proposé en vain étant plus jeune. J'avais quinze ans, et j'étais déjà un enfoiré sans le vouloir. Alors je l'ai trompé à plusieurs reprises et voilà, elle m'a laissé. C'était une histoire plutôt courte. LACEY E. PARKER ❥ Cette fille était complètement déjantée. J'avais encore quinze ans -je vous avais dit que l'histoire avec Hannah avait été plutôt courte- et Lacey m'avait initié aux différentes drogues. Notre couple était particulier, mais encore une fois, j'avais besoin d'amour, donc .. Si vous saviez le visage qu'avait fait ma maman d'accueil lorsqu'elle m'avait vu complètement défoncé en revenant à la maison. Je crois que cette fois-là, il n'en aurait pas fallu beaucoup encore pour qu'on me change de famille d'accueil. Aujourd'hui, je n'arrive pas à comprendre comment ils avaient fait pour m'endurer aussi longtemps. Bref, Lacey et moi, ce fut terminé après quelques mois de fréquentations. Raison de la vente? Bah, elle m'a trompé, et je l'avais trompé aussi, donc on était égal jusqu'à ce que je la trompe une autre fois. Donc .. Ce n'était plus égal. Fin de l'histoire. M. LAURELLA WHITE ❥ Je dois tout à cette fille. C'est elle qui m'a mit une guitare dans les mains pour la première fois. C'est elle qui m'a enseigné, car elle voulait que je lui chante des chansons d'amour. C'est d'ailleurs pour elle que j'ai composé ma première chanson. Elle était bien, cette fille. Elle aussi, elle avait réussi à me calmer un peu. Bref, cette passion pour la musique, elle vient d'elle. Et c'est en la trompant que j'ai réalisé que je n'aurais pas dû venir au monde. Je n'avais jamais autant regretté d'avoir fait souffrir une personne à ce point. Je me sentais .. Totalement .. Dégueulasse. J'étais.. Comme mon père.

03.

oh sweet angel of mercy with your grace like the morning wrap your loving arms around me, oh sweet angel of mercy with your grace like the morning wrap your loving arms around me .. hey unfaithful i will teach you to be stronger, to be stronger, hey ungraceful i will teach you to forgive one another ✘ SOME WILL SEEK FORGIVENESS OTHERS ESCAPE, UNDEROATH.

Dix-huit ans. J'avais enfin terminé l'High School et je pouvais maintenant vivre en paix, à l'abri des mauvais regards des autres. Le peu d'amis que j'avais étudiaient dans des universités 'x', mais moi j'avais décidé de .. Ne rien faire. Je n'étais pas prêt à aller dans une université. J'étais trop épuisé de l'école et des gens, j'avais besoin d'une pause, j'avais besoin de recommencer à zéro. J'ai passé un mauvais quart d'heure lorsque j'ai annoncé cette nouvelle à 'maman'. Bah .. Un mauvais quart d'heure, pas vraiment, si je compare avec le genre de 'mauvais quart d'heure' que j'avais lorsque j'étais enfant. « Ocean, tu dois aller à l'université! » Ça fait déjà cinq ans. C'que le temps passe vite. « J'aimerais attendre.. Et je ne serai pris à nul part, de toute façon, tu le sais bien. » Mon dossier scolaire était exécrable. Mes notes étaient exécrables. Les notes sur mon comportement était exécrable. N'importe quelle université était assez intelligente pour ne pas prendre un type comme moi. Ce n'était pas comme s'il était obligé, aussi, huh. J'étais voué à la perte, voilà, et ça désespérait un peu mes 'parents' car ils avaient fait tout leur possible pour me ramener dans le 'droit chemin', pour me rendre 'normal', et ça n'avait pas fonctionné. Ils auraient voulu que j'aille à Harvard, étudier un grand métier. Harvard.. En tout cas, hein. Je savais que je les décevais, en quelque sorte. J'aurais aimé être parfait. Mais.. Mais il n'y avait absolument rien de moi qui se rapprochait de la perfection. Ma plus grande qualité devait être la gentillesse, et pourtant, j'étais un enfoiré. J'ai quitté la maison de ma famille d'accueil pour aller vivre un an seul en appartement. Peu importe où j'étais, je me sentais toujours comme si j'étais un fardeau. Je n'avais plus envie d'ennuyer personne. Ça me rendait malheureux. J'avais dix-huit ans et j'avais le droit, surtout que les Bentley ne m'avait jamais vraiment 'adopté' puisque j'avais à tout coup refusé. Je les adorais, mais je me sentais un peu traître envers ma mère, même si c'est elle qui l'avait voulu. Je voulais absolument continuer de porter son nom, car oui, Tennessee était le nom de ma mère et non celui de mon père. J'étais né et il ne m'aimait pas, donc il ne voulait pas être 'légalement' mon père, vous voyez. Bref, pendant un an, j'ai été seul en appartement à travailler pour pouvoir tout payer moi-même. J'en avais besoin. Pour la première fois de ma vie, j'avais besoin de me retrouver seul. C'était atroce, mais ça a fait son effet. J'avais une petite routine, je me levais, j'allais travailler, je revenais, je jouais de la guitare, j'en pleurais un bon coup et puis j'allais dormir. J'étais seul.. Pendant une année complète. Ça ne tournait vraiment plus rond dans ma tête. J'allais.. L'impression que j'allais finir par faire une connerie.

04.	no looking back when i am gone, sing for me, follow your heart it's never wrong, sing for me, no looking back when I am gone, sing for me, don't second guess the note you're on. out of time, all out of fight, you are the only thing in life that I got right, ✘ SING FOR ME, YELLOWCARD.

« Monsieur Tennessee .. Votre dossier est loin d'être exemplaire.. » C'était le jour le plus stressant de toute ma vie. « Je sais, monsieur, c'est pour cette raison que j'ai tenu à vous rencontrer personnellement. » J'étais assis dans ce grand bureau beaucoup trop luxueux pour moi, à parler avec l'un des responsables d'Harvard en espérant pouvoir les convaincre de me prendre. Je savais que c'était quasiment impossible, mais je voulais prouver à ma famille adoptive que leur effort n'avait pas été vain. Cela faisait déjà une heure que je parlais avec cette gentille personne qui m'avait déjà accordé beaucoup trop de son temps. « Je .. Je ne demande qu'à passer l'audition. » Car j'avais l'intention d'étudier en musique. Je n'étais pas fait pour un grand métier, je laissais ce genre de chose aux autres. Mais au moins, étudier la musique à Harvard allait me permettre de me sentir un peu mieux et de 'me prouver', en quelque sorte, comme je n'avais jamais pu le faire. « D'accord. Mardi matin, 9H00. Ne manque surtout pas ta chance, car c'est la seule. Ce fut un plaisir de parler avec vous, monsieur Tennessee. » Quoi? Eh ouais. Ils.. Avaient aimé ma personnalité. Du coup, .. J'avais ma chance. Je n'en revenais toujours pas. Harvard n'était pas le genre d'université à 'laisser des chances'. Je sentais une sortie de secours à ma vie actuelle, et .. Cette journée avait été la plus stressante, mais la plus belle depuis un long moment. Mardi matin, 9H00. Bordel, j'étais tellement anxieux. Mardi matin, 10H00. Ça s'était bien passé et je pouvais maintenant dormir sur mes deux oreilles. Et puis .. Quelques semaines plus tard, un appel d'Harvard pour me convoquer à une rencontre. « Félicitation. Cependant, sachez que votre chance est exceptionnelle et qu'il s'agit d'une entente. Vous devrez absolument remonter votre moyenne si vous voulez garder votre place parmi nous. Si un seul échec a lieu, vous pouvez dire adieu à notre université. » J'étais officiellement un étudiant en musique à .. Harvard.

05.

oh, i know that i am here and you are there but we still have our love. we move just like the moon and sun. the sun comes up the moon rolls down a world apart but they don't make a sound. they know their love spins us round. i've been to heaven, i've been to hell, i've been to vegas, and god knows where, but nothing feels like home like you babe ✘ I LOVE YOU MORE THAN YOU WILL EVER KNOW, NEVER SHOUT NEVER.

Pendant ma première année à Harvard, j'avais énormément maturé. Les gens m'appréciaient beaucoup, contrairement aux autres phases de ma vie. J'avais même fondé un groupe de musique avec trois potes et les gens nous appréciaient particulièrement. C'est d'ailleurs grâce à ce groupe -et aussi à ma famille d'accueil, faut le dire- que j'avais réussi à accéder à Eliot House. J'organisais souvent des concerts pour la maison puisqu'un de mes potes en faisait partie et le fait que je 'venais' d'une famille aisée -les Bentley, pas ma famille biologique- avait beaucoup aidé. Ma vie commençait à prendre un sens et je commençais enfin à être heureux, je crois. Lors d'un congé, j'avais décidé d'aller rendre visite aux Bentley, car à vrai dire, je leur devais pas mal tout ce que j'avais actuellement. Une fois arrivée à la maison, Blake m'ouvra la porte. Elle n'était plus la petite fille d'avant, ça non. Ça faisait presque deux ans que je n'habitais plus dans la même maison qu'elle, et je ne la voyais que très rarement. En tout cas, j'étais fier de ma 'petite soeur' même si nous n'avions jamais vraiment eu d'affinité elle et moi. Blake semblait chamboulé par je-ne-sais-quoi, et pour tout avouer, je m'inquiétais beaucoup, à ce moment-là. Puis .. Elle m'annonça .. Un truc horrible. Les parents Bentley, c'était terminé. Le nombre de chance de mourir d'un accident d'avion est de 1 sur 100 000. -Quand même moins élevé que de gagner à la loterie, quand on y pense.- Les parents de Blake avait été malchanceux à ce point. Non seulement je n'avais plus mes parents biologiques, je n'avais plus de famille tout court.. À part Blake et son petit-frère. Je sais qu'il ne m'appréciait pas particulièrement .. Mais j'avais bien l'intention de changer ça. De toute manière, je n'étais plus le petit Ocean énervé d'autrefois, bien que j'avais encore quelques troubles d'hyperactivité. J'allais faire mon possible pour les aider, ces deux-là, surtout que je savais que Blake risquait très fort probablement de venir étudier à Harvard elle aussi. La nouvelle m'avait démoli et j'avais eu beaucoup de mal à avoir de belles notes aux examens finaux de ma première année à Harvard. J'étais tout de même parvenu à passer à l'année deux, rencontrant dans celle-ci ma petite-amie actuelle : Apple Kovalevski. Je crois que c'est à cause d'elle que j'ai parvenu à vraiment passer l'éponge sur l'accident. Je l'aime vraiment.. Vraiment. Et je sais que je vais finir par lui faire du mal. Même si je ne veux pas, c'est plus fort que moi. Oui, j'ai changé, mais .. Pas sur ce niveau-là, faut croire. Faut dire qu'elle m'a rendu la tâche difficile en voulant absolument l'abstinence jusqu'au mariage, bien que je suis loin de mettre le blâme sur elle, au contraire. Je suis tellement .. Fautif. Je m'en veux tellement pour toute les fois où j'ai pu faire une chose si horrible dans son dos. Et .. Et je continue de le faire, même si la dernière chose que je voudrais actuellement serait de la perdre. Je m'en veux tellement .. Et j'ai d'autant plus peur qu'elle finisse de l'apprendre par quelqu'un d'autre, bien qu'elle me fasse beaucoup trop confiance et qu'elle me défendrait sans aucun doute. Encore une fois, je risque de gâcher ma vie actuelle que je considère comme étant presque parfaite. Une petite-amie parfaite. Un 'soeur' parfaite avec qui ma relation s'est étonnement améliorée -encore plus de ce que j'imaginais-. Des études parfaites. Des amis. La popularité. Le band.. Et Eliot House.