JAEGER Timo ► Watkin Tudor Jones aka Ninja

Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle taupe 2 et j'ai 20 ans. Je suis française et j'ai connu le forum grâce à top-site.  Ça semble bien actif alors j'ai décidé de m'inscrire. J'utilise Ninja de Die Antwoord comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par tumblr. Je fais environ 600 mots par RP et mon personnage est un personnage inventé.

Mot de la fin ? ▲ prepare yo brain
Je souhaite ▲
être parrainé (?) adhérer un flood d'intégration (?)
participer à la roulette RP (?)

Banlieue berlinoise. C’est assez propre, et les maisons se ressemblent. Mais dans ta chambre, celle des jumeaux Jaeger, c’est le bazar. Un bazar vivant d’enfants turbulents. Vous n’étiez que deux, mais faisiez du bruit pour mille. Des jumeaux inséparables, qu’on n’aurait pas crus jumeaux au départ, au vu de votre différence de taille. Mais la tignasse blonde et les yeux bruns ne trompaient pas. Alors si vous aviez été identiques, ça aurait été parfait pour méprendre tout le monde, dans vos bêtises d’enfant.
Vous étiez vifs d’esprit et futés, auriez pu vraiment briller en classe si vous n’étiez pas si fainéants et préoccupés par ce qu’il se passait par la fenêtre (c’était tellement plus tentant de jouer aux pokémons, c’est sûr).
Vous traîniez dans une bande de gamins venant de tout le voisinage et, contre toutes attentes, c’était Adelheid le big boss du coin, tandis que tu faisais un garde du corps parfait, même si un peu trop maigre, campé comme tu étais sur tes deux longues jambes comme des cannes de serein. Elle dessinait beaucoup, ta frangine, sur les murs et aussi sur tes bras, et même que Mutti devait frotter fort sur les murs et sur tes bras pour tout faire partir, en rouspétant. Ils vous disputaient beaucoup. Toi aussi tu disputais les autres, et te bagarrais sans cesse. Tous les prétextes étaient bons pour te fritter avec tes petits camarades, même s’ils n’avaient fait qu’essayer de voler ton Pausenbrot. Surtout quand ils se moquaient de toi et de ta trop grande taille. Vos parents ne savaient plus quoi faire de vous.

Aux grands maux les grands remèdes, votre pasteur de père et votre mère –agent de communication dans une usine Kinder (friandise interdite au sein de la maisonnée, allez savoir pourquoi…), elle était donc polyglotte -même que lorsqu’elle s’énervait, ça partait dans toutes les langues- se sont mis très tôt à économiser pour vous envoyez dans une bonne université. Là où on pourrait exploiter vos petits cerveaux un peu trop actifs. Au risque de ne jamais vous envoyer chez le coiffeur, en contrepartie ; si bien que vous vous êtes très vite mis à vous coiffer vous-mêmes, au grand damne de vos franges qui ne ressemblaient plus à rien.
Vous avez commencé à faire pleins de choses par vous-mêmes, et c’est passé par l’éducation. Vos parents étaient très vite largués, et s’ils criaient, c’était plus par dépit et résignation de ne pouvoir vous suivre. Comme cette fois où, en tirant le rideau de douche, ta mère avait découvert que ta collection de plantes carnivores était déjà dans la place, pour une petite baignade matinale (collection que tu avais pris soin d’emmener avec toi à Harvard, coûte que coûte).

Vous n’étiez pas de mauvais bougres, bien que vous en fréquentassiez beaucoup. Vous aviez pas beau faire souvent des trucs pas très légaux, vous vous arrangiez toujours pour que vos chers parents n’aient rien à vous redire. Parce que les deux garnements que vous étiez s’étaient rendus compte des efforts fournis par vos géniteurs. De fait, l’argent que vous balanciez en matos venait exclusivement de vos propres poches, à coups de petits boulots en freelance pendant l’Urlaub.  
C’est même étrangement obéissants que vous avez passé les examens d’Harvard et d’autres grandes écoles étrangères –on remerciera maman et ses insultes en anglais. Et c’est on ne peut plus surpris que vous avez été retenus tous les deux pour l’université américaine. Tout portait à croire que le continent avait besoin de vous et de votre étrange manière de parler.
Ça fait maintenant un peu plus de cinq ans que vous étiez là-bas. Jamais on n’avait réussi à vous virer, parce que les notes d’Adelheid étaient trop bonnes et que vos parents faisaient un peu pitié. Tu avais choisi la solution de facilité en y étudiant ta langue maternelle et les ordinateurs que tu disséquais depuis un moment déjà. Ta sœur, de son côté, s’épanouissait dans les langues asiatiques et la danse (vous aviez fini par installer une barre de pole dance dans votre chambre, ce qui prenait un peu beaucoup de place).

En cinq ans, vous aviez pris vos marques, vous laissant un peu porter par les événements, mais ne ratant pas une occasion de vivre à contre courant. Parce que c’était tellement plus amusant. D’entendre les autres cracher sur votre blondeur légendaire, celle que l’on redoutait de chaque germain. De cracher sur vos étranges figures, et vos vêtements sortis des placards des pires couturiers. Oh, vous saviez en imposer aussi un peu. Tu étais si grand, et ton visage faisait si peur. Tu n’as pas peur de l’abîmer dans la bagarre. Tu ne sembles pas avoir peur de grand-chose, et surtout pas du jugement qu’on pourrait porter sur toi. C’est peut-être ça, qui fait ta force. Cette nonchalance qui fait sortir les profs hors de leurs gonds. Cette provocation qui fait parfois mal aux yeux et aux oreilles. Cette musique psyché et tes mouvements toujours trop évasifs. Tu te veux inatteignable, du haut de ta grande taille. C’est ce qu’on a cru, quand on t’avait retrouvé suspendu au panier de basket, ce qui t’avait valu de te faire exclure du club. Tu te veux enfant terrible, quand on voit comment tu regardes les petits nouveaux, les gens beaux et de manière générale tous ceux qui posent un œil mauvais sur ta frangine.

Tu fais autant appel à tes poings qu’à ta cervelle. Que tu irrigues de stup’ corrects quand tu en trouves. Quand tu zones dans les autres salles de classe, parce que l’allemand, tu le parles déjà couramment. Quand tu traînes ta grande carcasse dégingandée là où on ne t’attend pas surtout.  Like a ninja. C’est tellement marrant de faire mal et de faire peur.