Je m’appelle Hans Aaron Lee-Thomas Wayland Junior, et j’ai 25 dans quelques semaines. Je sais que c’est terriblement cliché de commencer par là, mais je ne vais pas non plus commencer en disant "Yolo, osef de qui je suis vraiment". Donc, je suis né le 20 juillet 1989 à Cambridge, mais j’ai grandi à Copenhague. Mes parents ne pouvaient pas avoir d’enfants, alors ils m’ont adopté. Mon vrai nom, c’est Aaron Lee-Thomas Alvarez, mais dès lors que j’ai été adopté, je suis devenu Hans Wayland Jr. Héritier de la compagnie Wayland, qui est une marque de perceuses Danoises. J’ai plutôt bien grandi. Je veut dire, être fils unique, c’est inimaginable, on grandi pas de la même manière. Surtout quand papa est un riche homme d’affaire. J’ai beaucoup voyagé, et j’avais tout ce que je voulais. TOUT. Sauf l’essentiel. Je n’avais pas d’amis proches. J’avais des jouets, et il n’y avait que des gamins intéressés autours de moi. Mais pas par moi. J’ai grandi entouré de menteurs, et le pire, c’est que j’ai fini par les croire, leurs mensonges, parce que j’étais un gamin, j’étais naïf. Trop naïf. C’est sur, que quand je regard le passé, j’ai envie de voyager dans le temps, et de m’auto flageller. Parce que je me dis que c’est pas possible d’être aussi con que je ne l’était. L’enfance à été terrible, mais ça devient pire en vieillissant.
J’avais 13 ans quand j’ai rejoint un collège public. Dans mon ancienne école privée, chaque garçon avait son vestiaire pour se changer. C’était horrible, de devoir se changer avec autant de mâles dans la même salle que moi, et j’ai du mentir, et prétendre que je ne pouvais pas faire de sport. Quelle foutaise! C’était faux, évidemment, parce que j’adorais le tennis, j’étais excellent. J’ai menti pour me protéger, encore et encore. Et puis j’en ai parlé à ma meilleure amie et confidente: ma mère. C’est triste, de se dire que pendante toute son adolescence, le pauvre Hans n’a eut qu’une amie, et qu’elle était sa mère. Je lui ait parlé, j’ai avoué que je me sentais attiré par les garçons. Je m’tendais à un
« Je le savais déjà! » ou à des larmes, mais elle m’a juste serrée dans ses bras en murmurant
« Je t’aimerai toujours Hans. Ton père et moi t’avons voulu, et nous t’acceptons comme tu es, parce que tu es notre fils. » Je pense que c’est grâce à elle que j’ai grandi en étant si fort. Rien ne pouvait m’atteindre, non pas parce que j’étais riche, mais parce que j’étais aimé. Mon père, lors qu’il l’a apprit, à dis à peu de choses près, le même discours que ma mère, en ajoutant qu’il m’acceptait comme ça parce que j’étais son fils, et que mes choix avaient beau être discutables, c’était MES choix.
Si ma famille m’avait accepté comme j’étais, alors ils étaient bien les seuls. J’en avait parlé à une amie, qui s’était empressé d’en parler à tout le monde au bahut. J’avais environ 14 ou 15 ans à ce moment là. C’était injuste. Je veut dire, j’avais pas choisit d’être gay! Mais pour tout le monde, je commettais un crime. J’y pouvais rien! Les filles agissaient comme des pétasses autour de moi, en mentant, en se moquant, et riant de moi, et moi, je vivais dans la douleur, la souffrance et le silence. Les garçons, eux me disaient de pas les mater dans les douches. Ils me traitaient de tapette, de pédale, de sale gay, de mateur et autre nom pas cool. Je les haïssait tous. J’étais le Carrie, et j’aurait bien aimé leur jeter des seaux de sang de cochon à la tête. J’avais passé une enfance terrible? La vie me faisait comprendre que je n’avais pas le droit de me plaindre de mon enfance, en me donnant une adolescence qui arrivait à être pire. La vie m’avait donné l’enfer? Très bien, alors j’irai chercher le paradis moi même, par mes propres moyens.
J’avais 16 ans. J’étais qu’un petit con, aux yeux des gens, un sale gay aux yeux des lycéens de ma nouvelle école, et un ado a problème aux yeux de mes profs. Tout le monde ne parlait que de mon attirance pour les garçons, et je l’avais bien dis: je ne devais plus me laisser écraser. Je m’étai mis, ce midi là, debout sur ma table, et avait regardé tout le monde.
« Je sais que vous me conaissez tous. Parce que je suis gay Et vous savez quoi? J’en suis fier. Je sais qui je suis, j’ai ma personnalité, et je le vis bien! Je m’assume comme tel! Gardez votre haine pour vous, car vous voyez de la haine, là ou je trouve de la jalousie: Vous êtes jaloux car vous vous mentez! Vous riez de moi parce que je suis différent? Soit. Mais je suis moi, c’est l’essentiel, vous, vous êtes tous les mêmes. » Je me sentais fier. Personne n’a rien dit. Il y avait un gros silence. Jusqu’à ce qu’elle m’applaudisse. Une espèce de goth-punk-skateuse. Carmen. Elle s’était alors mise à côté de moi, avait attrapé ma main, et l’avait levée en l’air.
« Prenez en de la graine pétasses! Je suis lesbienne, et j’m’assume! Hans à raison, vous êtes les mêmes, mais nous, on vaut mieux. Je suis fière de m’élever et de l’avouer! Je suis lesbienne, et si il n’avait pas eut le courage de le dire, qu’il assumait son homosexualité, alors je serai toujours en train d’avoir honte de moi, mais maintenant, je suis fière! » Je ne m’y attendais pas. J’avais une amie. Une meilleure amie. On est descendus de notre table, et on a commencé notre amitié. Les meilleurs amis du monde. Je suis allé en cours de chimie après. C’est là que je l’ai vu. Mark. Il avait 15 ans, soit un an de moins, mais il était très mature. Il m’a parlé, et c’est là que j’ai compris que peut-être, peut-être que j’avais changé la vie de quelqu’un.
« Hey. Je peut te parler? Je trouve que t’es vachement courageux, tu sais d’avoir dit tout ce qui devait être dit. Je veut dire… Je suis gay aussi, mais tu vois, j’ai jamais eut le courage de le dire à qui que ce soit, et voilà que tu te mets face à tout ces cons, et que tu les confronte à la vérité: Nous somme différents, mais nos différences nous rendent meilleurs qu’eux, et…. Je trouve ça admirable de ta part, vraiment, t’imagines pas à quel point t’as pu m’aider. Je ne pensait pas que je pourrais changer la vie de quelqu’un, ou aider qui que ce soit, mais tu sais, ça me touche. Que tu me parles à coeur ouvert, tout ça. Si tu veut ont pourrait en parler tout les deux autour d’un café, hein? Parce que bon, là j’ai chimie. » Et puis on s’est vus. Plein de fois. On a commencé à sortir ensemble. On était un couple, et j’étais amoureux de lui. Quand il venait, je sentais mon coeur battre à une vitesse incroyable. Badum, badum, badum badum. L’amour, le vrai, celui qui commence par un A majuscule, et qui n’a pas de fin. Enfin…
Minuit moins dix. Mon téléphone sonnait, alors que je dormais. Pile un an et trois mois que Mark et moi étions ensemble. J’avais un peu plus de 17 ans.
« Allo? Je… Je suis tellement désolé Hans… Mark? Mark, qu’est ce qui se passe? C’est fini… On peut plus continuer.. Mon père vient d’apprendre pour nous deux… Je part dans un pensionnat, loin de la maison, c’est fini, on pourra plus se voir… Je suis tellement désolé… Non! Non c’est pas possible! Merde. Merde, merde, merde! Il faut qu’on se voit! on doit parler! J’ai besoin de te parler! Je dois te voir! Je t’aime Mark! Je veut pas qu’on soit séparés! Je veut pas! Je t’aime aussi… Et j’en suis désolé. Je t’aime à la folie, et je t’aimerai toujours, mais c’est ça le problème, on a pas le droit de s’aimer. Tu vas m’oublier et ce sera très bien comme ça. Non! Non mark non! Je t’aime. Je t’aime Hans… bip… bip… bip… C’était fini. Fini. FINI PUTAIN. Je crois que j’avais jamais autant pleuré. J’ai crié, j’ai tout cassé dans ma chambre. Ma mère est entrée, elle m’a calmée, elle était tellement désolée pour moi… Elle a envoyé un sms à Carmen, qui est arrivée en moins de cinq minutes, et est restée toute la nuit pour me consoler. J’arrivais pas à y croire. ça y est, un coup de fil, et tout, tout entre Mark et moi était fini? Conneries. Je crois que j’ai jamais été aussi triste. J’ai fini mon année scolaire, et j’ai envoyé mes lettres de motivations à de prestigieuses écoles. J’avais qu’une envie, me casser d’ici, parce que tout me rappelait notre relation, mais aussi à cause de quelqu’un d’autre: Mes parents. Pas Frank et Anita Wayland, mais un certain Monsieur Alvarez, et une femme du nom de Penelope Madsen.
C’est horrible. De se lever un matin, et de découvrir qu’on a été adopté, comme si ma vie avait été un pur mensonge. Mais j’ai repensé à la fois ou mes parents m’avaient dit qu’ils m’avaient
désiré et
attendu. Ça prenait son sens. J’ai été accepté à Harvard. J’ai appris quelques semaines plus tard que Mark allait rejoindre l’université de Princeton. J’aurai pu y aller aussi, mais j’hésiter, entre être près de mes vrais parents, ou être près de mon âme soeur. Et j’ai finalement décidé d’être près de ma demie-soeur. Une nana un peu barge d’Harvard, qui ne doutait pas le moindre du monde de mon existence. Je suis arrivé à Harvard il y a sept ans. Je n’ai toujours pas réussi à parler à un seul membre de ma famille, mais j’ai rencontré la plus importante: Erinn. Erinn est un bout de femme, qui a probablement le pire, et meilleur caractère au monde. On s’est rencontrés à une soirée. Et depuis, elle m’aide. A vrai dire, elle prétend, et ce depuis cinq ans, être ma petite amie. J’ai tellement peur de revivre la même expérience qu’au lycée, que j’ai du prétendre avoir une copine, pour ne plus être dérangé. C’est terrible, mais c’est vrai. et maintenant, je vais bientôt commencer ma huitième année, et grand dieux, Mark à décidé de changer d’université, et de venir à Harvard. Putain, mais ou est ce qu’on va encore aller, nous deux?