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La vie est parfois faite d’incidents qu’il vaut mieux s’efforcer de cacher au reste de la population. Dans le cas de Savanah c’est à peu près ce qu’il se passait. Le campus était comparable à un nid de vautours, à une gazette géante. Sachant que sa mère ne devait en rien être au courant pour ses petits plaisirs de jeunesse et que dans ce genre d’environnement les nouvelles vont vites, la belle était… plus que mal partie. Ce n’était pas la première fois que ça lui arrivait, diverses péripéties ayant déjà croisé sa route ; seulement à l’heure actuelle elle tenait chaque protagoniste entre ses mains de fer et aucun ne s’était manifesté. Un peu de manipulation saupoudrée de gentillesse et le tour est joué, la méthode Savanah Parkson fonctionne toujours. Le même charme se devait d’ailleurs d’opérer avec Dagwood, ce beau mâle rencontré au sein d’une soirée des plus agréables. Bien qu’elle admette avec facilité qu’il n’était pas comme les autres, s’assurer qu’il n’irait pas lâcher l’information à toute l’université était primordiale. Cependant… il avait ce quelque chose en plus, ce petit détail qui faisait de lui quelqu’un de bien trop intéressant aux yeux de l’eliot. A défaut de venir gentiment toquer à la porte de son dortoir afin de discuter gaiement, la jeune femme avait donné rendez-vous au mather dans un bar à l’ambiance moderne et aux lumières tamisées. A vrai dire elle avait carrément hésité à l’inviter au sein de sa demeure, mais il était évident que trop de soupçons auraient été éveillés. Parano ? Elle en était arrivée à ce point oui, à son grand désespoir.
Sa chevelure blonde lâchée sur ses épaules couverte d’un tissu au prix enlèvement indéterminé, elle pénétrait au sein de l’établissement avec une expression figée sur le visage. Son appréhension était grandissante. En soi, elle se doutait du ridicule de la situation ; elle allait faire en sorte qu’il s’attache réellement à elle pour qu’il soit ensuite dans l’incapacité de révéler quoi que ce soit qui pourrait lui être péjoratif. Le plus minable dans tout ça c’est qu’elle l’aimait bien, ce Mrs Kang. En avance de quelques minutes, elle commençait à douter de la perceptibilité de son invitation. Fourrer un post-it avec les coordonnées d’un rendez-vous accompagnées d’un « j’ai envie de toi » des plus ambigüe dans la boîte aux lettres des mather n’était sûrement pas la meilleure initiative qui soit. Bref. Assise au fond de son siège, elle scrutait la carte des choix à demi. En réalité le balancement de sa jambe révélait son anxiété et les jurons envers sa mère fusaient de toute part dans son cerveau de sale gosse étouffée par l’autorité.
Finalement, une présence se fit ressentir. La belle était prête à balancer une commande au hasard quand, en levant un peu plus son regard, elle s’aperçut qu’il ne s’agissait en rien d’un serveur oppressant. Son visage s’illumina et elle offrit un sourire rayonnant à son interlocuteur. « Ah mon post-it est donc arrivé entre de bonnes mains ! » Y a pas à dire, il dégageait quelque chose de très particulier et elle était vraiment ravie qu’il se soit pointé ; ç’aurait été une grosse défaite que de finir seule en looseuse ce soir. « Ravie d’avoir réussi à te faire venir jusqu’à moi. »
Sa chevelure blonde lâchée sur ses épaules couverte d’un tissu au prix enlèvement indéterminé, elle pénétrait au sein de l’établissement avec une expression figée sur le visage. Son appréhension était grandissante. En soi, elle se doutait du ridicule de la situation ; elle allait faire en sorte qu’il s’attache réellement à elle pour qu’il soit ensuite dans l’incapacité de révéler quoi que ce soit qui pourrait lui être péjoratif. Le plus minable dans tout ça c’est qu’elle l’aimait bien, ce Mrs Kang. En avance de quelques minutes, elle commençait à douter de la perceptibilité de son invitation. Fourrer un post-it avec les coordonnées d’un rendez-vous accompagnées d’un « j’ai envie de toi » des plus ambigüe dans la boîte aux lettres des mather n’était sûrement pas la meilleure initiative qui soit. Bref. Assise au fond de son siège, elle scrutait la carte des choix à demi. En réalité le balancement de sa jambe révélait son anxiété et les jurons envers sa mère fusaient de toute part dans son cerveau de sale gosse étouffée par l’autorité.
Finalement, une présence se fit ressentir. La belle était prête à balancer une commande au hasard quand, en levant un peu plus son regard, elle s’aperçut qu’il ne s’agissait en rien d’un serveur oppressant. Son visage s’illumina et elle offrit un sourire rayonnant à son interlocuteur. « Ah mon post-it est donc arrivé entre de bonnes mains ! » Y a pas à dire, il dégageait quelque chose de très particulier et elle était vraiment ravie qu’il se soit pointé ; ç’aurait été une grosse défaite que de finir seule en looseuse ce soir. « Ravie d’avoir réussi à te faire venir jusqu’à moi. »
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