J'ai vu le jour à Boston, il y a de cela bientôt vingt-trois ans. Ma mère m'a raconté que je devais être vachement impatient de sortir car elle m'a eu un peu en avance. A ma naissance, j'avais déjà un grand frère. On m'a expliqué lorsque je fus en âge de le comprendre que mon père n'était pas celui de Lennox. J'ai vite compris que c'était un sujet tabou et je ne l'aborde jamais. Ca ne me concerne pas et quand ma mère en parle, son regard s'assombrit. Je déteste ça. Tout naturellement, j'ai toujours détesté voir ma mère triste. Notre relation n'est pas exemplaire, loin de là, mais j'ai toujours voulu faire de mon mieux pour la rendre heureuse. En ce qui concerne mon père, tout comme ma mère, je l'adore. Tout n'a pas non plus été rose de A à Z entre nous mais je sais que je peux compter sur lui. Mon enfance a été heureuse et le courant avec Lennox est toujours plutôt bien passé. Tout comme l'était ma mère avec moi, il était parfois un peu trop protecteur et ça me saoulait carrément (et ça me saoule encore parfois, pour tout vous dire), mais bon, les querelles dans une famille, c'est obligatoire. Je ne suis pas le bébé de la famille : ça, c'est le rôle de Hermès. Mon petit frère est né deux ans après moi et si au début je le trouvais vraiment fatiguant, (Il n'arrêtait pas de pleurer et quand il est né, j'étais encore dans la phase ou je voulais ma maman rien que pour moi, autant vous dire que ça m'est vite passé) je l'ai rapidement adopté. Je n'ai connu que ma ville natale, ou du moins ce coin là. On faisait parfois de petits voyages, mais dans l'ensemble, j'étais toujours à la maison. Non pas que ça me dérange beaucoup : on est très famille et même si je ne considère que la mienne soit tout le temps un cadeau, j'aurais beaucoup de mal à imaginer ma vie sans elle. Mais voilà : j'ai toujours aspirer à en apprendre sur le monde qui m'entoure et à découvrir ce dernier. Enfant, il fallait toujours que je bouge dans tous les sens. Quand j'avais six ans, je me suis blessé en voulant sauter du toit après avoir vu ça dans un dessin animé. Ce n'était pas très haut, maus suffisamment quand même pour que je reste un peu dans le coma. Avec le recul, j'admet que j'étais assez stupide à l'époque. Je crois que j'étais en soif de sensations fortes. Toujours est-il que ça n'a pas aidé ma mère a couper le cordon. Depuis cette histoire, elle m'a toujours forcé à mettre un casque et je sais pertinemment qu'elle ne me fait pas totalement conscience. Elle me considère comme son petit garçon turbulent et parfois, ça a vraiment de quoi m'exaspérer.
Je n'ai jamais prétendu à la perfection : il est vrai que j'ai toujours été assez bon élève cependant. Mes professeurs avaient beau tous s'accorder sur le fait que j'étais trop bavard, il fallait bien me reconnaître que mes notes étaient toujours bonnes et que je savais répondre lorsqu'on m'interrogeait. (Oui, je faisais parti et c'est toujours le cas, de ces gamins insupportables qui mettent un peu le bordel en racontant leur vie, mais qui, quand vous les prenez la main dans le sac, arrivent à vous réciter leur cours quand vous le leur demandez) L'adolescence n'a pas été une période particulièrement facile, ni franchement difficile. Mon père me prenait la tête et ma mère me trouvait trop désinvolte. A l'époque, j'avais souvent une cigarette fourré entre les lèvres et j'étais du genre assez insolent. Il fallait me tirer par les pieds pour me faire quitter mon lit, je levais les yeux au ciel dès que l'on me demandait quelque chose et je poussais des soupirs toutes les dix minutes. Bref, je n'étais plus le petit garçon chéri. C'est comme ça : grandir. Les cours, je n'aimais pas ça, mais je ne détestais pas non plus. En fait, cela ne me dérangeait pas du tout. Je n'avais pas à bosser des heures pour conserver une bonne moyenne et quand la journée de cours prenait fin, je me ruais dehors. Je n'ai jamais aimé rester à la maison, quand bien même on me le demandait parfois, lorsque mes parents étaient pris de l'envie 'de passer une bonne petite soirée en famille'. Quand j'ai eu dix-sept ans, j'ai dut me plier à un projet d'école consistant en gros à avoir quelque part sur terre une correspondante.
La mienne devait venir passer un mois à la maison, puis je devais aller vivre dans sa famille à mon tour. Ma mère m'avait prit la tête à ce sujet pendant des mois, comme si elle s'attendait de ma part à ce que je sois incapable de me montrer sympas et avenant à l'égard de cette étrangère venant vivre avec ma famille. Je n'étais pas stressé du tout, moins que ma maman en tout cas qui avait déjà préparé mes affaires pour New York. J'avais beau lui faire remarquer que trois tubes de dentifrice et tout une pharmacie ce n'était pas franchement essentiel pour un petit mois de rien du tout, elle n'en démordait pas. Finalement, je l'avais laissé faire, trop occupé de toute façon à passer du temps avec Charline. Elle était plutôt sympas et on semblait fait pour se rencontrer, étant né le même jour. (Ce détail avait surgit dans la conversation au cours du dîner et avait été suivi d'un moment particulièrement embarrassant : le récit de ma naissance, suivie de la sortie du gros album de famille, regroupant des photos de moi tout nu ou sur les toilettes. Passons.) Le mois est passé rapidement et je suis parti vivre chez elle à mon tour. J'étais ravi de découvrir une nouvelle ville et au cours de ce mois passé dans la grosse pomme, Charline et moi on se rapprocha considérablement. En fait, on se rapprocha sur le plan physique entre autre. Elle fut ma première fois et je fus aussi la sienne. Si mes parents lui avaient volontiers accordés une place dans notre famille, l'intégration chez Charline fut nettement plus difficile selon mon propre ressentit. Il faut dire qu'on s'était bien rapproché et que cela pouvait être mal interprété. Je ne pense pas que une approche un peu tendue à cause de ça était franchement justifiée car même si elle fut ma première, dans le fond, je n'ai jamais imaginé quoi que ce soit de bien sérieux pour nous deux. J'étais son Manàel, elle était ma Charline, on s'entendait comme cul et chemise, mais c'est tout. Je n'aspire et n'aspirais déjà pas à l'époque à me caser et j'avais comme conviction que Charline méritait quelqu'un de mieux, quelqu'un qui voulait une vraie histoire d'amour. Les filles aiment ces histoires bancales dignes des contes de fée et c'est ce que j'ai toujours voulu pour elle.
A la fin de mon petit séjour dans la grosse pomme, je suis rentré à la maison, retrouvant ma famille et mes habitudes. J'ai conservé le contact avec Charline, ne pouvait me résoudre à la laisser derrière moi. Je n'avais aucune envie de le faire et même si ça avait été le cas, cela aurait été difficile : mes parents l'avaient adoptés en un mois, ma mère la considérant presque comme la fille qu'elle n'avait pas eue. Son beau portrait de famille aurait peut-être été un peu entaché si j'avais été lui raconté que j'avais perdu ma virginité avec cette fille qu'elle décrivait comme une soeur d'une autre mère pour moi. Heureusement pour nous deux, il y a de nombreux sujets que je me refuse de mettre sur le tapis avec ma maman et ma vie sexuelle compte dans ses sujets tabous. J'ai revu Charline à l'occasion d'un voyage en Australie avec elle et mes frères. Mes parents m'en payaient une partie et j'y mettais l'argent de mes baby-sittings en parallèle. (Qui plus, je n'ai jamais été très dépensier : il fallait me traîner par les pieds pour m'emmener faire les magasins) Ce voyage fut superbe. Je n'éprouvais pas de malaise en compagnie de Charline et elle n'était pas de trop entre mes frères et moi, loin de là. Elle fait partie de la famille en quelque sorte, même si on ne couche pas avec sa soeur et qu'en ce sens, je ne pourrais jamais vraiment la considérer comme telle. Ce serait vraiment trop bizarre.
J'ai suivi mon frère en faisant ma rentrée à Harvard, il y a de cela cinq ans. En ce qui concerne Charline ? Très peu de nouvelles, depuis l'Australie. Je ne la vois pas assez mon goût, mais je ne le dis pas. Notre relation est assez étrange dans le fond et je ne suis pas sûr de pouvoir vraiment en parler avec mes frères notamment. Ma vie ne tourne pas autour de cette fille de toute façon alors ça serait mentir de vous dire que cette relation me perturbe. Je continu à vivre, comme je l'ai toujours fait. J'ai entamé des études de droit et ça me passionne : je brille de par mes résultats et j'étudie en parallèle le français, séduit que je suis par cette langue. Depuis cinq ans que je suis des cours, je parle quasiment cette langue couramment et peut-être que je m'installerais en France un jour. Ca me plairait. J'ai toujours autant soif de nouvelles expériences et j'ai envie d'être enrichit par tout ce que je vis. La routine, ça me fatigue. Une vie a besoin de piquant et je m'efforce d'en mettre dans la mienne.
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alors j'ai décidé de m'inscrire. J'utilise Sam Claflin comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par Shiya. Je fais environ 400 mots par RP et mon personnage est un scénario crée par Charline.
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OMG mon Manàel !!! Semaine de merde mais fin de semaine au top 
tu me fais des enfants hein 
