(flashback) Sunday morning... June & Elliott

Sunday morning

Le summer camp touchait à sa fin, ça me rendait nostalgique. C'était bien ici, c'était des vacances des vrais ! Avec la plage et tout ce qu'on a besoin. Ça me rappelais un peu San Francisco, sauf qu'ici y a encore plus de riches que là-bas. Mais je me sentais bien ici. J'étais comme chez moi. Mais bon toutes bonnes choses ont une fin je ne vais pas me plaindre non plus j'avais bossé comme un dingue toute l'année pour pouvoir me payer ces vacances alors il fallait que j'en profite jusqu'au bout sans être triste parce que ça se finissait. C'était un dimanche matin et je ne savais pas encore ce que j'allais faire de ma journée. Je m'étais levé tôt pour profiter un max, enfin pas aux aurores non plus faut pas déconner, il devait être dans les huit heures lorsque j'avais ouvert les yeux ce matin-là. J'avais pris une douche vite fait et j'étais descendu au restaurant pour déjeuner. Parce que le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée ! Je ne comprenais vraiment pas ceux qui ne déjeunent pas, moi si je ne mange pas le matin je tombe dans les pommes une ou deux heures après, et je ne rigole pas ! J'avais enfilé un t-shirt blanc et un pantalon en toile beige, léger, j'aimais bien ce style de pantalons pour l'été, plus à l'aise que les jeans dedans. Les petits dej', c'était sous forme de buffet, on y allait, on se servait, et puis tout ça pour 10 dollars, un petit dej' à volonté. Moi manger à volonté, j'adore. Je m'emparais d'une assiette et regardais ce que j'allais prendre, je pris des tranches de pain, de la confiture, des céréales, du lait... Je cherchais les fruits...

CREDIT TO KAIJI FROM ILH

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Bientôt la fin de l’été, bonne ou mauvaise nouvelle ? Je l’ignorais, je ne savais pas si ce summer camp m’avait été vraiment bénéfique. J’essayais de faire le tour des choses que j’avais faite durant cette période. J’avais fait gagner des points à mon équipe et j’avais sauvé quelqu’un de la noyade. Ce n’était pas si mal mais j’avais également perdue une lowell et l’un de mes meilleurs amis, Ethan Barnes qui avait préféré repartir dans sa région d’origine. Cela faisait beaucoup d’abandon pour moi qui était déjà fragile en ce moment. Je me sentais seule, exactement comme après mon opération mais il faut dire qu’à part mes amis je n’avais trouvé de soutien auprès d’aucun garçon. Peut être qu’il y avait une inscription sur mon visage, un truc invisible qui repoussait tous les hommes. Il n’y a bien qu’une chose sur laquelle je pouvais compter en ce moment, c’était la nourriture et puisque j’avais beaucoup maigrit suite à mon opération de l’utérus je n’hésitais pas à profiter de quelques douceurs. A commencer par le petit déjeuner, le premier repas de la journée que je prenais toujours à l’hôtel. C’était super agréable de rien n’avoir à préparer, habituellement je servais les autres dans une brasserie à Cambridge, c’était le travail que j’avais trouvé pour payer un peu de mes frais scolaires. Alors que j’étais entrain de me relever car j’avais oublié une serviette de table je croisais le regard d’Elliot, c’était un ancien plan cul que j’avais eu à une période où je me sentais triste. Juste après ma rupture avec ce que je pensais être le père de mon enfant, je m’en voulais d’avoir couché avec quelques garçons mais…c’était le passé. Etant d’une nature amicale et polie, je le saluais, espérant qu’il souhaiterait passer quelques minutes en ma compagnie même si nous n’avions pas vraiment d’affinités : « Bonjour Elliot, tu vas bien ? ».

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Sunday morning

Finalement je réussis à trouver les fruits. Il y avait tout une table pour les fruits avec toutes sortes de fruits, de la pomme au fruit le plus exotique dont je ne connaissais même pas l'existence. Je décidais de prendre quelques fruits rouges et je mis des fraises, des framboises et des groseilles dans un bol. J'allais manger ça avec mes céréales ça allait être délicieux ! Je me retournais pour me chercher une place et je croisais le regard d'une fille que je connaissais. Bon c'est pas étonnant vue que plein d'étudiants d'Harvard sont au summer camp tout comme moi. Pas comme si je la croisais à l'autre bout de la planète. C'était June. Une fille avec qui j'avais couché y a de ça un moment maintenant. J'avais essayé d'être pote avec elle parce que j'aime bien me faire des potes, et puis c'était une lowell, en général je m'entendais bien avec les lowell. Mais non, ça n'avait pas collé. Bizarre. Je n'avais pas cherché plus loin et on ne s'était plus adressé la parole, enfin pas plus que ça quoi. Elle me salua. Preuve qu'elle était polie. Parce qu'une cabot ou une eliot qui vous a dans le pif on peut toujours rêver pour qu'elle dise bonjour, ou alors ça sera un va te faire foutre en tant que salut. Je lui adressais un petit sourire, parce que moi aussi je suis poli. Et lui répondis:

« Je vais bien et toi ? »

Puis je regardais où elle était assise, et je me souvenais que je l'avais vu sauver quelqu'un de la noyade, sur la plage. Et si je lui laissais une autre chance ? Peut être qu'on avait tous les deux un peu changer et que cette fois on pourrait devenir amis. Je désignais la chaise à sa table en face de la sienne et lui demandais:

« Je peux ? »

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J’avais été gentille avec Elliot, c’était plutôt rare, nous n’étions pas arrivé à nous entendre il y a quelques temps, il faut dire qu’il y avait seulement une chose qui marchait entre nous c’était le sexe. Je trouvais ça bête de le résumer à ça mais il devait en être de même pour lui, je devais juste être une fille avec qui il avait couché et qu’il prenait pour une fille facile. Je pouvais comprendre son attitude en même temps car je ne lui avais pas fait découvrir ma personnalité. Je ne savais même pas s’il connaissait mes talents en danse, c’était ma matière principale à l’université. Aujourd’hui pourtant il avait l’air gentil, très gentil d’ailleurs puisqu’il avait également pris de mes nouvelles. Je n’allais pas tout lui raconter mais entre mon opération, le décès d’une ancienne lowell et la disparition d’un de mes amis ce n’était pas le meilleur moment de ma vie mais bon…Je préférais lui répondre avec un petit sourire : « Oh, ça pourrait aller mieux, mais bon, on ne va pas se plaindre… ». En tout cas pas à un inconnu. Elliot me demandait ensuite de s’assoir auprès de moi, je n’avais rien contre mais j’avais peur qu’on se prenne encore la tête pour des affaires sans importance. Je lui répondis toujours en souriant : « Oui bien sûr, installe-toi… ». J’avais peur pour qu’il me prenne pour une fille facile qu’il pouvait remettre quand il voulait dans son lit, je ne savais pas comment réagir j’étais un peu stressé, je lui demandais : « Le summer camp c'est bien passé ? ».

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Sunday morning

Je me demandais vraiment pourquoi on ne s'entendait pas, je m'entendais avec tout le monde habituellement. Après tout pourquoi on ne m'aimerait pas ? Je suis gentil, drôle, sociable... Je ne ferais pas de mal à une mouche. La preuve de mon caractère adorable j'avais faillit aller chez les Quincy ! Alors pourquoi ça coinçait avec elle ? Je n'en savais rien, c'était comme ça, je ne savais pas ce qu'elle pensait de moi. Certains ont une mauvaise opinion sur moi sans me connaitre parce que je suis un Winthrop. Elle encore pire vue que j'avais couché avec elle pour une soirée, chose qui est assez rare ça a dû m'arriver trois ou quatre fois pas plus. En général quand je couche avec quelqu'un c'est que je suis amoureux. Le sexe sans amour n'a pas vraiment grand intérêt même si parfois disons que c'est amusant. Elle me dit que ça pouvait aller mieux. Soit je ne demandais pas d'explications, parce que si elle avait voulut m'en donner elle l'aurait fait par elle même et j'étais pas du genre à faire chier les gens pour savoir toute leur vie, soit je demandais parce que si j'étais là c'était pour la connaitre un peu plus. Alors option numéro deux.

« Qu'est ce qu'il t'arrive ? »

Elle accepta que je m'assois à sa table alors je pris place. Je commençais à me tartiner mon pain de confiture tandis qu'elle me questionnait à propos du summer camp. Je fis un petit sourire puis je répondis:

« Super ! Ça m'a fait du bien de changer d'air, les vacances et tout, c'est top ! Et toi ? »

Puis je croquais dans ma tartine.

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Ce qu’il m’arrivait, est ce qu’il avait envie de savoir que j’avais été opéré et que je déprimais depuis ma rupture parce que je n’arrivais pas à trouver quelqu’un de sérieux. Non, j’étais certaine qu’il n’avait pas envie d’entendre ça et puis je ne voulais pas le mettre de mauvais poil de bon matin, ça servait à rien, je lui dis donc avec un sourire : « C’est rien d’important… ». Rien d’important on parlait quand même d’un enfant que j’avais cru porté mais qui au final c’était révélé être une tumeur à l’utérus mais je voulais lui épargner les détails, de toute façon je n’étais pas sûr qu’il me porte vraiment dans son cœur. Je lui fis un petit sourire quand il me parlait du summer camp, il avait l’air conquis, je poursuivis alors en lui disant : « C’était mon premier summer camp mais je ne suis pas déçue… ». C’est vrai que j’avais participé à quelques épreuves et quelques soirées qui avaient été sympa. Je commençais alors à prendre mon petit déjeuner, je mangeais un peu moins le matin que durant les autres repas. Même si je connaissais peu le jeune homme en face de moi je voulais mettre une chose au clair avec lui car je m’en voulais pour ce qu’il c’était passé : « Elliot…Je suis désolé qu’il se soit passé ce qui c’est passé…enfin désolé c’est peut être pas le mot mais…contrairement à ce que tu dois penser je suis pas du tout le genre de fille à coucher avec le premier venu. D’habitude j’attends d’être heureuse avec la personne, d’être amoureuse. Mais mon petit ami est parti avec un homme et crois moi j’avais pleins de bonnes raisons qui m’ont poussés à faire ce que j’ai fait…Je veux juste que tu ne me vois pas comme quelqu’un que je ne suis pas. ». J’avais peut être parlé pour rien, si ça se trouve il se foutait bien de savoir ça mais je préférais lui dire, ne serait ce que pour ma réputation.

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Sunday morning

Elle me répondit que ce n'était rien d'important, alors je ne cherchais pas plus loin. J'aimais pas fouiller dans les affaires des gens. Simplement j'étais là pour ceux qui avaient besoin de parler, j'étais toujours une oreille attentive et beaucoup d'amis, ou même de connaissances appréciaient se confier à moi. Parce que j'étais gentil et je ne les jugeais pas, ce qui se faisait de plus en plus rare de nos jours. Je me souviens lorsque j'avais confié à une amie que Haley me traitait comme de la merde lorsqu'on sortait ensemble, le lendemain la moitié d'Harvard était au courant et me considérait comme un gros soumis. Voilà la mentalité d'Harvard. Génial hein ? Elle me répondit que c'était son premier summer camp. Je hochais la tête pour rajouter quelque chose sur ce sujet:

« Je pense que c'est mon premier mais aussi mon dernier. J'ai bossé comme un chien pour me payer ces vacances alors je me vois pas recommencer comme ça tous les ans. »

Puis j'arrêtais de parler quelques minutes parce que j'avais la bouche pleine, j'étais là pour déjeuner quand même à la base. Je faisais mes tartines et les dégustais ensuite tranquillement. Enfin June rompit le silence qui s'était installé et pendant lequel on n'entendait seulement le craquement des tartines dans ma bouche, elle s'excusa pour la nuit que nous avions passé ensemble, en gros elle m'expliquait que ce n'était pas son genre les histoires d'un soir et qu'elle allait mal à ce moment là. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle me dise ça. Je relevais la tête et laissais ma tartine en suspension sur le chemin de ma bouche pour lui répondit, avec un sourire:

« T'inquiètes pas je ne te juge pas. C'est con d'avoir fait ça, autant de ta part que de la mienne et je n'aime pas vraiment ce genre de relations, mais franchement je ne pense pas que tu sois une salope ou ce genre de trucs quoi... »

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J’avais un peu économisé pour me payer le voyage mais contrairement à Elliot je pensais revenir l’an prochain, je ne sais pas comment j’allais faire mais peut être que d’ici là je pourrais rencontrer un homme très riche qui me payerai exactement tout ce dont j’aurais besoin. Non franchement, être avec quelqu’un pour l’argent ce n’était pas mon genre, je n’étais pas très exigeante, la seule chose que je demandais c’est que ce soit un garçon bien et gentil en qui on pouvait avoir confiance. Ce n’était pas grand-chose pourtant de nos jours, ça n’existait plus vu tous les connards que j’avais rencontré dans ma vie, je crois que je pourrais avoir une palme d’or. Je lui dis avec un sourire : « Oui, on verra pour l’an prochain mais ça me ferait plaisir de revenir ici… ». C’est vrai que tout mes amis étaient à Harvard et l’été ils venaient au summer camp, si je devais rester à Cambridge seule, ce n’était pas très drôle. Brisant le silence j’avais ensuite parlé de ce que j’avais fait avec Elliot. Il me disait alors qu’il n’aimait pas trop ce genre de relation, je ne pus m’empêcher de rire. J’étais tombé tellement souvent sur des garçons qui ne s’intéressait qu’a moi pour une nuit que j’avais du mal à croire que certains garçons souhaitent être sérieux. Cependant j’étais content qu’il n’ai pas un avis négatif sur moi, je poursuivis alors : « Souvent les garçons me voient comme ça j’ai l’impression, alors merci. Je sais qu’on n’arrive pas vraiment à s’entendre tous les deux…Mais je n’ai rien contre toi Elliot. ». Etait-ce une façon comme une autre d’essayer de se réconcilier avec lui ? Je ne sais pas. Peut être que finalement moi aussi je l’avais mal jugé, je l’avais mis dans le même panier que les autres mecs parce que j’étais blessé mais il pouvait peut être devenir quelqu’un de sympa à mes yeux si je faisais des efforts pour tenter de le découvrir.« Tu as prévu de faire quoi aujourd'hui ? »

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