And they lived happily ever after ? - Amorys

La tête qui fait des mouvements de haut en bas pour acquiescer les propos de c’beau brun. Me marier avec toi, c’est clairement ça la réponse. Sourire hypocrite. J’entrouvre la bouche en écoutant ses paroles. Je savais pas qu’il fallait s’faire broyer les couilles pour être un bon chanteur, finalement j’pense que j’passe mon tour pour The weekend, il a une trop belle voix pour avoir des baloches intactes. Grimace de dégoût qui prouve que j’suis clairement entrain d’m’imaginer le massacre. Main droite qui vient s’poser sur ma bouche, pour appuyer le choc. J’ai la ticket dans ma chambre, mais même si tu veux m’échanger, tu trouvera pas mieux. Regard perçant, cette phrase est une vanne qu’à demis-mots, j’sais clairement qu’il trouvera pas mieux, il le sait juste pas encore. J’sais me défendre quand même. Mais j’crois que m’bagarrer avec ma belle soeur c’est pas la meilleure première impression. J’soupire avant d’lâcher un rire qui m’arrache un sourire. Tu veux vivre le remake de Roméo et Juliette enfaite, j’aimerai bien éviter le côté tragique. J’ai trop de choses à vivre encore. Genre j’me suis jamais envoyée en l’air sur le col du montagne, j’avoue que c’dans ma liste. Lèvre inférieure que je mordille en réfléchissant. Franchement j’quitte pas cette planète terre, sans l’avoir fait. Verre que je rapproche de mes lippes pour boire une gorgée d’ce délicieux champagne. Comme si toute cette histoire de belle-soeur qui me mettrait une raclée, m'ramène à la réalité, j'me surprends à penser à l'après Las Vegas, le retour sur Boston. Honnêtement, j'sais que ça fait chier de penser à plus tard.. Mais une fois sur Boston on fait quoi ? J'me râcle la gorge, sans laisser trahir une quelconque émotions. On fait genre on se connaît pas et on divorce ? On garde quand même contact du genre amical ? Toutes les hypothèses ne sont pas celles qu'jveux en réalité. Mais j'suis pas dupe. On a tous des choses à régler, surtout lui. Mais j'sais aussi que notre relation fraîchement créée a besoin de plus de preuves, plus de moments passés ensembles. Mais est-il réellement prêt pour ça ?

Encore du mal à réaliser que tu as passé la bague au doigt à cette femme. Peut-être que tu as pris ça un peu trop à la rigolade. Tu as du mal à redescendre en étant encore ici, à Vegas, du mal à te projeter. — J’en trouverais une qui sache cuisiner mais peut - être qu’elle ne sera pas aussi canon. On peut pas tout avoir dans la vie. Tu penses de vive voix en haussant les épaules. Et puis, tu l’apprécies Emrys pour sa soif de vivre, son énergie. T’es comme un mort qui réapprend à vivre avec elle. T’imagines bien que votre bulle risque d’éclater bruyamment une fois que vous serez retourné à Boston. Le retour à la réalité risque d’être douloureux pour toi. Rose te tuera, ça c’est sûre. Entre ta soeur et toi, la relation est un peu trop fusionnelle pour qu’elle puisse accepter qu’une femme s’impose dans ta vie aussi facilement. Tu acquiesces en écoutant : —  Ouais j’comprends… Moi aussi, j’veux éviter de vivre une tragédie. Je crois que j’ai eu mon quota pour cette année. Et t’es arrivé à saturation, c’est bien pour cette raison que tu t’es venu dans cette ville tout seul : —  Dans le sud de la France, y’a de très belles montagnes. Dois bien en avoir une sur laquelle t’auras envie de jouir. Ton rire fend l’air. T’en perds pas une avec elle, jamais. Nerveusement, tes dents pincent l'intérieur de ta joue. Le regard soudainement pensive quant à ce que vous deviendrez une fois que vous aurez quitter la ville des anges. En réalité, toi tu n'en sais trop rien et tu as éviter d'y penser pour éviter de stresser mais il faut bien que t'y réponde à cette question même si elle n'est pas des plus évidentes pour toi.  —  Tu sais que ça prend trois mois pour finaliser le divorce ? Alors même si on divorce en rentrant on n’le sera pas vraiment. Je comparais devant le juge Jeudi alors … On aura qu’à divorcer si j’vais en taule ? Une pensée magique peut être pour pousser le destin à être de ton côté. —   Et toi ? Qu'est-ce qui te conviendrait l'mieux  ? J'pense pas qu'on devrait s'ignorer. Et t'en as pas non plus envie, de l'ignorer.

(@Emrys Weaver)

J’souffle quand je l’entends capable de déjà me remplacer par une autre. J’plisse les yeux en me mordillant les lèvres. Je sais cuisiner, espèce d’homme des cavernes. Ma main droite finit par taper son bras, pour lui montrer mon mécontentement. La discussion semble tellement plus solennelle une fois qu’il finit de me charrier avec ce fameux col de montagne. J’me remet droite sur le tabouret face au bar. Les deux bras posés sur le comptoir, je fixe mon verre presque terminé. Je finis par demander au barman de nous remettre la même chose. J’crois bien que j’ai juste envie de zapper que la ville de Boston existe, et que là-bas j’ai une vie, une autre vie. J’hoche la tête lorsqu’il me parle des procédures, j’suis au courant. Aussi bizarre que cela puisse paraître, mais ça fait des années que je baigne dans le combat de mon frère Coda, qui divorce de son ex Perséphone. Quand il termine son monologue, j’me tourne une nouvelle fois vers lui. Visage beaucoup plus fermé, le regard beaucoup moins rêveur et pétillant. Honnêtement Amore, tu crois que j’suis le genre de nana qui compte divorcer sous prétexte que tu vas croupir derrière des barreaux ? J’laisse un moment de répit avant de dire le fond de ma pensée. J’sais pas trop ce que t’as réellement connu dans ton passé, mais chez moi on renonce pas au premier obstacle. Au contraire j’suis plutôt forte en saut de haie. Toujours besoin d’lâcher une vanne, une phrase qui permet de détendre l’atmosphère. J’sais pas trop rester formelle et sérieuse. En réalité j’ai pas envie d’penser à la folie qu’on a fait ici, juste si j’dois répondre au nous .. des milliers d’hypothèses et de questions traversent mon esprit. J’dirai que j’ai pas envie de t’ignorer. Peu importe qu’au final on ne soit jamais rien. Tu m’as fais du bien ici, ta présence m’fais du bien. J’me surprends à jouer avec mes mains, gênée, chose que je n’ai pas l’habitude d’être.

Le retour à Boston sera loin d’être une partie de plaisir et tu ressens la douleur des nœuds dans ton esprit rien qu’en y repensant. Impossible d’éviter d’avoir la tête sous l’eau là-bas, comme toujours tu seras sans doute aspirer par tes tourments et tous ces problèmes que tu as à régler avec les autres et avec toi - même … Ta vie entière est un problème en réalité. Tu ne sais pas si Emrys acceptera d’être ton échappatoire pendant encore longtemps, parce qu’elle finira sûrement faire comme ton ex et fuir ce milieu toxique dans lequel tu es coincé. Le barman vous serre un autre verre et tes doigts encerclent de nouveau ta flûte. — J’en sais rien … Peut- être que tu aspires à une vie simple et sans toute une pile d’emmerdes à gérer. Si je suis venu ici, c’est aussi parce que je me suis pris les pieds dans le tapis... Que tout est devenu ingérable.  Les regrets qui te prennent à la gorge quand tu l’admets enfin. Le regard qui se posent attentivement sur elle. Ta présence m’fait du bien. Toi qui te pensais capable de ne faire que du mal. C'est agréable de l'entendre : —   Et ... Tu penses pas que je pourrais t'faire du mal une fois à Boston ? T'as pas peur de ça ? Hésitant, tu lui demandes même si ça risque clairement de plomber l'ambiance.

(@Emrys Weaver)

Les doigts autour d’la flûte, la conversation devient clairement un dilemme de réponse qui forment un noeud dans ma petite tête. J’réfléchis à mille à l’heure, même si je sais que clairement j’suis le genre de meuf à foncer tête baisser, quitte à me manger un mur. Et même après avoir gouté le mur, je suis quasiment sûre d’en redemander. Sadomasochiste ? Ouais peut-être bien enfaite, faut que j’me pose des questions. Sans toi, ma vie est déjà pas simple. Donc même si j’te rajoute à l’équation et que ça devient une montagne de galères, j’me dis que ça rendra mes journées moins nazes. Il doit me prendre pour une folle furieuse, qui est le genre de personne qui s’pose pour se dire : « des problèmes ? C’est parti ! ». Honnêtement, je m’en fou de ton passé et de tes problèmes et des répercussions aussi enfaite J’fais une pose pour penser. J’pense que t’es capable de t’en sortir. Et le jour où tu sera loin de tes problèmes, tu sera un mec libre et génial. Donc j’ai grave envie de voir ça moi. J’souris en posant ma main sur sa cuisse. J’sais pas pourquoi mais le jour du concert, quand je l’ai rencontré j’ai juste vu un mec capable de rigoler, danser sans se prendre la tête avec une inconnue. Je ne peux m’enlever de la tête ce premier souvenir, de lui qui souris, rigole en me faisant tourner sur cette musique. T’es peut-être sous l’eau à Boston, mais t’es le seul qui peut décider de se noyer ou de remonter la rive. Je t’ai vu rire, sourire ici et je sais que t’es plus qu’un mec à problèmes. T’es juste paumé dedans. j’hausse mes épaules sans trop réfléchir, les mots sortent seuls. Si tu m’fais du mal, tu sera le seul à perdre quelque chose Amore. Moi j’aurai été droite du début à la fin. J’aurai rien à me reprocher, l’étiquette du connard sera posée sur ta tête. J’pointe son front, en tirant la langue.

Le sourire qui se dessine au coin de tes lèvres en l’écoutant. Même si vous n’aviez pas toute votre tête quand tu lui as passé la bague au doigt, tu pensais quand même qu’elle s’enfuirait en courant en apprenant à connaître le - vrai toi -, celui de Boston, celui rongé par la noirceur. Son optimisme qui contraste avec ton éternel pessimiste, il paraît que les contraires s’attirent. — On pourrait gravir ensemble cette montagne de problèmes… Pourquoi pas et on finit par baiser au sommet, c’est un bon plan non ? Tu demandes sur un ton amusé avant de prendre une longue gorgée de ton champagne. Tu te surprends presque à en rire, mais tu n’as pas envie de t’apitoyer sur ton sort, ce n’est pas ton genre.  — Si tu veux voir ça, tu le verras alors … J’suis obligé de respecter les souhaits de ma femme y paraît. La malice qui brille dans les yeux. Si elle est capable d’y croire, peut - être que tu devrais essayer aussi. Jusqu’ici, tu n’as jamais essayé de voir au - delà des difficultés. Tu saisis sa main posé sur ta cuisse, l’invite à se lever afin qu’elle se place de nouveau entre tes cuisses : — J’suis pas d’accord avec ce que tu dis parce que si tu m’perds, tu perds aussi quelque chose d’encore plus précieux que cette bague. Les phalanges attrapent doucement sa mâchoire pour lui voler un baiser et tu reprends tes yeux dans les siens : — T'es trop belle pour que je n'ai aucune raison d'me méfier d'toi. Taquine encore.

(@Emrys Weaver)

L’idée du col de montagne semble planer au-dessus du début de relation qu’on semble construire. Quand je le regarde j’ai l’impression de me voir mais avec une multitude de démons. Des démons tenaces qui se nourrissent de son mal être. C’est ce que je ressens depuis le début. Mais c’est tellement plus. Il est tellement plus. Il est juste aveugle, pas prêt à voir plus loin que ses problèmes, pour l’instant. Je suis contente de me sentir différente avec lui, heureuse de voir qu’il peut encore trouver des zones d’oxygène. De toute façon je n’ai pas la prétention de dire que j’attends beaucoup de sa personne. Je ne suis personne pour presser ou forcer les gens. On vit ce que l’on doit vivre, je préfère m’attendre à rien pour esquiver toute déception. Je valide le plan, d’ailleurs je prépare déjà dans ma tête l’ensemble de lingerie parfait pour un coït en haut d’une montagne. Une belle lingerie blanche en dentelle. Son côté malicieux, son ton sournois et ses vannes me permettent tout le temps de renchérir un peu plus. J’aime ce côté taquin, il me stimule. Rien de toxique, uniquement de la taquinerie qui marque quelque part un attachement émotionnel. Lorsqu’il m’attire à lui, je me laisse guider. instinctivement entre ses cuisses, je le fixe d’un regard qui je le crois intense. Je regarde la bague dont il parle, avant de sentir ses mains se poser sur ma mâchoire, qui m’attire à lui pour me voler un baiser que j’apprécie plus que je ne le pense. Assez proche de son visage, je fixe à la fois son regard et ses lèvres pulpeuses. Alors prouves moi un peu plus, que moi aussi j’ai des raisons de croire que je peux perdre la perle rare, Amore. Fais moi vibrer, en ressortant le meilleur de toi-même. J’marque une pause en lui revolant à mon tour un baiser, charnel, et à la fois sauvage.T’as raison méfies toi de moi, j’ai une ribambelle de mecs qui m’attendent à Boston, un vrai harem. J’en perds la tête. Regard à mon tour sournois, je ride sur la même vague que lui.

Tu apprécies cette petite bulle que vous vous êtes construite avec Emrys. Tu as l’impression qu’elle te permet de mettre le chaos de ta vie entre parenthèses pour pouvoir souffler un peu. Jusqu’ici, aucune de tes connaissances ne te permettait de le faire. Tout est plus léger ici, tout a l’air beaucoup plus simple et beaucoup moins casse-tête et c’est sûrement cette simplicité que tu aimes chez elle. — Parfait, le blanc risque de devenir ma couleur préférée. Dis -tu en la dévorant du regard, les yeux pétillants. Loin de ressentir une quelconque pression, t’imaginer l’emmener avec toi en France te donne plus envie qu’autre chose ce qui te surprendrait presque. Tes doigts effleurent sa mâchoire dans un baiser volé.— J’peux te montrer l’meilleur de moi-même si on remonte dans notre chambre et avec un peu de chance, ça te dissuadera de rejoindre ton harem de cassos. Ta main glisse sur sa fesse droite que tu pinces avant de prolonger le baiser qu’elle te pique. Tu te lèves de ton tabouret, pose un billet sur le comptoir puis te met dos à Emrys en lui faisant signe de grimper : — Grimpe, mais j'te préviens si tu m'casses le dos, t'es foutue. Tu lui proposes le sourire de nouveau sur les lèvres.

(@Emrys Weaver)

Avec ce mec je me pose pas vraiment de questions. J’avance un peu dans un labyrinthe hyper sombre, je lui file juste la main et je nous laisse porter. Et franchement je le fais sans crainte. Sa main posée sur mes fesses, je suis juste concentrée sur son regard. Je l’écoute à moitié, je crois que je rentre dans une compétition sans nom. À ce moment précis, j’ai l’impression de plus rien entendre autour de moi. Juste lui et moi. Sa phrase m’arrache un sourire taquin. Ou alors tu me montres. J’adore. Et tu rentres à ton tour dans mon harem, Amore. Mes mots sont coupés par des moments de réfléxion. Le suspense au bout des lèvres. En vrai j’ai juste envie d’une belle démonstration. Lorsqu’il se met dos à moi et me proposer de grimper, je me fais clairement pas prier. J’ai toujours été très libre à ce niveau là. Et je compte bien le rester. Je tapote sur son dos avant de sauter sur ce dernier. Aucun risque. Mes cinquante-six kilos ne te font pas peur quand même. Un grand gaillard comme toi. Ma tête au niveau de son épaule, je le laisse m’amener jusqu’à cette chambre d’hôtel. Dans laquelle, j’espère bien qu’il me montre ses prouesses. J’espère que tu me vends pas du rêve, Monsieur Morelli. Visage très franc, aucun sourire sur ce dernier. Très solennelle. J’espère que tes séances de sport c’est pas que de la gonflette. Que ton cardio tient l’coup. J’suis pas du genre à être rassasiée en trois minutes. Tête penchée vers son oreille, souffle qui le caresse délicatement.