And they lived happily ever after ? - Amorys

Les rues de Las Vegas illuminées du soir jusqu’au petit matin. Cela fait quelques heures maintenant, que la folie a été réalisé. Je regarde mon annulaire, en surélevant ma main gauche vers mes yeux. J’en oublierai presque la présence d’Amore à mes côtés. On fait quoi maintenant ? La phrase sort instinctivement de ma bouche. Je ne réfléchis pas plus que ça en parlant. Je me tourne vers lui, sourire aux lippes, mais la crainte au fond des orbites. Prise d’un sursaut de réalisation, je place mes deux mains sur ma tête, avant de me rapprocher de lui. Putain, Amore on vient de se marier là ? Comme une folle dingue, j’ai besoin de verbaliser ce que nous venons de faire, pour enfin l’assimiler. Un rire franc s’échappe de mes lippes. Je ne me rend même pas compte, dans cette adrénaline, à quel point nos deux corps sont proches. Mais en vrai, après tout ce que nous venons de vivre ces quelques jours ici, de manière si intimiste. Qu’est-ce qu’on devient au final ? Réalité ou utopie ?

Se marier à Vegas avec un canon. checked. Ton cerveau est mis sur pause depuis que tu as franchi les frontières de la ville des anges. Black card offerte par ton beau-père à n’utiliser qu’en cas d’urgence. Tu as fait de tout ton séjour un cas d’urgence, après tout tu risques probablement d’aller en taule dans cinq jours. Sourire en coin, tu regardes Emrys, amusé par ce mélange d’excitation et de panique tu peux lire dans ses émeraudes. — Et c’est grave, Madame Morelli ? Malice appuie tes mots, tu passes ton bras autour de sa taille tout en marchant à ses côtés. Dans le fond, tu ressens la même chose qu’elle. — La prochaine étape, c'est la lune de miel, non ? On devrait aller se prendre une coupe de champagne au bar de l'hôtel. Là tout de suite, t'as pas envie de penser au chaos que tu risques de retrouver une fois à Boston et à toutes les questions qui fuseront dans ton esprit quant à ce mariage.

(@Emrys Weaver)

Depuis gamine, je ne suis pas très compliquée à convaincre. Loin d’être influençable, j’aime juste ne pas m’prendre la tête. Mais venez pas vous méprendre, je ne suis pas la conne du coin. J’regarde le bras d’Amore s’glisser sur mes hanches, m’entraînant dans ses pas, une synchronisation impressionnante. J’tique sur le nom de famille. Non, ça me rajoute le petit côté italien qui me manquer., sourire narquois au bord des lippes. On s’élance donc jusqu’au bar de l’hôtel. cette vague impression d’avoir abandonné ma vie à Boston, pour mon plus grand plaisir. En vrai, même gosse je jouer sans cesse à m’inventer des vies moins miteuses que la mienne. Finalement, nous voilà revenu au point de départ. C’est soit les Maldives, soit rien. Je suis une femme capricieuse. Mes bras qui s’croisent sur mon plexus, tête qui s’lève fièrement, moue sur le côté, clin d’œil rapide. J’pense qu’à moi seule je suis digne des plus grandes planches de Broadway. J’lui lève la main de sur mes hanches, pour m’diriger vers l’entrée de l’hôtel. Le laissant un peu en arrière. Bouges ton tout petit cul, j’ai soif monsieur le jeune marié. Finalement, l’idée qu’une guerre nous attend à notre arrivée, ne semble pas plus que ça suscité une quelconque crainte dans ma p’tite tête.

Les limites, tu ne les as jamais connu alors ce mariage pour toi, c’est juste un délire avec un brin de sérieux que tu ne sembles toujours pas capter et si ta soeur l’apprenait, elle t’arracherait les yeux mais pour le moment, cela semble être le cadet de tes soucis. Tu finiras probablement derrière les barreaux, alors tout ce que tu veux, c’est profiter de cette bulle dans laquelle tu te retrouves. — Si ça signifie que je pourrais te voir te trémousser en bikini à longueur d’journée alors ce sera les Maldives. Paroles s’accompagnent d’un clin d'œil avant de lui pincer légèrement la hanche. Elle retire ta main et tu finis par la suivre à l’intérieur de l’hôtel, toujours ce léger sourire au coin des lèvres. Tu as l’air bien plus vivant qu’à Boston, ici. Tu te diriges au comptoir et commande deux coupes de leur meilleur champagne.  — Tu te rends compte que c’est l’dernier toast qu’on portera ici ? Tu lances alors que le barman vous sert vos coupes.

(@Emrys Weaver)

Je plisse les yeux face à sa phrase. J’pensais pourtant qu’il avait compris à quel point je pouvais être prête à faire n’importe quelles conneries. Pas besoin des Maldives pour ça. Je fais genre de glisser mes mains sur la lisière de mon pantalon. Totalement capable de me foutre en culotte devant les gens. Aucune limite. Aucune crainte des représailles. ça m’a toujours animée. Une fois devant le bar, une coupe de champagne dans la main droite. Installée devant Amore, je le regarde tête légèrement penchée. Tu nous la joue nostalgique Amore ? Rire sournois qui s’élance à travers mes lippes. Je viens faire tinter mon verre contre le sien. A cette liberté de courte durée. Je lève la main gauche devant lui avant qu’il ne puisse dire quelque chose. Je refais tinter mon verre contre le sien, un sourire en coin. A ce souvenir, que j’espère tu n’oublieras pas. J’ai tendance à devenir mauvaise lorsque je me retrouve confronter à une amnésie masculine. Le terme que je donne, aux garçons qui se font un malin plaisir de te mentir en pleine gueule pour obtenir ce qu’ils veulent. Troublée à l’idée de me dire que dans quelques heures, le conte de fée prendra fin, encore une fois sans se rendre compte des conséquences qui vont nous accueillir les bras grands ouverts.

Tu secoues la tête en observant ses mains se diriger sur la lisière de son pantalon. Peut- être pour cette raison que le courant est passé entre vous, vous partagez le même degré de folie : — J’avais oublié que t’étais tarée. Les mots se noient dans un rire bref et taquin. Le derrière posé sur le tabouret face au comptoir en marbre, tu regrettes déjà les derniers instants. La boule au ventre, tu fais tinter ta flûte contre la sienne avant de savourer une gorgée du champagne fruité et pétillant :  — Liberté de courte durée … Tu veux vraiment m’foutre le cafard, Em’. Billes se posent sur elle alors que tu arques un sourcil. — J’le chérirai ce souvenir, même derrière les barreaux, j’en verrai l’reflet dans ma bouillie de bœuf tous les midis à la cafet’.   Et même en te rappelant au chaos qu'est ta vie, tu ne peux t'empêcher de jouer les abrutis, après tout c'est le dernier souvenir que tu auras si tu finis par croupir en taule. Tu ne regrettes rien, pas même le fait de t'être marié sur un coup de tête.

(@Emrys Weaver)

J’hoche la tête de haut en bas pour valider ses propos. « Complètement tarée » je crois que c’est mon second prénom. Je le sens dans le mal. Je sais que cette période est compliquée pour lui. J’ai juste envie qu’il pense à autre chose pour le coup. Une rencontre aléatoire c’est ce que l’on vit, mais une rencontre qui semble nécessaire pour nous deux. Non, j’veux pas t’foutre le cafard. J’suis pas si fataliste, j’suis sûre qu’on gardera contact quand même. J’lui met ma main gauche sous le nez, pour lui rappeler la bague cartier que j’ai à l’annulaire. Mes yeux s’écarquillent lorsqu’il parle de prison. J’suis loin de flipper à l’évocation de cet endroit, c’est juste que je ne comprends pas, il m’en avait pas parlé avant. J’suis donc vouée à être l’épouse d’un criminel ? Main droite qui s’pose d’manière théâtrale sur mon crâne. J’me redresse, avant d’me lever de ma chaise. J’me place entre ses cuisses pour être un peu plus proche. Tu veux bien tenter un truc, c’plutôt simple ça s’appelle l’optimisme Amore. J’souris en penchant ma tête sur le côté, pour le fixer au mieux. Tu vas pas aller en prison, avec ton boeuf tout naze. grimace sur le visage, doigt inquisiteur qui pointe son nez. Geste qui se veut légèrement menaçant, même si j’foutrai même pas la frousse à une mouche.Tu vas sortir libre, et ton seul souci ce sera de savoir si tu regrettes ou pas ce mariage furtif., rire qui claque contre l’air.

Tu n’as pas fait les choses à moitié, surtout concernant la bague et cette fois -ci il s’agit d’un vrai mariage, bien qu’il ait été présidé par le sosie d’Elvis et de Marilyn. Tu secoues la tête,émettant un petit son de désapprobation : — Non, finalement je te supporte plus. Reste loin d’moi. Donne un léger coup d’épaule pour plaisanter. — Personne ne te croira quand tu diras que t’es partie à Vegas pour un concert de TheWeeknd et que tu t’es finalement retrouvée mariée à un criminel qui t’a offert une superbe bague. Scénario presque digne d’un film. Tu reposes ta flûte de champagne sur le comptoir quand ton épouse se place entre tes cuisses. Le menton levé, tu la regardes s'agiter avec ce petit sourire qui persiste sur le coin de tes lèvres. Doucement, tu attrapes son index avant de la tirer vers toi pour coller ton front contre le sien :  — D'accord j'veux bien être optimiste et m'dire que j'irais pas en taule et que c'est toi qui m'cuisinera c'fameux boeuf.   Paume claque contre sa fesse et tu décolles ton front du sien en ajoutant : — Tout est plus compliqué à Boston, pas pour toi ? Dans ton cas, c'est le chaos là -bas.
(@Emrys Weaver)

Tête boudeuse, j’lui tire la langue. À mon humble avis, le barman doit nous prendre pour deux fous furieux. J’écoute le récit qu’il raconte comme si ce n’étais pas le miens. Comme si je ne le vivais pas actuellement. Franchement, si j’étais une personne extérieure, même moi je ne me croirai pas. Grimace face à cette histoire rocambolesque. Putain d’merde, tu t’rends compte que je suis venue ici uniquement pour entendre the weekend chanter, et potentiellement le faire craquer pour moi. Coude posé sur le bar, je pose ma tête sur ma main qui la soutient, les yeux dans l’vide qui rêvasse à c’beau gosse de the weekend. Au final j’me retrouve marié à un italien, qui n’sait même pas chanter. J’souffle d’exaspération, avant d’sourire. Sa main posée sur mes fesses, j’le regarde les yeux plissés. T’es entrain d’te raconter un récit qui m’plaît pas. Tu crois vraiment que j’vais t’cuisiner un boeuf si tu ne finis pas en prison ? J’marque une pause, en m’rapprochant de son oreille. Tu veux pas plutôt me dire un truc du style : « J’te ferai l’amour pendant des heures ma douce épouse » Murmure dans l’oreille en essayant d’imiter au mieux sa voix et ses mimiques. J’me remets à ma place avant d’exploser d’rire. Lorsqu’il évoque Boston, ça a l’effet d’me calmer directement. J’hausse les épaules en réfléchissant. J’ai pas vraiment d’problèmes importants sur Boston. Après j’pense que mon frère va clairement m’buter s’il l’apprend. Un sourire renaît. Mais en vrai je m’en cogne un peu. J’préfère vivre ma vie, que la subir.

Ténébreuses se tournent sur Emrys dont les paroles flottent dans l’air tandis qu’elle est semble prise dans sa rêvasserie. L’éclat espiègle brille dans tes yeux alors que tu portes une nouvelle fois ta flûte de champagne à tes lèvres.— Finalement, j’sais pas de qui est l’plus dingue. Que tu sois venue ici en pensant que tu pourrais faire craquer l’chanteur pour toi ou de te retrouver marier avec moi. Taquin évidemment. Elle aurait toute ses chances de charmer le chanteur mais tu es trop connard pour l’admettre. Avales d’une traite le reste de ton champagne avant de reposer ta flûte sur le comptoir : — J’avoue, j’ai pas les couilles assez compressées pour pouvoir chanter. Lances le sourire en coin, ton oscille entre moquerie et sarcasme. Emrys regagne sa place et toi, tu te redresses sur ton tabouret, les doigts qui tapotent sur le marbre du comptoir, la tête tournée vers elle : — Est-ce que tu veux dire par là que tu n’sais pas cuisiner ? Merde, donc j’aurais pioché la mauvaise femme ? T’as gardé le ticket d’caisse au moins ? Sans perdre cette habitude de la piquer pour t'amuser. Toi qui n'avait plus le cœur à rire avant de venir ici : — Super, on est à égalités. Ma soeur me tuera aussi et une fois que ce sera fait, elle te tuera aussi. On mourra ensemble, ce sera encore plus romantique comme ça.  

(@Emrys Weaver)