i don't care about your play ─ Bibidd

« Qui sait ? » Ton doigt se lève pour interpeler la barmaid et lui réclamer un cocktail. « C'est un secret entre lui et moi. Moi parce que je le sais, et lui parce qu'il ne voudra pas en parler. » lances-tu, le regard toujours sur l'homme à tes côtés. L'intérêt qu'il te porte est d'ailleurs intriguant, en soit, surtout qu'il s'en amuse. Un autre tordu, peut-être ? Ta tête se tourne en direction de ta victime, qui commence à tituber d'ailleurs, et cherche à s'éloigner. Te retournant pour laisser tes coudes posés sur le comptoir, tu admires un peu ton oeuvre, non sans un petit sourire satisfait alors que l'empoisonné a un premier haut le coeur. « Mais de toute évidence, il a envie d'en faire profiter tout le monde. » Et le premier rejet de son estomac se faire voir, alors que les gens autour de lui paniquent et sont écoeurés. Toi, ton cocktail arrive, et tu le prends, l'air de rien, connaissant déjà les effets futurs.

tw vomi, poison, alcoolisme

@Bibiana Samperi -- le siège pivote sur la force de ton corps. dos se voute contre le bar. les coudes relevés en arrière. admires le spectacle toi aussi. amusé, de loin. les tripes s'éclatent sur la foule. ambiance qui balance. regards mauvais et dégoûtés s'adressent vers la victime. t'es une fan de grand spectacle. les traits s'émerveillent. gamin devant un dessin animé de noël. loin d'être écoeuré, toi. des années à voir passer les folies maternelle, la tête dans la cuvette. ta pote, ta soeur ? que tu craches sans même la regarder. tu t'en doutes que ce n'est pas pour elle même, qu'elle veut se venger. sinon, elle l'aurait déjà reconnu, geyser man.

C'est dégueulasse, tu le reconnais, mais c'est un tableau aussi pitoyable que l'homme qui le peint. Toi, t'as juste fourni les outils, et le reste, c'est la victime qui décide. Ça t'empêche pas de boire ton cocktail avec un petit sourire en coin, l'air espiègle et satisfaite, tandis que tu te retournes vers ton voisin de bar, une leur malsaine dans les yeux. « Quelle importance ? » Un coin de tes lèvres se relève davantage, offrant un sourire qui ne cache rien du plaisir que tu prends dans le malheur de l'autre, en arrière plan, qui se vide toujours. « Le fait est qu'il est coupable et l'a mérité. Au moins... » Ton regard glisse sur son cou, descend sur ses épaules, suit la longueur de ses bras puis ses mains, avant de revenir sur ses yeux. « Tu sais qu'il faut faire attention à ne pas toucher n'importe qui, n'importe comment, pour faire n'importe quoi. » Avec peut-être un semblant de menace dans tes paroles. Il ne t'a rien fait, oui ; pour le moment. Il pourrait bien te balancer, là, même sans preuve. Ne pas l'avoir fait, pour autant, ne signifie pas qu'il ne le fera jamais.

tw vomi, alcool

@Bibiana Samperi -- les ébènes toisent les siennes. tente de décrypter la toile tissée. l'œuvre d'art qu'a décidé de planter mystères sous ton nez. l'oeuvre d'art., c'est ce que c'est. too much ? curieux. intrigué. frustré de ne pas arriver à lire dans les amères pensées. frustré, c'est ça qui te plait. coin des lèvres qui s'étirent quand les billes tombent sur ses lèvres, détaillent les traits. j'ai peur. non, sarcastique. pas d'la peur. affamé de fouiller dans ses pensées. obscures. ambiance pesante, autour de vous. en dehors de cette bulle. foule à la soirée troublée, la tienne qui ne fait que s'illuminer. employés de bar s'animent à aider la victime. bras s'étend par-dessus le bar, attrapé cette bouteille, laissée là. personne derrière le bar. ton verre à nouveau rempli du liquide amer. lève la calice de jouvence devant ses yeux. un autre, pour ton spectacle ? deux âmes adossées, dont le calme s'extirpe du chaos ambiant. victime se vide de ses tripes.

Il a peur. Personne n'y croit, encore moins elle. Il n'a pas peur ce gars, ça se voit dans son regard qu'il savoure même la situation différemment d'elle, d'ailleurs. Il y prend un plaisir presque malsain, d'avoir surpris la sorcière en train de jeter son mauvais sort. Bibi suit du regard le bras qui s'empare de la bouteille avec indifférence. En fond, l'autre dégobille toujours ; face à elle, l'invitation à boire. Comme si un verre suffisait à célébrer ses jugements divins. Tss. C'est à elle d'avancer le bras, et de se saisir de la bouteille sans hésitation. Un verre seulement ? La démonstration de sa stupidité vaut bien une meilleure récompense. Et, le goulot porté à ses lèvres, elle entame une marche pour contourner l'inconnu du bar... avant de s'éloigner. Quelques mètres plus loin, elle lui jette un simple coup d'oeil, un regard à la fois provocateur et amusé, avant de disparaître dans la foule, vers on ne sait où.