i don't care about your play ─ Bibidd

Tu pourrais croire que le monde est à tes pieds, quand tu fais ça. Te faufiler entre les corps, trouver ta cible, glisser vers son verre. Utiliser finalement la même méthode qu'ils utilisent, eux, contre vous. Mais là c'est la vengeance qui parle. C'est l'envie de punir celui qui a osé lever la main sur elle, ton amie, qu'importe si c'était mérité ou non aux yeux des autres. Ça l'est jamais pour toi ; et quand tu fais discrètement glisser la poudre incolore et inodore en un savant tour de main, ton regard s'arrête et croise celui d'un autre homme. Tu te figes alors sur place et l'observe, en silence, jaugeant le pour et le contre, parce que tu es certaines qu'il t'a vue. Ton regard l'observe de haut en bas, puis après un mouvement de tête faussement détaché en direction de la piste de danse, tu glisses dans sa direction, la main suivant la bordure du bar. « Ils sont rares, les yeux attentifs, dans ce genre d'endroit. » Puis tu le regardes à nouveau, un sourire un peu mesquin sur les lèvres. « Il ira bien dans quelques heures. »

@Bibiana Samperi -- et tu observes. la brune. depuis un moment. sournoise, et les orbes qui lorgnent ses manigances. t'es posé là, à ce bar. tout observer comme tu sais si bien le faire de tes soirées. mais les billes se croisent et le regard ne décroche pas. elle se rapproche, la vipère. le verre à tes lèvres pour en finir les dernières gouttes sucrées. elles sont rares les ombres discrètes, ici. qui agissent dans la pénombre ambiante. tu ricanes, exprime toute ta nonchalance. j'en doute pas. pas l'information qui t'intéresse, il a fait quoi ? pour mériter ça. de se faire empoisonner.

Tu l'es toujours, pourtant, plus vicieuse qu'une araignée qui se faufile dans l'obscurité depuis un petit trou sous la fenêtre. C'est lui, qui a les yeux perçant, capable de te repérer quand personne ne te voit habituellement. Et son ricanement te fait légèrement hausser les sourcils. Il s'amuse donc du sort de l'autre ? Mais peut-être que lui aussi, il mérite. « C'est un homme. Que penses-tu qu'il ait fait ? » Ta main se tend vers son verre, que tu lui prends gentiment des mains avant de le rapprocher de tes lèvres et y boire une faible gorgée, sans le quitter du regard.

@Bibiana Samperi -- ce qu'il mérite ? c'est un homme, avec un grand h. sa simple existence est inutile. comme la tienne, la sienne. sa simple existence est merdique. il mérite rien. tout. et tu t'en fous. pas assez pour mériter tout cet intérêt. le sourire pendu aux lèvres, provocateur. dans ton élément. suis les courbes des phalanges qui se glissent vers ton verre. laisses faire. amusé de voir l'intrépide jouer de son intérêt sur toi, croiser les billes dans le duel invisible. elle t'analyse. tu l'as trouvé, quand elle jouait. pas peur qu'une autre ait mis sa merde dans mon verre ? une autre qu'elle. qu'on t'empoisonnes, toi. un homme, c'est ça ton délit. déjà trop. les yeux qui retombent sur l'arrière plan. inconnu piégé reprend son verre. liquide infernal qui brûle son estomac. parier sur le fait que ses potes vont le laisser dans la merde, c'est gagné d'avance. foi en l'humanité trop restreinte pour y croire.

« Il n'y en a pas d'autre comme moi. » souffles-tu en lui rendant son verre, sourire malicieux sur les lèvres. Ce n'est pas de la prétention en plus, à tes yeux, mais une certitude ; ta vengeance t'appartient, et tu n'as jamais croisé de femme, sauf peut-être Donna Marzia, qui joue dans la même cour que toi. Puis il t'amuse, cet inconnu, alors que vos regards observent du coin de l'oeil ta victime qui boit son verre. L'absence de conviction que ta cible obtiendra l'aide dont elle a besoin, sans même remettre en question ton geste ou s'en offusquer... « C'est ce qu'ils feraient, tes potes à toi ? » Ta tête se penche légèrement, cheveux coulant d'un côté, alors que tu plisses les yeux en le regardant.

@Bibiana Samperi -- roi pessimiste si le pessimisme avait un royaume. roi des cons, pour d'autres. dépend le point de vue. et vous le regardez, l'homme. la victime de celle dont le nom t'intéresses pas encore. je suis sûr que t'as déjà la réponse. elle semble pas être le genre avec des amis.e.s. ou l'inverse. quelqu'un qui en a, beaucoup. justicière de son clan. tellement loyale qu'elle en empoisonne les hommes pour le compte des autres. phalanges enroulées autour du verre. bague en métal qui tape contre le cristal. suffisamment pour en entendre les fracas dans la musique. combien ? sourire carnassier qui s'articule. le poids s'avance sur les codes, posés sur le comptoir. combien pour que je ferme ma gueule ? profiter des bonnes occasions.

Combien pour qu'il se taise, il te demande ; et ton sourire s'agrandit en conséquence. Le voilà, l'homme qui veut asseoir sa domination, tirer des profits, faire du chantage ; c'est pas comme si tu l'avais pas vu venir, des kilomètres à la ronde. « Oh, sweetie. » commences-tu à lui souffler en te rapprochant encore un peu. Suffisamment pour que tes prochains mots, soufflés dans sa direction, soient audibles. « Penses-tu que j'ai bu dans ton verre par plaisir ? » dis-tu avec un regard rapide sur le verre ; puis sur son visage à nouveau. « Tu garderas juste le silence, parce que parler ne te servira à rien, sauf à te desservir. »

@Bibiana Samperi -- nonchalance à l'état pure. ton sourire qui s'agrandit quand elle prend ses aises devant toi. donc ça, qu'elle aime. avoir le contrôle. asseoir son pouvoir. visages rapprochés quand elle se penche vers toi. main qui se place sur le verre, son souffle arrive jusqu'à ta peau par la proximité. je mérites d'être puni. le verre qui se pousse vers elle sans la quitter du regard. tu t'arrêtes à ça, droguer et regarder ? tu veux voir plus. savoir. t'es curieux. prêt à mettre ton corps à sa merci pour jouer plus fort. pas plus fort qu'elle, plus fort que d'habitude.

Ton sourcil s'arque légèrement. Il pense que tu as drogué ta victime. Un classique. C'est ce à quoi ils s'attendent tous, mais c'est pas le jeu auquel tu joues, n'est-ce pas ? Alors tu rigoles, un rire léger et amusé, alors que cet inconnu te met au défi de le punir. C'est donc ça, son kink ? Se faire dominer, maltraiter ? « Peut-être que tu le mérites, oui. Mais tu n'es pas ma cible. » tu récupères le verre, et le finis cul sec, avant de le poser sur le comptoir et braquer ton regard sur lui. « Et il faut être plus créatif, mon cher. Qui a parlé de drogue ? » Poison. Pas de la drogue, mon joli.

@Bibiana Samperi -- et tes yeux se plantent dans les siens, toujours. sans en lâcher une miette. pas le moindre écart. tu veux lire en elle. impossible. et tu ne vois rien, tu ne lis rien. et c'est ça que t'aimes. qui t'animes. les lèvres s'étirent. laisse apparaitre les dents. le sourire franc cette fois. t'es douée. le verre repoussé plus loin, sur le comptoir. j'admire. parce qu'elles sont chiantes les femmes, en général. trop faciles. où l'esprit n'est pas vif. où rien ne t'animes. donc il va y arriver quoi à lui ? un regard vers la victime qui commence à tituber.