les cœurs ouverts (falled)

@Fallon Hardley -- elle s'échappe. pour fuir. reprendre le contrôle sur elle même. tu l'as laisse faire. lâche la chaine de sa balançoire. le vent de ses impulsions. et t'damires son spectacle. celui d'la perdition. où elle tente de retrouver le confort de ses pensées. de reprendre le volant du convoi. mais elle revient vers toi, retrouve la proximité. les billes qui plongent dans les siennes. douceur que tu prends, sans repousser. tu te délectes de l'instant comme s'il ne reviendrait jamais. au fond, tu t'en doutes. que tout est brisé, maintenant. le coup des émotions, reviendra à la normale, dans quelque temps. ses esprits retrouvés, elle pourra mieux t'oublier. mieux te repousser. elle l'a toujours dit qu'elle était faite pour ça, fuir les attaches. elle le fera. t'en sais rien, si c'est du karma ou pas. tu sais juste la fin de l'histoire. quand elle n'a même pas commencé. hm. accroche un sourire sur les lèvres à son baiser sur ton front. surement alors. des pions sur un échiquiers. des pions dans un jeu. celui que tu veux plus jouer. les métaphores pèsent lourds, ici. tu te redresses devant elle. la paume de main sur son bras, caresse un instant avant de tourner le regard, plus loin. j'vais voir les chiens. parce qu'ils sont là aussi, de base.

@Redd Aspinosa/tw ; feelssss

Je ressens comme un tourbillon de vie. Je le ressens encore, ce cœur battre dans ma tempe. Chaque battement résonne profondément dans mon corps. La tristesse toque déjà contre mon crâne. Mais je me dois de garder le sourire malgré, ô combien ça fait mal, de ne pas savoir où me situer. Quelle décision prendre, lorsqu'on tient à quelqu'un ? Le laisser partir, ou au contraire, être égoïste ? Moment intense, le corps s'exprime à la place des mots. Sensation bizarre, que je n'avais pas senti depuis bien trop longtemps. — Je viens avec toi. Sa paume effleure mon bras, puis il emprunt le chemin. Je le regarde s'éloigner un peu, un court instant, les pensées ailleurs. Rapidement, mes pas regagnent sa hauteur. — Tu vas t'éloigner ? Ose-je, un peu égoïstement. Je comprendrais, s'il avait besoin de ça, je comprendrais, si ça pouvait lui faire du bien.

@Fallon Hardley -- elle a peur. hardley. peur que tu partes. que tu t'éloignes. deuxième fois qu'elle le demande, avec la voix d'enfant. antipode de ce que tu connais d'elle, fallon. le feu. tu t'avances, dans la grande cours. cherche les chiens, du regard. et elle revient à ta hauteur. visage se tourne vers elle un instant, avant de reprendre ta quête. non. t'as peur ? peut de te perdre. quand tu t'es toujours pavané à l'cracher, que t'étais le genre à fuir. ne jamais rester. lâcheté sans honte, depuis des années. mais pas l'envie, cette fois. de courir dans l'sens opposé. même si tu sais pas vraiment si c'est le sien, que tu veux trouver, de chemin. perdu dans la finalité. slip qui se rapproche de toi, peluche déchiquetée entre les dents. vador qui suit de prés, indissociables, les deux. tu récupères la torchon pleins de bave pour le faire danser du bout des doigts sous le nez d'hardley. j'pense rebaptiser dead plush, mon chien. à la place de slip, c'est bien, t'es inspiré comme gars. 

@Redd Aspinosa/tw ; feelssss

— Peut-être... J'en sais rien. Mensonge. Je le sais, moi, cette peur qui hante mon esprit. Comme si, j'aurais jamais dû m'attacher à un autre que lui. Comme si, ce sera une punition pour avoir osé laisser naître des envies envers quelqu'un d'autre. Comme si maintenant, son visage ne sera plus le seul que j'imaginerais durant les nuits où mes mains voudront se perdre entre mes cuisses. Fatalité, quand, moi-même, je n'ai rien prévu de tout ça. Quand, moi-même, ça m'est juste tombée dessus. Si j'avais eu le pouvoir d'empêcher, oui, j'aurais empêché tout ce bordel d'arriver. Je me serais juste réfugiée dans ses pensées. Lui et personne d'autre. Uniquement lui, qui jusqu'à présent, nourrissait mes envies. Le rire éclate face à la peluche qui fait pitié. — Slip, c'est que les slips qui l'intéressent. Les autres, passent à la trappe. Vad, c'est le complice du meurtrier. Celui qui nettoiera la scène de crime, celui qui sera toujours fidèle et ne le trahira jamais.

@Fallon Hardley -- et tu t'épargnes encore de lui dire, l'fin fond des pensées. un pas après l'autre, hein. t'as déjà beaucoup parlé. le quota rempli pour plusieurs années. peur de quoi ? que tu l'oublies ? que tu ghostes, comme tu sais si bien faire ? expert. l'ironie quand t'as peur qu'elle fasse, la même chose qu'elle a peur que tu fasses, non ? deux handicapés des sentiments. babies sur le terrain des games amoureuses. peluche vacille, de peu de peau qui lui reste. éventrée. entre le pouce et l'index, au-dessus du vide. ton chien qui regarde son graal, depuis le sol. langue trop pendue. il en prend soin des slips. il aime pas trop les ours verts. bout de tissus jeté en l'air. termine son envole pas très loin, dans la bouche du malinois qui n'attendait que ça. finir son crime, sadique. j'suis pas le genre à parler, tu sais. tout ce que je dis, c'est sincère. j'pense qu'elle le sait, que tu parles jamais. bien la seule à perdurer dans le temps, face au mur que t'es.

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Le regard fuyant face à sa question, ça semble si évident. La peur qui plane sous nos deux têtes. Celle que je n'ai même pas besoin de citer pour la voir, la ressentir. Mais je ne sais pas pourquoi je me retiens d'en dire plus. Mon âme, je ne veux pas qu'il la voit entièrement. Je ne veux pas qu'il apprenne à connaître mes faiblesses et pour ça, il fallait s'éloigner. Mais j'en suis incapable. — Ce n'est pas évident ? Manière subtile de déjouer sa question, bien que mes prunelles parlent d'elles-mêmes. Comment c'est possible de pouvoir être attirée par deux hommes ? Cette pensée me raidit la colonne. J'ose pas penser aux futurs maux de crânes qui m'attendent. Les bras s'élèvent pour se croiser au-dessus de ma tête. Je m'étire. Me dégourdit un peu les membres. Trop crispés. Trop stressés. Mais le sourire fait néanmoins vague sur mon visage. — Je le sais, je suis la mieux placée pour savoir. Tu n'as même pas besoin de préciser. Il y a une énorme différence entre le Redd que j'ai connu et celui qu'il est devenu. Les jambes s'élancent sur la pointe des pieds, alors que mes pulpeuses se posent, innocentes, sur le coin de sa bouche. Récompense, à sa sincérité. Ses efforts, que je vois.

@Fallon Hardley -- toi ? tu parles jamais. à tel point que ta propre famille se demande si t'es pas un robot. un mutant. truc du genre. un corps sans âme. persuadé que ton frère lui, l'pense. que t'as pas de coeur. on te l'a arraché, y a des années, le coeur. p't'être même avant de respirer, dans le ventre de ta mère alcoolique. l'cerveau qu'a cramé à la bière dans le placenta, t'en sais rien. ses lèvres qui s'écrasent proche des tiennes. le corps ramené contre le tien par tes bras quoi l'entourent. les mains trouvent une place dans le creux de ses reins. douceur marginale dans le chaos de cette salle. hangar de jeu pour les chiens. aboiements impromptus. canidés courent, dans tous les sens. et vous deux, là. au milieu. tendresse improbable. donc ta faute si j'te parle trop c'soir. que tu t'fous la honte à être le deuxième.

@Redd Aspinosa/tw ; feelssss

Visage beaucoup plus serein. Expression tiraillée entre nos aveux, mais qui retrouvent une atmosphère beaucoup plus détendue. Plus calme. Les lèvres qui touchent le coin des siennes, marque presqu'une promesse, celle d'être là, malgré tout ce que l'avenir pourrait réserver. Peu importe les concessions ou les sacrifices qu'on aura à faire plus tard. Mais là, je ne veux plus y penser. Je veux juste profiter de nos chiens. Sa main, posée sur mes reins, m'hérisse les poils et me tient à proximité de lui. — Tu rigoles ? Je ne vais certainement pas t'empêcher de trop parler ce soir. T'es conscient que tu parles quasi jamais beaucoup ? T'arrives à peine à aligner une phrase. À ce stade, c'est presqu'un événement d'ampleur historique. Le sourire amusé vise à simplement le provoquer. Le taquiner. Et peut-être que d'ici cinq minutes, on aurait l'air de tarés qui jouent dans un parc pour chien. En parlant de chien, Vador s'approche pour se caresser contre ma jambe et se coucher sur mes pieds. Me sort son regard de jaloux. — Bah, voilà, tu viens de faire un jaloux. T'es content ? La silhouette s'accroupit pour caresser le chien. Lui offrir tout mon amour de mère, pour éviter qu'il finisse vraiment par pisser sur Redd.

@Fallon Hardley -- tu pouffes de rire, cette fois. décoince les pensées. au moins un instant. turbine s'arrête de penser au pire. tu profites juste d'elle, contre toi. t'es bras autour d'elle. sans penser que c'est aussi ceux d'un autre, qu'elle aime. ça va, imagine quand je vais le dire à  wes là, c'est historique. t'as jamais été jaloux toi, redd. t'as jamais eu ce sentiment désagréable entre la haine et l'inexplicable. l'envie. ça t'excitais même, de tout partager et jouer avec ce terrain bancale. mais pas cette fois. pas maintenant. t'es jaloux. et pour de vrai les pensées sombres à l'imaginer avec ace. tortures l'esprit, que le début. Vador arrive, marqué son territoire. d'une caresse pour l'instant. et il aurait raison de me pisser dessus cette fois, non ?parce que avant tu voulais pas prendre la place dans sa vie, à hardley. maintenant si. un malinois peureux apparaît, de la mousse de peluche entre les dents. les restes du teddy. le chien se couche sur tes pieds, fatigué de ses exploits d'une soiree. la langue hyperactive, qui pend en dehors de ses chicos. annonce au micro que le centre va bientôt fermer. la laisse que tu ressors de la poche, attaché au collier. go ? pour sortir d'ici. l'antre des secrets et le cimetière de plushs défoncées .

@Redd Aspinosa/tw ; feelssss

Le rire partagé, j'imagine un instant, la tête de mon meilleur ami. — Wes, il ne va rien comprendre. Il va se demander qui se cache derrière le corps de son frère. Une IA ? Un extraterrestre ? Une entité inconnue... Mais le point positif que j'aurais au moins réussis, c'est de faire en sorte que ces deux-là, se parlent enfin. Même si ce n'est pas toujours simple, toujours rose, le plus important, c'est qu'ils échangent un minimum. Ce côté-là, je peux carrément en être fière. — J'imagine. Il voit que tu prends de plus en plus de place et cela ne lui plaît pas. Il en devient catégoriquement jaloux. Il n'a jamais été contraint de me partager avec quelqu'un d'autre. Que ma famille ou Wes. Il kiffe Wes en vrai. Parce qu'il veille sur moi, quand lui, ne peut pas. Les doigts chatouillent le museau de Vad jusqu'à ce que je stoppe le geste à l'annonce de la fermeture des lieux. — Let's go ! La laisse sortie de mon sac, je l'accroche au collier de mon chien. Belle soirée en perspective. Riche en émotions et un visage découvert, plus sensible et qui me surprend chez Redd.