par le plus grand des hasards (leslie)

t’es reconnaissant, wes. tellement reconnaissant envers lyssandre. lui qui te permet d’avoir un toit gratuitement au dessus de ta tête. il te prête cette chambre qui est devenu ton seul repère à présent. tu ne sais plus comment le remercier. tu lui dois énormément. tu te sens comme chez toi. de plus en plus à l’aise grâce à lui. un homme bon. une amitié dont tu ne saurais te passer. t’es rentré juste après les cours. fin de journée. elle a été épuisante. les cours se sont enchainés, provoquant un mal de crâne que tu comptes atténuer avec une bière bien fraîche. verre servis au calme. sonnette qui retenti. tu prends la bière et te diriges vers la porte. le logement est bien vide. où sont les autres ? t’en sais rien. t’as pas envie d’être trop intrusif. tu te fais tout petit ici. mais comme personne ne semble se manifester, tu vas ouvrir. oh leslie, bonsoir ! poignée de main amicale avec le père de ton ami. tu te décales pour le laisser entrer. lyssandre n’est pas encore rentré, vous voulez l’attendre ? que tu demandes en levant légèrement ta bière, demande silencieuse pour savoir s’il en veut une ou pas. - @Leslie Wayne

Leslie avait rendez-vous avec son éditeur, ce jour-là, pour discuter de vive voix des prochains événements auxquels celui-ci voulait l'envoyer. Il lui avait dit que c'était bien de faire quelques dédicaces d'anciens livres dans des petites librairies de quartier, en vue de la prochaine publication de son nouveau roman young adult. Se rappeler aux yeux du public en tant qu'écrivain. Leslie n'aimait pas trop ce genre de séances, du fait de l'organisation, mais il aimait bien le contact avec les fans. Une fois, il avait été touchée par une jeune maman, qui lui avait dit qu'elle avait lu son livre étant petite et l'avait retrouvé pour ses propres enfants aujourd'hui.
Alors qu'il sortait de son rendez-vous, il remarqua qu'il n'était qu'à quelques minutes à pieds du lieu de vie de Lyssandre. L'idée d'aller voir son fils, ne serait-ce que le temps de quelques minutes, lui sourit subitement et il prit donc la direction de son adresse, sans trop y penser.
Arrivé sur place, il sonna à la porte, un sourire croissant de lune sur les lèvres. Ce ne fut pas Lyss', mais son grand ami Wes qui lui ouvrit la porte, lui indiquant que son fils n'était pas là, mais qu'il pouvait attendre.
« Salut Wes ! » le salua-t-il en serrant la main qu'on lui tendait. Il entra, puisqu'il y était si chaleureusement invité. « Oh, mais je ne veux pas déranger ! Ma visite n'a rien d'urgent, j'étais juste de passage... » indiqua-t-il. Il fit un petit signe de la main en refusant la bière proposée. Il ne buvait pas d'alcool, et il n'avait pas spécialement soif non plus alors... il s'installa quand même. Après tout, c'était le bon moment pour s'enquérir du bien-être de Wes qui, s'il avait bien compris, avait eu des difficultés aussi. Leslie était du genre à vouloir veiller sur tout le monde. Cela lui jouait parfois des tours. Sans doute un instinct de père célibataire, ou alors simplement un trouble et une envie d'être utile à la société. Bon, ce n'était pas si mal, ni dans un cas, ni dans l'autre.
« Tu vas bien, Wes ? » demanda-t-il alors simplement, lui adressant un sourire avenant. . - @Wes Aspinosa

tu trouves ça beau, un père qui vient rendre visite à son fils. t'as pas de nouvelle du tien depuis des années. ni même de ta mère. situation familiale un peu trop compliquée. t'as fini par te faire une raison, wes. tu n'as pas une famille ordinaire. t'aimerais dire que c'est ce qui t'a forgé, rendu plus fort, mais tu n'y arrives pas encore. en attendant, t'enchaînes les séances de psychanalyse pour aller mieux. quoi qu'il en soit, tu serres la main de leslie, un large sourire sur les lèvres. tu ne déranges pas du tout.. techniquement, c'est moi le squatteur de l'histoire, que tu réponds en rigolant. lyssandre a bien voulu te prêter une chambre. tu lui en es éternellement reconnaissant. tu regardes le paternel wayne s'installer. tu le suis, prends place pas très loin. ça va, que tu réponds instinctivement, sans grande conviction. j'ai eu quelques soucis sentimentales mais ça va mieux, j'vais aller mieux. là on y croit un peu plus. et vous, comment ça va ? - @Leslie Wayne

Leslie laissa échapper un petit rire à la remarque de Wes. « Si tu es invité et toléré, c'est que tu n'es pas un squatteur ! » répliqua-t-il simplement, les yeux rieurs. Le papa Wayne n'avait pas été invité, quant à lui, il s'était juste ramené en mode 'je suis là, tu es content ?'. Bien évidemment, il n'y avait jamais eu de souci avec ce genre de choses, chaque membre de la famille était toujours le bienvenu chez les autres. Leslie redoutait un petit peu, comme Lyssandre ne vivait pas seul.. il ne voulait pas s'imposer. Mais il semblait que seul Wes était là et que cela ne le gênait pas le moins du monde. Tant mieux. Le quinquagénaire vînt s'installer sur le sofa, s'asseyant de façon détendue, observant l'ami de son fils prendre place à ses côtés.
Ah des soucis sentimentaux aussi pour ce jeune homme. Décidément, c'était courant en ce moment pour tout le monde. Même Leslie était tombé amoureux...Les affaires du cœur explosent en été, cela dit... Ce devait être normal. Si seulement ses enfants pouvaient éviter les problèmes de ce côté-là... mais, bien au contraire, il fallaitt dire que c'était tendu de tous les côtés à ce niveau. « N'hésite pas si tu as besoin d'en parler... il paraît que je sais bien écouter. » proposa-t-il. Sait-on jamais, s'il avait envie de vider son sac. Leslie pouvait tout entendre... Avec les dramas familiaux, il avait déjà le cœur bien accroché. Même s'il n'était qu'un nounours dans un monde de brutes. « Oh, je vais très bien pour ma part, juste beaucoup de fatigue à cause du travail. Et je t'en prie, sens-toi libre de me tutoyer... on est entre nous ! » C'était le meilleur ami de son fils, pas un inconnu qui essayait de lui vendre 30kgs de merguez !  - @Wes Aspinosa

tu viens de le tutoyer sans même t’en rendre compte, wes. tu affiches un mince sourire sur tes lèvres mais évidemment, tu ne crois pas tellement ce qu’il te raconte. l’impression que c’est plus une formule de politesse de sa part qu’autre chose. lyssandre est un gars bien, il inviterait à rester n’importe quel squatteur en détresse, que tu réponds finalement. t’es vraiment attaché à ton ami. il fait parti des gens les plus proches de ton entourage. tu lui fais une confiance aveugle. tu te tournes vers l’homme, les sourcils froncés. c’est pas bizarre d’parler de ça avec le père d’un ami ? t’as jamais les codes sociaux quand il le faut. t’es à part. un peu en décalé donc tu préfères demander. j’vais essayer. et pas facile de tutoyer quelqu’un qu’on a l’habitude de vouvoyer à cause de l’âge. à sa place tu aurais sûrement fait la même demande. tu travailles dans quoi ? t’as jamais su vraiment ce qu’il faisait de sa vie. pour être honnête, tu le pensais à la retraite. sans méchanceté aucune. - @Leslie Wayne

Oh ça oui, Lyssandre était un brave garçon et son papa était très fier de lui et sa bienveillance. Il avait toujours eu une tendance à aider les autres. D'ailleurs, à la maison, il avait toujours pris très au sérieux son rôle de (grand) frère, désireux d'aider son père. Ce dernier avait tout fait pour qu'il ne se sente pas obligé d'être un deuxième parents pour sa fratrie, mais Lyssandre avait une nature responsable (quand il le voulait..).
Bizarre de discuter d'affaires de cœur avec le père d'un ami ? Pourquoi ?
« Personnellement, je ne trouve pas ça trop étrange. Des fois, on veut se confier à quelqu'un de plus vieux, ou quelqu'un que l'on connaît pas ou peu. Mais ne te sens pas obligé, si tu n'es pas confortable ! Surtout pas ! C'était juste une proposition, si tu en ressentais l'envie car tu as le cœur un peu trop lourd. C'est bien de se décharger de temps en temps. » expliqua-t-il en ponctuant ses phrases par un petit sourire avenant. Il ne voulait surtout pas mettre mal à l'aise l'ami de son fils. Lorsque Wes lui demanda dans quoi il travaillait, il sourit de plus bel. « A l'origine, je suis écrivain et illustrateur, mais c'est un peu compliqué d'en vivre récemment, alors je travaille dans un fast-food. » répondit-il simplement. « Ah d'ailleurs... » Il prit son sac en bandoulière dans les mains et fouilla les poches. « Tiens, je voulais le donner à Lyssandre pour qu'il partage avec ses amis, mais comme tu es là...C'est des promos qui expirent bientôt. N'hésite pas à passer un de ces jours au restau. » dit-il, tendant une sorte de petit feuillet qui regroupait des offres commerciales à découper suivant des pointillés. Un burger offert pou un acheté, -50% sur le dessert et des petites bêtises comme cela. La chaîne de fast-food où il travaillait en donnait à ses employés de temps en temps. Leslie n'en avait pas usage, alors il les distribuait à qui en voulait bien. Et des petites promos comme ça, pour des étudiants en galère, c'était toujours sympa, même s'il ne valait mieux pas qu'il mange trop de malbouffe !  - @Wes Aspinosa

Meuh:

c’est vraiment très étrange de parler de ses problèmes de cœur avec le père d’un ami. surtout d’un ami aussi proche que peut l’être lyssandre. tu l’écoutes attentivement. les sourcils légèrement froncés. tu trouves son comportement bizarre. ton père ne t’a jamais accordé la moindre attention. pourquoi il le fait lui ? tu as raison.. je mhh.. c’est compliqué avec la fille que j’aime.. on est restés ensemble trois mois et c’est un peu parti en vrille depuis le début de l’été. on s’est séparés et remis ensemble deux fois déjà. troisième rupture, cette fois on est sur la même longueur d’onde. ça s’est fait dans le respect mais j’me rends compte que j’suis hyper attaché à elle. les sentiments sont encore là et mh, c’est compliqué à gérer. yeux qui se relèvent vers lui. et toi ? que tu te risques à lui demander. après tout pourquoi pas ? il doit bien encore avoir une vie sentimentale. du moins une vie sexuelle. ça paye bien dans ton fast-food ? j’avoue j’me produit sur scène les soirs pour m’faire un peu de fric mais j’ai envie de changer tu prends ce qu’il te tend. surprise sur ton visage en découvrant le contenu. merci beaucoup, c’est gentil ! j’passerais faire un tour avec plaisir. bière que tu apportes à tes lèvres. tu veux boire quelque chose au fait ? - @Leslie Wayne

Finalement, Wes se décide à lui expliquer ses histoires. Une copine, avec qui il est sorti plusieurs fois, et voilà que pour la troisième fois, ils se séparent. Cela lui fait penser à quelque chose... On dirait que ce n'est pas l'ami de Lyssandre pour rien ! Leslie a un peu de mal à comprendre ces histoires de se remettre ensemble, il faut croire que la nouvelle génération fonctionne plus comme cela. Pour lui, une rupture, c'est définitif en principe. Mais chacun voit midi à sa porte, et ce n'est pas plus mal de retenter l'aventure si l'on sent qu'on a fait une bêtise. Au fond, tout ce qui compte, c'est que les deux partis finissent heureux. Même s'ils se séparent.
« Ah oui, je comprends. Mais au moins, si vous êtes sur la même longueur d'ondes cette fois, ça doit être plus clair ? » demanda-t-il simplement, affichant un sourire rassurant et doux. Il fut cependant surpris de la question que le jeune homme lui posa en retour. « Oh moi... Je fréquente quelqu'un en ce moment. La première fois depuis le décès de la mère de mes enfants. » expliqua-t-il simplement, sans donner de détails. Il n'était pas en couple à proprement parler avec Andy, alors... fréquenter était un terme juste qui englobait toutes sortes de relations, n'est-ce pas ? Mais puisque Wes s'était confié, il était juste d'en faire un peu de même.
« Concrètement non, ça paye le minimum. Mais c'est un travail sans prise de tête, exécutif. » répondit-il ensuite à sa question. « Tu aimerais faire quoi ? » demanda-t-il ensuite. « Si tu veux travailler même quelques mois au fast-food, le temps de changer d'air, je peux pousser ta candidature. » Il ne le connaissait pas vraiment, mais il faisait confiance à Lyssandre pour être un bon juge de caractère dans ses choix d'amis. Peut-être qu'il avait tort, mais bon. De toute façon, Wes avait l'air d'un gentil garçon, à première vue !
Il sourit lorsque celui-ci le remercia pour ses bons. « Quand tu veux ! » dit-il en lui lâchant un petit clin d'oeil complice, de camaraderie. Ca fait ça les jeunes ? Non ? Peut-être pas en fait.
« Ne t'en fais pas pour moi. » indiqua-t-il lorsqu'on lui demanda s'il souhaitait boire quelque chose. « Quoique... Est-ce que je peux me prendre un peu d'eau fraîche ? » demanda-t-il ensuite. Il avait la gorge légèrement sèche.   - @Wes Aspinosa