tentative de fuite (falled)

@Fallon Hardley -- la compétition tu l'as mène, avec toi même.à ne vouloir rien dire. rien exprimer. comment tu pourrais, au fond ? tu l'sais pas toi même. trop inconscient d'tout. des années à masquer que tu peux ressentir. juste devenu naturel, de ne rien trouver, ne jamais plonger. regard qui tombe sur elle, sa main qui pousse la jambe. ébènes encerclent les siennes, sur l'instant. les questions s'entassent. tentent de fuir, quand tu ne fais contenir. j'ai rien à dire. comme toujours. et t'en penses pas moins. le jambes se redressent, quelques secondes qui s'évadent. ton chien manque de se faire écraser, dans la nuit, quand seule voiture décide de passer sans regarder. palpitant qui s'active. le stress qui grimpe. le bout de laisse rapidement rattaché à son collier. l'regard noir, sur la voiture qui s'arrête, plus loin. tête passe par la fenêtre, un signe de main pour s'excuser, avant de repartir, comme si rien était. et tu ne réponds pas. connard. le ton agacé, cette fois. énervé. ok. réponds à peine à sa demande, les tripes retournées. ton chien. pas beaucoup de choses sur terre qui t'mettent à l'envers. pourquoi j'serais jaloux ? le pas s'est emboité vers le parc, à côté.

@Redd Aspinosa/tw ; ras for the moment

La rage se lit dans ses yeux lorsque la voiture s'arrête un peu plus loin pour s'excuser. Bon, c'est déjà pas mal qu'il se soit arrêté au moins, d'autres auraient continué en se foutant éperdument de l'animal. — c'bon n'y a rien eu, relax. La marche reprend en direction du parc. Les pupilles fixent le chemin droit devant moi tandis que le silence s'installe à nouveau, mais pas inconnu. Cette froideur morbide, voilà quelque chose à laquelle il m'avait habitué et que je reconnaissais immédiatement lorsqu'il y avait un problème. La réponse du garçon insatisfaite, ne me convainc pas vraiment. Dans mon regard, cette flamme de curiosité avec une petite flammèche de légère appréhension, brille dans le fond de mes yeux. — Je ne sais pas, pose toi la question ? Pourquoi tu t'intéresses à ce que je fais de mes soirées avec un autre soudainement. Habituellement, il montre qu'il s'en fiche royalement de ce que je peux faire de mon cul. En fait, il montre rien tout court, Redd. Mais là, je perçois un nouveau visage. De nouvelles expressions, mais surtout, une pointe de jalousie dans l'intonation de sa voix.

@Fallon Hardley -- tu ricanes. à  ses mots. p't'etre que ça m'a toujours saoulé. et tu veux jouer sur les mots. jouer sur l'improbable. voir sa réaction. elle ne va juste pas y croire, pas si bête, fallon. pour ça qu'elle a sa place dans les pensées. pas comme les autres. c'est notre voiture. et tu l'exprime, la possessivité. t'arrives pas à te taire. ne rien dire. le besoin d'exprimer quand toi, tu n'as jamais envie de le faire. de t'etaler. les pieds qui arrivent sur les pavés rouges du parc. chiens lâchés, en sécurité, cette fois. pieds qui frappent dans le caillou sur ton chemin. bouc émissaire de tes pensées torturées. gamin qui boude. tu te sens con.

@Redd Aspinosa/tw ; ras for the moment

La séduction n’est pas évidente à comprendre, mais, une fois qu’on la maîtrise, devient très efficace. C'est un art qui demande une véritable écoute et une certaine capacité à cerner la personne en face de soi. Pour ça que ses mots, p't'etre que ça m'a toujours saoulé, manquent de m'étouffer. Le rire qui explose, rompt totalement le silence. La jambe qui s'élève pour lui donner un coup de basket dans le derrière. Le fait avancer plus rapidement. — Qui tu penses berner avec cet aveu ? Pas moi. Pas celle qui commence à bien le cerner. La réplique plus profonde s'en suit, rappel les faits. Notre voiture, dit-il. Mais où était-il quand j'avais besoin qu'on se retrouve dans cette bulle ? Sûrement à jouer à ses petits jeux de frustrations avec une autre. Un autre. Qu'en sais-je ? Alors pourquoi maintenant ça le frustrait que je puisse avoir envie de jouer moi aussi ? — Ça me paraît si loin. Il se contente de la frustration, mais moi, j'ai besoin de sentir. De vibrer. Pas seulement les sens. Tout. Absolument tout. Pénétrant le parc, je décroche la laisse du collier de Vador pour le laisser gambader à son aise. Et lorsque mon corps pivote, je freine le pas, immobile. Les sourcils haussés face à l'image que donne Redd. Un petit garçon qui boude dans son coin parce qu'on lui a arraché la sucrerie qu'il convoitait. De nouveau, mes poumons se gonflent. L'éclat de rire me fait pencher légèrement le corps. — T'as l'air d'un p'tain de gosse grincheux là. C'est moche. Provocation entre les lippes. Bien fait pour lui. Peut-être devrais-je courir moi aussi ?

@Fallon Hardley --  quelque chose, que t'expliques pas. brouilleur des principes quand vos auras se touchent. l'instinct de protection se fait la malle. tu pourrais trop parler. trop dévoiler. peut être que que c'est simplement la clé. celle qui te permettrait d'avancer. avec toi même. la peur qui paralyse. qui te fais te sentir con. gamin boudeur dans le parc. retrace les fiascos passés et futurs comme ci le monde s'écroulait. alors que hier, tout allait bien, encore. la voiture. comme simple exemple, parmi les autres. et elle se fout de ta gueule hardley. profites du terrain qu'elle a gagné. s'amuse de te voir patauger. un sourire étend les lèvres pourtant. genoux qui fléchissent pour attraper une petite pierre au sol. évidemment que t'en profites hein t'en attend pas moins. t'aurais été le premier à en jouer. petit pierre que t'envoie sur ses jambes, taquin. pas de quoi lui faire mal. pas qu'un plan cul, c'est ce qu'on avait dit. pourquoi tu fais l'étonnée. conversation qui ne s'est jamais achevée, qui a fini les yeux bandés et les doigts trop curieux. le corps s'est avancé vers le sien. billes cherchent la rivalité, et tous les gestes gardent la douceur. corps qui trahis les pensées, encore. j'te l'ai dit. t'es la seule qui sait jouer hardley. maladroit qui cherche à parler sans même pas y arriver. aveux, a demi teinte. qu'il y a quelle, d'intéressantes, pour toi.

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Brèche ouverte, j'en profite toujours. Je ne serais pas celle que je suis aujourd'hui, si je laissais passer toutes les occasions. Le garçon armé de son petit caillou, vise ma jambe et touche sa cible. — Mais aïeeeeee ! La paume caresse ma jambe, aucun mal occasionné, juste la grimace qui joue la comédie. Princesse dramatique, vous voyez le genre ? Mon rire contagieux se mêle au sien avant qu'il brise la proximité en se rapprochant de moi. — Je ne le suis pas. Étonnée. Main qui s'élève tandis que la paume se pose sur son torse. Le pousse doucement. L'éloigne de mon corps exprès. L'esprit taquin. — Pousse, pousse, petit gazon que j'aime arroser, joli papillon vient sur ma fleur ! Chanson ridicule, ne parlons même pas de la voix, capable de réveiller un mort. Je lui donne l'occasion à son tour de se foutre de ma gueule. Les bras se croisent dans mon dos, alors que ma silhouette marche à reculons. — N'essaie pas de me brosser dans le sens du poil. Juste parce qu'il sait me faire entendre ce que j'aimerais entendre. Juste parce qu'il sait jouer, Redd. Trop, bien plus de talents que moi.

@Fallon Hardley -- grimace à ses mots, sifflotants. la chanson équivoque. douce voix massacrée. tu ricanes, le visage faussement surpris. j'te prendrais comme voix pour mes compos, y'a quelque chose à faire. taquine le grain de voix. les corps qui s'appellent, se fuient. l'éternelle danse, entre vous. ses mains sur ton torse, comme frisson le long de la colonne. elle s'échappe. tente l'évasion. orbes noires l'observent, parcours les courbes féminine. sans l'once d'une discrétion. quoi ? tu veux le savoir que t'es plus que ça ? brosser dans l'sens du poil. c'est ce qu'on dit quand quelqu'un pose les mots sur ce qui nous plait. pensant qu'on tente de l'amadouer. et t'avances gentiment. emboite sa cadence pour la suivre, elle, à reculons. tu fuis là ? l'jeu. mais est ce que tu joues vraiment, cette fois ?

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Le rictus s'immisce dans la brise, quelques mèches viennent barrer ma vision. Index qui les repoussent rapidement. — Sache que si tu fais ça, tu ne devras pas me tenir responsable de la descente en enfer de ta carrière. Tu risques de ne pas faire long feu. Dos de la main sur le front, mimant une grimace désespérée. Pas certaine qu'il échappe au karma qui me colle le cul depuis des années. Le garçon marche dans ma direction alors que moi, je recule. Se contente d'entrer dans le jeu, celui dans lequel nous excellons parfaitement. Mes lippes, mordues entre les canines, reconnaissent parfaitement ce regard. — Vas-y, dis-moi à quel point je suis indispensable à ta vie. Que sans moi, t'arriveras plus respirer. Frivole sont les mots, marquent une certaine fausseté. Le ton presqu'aussi radical, qu'amusé. — Évidement. Je fuis. T'es le loup, je suis la petite brebis égarée, qui ne veut pas se faire avaler. Moi ? Brebis ? C'est plutôt le contraire. Poursuivons jusqu’au bout, la funèbre spirale de nos détours maudits, Redd.

@Fallon Hardley -- et t'arrives pas à savoir si elle s'en doute, un seul moment, elle. si elle le voit, que t'es différent. que le regard a changé. qu'il suinte les amères désirs possessifs. pourquoi j'me donnerais cette peine ? tu ricanes l'insolent, mauvais, sur le bout de la langue ça te changera quoi ? ça l'empêchera pas d'aller dans ce carré vip. nouer la chaire avec qui que ce soit d'autre. et t'avances, pour la rejoindre, la brebis. la légende des larmes de crocodile, tu connais ? billes plongent derrière elle. tronc d'arbre qui entrave sa route. ton corps qui rattrape le sien, saisis l'opportunité. une jambe s'enfonce entre els siennes, les hanches se heurtent. bloquée. le croco pleure pour attirer les victimes et finis par les manger après qu'elles se sont approchées. orbes croisent les siennes, quelques secondes avant de rire. corps ce détache, attrape le baton laissé par vador, un peu plus loin. toi t'es juste un crocodile. et toi la victime ?

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Le garçon touche un point important. Vérité que je ne peux nier. Qu'est-ce que ça changerait ? Absolument rien. Si ce n'est gonflé un peu plus l'égo. Parce que je suis comme ça, parce que je ne sais faire que du mal autour de moi, parce que c'est comme ça que j'arrive à respirer. À me sentir vivante. Pourquoi changer tout ça ? Quelqu'un finit toujours par souffrir à la fin. J'ai déjà fait les frais une fois et je n'ai plus envie de m'y heurter. Mais une chose à laquelle je ne peux nier. C'est l'attachement que j'ai pour lui. Sauf que ce n'est pas assez suffisant pour m'empêcher d'être celle que je suis. — Ça ne changera rien. Ça ne doit rien changer. Il le sait Redd, que dès que je m'attache, je fuis, mais avec lui, c'est difficile. Difficile de le voir disparaître de ma vie. Pourquoi tout doit être compliqué ? Pourquoi ne pouvons-nous juste pas nous contenter de ce que l'on a ? Pourquoi faudrait-il chercher toujours plus ? L'incompréhension face à son histoire. — Non, je ne connais pas. Instruis-moi. Le tronc qui stoppe soudainement mes pas, accueille mon dos. Plaqué ensuite entièrement par la masse corporelle de Redd. Une jambe entre les miennes m'oblige à lever les billes vers les siennes. Le frisson parcourt l'intérieur de mes cuisses, remonte jusqu'au nombril. L'écoute à demi-mot. Mais saisis cette conclusion. — Et toi la victime ? Pose les mots lorsqu'il s'éloigne. Le rire qui surprend. — J'ai du mal à t'imaginer en victime... Lui, plus sombre que la nuit, plus fixe que la pierre. Sous mes sourcils d'ébènes, le regard fixe le bois qu'il tient. — Tu comptes faire quoi avec ça ? Mettre une petite fessée au crocro ? Le pas qui se rapproche de sa carcasse. Où peut-être que c'est lui qui en recevra une ? Faut juste que j'arrive à le dérober.