(rose) not good enough.

(tw ; mention de blessures .)

Malgré la fatigue qui pèse sur tes paupières et la douleur qui irradie à travers ton visage abîmé et ton abdomen. Tu parcours le couloir de l’hôtel, courbé en avant, avançant avec précaution pour ne pas déchirer tes points de sutures. Regard assombri par la douleur, tu prends l’ascenseur qui te descend au rez- de-chaussée. Au vu de ton allure médiocre et de ton visage marqué, tu sais que tu aurais du refuser de revoir ta sœur mais peut -être que ce n’est que l’histoire d’un au revoir rapide. Serrant les dents, tu avances pour sortir à l’extérieur, évitant de poser ta main sur ton abdomen pour ne rien montrer de ce que tu traverses. Incapable de sourire quand tes ambres se posent sur sa silhouette, tu te contentes juste de t’approcher d’elle et de lui faire face . — Salut, Rose. Tu souffles, en évitant que tes yeux ne croisent les siens.  —  Qu’est-ce que t’as à m’dire ? déjà impatient d'en finir.

w/ @Rose Morelli
19 août.

(tw ; mention de blessures .)

mots qui résonnent bien trop désagréablement. cette tristesse qui habite désormais un myocarde dégivré. qui demeure confronté à la solitude. celle que tu persistes à créer. en me maintenant à l'écart. cette sensation d'avoir reçu ce poignard à ta place. là où ace se trouvait y'a encore quelques jours. dualité qui m'a péniblement coûté. la perte inévitable, j'la ressasse. inlassablement. j'sais pas vraiment à quoi m'attendre en t'attendant. j'sais juste que cette douleur, elle est invivable. insurmontable. toi, tu peux vivre sans moi. rejeter cette affection. faire de moi une parfaite inconnue. tandis que moi j'meurs de ne plus être à tes côtés. j'survivrai pas. pas sans toi. à quoi bon continuer à laisser un coeur battre, s'il ne peut pas respirer le même oxygène que le tien ? prénom soufflé, l'inspiration prise pour éviter de suffoquer face à tant d'indifférence. et cette vue, elle me donne la gerbe. de savoir qu'on s'est encore pris à toi. t'évite mon regard mais moi j'le maintiens sur ton corps. ton visage. j'imprime chaque détail, me rappelant ma responsabilité. ma propre connerie. — j'voulais voir de mes propres yeux ce que j'avais perdu. regard qui devient vitreux. qui s'éteint. toute cette détermination, ce masque qui me rendait invulnérable, il disparait. il ne me sert à rien face à toi. voix qui se brise. bien trop rapidement. fragilité tant dissimulée qui se dévoile bien trop aisément. parce qu'il était question de toi, amore.

w/ @Amore Morelli
19 août.

(tw ; mention de blessures .)


Égratignures marquent ton visage mais tes ambres marquent la plus grande souffrance ; une douleur qui dépasse ces simples blessures physiques. Regard qui fuit celui de ta sœur, le cœur alourdi par une trahison que tu sembles incapable de surmonter pour le moment. Lien du sang que tu as arraché jusqu’à en briser ton âme, tu agonises en silence. Le reniement a été ta seule arme pour ne pas sombrer complètement. Froideur affiché pour te protéger, tu te tiens debout face à elle à quelques mètres tandis que la barrière invisible et infranchissable s’impose entre vous. Et si tes yeux s'aventuraient à plonger dans les siens, tu es pratiquement sûr que c’est lui que tu verrais. Cette place n’est plus la tienne, Amore. Les mots de ta sœur tremblent sous le poids de l'émotion, mais ta carcasse reste figée, le myocarde glacé par la douleur. Colère aveugle creuse ta propre tombe, ce soir.  — Au contraire …  T’as tout gagné. Regard tranchant se plante enfin dans ce lui de ta sœur.  — J'suis mort pour toi l'soir où son fils de pute de pote a essayé d'me planter avec un tesson d'bouteille.  C'est pas c'que vous vouliez ? Être débarrassés du vilain grand frère pour vivre dans votre petit nid d'amour ? Pourquoi t'es là, Rose ? Parce que tu penses encore que j'en ai quelque chose à foutre pour t'interdire d'le voir ? t'sais quoi, je vous autorise même à baiser sur ma tombe si ça peut t'rendre heureuse. Amertume dans la voix, le visage crispé. Tu serres les dents, déjà bouillant.



w/ @Rose Morelli
19 août.