(tw ; mention de blessures, solitude, isolement.)
— Effectivement, t’as même l’rire d’une vraie diablesse. Prononces dans un rire creux, sans véritable joie, comme un réflexe automatique. Malgré le sourire esquissé, tu as l’air d’être une véritable poche de douleur ce soir. — Et ça existe, tu crois ? des livres parfaits ? Des livres intacts dans la moindre déchire ou fissure. Petit, tu les voyais comme c’genre de livre, tes camarades qui avaient tout pour eux, surtout l’argent que tes parents ne pouvaient pas te donner. Les éclats de verre jonchent le comptoir, une légère douleur commence à se faire ressentir dans ta main. Peau est légèrement éraflée, et des petites coupures parsèment tes doigts, laissant perler de fines gouttes de sang pourtant tu la retiens ta main, pour la première fois embarrassé de ne pas avoir su te contrôler. Tu veux éviter d’avoir l’air faible et pathétique. Tu te résignes, la laisse saisir ta main pour terminer de la soigner. Quand tout est terminé, tu te lèves, la sensation d'être moins seul quand elle te prends la main. L'air frais de l'extérieure caresse ton visage, tu peux enfin souffler : — J’connais aucune diablesse qui m’soulagerait sans rien m’prendre en retour, avoue… Sourcils se froncent, ta main lâche la sienne pour s’approcher dangereusement d’elle, jusqu’à la reculer contre le mur. — T’as un plan diabolique derrière la tête ? Son corps coincé contre le tien, lueur amusée fait briller tes billes ténébreuses. Ses cheveux au fond, tu passes range une de ses mèches derrière son oreille avant de te détacher d'elle. — Et si on allait s’partager un joint sur la plage, ça pourrait nous soulager tous les deux. Tu lui proposes, le sourire amusé en coin. — Tu montes ? Tu te tournes lentement, offrant ton dos à la jeune femme. D'un geste léger, tu inclines la tête par-dessus ton épaule, un sourire en coin, et tapote doucement ton dos pour l'inviter à monter.
w/ @Julia Steiner
19 août.
(Amore Morelli)
Le cœur en hypothermie, en manque de chaleur humaine Rempli de haine, j'ai la main lourde comme celle de Damien Tarel Les yeux rivés vers le ciel, c'est noir comme j'aime.