(brin) need to think

(tw ; sang, blessures.)

Le souffle court, tu quittes la ruelle sombre, avances en vacillant légèrement, les pieds traînant sur le pavés. Le monde te semble flou à cet instant cependant tout ce qui t'importes c'est d'avancer, sans t'effondrer ici. Le t-shirt écarlate au niveau de l'abdomen, la tâche de sang témoigne de la gravité de ta blessure. Dans quelques minutes, tu es bientôt dans ton airbnb. Les dents serrés, tu ignores les signaux d'alarmes de ton corps, regard fixé droit devant toi. Au moins tu l'auras gagné ce combat, bien que la douleur soit encore vive en ton abdomen. D'un revers de la main, tu essuies encore le sang qui coule de ton nez. Visage pâle marqué par l'effort, tu te soutiens contre un lampadaire pour reprendre ton souffle.

(tw ; sang, blessures.)

pour une fois que brin est pas bourrée, ni stone. totalement là, présente. le vent soufflant contre mon visage, je remontais la pente de la rue. elle était ardue. j'avais décidé d'aller courir un peu, toute seule pour apaiser mon esprit qui divaguait dans tous les sens. j'avais peut-être trop forcée sur le cardio, je sentais que mon coeur allait me lâcher. j'étais essoufflée, j'avais une crampe dans les mollets et mon souffle était court. je prenais une pause de quelques minutes, en buvant de l'eau pour me réhydrater. au loin, je voyais une silhouette se tenir contre un lampadaire. — est-ce que tout va bien ? demandais-je en italien, il faisait un malaise ou un truc comme ça ? no idea. je le contournais pour voir son visage et le choc, je reconnaissais mon cousin. du sang sur lui, sur sa main, sur son nez. — AMORE ? qu'est-ce qu'il y a ?! j'essayais de me concentrer sur lui, pas sur le sang.

(tw ; sang, blessures.)

Appuyé contre le lampadaire, tu reprends difficilement ton souffle. Ton bras entoure ton abdomen,tu peux facilement sentir les petits éclats de verre coincés dans ta chaire. Encore quelques pas, tu t’encourage intérieurement pour ne pas moisir ici sous les réverbères. Tu crois halluciner quand tu entends la voix de ta cousine. Elle est déjà face à toi quand tu tentes de détourner le visage. T’as pas la force de sortir un mensonge, ton visage et ton corps sont douloureux et t’as l’impression de te vider de ton sang. — Qu’est- ce que tu fous ici ? À moitié dans les vapes, tu demandes sans réellement attendre une réponse. — Cet enculé d’Ace a envoyé son gorille pour me buter… Il a dit qu’il allait m’retrouver pour venger son pote … Ce bâtard m’a frappé avec un tesson… putain d’merde.   La main tente de relever ton t-shirt imbibé de sang, t’oses même pas regarder les dégâts. Tu tentes de te redresser : — Faut que j’aille à l’hosto. Front luisant de transpiration, t’es pas encore décidé de mourir ici.