rencontre imprévue (( mazzy #1 ))

Le soleil déclinait lentement sur Boston, peignant le ciel de teintes orangées et pourpres. Izzy sortait d’une journée particulièrement chargée et avait décidé de prendre un peu de temps pour elle. Elle enfilait ses baskets et attrapait la laisse de Charlie, son fidèle border collie, prête pour une promenade bien méritée le long de la Charles River. Alors qu’elle avançait le long du sentier, profitant de la douce brise et du calme relatif de la soirée, elle ne put s’empêcher de repenser à sa récente acquisition : une magnifique Tesla Model S achetée à un homme tout aussi impressionnant, Mason d'Harcourt Witter. Leur rencontre avait été brève mais marquante, et elle se surprenait à espérer le recroiser un jour. Charlie, toujours curieux et énergique, tira soudainement sur la laisse, attiré par quelque chose un peu plus loin. Izzy suivit son chien des yeux et vit un autre chien, approcher avec enthousiasme. Juste derrière, elle reconnut Mason, habillé de manière élégante, un sourire chaleureux apparut sur le visage de la blonde. "Charlie, doucement !" appela Izzy en riant, avant de lever la main pour saluer Mason. "Bonjour, Mason ! Quelle surprise de vous voir ici." Les deux chiens reniflèrent et jouèrent autour d’eux, brisant la glace instantanément. "Charlie semble avoir trouvé un nouvel ami," dit Izzy en souriant. "Comment allez-vous ?"

Si cette journée avait été tout particulièrement longue pour le PDG de Witter technology qu'il met sur pied, il n'en oublie pas moins son fidèle ami à quatre pattes qui l'attend à son manoir. Malheureux d'être resté sans attention durant un si long laps de temps, le milliardaire a décidé qu'ils devraient faire une balade tous les deux. Il se trouve vêtu d'une chemise blanche ouverte sur ses trois premiers boutons, avec son pantalon de costume gris anthracite et ses chaussures de ville, ses manches sont remontées jusqu'à ses coudes ce qui laisse percevoir sa forte musculature. Laissant Prince prendre les devants, sans laisse, l'ayant bien éduqué, il verrouille sa Jaguar et prend plaisir à seulement errer dans les rues de la ville. Par ailleurs, il ne jette le moindre coup d'œil à son smartphone. Wendy étant au Japon, leurs réunions se font en nocturne. Poussant un soupir d'aise, appréciant la quiétude du moment, les couleurs qui se peignent dans le ciel, le quarantenaire est surpris lorsqu'il se rend compte que Prince avance plus vite, afin d'aller à la rencontre d'un border collie. "Isabelle." Il prononce, surpris lorsqu'il l'aperçoit et plus encore parce qu'il s'agit d'une rencontre des plus fortuites. Il ne se doutait en venant se balader qu'il tomberait sur la superbe blonde a qu'il a vendu sa Tesla, qu'il n'a jamais utilisé. "C'est une surprise en effet." Il ne peut que le reconnaître. S'accroupissant afin d'être à hauteur des deux chiens, un large sourire orne à présent son visage tandis qu'il fait connaissance avec Charlie en la caressant avec tendresse et affection. "Hm ?" Son regard azur se plante dans celui de la belle qui le surplombe au vu de sa position. "Bien." Il se contente alors de répondre, tandis que cela se perçoive qu'il se trouve on ne peut plus épuiser. "Et vous, comment allez-vous ? Votre voiture vous plait-elle ?" Il s'enquit pour sourire plus encore à Charlie avant de laisser un rire franc s'échapper d'entre ses lèvres lorsqu'elle lui offre un coup de langue en guise de baiser. "Je crois que je lui plais." Il murmure alors pour se redresser et laisser Prince et la border collie s'amuser et faire plus ample connaissance. "Vous vivez dans le quartier ?" Il ne peut s'empêcher de lui demander, il ne sait pourquoi, puisqu'il n'est pas du genre à aimer faire la conversation.

S’il y avait bien une chose qu’elle détestait la blonde, c’était d’entendre son prénom : Isabelle. Elle grinça des dents lorsqu’elle entendit le charmant homme l’appeler de la sorte. « Izzy. » Le reprit-elle. « Je préfère Izzy. » Et à peine son regard se déposa sur le sien, azur, il fut pardonné. Il pouvait bien l’appeler comme il voulait en fin de compte. Au moins, il se rappelait de son prénom… Elle lui rendit un sourire lumineux. « Je vais bien, merci. Et la voiture est incroyable, vraiment. Elle dépasse toutes mes attentes. Elle est à la fois élégante et puissante, parfaite pour mes déplacements en ville comme pour mes escapades en dehors de Boston. Merci encore. » Elle éclata de rire en voyant Charlie donner un coup de langue affectueux à Mason. « Il sait reconnaître les gens sympas, on dirait. » Pour ne pas dire qu’il ne plaisait pas seulement qu’au chien. Elle observa les chiens jouer ensemble un moment avant de continuer, un peu plus sérieusement, tout en gardant un sourire chaleureux. « Oui, j'habite à quelques rues d'ici. J'aime bien me promener dans le coin avec Charlie en fin de journée, ça nous fait du bien à tous les deux. » Ils marchèrent côte à côte, les chiens jouant joyeusement devant eux, explorant chaque recoin et se reniflant mutuellement. Elle qui avait toujours de la conversation se voyait restée assez silencieuse face à l’homme. Légèrement impressionnée par sa présence. Se sentant rougir à chaque coup de regard vers elle. Heureusement qu’il y avait les chiens autour d’eux pour l’aider à éviter de trop soutenir son regard.

Mason n’a pas pu oublier son visage. Cela s’avère rare, puisque de coutume, personne ne le marque ainsi, mais il faut croire qu’il y a une première à tout. Alors, il ne peut s’empêcher de l’appeler par son prénom, comme elle l’a fait elle-même, sauf qu’il utilise son véritable patronyme et non pas ce surnom auquel elle semble tant attacher. Le milliardaire aimerait bien l’interroger à ce propos, mais il ne pense pas que ce soit encore le moment idéal afin de se faire, alors, il ancre son regard dans le sien et répond, sur un ton plus intime : “je préfère Isabelle.” Sur ses mots et cet instant où leurs regards sont restés connectés, le quarantenaire termine de l’interroger sur sa nouvelle acquisition et il ne peut pas prétendre que cela ne lui fait pas plaisir. S’il avait su, il aurait baissé grandement le prix ou peut-être même, il le lui aurait offert. Mais pour quelles raisons au juste ? Son esprit se confond, se fait tout en contradiction alors qu’il l’écoute et que sa félicité se fait contagieuse. Il sourit, avec elle, pour elle, certainement même, avant de s’accroupir afin d’être à hauteur de Prince et de Charlie. Riant après avoir reçu un coup de langue en signe de bisou, il termine de se redresser et ils marchent ensemble côte à côte. Mason lui lance quelques regards furtifs et il se surprend à apprécier leur proximité. “Je trouve plus de plaisir à être avec les animaux que certains êtres humains”. Il admet, enfonçant ses mains dans les poches de son pantalon de costume anthracite, ce qui souligne davantage encore son fessier tout en muscle et bombé. “Je vois.” Le Witter termine de répondre pour ajouter : “j’ai décidé de ne pas résider dans Boston même. Cependant, Prince adore se promener par ici, malgré les hectares que lui offre mon domaine.” Sans nul doute parce qu’il ne préfère pas la solitude à la compagnie, contrairement à son maître. “Au fait, j’ai confiance en la technologie, mais je préfère conduire moi-même mes véhicules.” Il dit cela par rapport à la Tesla qu’il lui a vendu, puisqu’il y a cette fameuse option, où, elle peut se conduire sans qu’une personne soit derrière le volant. “D’ailleurs, nous travaillons dans le même domaine, il me semble.” Cette fois, un léger sourire, ravageur, gagne les traits de son visage tandis que son regard azur se plante dans le sien. “Sommes-nous des concurrents directs, selon vous ?” Il fallait qu’une femme hante son esprit et qu’elle se trouve dans son domaine d’expertise, sans travailler à ses côtés ou comme subordonnée. Encore une fois, la vie lui rappelle comme elle adore se jouer de lui, ces derniers temps.

« Isabelle... Je dois admettre que c’est un peu - trop - formel… » Elle-même ne savait pas exactement pourquoi elle avait du mal avec son prénom. Peut-être s’était-elle accomodée de son surnom et se reconnaissait plus en tant qu’Isabelle. « Je comprends totalement. Les animaux ont cette façon unique de rendre les moments plus simples et plus sincères, sans jugements ni complications. Personnellement, je trouve que les animaux apportent une sorte de réconfort que les gens ne peuvent pas toujours offrir. Mais parfois, un bon échange avec quelqu’un peut aussi être rafraîchissant, non ? » Izzy, écoutant attentivement Mason tout en laissant Charlie et Prince jouer ensemble, sentit une légère chaleur envahir ses joues à mesure que Mason se rapprochait. La conversation entre eux avait un ton plus personnel et sincère, et elle commençait à comprendre pourquoi il avait laissé une telle impression sur elle. « Les espaces ouverts doivent être un vrai paradis pour lui, » répondit-elle avec un sourire. Elle leva les yeux vers Mason, observant comment ses yeux azurs scintillaient sous la lumière du crépuscule. « Quant à la Tesla, je comprends parfaitement. Je trouve que la conduite manuelle a un certain charme. J'apprécie la technologie, mais je crois qu'il y a quelque chose de spécial à contrôler la voiture soi-même. » Elle marqua une pause, puis ajouta avec un regard espiègle : « Et pour ce qui est de travailler dans le même domaine, je pense que nous sommes plus des partenaires potentiels que des concurrents directs. Les innovations technologiques, c’est un vaste océan où il y a place pour plusieurs champions. » Ils continuèrent de marcher côte à côte, les rires de leurs chiens se mêlant aux bruits de la ville en arrière-plan. La belle blonde ne souhaitait pas tout de suite rentrer en concurrence avec l’homme. Souhaitait surement déjà s’en rapprocher petit à petit avant de déclarer la guerre à l’homme.

Ayant toujours ses mains enfoncées dans ses poches, Mason écoute Isabelle en regardant son profil. La première fois qu'ils se sont rencontrés, évidemment, il a noté sa beauté, mais elle la frappe plus encore en cet instant. Ses cheveux brillent et sont semblables à un immense champ de blé dans lequel il lui serait aisé de se perdre. Sans parler de son regard clair, tout comme le sien. Jamais il n'avait trouvé une paire d'yeux obsédante jusqu'à leur rencontre. "Vous savez, j'interdis toute personne de me donner le moindre surnom." Un léger sourire s'inscrit sur son visage. "Ceux qui ont osé me surnommer Mace se rappelle encore comment je les ai reçus." Autant dire qu'après cela, ils n'ont jamais plus osé l'affubler de ce sobriquet et qu'il le nomme simplement Mason. "On dit qu'ils rendent les êtres humains meilleurs." Il ne peut nier avoir trouvé du réconfort auprès de son petit Prince avec qu'il partage une réelle complicité. "Je suppose que ça peut être le cas, mais c'est relativement rare." Haussant des épaules, songeur à ce propos, il se dit que cela ne risque pas de se faire au sein de son travail, puisqu'il donne des ordres et compte bien qu'on accomplisse les tâches qu'il incombe à ses employés. "Prince aime notre domaine, mais il est seul. Il n'y a pas d'autres chiens, alors il s'ennuie, je crois." Songeur une nouvelle fois, il se dit qu'il n'a pas le temps d'éduquer un nouvel ami à quatre pattes. "Je pense qu'il a besoin d'avoir des amies, comme Charlie." Sous-entendu qu'ils devront se revoir afin de passer du temps ensemble à jouer, ce qui signifie qu'il recroisera forcément Isabelle. "Je suis comme vous à ce sujet. C'est comme les liseuses pour dévorer des romans. Je préfère l'acheter et tourner les pages, profiter de son odeur. On retire le charme aux objets, je trouve parfois." Cela peut être très pratique dans certains cas, pour certaines personnes ne pouvant pas porter ledit roman, mais pour les bons portants, pourquoi se retirer le plaisir de tourner les pages, de sentir sa texture sous ses doigts ? Il ne le comprend pas, le quarantenaire. Mais peut-être est-il trop vieux jeu, à ce sujet. "Des partenaires potentiels ?" Son regard scintille de malice. "Cela signifie-t-il que vous voudriez travailler avec moi ? Passer du temps en ma compagnie ?" Il ne le nie pas, cela ne lui déplairait pas, bien au contraire. Mais dans son travail, on ne lui a pas laissé d'autre choix : être le premier. Que cela soit avec Musk auparavant ou Wendy à présent. "Mais il est certain que vous êtes une championne. Vous possédez votre propre entreprise alors que vous n'avez que trente ans, vous en êtes la PDG. Je dois dire que je suis très impressionné." Son regard azur planté dans le sien, il ne peut s'en détacher, par ailleurs, tandis qu'ils continuent d'avancer et qu'il ne fait plus attention à ce qui se trouve devant lui.

« Pas de surnoms, hein ? Dommage, j’aurais pu avoir quelques idées. Mais je suppose que je vais m'en tenir à votre prénom pour l'instant. » Et elle insista bien sur le pour l’instant car elle n’allait certainement pas le laisser lui dicter quoi faire. Elle n’était pas comme ça Izzy, à se laisser diriger par quelqu’un. Encore moins par quelqu’un qui lui-même n’écoutait pas ses choix. « Et comment les avez-vous reçus ? Avec un sourire charmant, j’espère. » Elle ajoutait un peu d’humour dans leur échange. Le but n’étant pas de l’énerver. La conversation dévia cependant autour de leurs chiens respectifs. La jeune femme put comprendre qu’il devait posséder un grand domaine doté d’un espace vert. Il semblait avoir bien plus d’argent qu’elle. Ne pouvant s’offrir qu’un appartement d’une centaine de mètre carrés, tout en aidant sa sœur afin qu’elle habite dans le même immeuble. « Ah, je vois votre plan ! Vous voulez que nos chiens deviennent amis pour avoir une excuse de plus pour me voir ? » Se mit-elle à le taquiner, espérant au plus profond d’elle que ce qu’elle venait de dire n’était que la vérité. Qu’il souhaitait la revoir, car elle, oui. Peu importe quel prétexte il prendrait pour le faire. « Ah, le charme des vieux livres ! Vous voulez dire que vous n'êtes pas encore passé au numérique, ou c'est juste une excuse pour ajouter encore plus de livres à votre collection ? » Elle ne pouvait s’empêcher de le taquiner, c’était sa façon de le séduire. Lui montrer qu’elle avait de l’humour. Puis après tout : qui aime bien châtie bien. Et elle l’aimait déjà beaucoup, cet homme. Sans même réellement le connaitre, elle se sentait attirée par lui, sexuellement parlant mais aussi intellectuellement. « Travailler avec vous pourrait être un vrai plaisir. Quant à passer du temps ensemble, cela semble être une idée séduisante... » Son regard passait du sien aux chiens, évitant de laisser trop trainer son regard vers l’homme de peur de ressembler à une tomate. « Merci ! J'ai toujours cru que si on travaille dur et qu'on reste déterminé, on peut réaliser de grandes choses. J'aime ce que je fais, et ça se reflète dans le succès de l'entreprise. » Elle savait ce qu’elle valait et avait une énorme confiance en elle. Appréciait tout de même toujours lorsqu’on le lui faisait remarquer. Et venant d’un homme comme Mason, le compliment faisait davantage plaisir. « Dites moi en plus sur vous. » Avait évidemment fait ses petites recherches sur l’homme, mais souhaitait voir comment il se décrivait et ce qu’il lui dirait sur sa personne.

Rencontre imprévue ;
au parc, à Back Bay, Along Charles river
tw :: ràs

Mason n’a jamais adoré les surnoms. Sans doute parce que ceux dont on l’a affublé ont toujours été péjoratifs et c’est peu de le dire. Alors aujourd’hui, même Mace ne passe pas et l’un des barmen du bar clandestin doit encore s’en souvenir, puisqu’il a osé le nommer ainsi, un soir, tandis qu'ils se pensaient plus proches que simple client et employé. Son regard noir et ses mots assassins doivent encore raisonner dans son esprit, il en est certain. “Je ne vois pas comment on peut changer Mason en surnom.” Si, bien sûr que si, il le sait pertinemment, mais n’aimant guère cela, il ne va pas lui donner des munitions afin qu’elle puisse tirer, c’est hors de question. La fin de sa phrase en revanche, l’a raidi et s’il avance toujours mains dans ses poches, il en serre légèrement ses poings. Puis à sa nouvelle réplique, un rire amer passe la barrière de ses lèvres. Oh, ça, non. Il a été impitoyable, égale à la légende que portent fièrement les Witter. Ils dirigent le monde et personne ne peut se mettre devant eux, ni plus, ni moins. Alors autant ne pas les contrarier avec un surnom. “Bien entendu.” Il répond malgré tout, offrant en retour un charmant sourire à celle qui souhaite qu’il la nomme Izzy. Son regard océan planté dans le sien, il ne peut s’empêcher de continuer à lui sourire, davantage encore, pour légèrement secouer la tête lorsqu’il recouvre ses esprits. Humectant ses lèvres en passant sa langue avec lenteur dessus, Mason est surpris par la vivacité d’esprit de la sublime blonde, puisque c’était exactement là où il voulait en venir. S’il avait bien un plan ; c’était de prendre pour prétexte leurs toutous respectifs afin de pouvoir la revoir. “Hé bien, Isabelle.” Il s’arrête, laissant quelques secondes de suspens s’écouler avant de reprendre : “soit vous désirez que nous nous revoyons et vous exposez ce plan afin que cela arrive, soit vous avez vu clair dans mon esprit et vous comprenez alors que je désire vous revoir encore et encore.” Sa voix se fait plus chaude, presque de velours sur la fin de sa phrase et une nouvelle fois, sa langue passe sur ses lèvres. “J'aime posséder le plus d’ouvrages possible et si j’aime le numérique, ce n’est pas pour lire, mais plutôt pour écouter de la musique ou avoir accès aux chaînes qui m’intéressent pour des programmes que je désire voir.” Mais cela ne concerne aucunement les séries ou même les films. Mason n’est pas ainsi. Peut-être parviendra-t-il à changer un jour, au côté d’une personne qui l'initiera à tout ce qu’il ne connaît pas. “Vous aimez lire sur votre smartphone, vous ?” Cela ôte du charme à l’instant que l’on passe en prenant un ouvrage, mais à présent, il y a des livres audios, lorsque l’on manque de temps. Et lorsqu’elle aborde le sujet autour duquel ils pourraient passer davantage de temps ensemble en travaillant en collaboration, l’atmosphère semble s’alourdir autour d’eux. C’est comme s’il n’existait qu’Isabelle et Mason dans ce monde. Comme s’ils étaient définitivement en attraction autour de l’autre, comme attiré à l’image d’aimants. Mason ne peut pas nier qu’il aime ce qu’il éprouve en étant à ses côtés et il pense n’avoir jamais ressenti cela avec qui que ce soit d’autres. “Je suis d’accord avec vous. Ce serait un réel plaisir pour tous deux de travailler ensemble.” Sa voix se trouve être rauque, chaude et intime. Et la blonde semble gêner par ses mots, si bien qu’un mince sourire craque son visage parfait, alors qu’elle le remercie et qu’elle lui fait part de ses pensées au sujet du travail. “Cela fait effectivement votre succès. Je n’ai pas eu à chercher longtemps pour n’entendre que du positif sur vous. À votre âge, j’étais DG chez Tesla, mais vous, vous possédez votre entreprise.” Ce qui signifie qu’elle a réalisé ses rêves bien plus rapidement que lui et s’il y a bien quelque chose qui l’épate, c’est cela. Isabelle sait ce qu’elle fait et est douée dans ce qu’elle entreprend, ce qu’il trouve incroyablement charmant ainsi que sexy chez une femme. Mais il ne pense pas que ce soit le moment opportun afin de le lui confesser. Seulement, lorsqu’elle lui en demande davantage sur lui, le quarantenaire ne sait que souffler. Évoquer son divorce ne semble pas être la meilleure des idées, ni le fait d’être père non plus, bien qu’à son âge, cela puisse paraître évident qu’il est le potentiel de l’être. Quant à sa famille, qu’en dire ? Rien de positif, alors, il se trouve piégé. “Je ne pensais pas délaisser mon poste chez Tesla à quarante ans. C’est un défi pour moi, celui que Wendy Witter, ma cousine, m’a proposé.” Mais il s’imagine qu’elle ne souhaitait pas qu’il lui parle de travail. “Hormis le boulot, je fais de l’exercice. Tous les matins, je me donne une bonne heure afin de m’entretenir physiquement. J’adore cuisiner aussi, cela me détend. J’écoute assez souvent de la musique, j’ai des goûts assez éclectiques et si j’aime conduire, c’est ma vieille Jaguar de collection, dont je prends soin. Je m’occupe des réparations moi-même, avoir du cambouis sur les mains ne me dérange pas. À vous à présent.” Sur ces mots, le milliardaire ne sait quoi ajouter et il espère que cela étanchera un minimum sa curiosité à son sujet.

@Izzy Walder

Izzy écoutait attentivement Mason, ses yeux brillants d’intérêt alors qu’il parlait de ses passions et de son parcours. Elle était captivée par son discours, chaque détail ajoutant une dimension supplémentaire à l’image qu’elle se faisait de lui. Le fait qu’il ait délaissé son poste prestigieux chez Tesla pour relever un nouveau défi avec Wendy Witter l’intriguait, mais elle était plus intéressée par la façon dont il partageait ses loisirs personnels avec une telle passion. Elle déglutit en entendant parler de la vieille Jaguar de collection. Le fait qu’il s’occupe lui-même des réparations laissait entrevoir une dimension de sa personnalité qu’elle trouvait admirable. Izzy aimait les gens qui, malgré leur statut ou leur richesse, restaient connectés aux plaisirs simples de la vie. « Ça a l'air fascinant, tout ce que vous faites, Mason. C’est rare de rencontrer quelqu'un qui garde les pieds sur terre malgré tout ce qu’il accomplit. » Son sourire était sincère, admiratif même. « Moi, je suis assez simple dans mes goûts. J’adore passer du temps en plein air, surtout lorsque je peux combiner ça avec mes voyages. Chaque endroit que je visite me donne de nouvelles inspirations pour mon travail. Et, bien sûr, la lecture occupe une grande place dans ma vie. » Elle hésita un instant avant de continuer, se sentant plus à l’aise avec lui. « Pour être honnête, je trouve que c’est le moyen le plus efficace de découvrir le monde sans jamais quitter ma maison. J’aime la littérature classique autant que les nouveaux auteurs qui apportent quelque chose de frais. » Elle se pencha légèrement en avant, son regard toujours ancré dans celui de Mason. « En ce qui concerne le travail, je suis vraiment chanceuse d’avoir pu bâtir ma propre entreprise, mais ça n’a pas été facile tous les jours. Il y a eu beaucoup de sacrifices, et parfois, je me demande si je ne passe pas trop de temps à travailler. Mais bon, c’est la vie de l’entrepreneur, n’est-ce pas ? » Elle lui offrit un sourire amusé, se rendant compte que, malgré la profondeur de leur conversation, il y avait quelque chose de léger et agréable à parler de ses passions et de ses intérêts personnels avec quelqu’un qui semblait vraiment comprendre et apprécier ces détails. « Donc, maintenant que vous en savez un peu plus sur moi, et que j’ai appris à vous connaître un peu mieux, qu’est-ce qu’on fait ensuite ? » demanda-t-elle en relevant les sourcils, une touche de malice dans la voix. « On continue à échanger des anecdotes sur nos vies respectives ou vous avez un plan plus ambitieux en tête pour notre prochaine rencontre ? » Son sourire était espiègle, un mélange parfait de curiosité et de jeu, comme si elle était impatiente de découvrir ce que Mason pourrait proposer dans cette dynamique naissante entre eux.