TG - Drakkar race

Elle remarque son changement de rythme dans ses mouvements et peut-être qu'elle n'avait pas pensé que l'impact du prénom de l'homme avec qui elle est actuellement soit si "violent". Malgré la rancune, elle souhaitait l'instant bon enfant. Cela dit, pour ce faire, elle a ce loisir de pouvoir compter sur lui, parce qu'il précise une chose qui la fait rire avec spontanéité ; " Et à moi l'opportunité de finir tes bouteilles...  " qu'importe le nombre de soirée, le sérieux de sa relation avec Andrew, elle aura toujours un verre à partager avec lui. D'être encore attachée à son premier amour, c'est certainement le prix. " Malin. " et vicieux, Jared si délicieusement dangereux.

" Malin. " Oui et non, il n’a jamais brillé pour sauver ses propres relations. Mais il retient ce mot prononcé, jetant une œillade par-dessus son épaule sans pour autant parvenir à la dévisager. Et bien qu’il ne puisse contempler sa réaction, le plaisir sur ses traits à lui y est, l’idée plaisante de s’imposer sur le territoire d’un autre le faisant fortement vibrer.  " Ce n'est que maintenant que tu t'en aperçois? " Ses doigts s’arriment davantage sur la matière pour redoubler d’efforts, leur équipe presque parvenue au bout du tunnel, ne pensant plus vraiment à la fatigue que provoque cet exercice pour songer à ce qu’il aurait pu advenir s’il ne s’était pas entêté à poursuivre dans son domaine d’activité.

Son regard s'attarde sur la carrure de Jared, conservant son amusement sur ses traits, et roule des yeux lorsqu'il l'interroge alors qu'ils sont bientôt arrivés. " Ce n'est que maintenant que tu t'en aperçois? " évidemment que non, et c'est presque trop naturellement, comme s'ils n'étaient que tous les deux, qu'elle répond, " Je ne t'aurais pas épousé si tu étais con... " arquant ses lèvres et souriant de toutes ses dents, elle pagaie avec force dans l'espoir de voir la course s'achever, et poursuit sur la taquinerie sa pensée, " Quoi que... tu m'as laissée filer. " et si la prétention ne l'étouffe pas, il faut être honnête, ça laisse songer qu'il n'a pas été des plus malins, à ce moment là.

Leur navire parvient avec une lenteur calculée à la hauteur des deux premiers, perdant de sa vitesse naturellement, une question de l’ordre de la physique appliquée qu’aucun d’entre eux ne seraient en mesure d’expliquer. " Je ne t'aurais pas épousé si tu étais con... " Voilà qui à la fois le flatte et le vexe puisque cette phrase est conjuguée au passé et que devant tous elle souligne une faille chez lui, un détail, un défaut qu’elle a préféré fuir, une chose qu’elle rectifie avec humour. " Quoi que... tu m'as laissée filer. " Les rames depuis quelques mètres n’ont plus bougé, les participants se préparant à l’arrêt imminent de l’embarcation et lui en profite pour se détendre, étirant son dos, ses larges paumes laissant dans un bruit sourd tomber ce qu’elles maintenaient. « Correction. Tu t’es éloignée » mais il n’a pas su non plus la rattraper, les torts entièrement partagés.

La distance est parcourue et elle reste tout de même satisfaite qu'ils aient tenu bon jusqu'au bout. Ils n'ont pas gagné cette fois, mais peut-être que si elle réitère l'expérience la finalité sera différente. « Correction. Tu t’es éloignée » les mots viennent la surprendre, elle pensait avoir clôturé le débat avec sa dernière plaisanterie, mais c'était mal le connaitre, lui. Alors elle ne le contredit pas, parce qu'il dit vrai. Ils ne pourront pas réécrire l'histoire, se doivent de n'en garder que la finalité, elle est terminée et ils ont la chance aujourd'hui de pouvoir dire qu'ils sont amis. Alors elle lui sourit, encline à une certaine mélancolie, et une fois la rive atteinte, elle débarque en premier, se faufile de son corps svelte pour aller saluant les grands gagnants de la journée. Ainsi que les personnes participantes qu'elle connait. Avant de quitter le groupe, elle s'en revient vers lui, " On s'appelle après ? " pour l'une de ces bouteilles qu'ils ont prévu de partager.

Ils rament sans se lasser, bien qu'ils n'arrivent pas premiers. Mason n'oubliera jamais cette défaite et elle est d'ores et déjà ancrée dans sa tête. Mais il est inutile qu'il fulmine ici, après tout, il n'était pas le seul présent pour cette fichue course. Ils étaient nombreux à user de leurs bras afin de laisser les rames frapper l'eau pour y pénétrer et ainsi les faire avancer. Et heureusement, ils arrivent enfin à la fin de cette dernière, ayant avalé les derniers kilomètres. Assez ravi de mettre tout cela derrière lui, Mason n'hésite pas à se redresser et dit à ses deux amis (@Alby Harrison @Casey Evans) : "on se retrouve chez-moi, si vous le souhaitez. Je n'ai pas envie de festoyer dehors." Puis il quitte leur rafiot sans se retourner, chassant déjà cette pitoyable journée.

Tous les participants commencent déjà à quitter leurs navires respectifs, la plupart en rigolant ce qui malgré la contrariété d’avoir perdu lui donne un peu de baume au cœur. Lui et Ellie ont su une nouvelle fois les divertir en ce début d’été, une fin de mandat qu’il espère ne pas avoir foiré puisque faire dans le social, se lier avec un si grand nombre d’habitants à la fois, est une première pour lui.  

Il se détache de son banc, se redresse pour voir la blonde déjà sur le départ mais pas sans lui décrocher une petite question qui ne le laisse pas indifférent alors qu’il s’attèle, étant le plus puissant de l’équipage, à tout ranger. " On s'appelle après ? " Un souffle rapide s’est extrait de ses naseaux tandis que son visage s’est déraidi brusquement à la suite de cette proposition. « Déjà en manque.» Les bouts accrochés à ses bras, il se détourne alors du pont pour la suivre jusqu’à la planche installée sommairement pour les aider à traverser jusqu'au quai. « Mais la vraie question c'est .... de l'alcool ou de...? » La réponse, il ne souhaite pas réellement l'entendre mais cela l'amuse de la faire hésiter, le sourire rivé sur son faciès avant de reprendre ses propres activités.