(mazy) filthy rich

@Maze Faulkner - La bâtisse se dessine devant vos yeux, les tiens bêtement ébahis. « On a rendez-vous avec Trump ou quoi ? » Sourcil droit arqué, face aux étages immensément infinis composant l’immeuble. Le baggy kaki associé au simple tee-shirt blanc te dénoter des costars cravates aux alentours. Un regard en coin vers Maze te confirme un partage de ce ressenti. Ce monde n’était pas le vôtre. « Ne m’oublie pas quand tu nageras dans ces mêmes eaux de privilégiés, Mme la Duchesse. Ton faussement sérieux mais le sourire en coin trahit la touche d’humour.

C’était avec des étoiles pleins les yeux, que nous nous approchions de l’immeuble.  — Please no ! Réaction immédiate à ta remarque, il était impossible d’imaginer me retrouver face à lui, sans finir derrière les barreaux. Mais qu’importe qui serait face à nous, rien ne pourrait retirer ce sourire scotché à mes lèvres. — Me connaissant, je vais dilapider ma fortune en une fraction de seconde. Levant les yeux vers toi, j’ajoutais en rentrant dans l’immeuble. — J’ai même déjà commencé, c’est plutôt à toi que je devrais dire ça, tu passes bientôt les premières sélections de la draft non ? Est-ce que la roue tournait enfin pour nous ?

Un léger rire se propage dans les airs, te tournant vers Maze avec ce regard malicieux. « T’as prévu de dévaliser tous les magasins de fringues de luxe ? Rien d’mieux pour charmer ces petits richetons coincés du cul qui n’demandent que ça. » Que tu continues dans la dérision. L’événement était presque incroyable, inimaginable, trop beau pour être vrai. Pourtant vous étiez là, elle était là, conviée à réclamer sa nouvelle mini fortune. « Le 26, ouais » Date à graver dans le marbre, p’t’être le tournant de ta carrière, de ta vie. « Parle pas trop vite, y a une chance sur deux que j’me ridiculise et me foire. » Doute apparent évident, il n’y avait que Maze qui avait l’droit à un accès privé à tes émotions de faiblesse. « Par contre toi, tout est déjà entre tes mains ! Allons réclamer ton dû ! »

Je retenais mon rire, tâchant de paraître correct face à ces personnes qui brassaient tant d’argent chaque jour. — Je n’ai jamais eu besoin de fringues de luxe pour faire tourner la tête de ces messieurs. Papillonnant du regard pour appuyer mes propos, j’usais souvent d’eux pour atteindre mes objectifs. — J’ai déjà acheté une parure en soie. Inutile en soit, mais c’était mon petit caprice de pauvre qui devenait aisée pendant un laps de temps encore inconnu. Mais parce qu’un bonheur n’arrivait jamais seul, tu avais toi aussi de l’espoir pour l’avenir. Laissant mon coude venir heurter ton bras, je protestais. — IM-PO-SIBBLE ! Tu t’entraînes tous les jours, tu es focus sur ton objectif, peut-être que tu n’auras pas la place que tu veux, mais jamais tu ne te ridiculiseras. Tu portais ton équipe, tu vivais pour le basket, donc dans aucun des scénarios possibles, tu ne pouvais passer à côté de ton match décisif. — Tu crois qu’ils vont vouloir faire une photo ? Attrapant mon téléphone pour regarder ma tronche à travers l’appareil photo, je me recoiffais avant même de réclamer la moula.

Lui lançant un regard en coin, tes lèvres commencent à se retrousser en un sourire. « J’en connais deux qui ne diront pas l’contraire.. » Référence légère à deux d’tes potes, les sourcils dansant, le sous entendu loin d’être sous entendu. « Une parure en soie ?! Wow, qui êtes vous et qu’avez vous de ma Maze et ses draps de pauvres ? » Tu portes une main au cœur, le rôle de l’homme brisé en action, vite abandonné quand elle fait preuve d’une violence inouïe avec son mini coude pour un si p’tit être. « Hé ! » Protestation vaine, quand elle était dans sa mission ‘te remettre sur un piédestal’ elle y allait de bon cœur. « Tout l’monde fait ça. Ça m’rend pas exceptionnel » Hausses les épaules, réaliste même si ses mots te rassurent plus que tu l’espérais. Ayez toujours une Maze dans votre vie. Une Maze comique visiblement parée à éblouir les flashs d’appareils photo à tout moment mais une Maze quand même. « J’espère bien, j’ai l’intention d’acheter d’acheter tous les exemplaires de journaux pour les offrir à Z pour son anniv ! » Sur ces derniers mots de raillerie, tu enroules un bras autour de ses épaules en avant les bureaux de richous. « T’as encore l’intention d’payer les frais médicaux d’ton frère ? » Avec un bref retour aux sujets sérieux sur le chemin, en même temps que vous passez les portiques de sécurité.

J’avais un excès de confiance, mais ça dénotait de mes inlassables remises en question. — Sans compter le papy du garage qui me drague dès qu’il emmène sa Porsche. Je ne rentrais pas dans les détails des deux hommes qui faisaient palpiter mon cœur, tu étais de toute façon déjà au courant de ma problématique. — Une version plus sophistiquée de la même Maze, mais ça préserve mes cheveux, tu comprends ? Autrement dit, c’était l’excuse parfaite pour me faire plaisir. Après une brève mini agression, je riais trop fort pour l’endroit. — Ton talent et ta technique, si. T’as eu une bourse exceptionnelle dans la plus prestigieuse des universités, c’est bien une preuve que tu l’es. Mais j’entendais réellement tes insécurités et elles étaient justifiées compte tenu de l’enjeu. Après avoir rapidement vérifié mon état, à travers l’écran de mon téléphone, je te regardais interrogative. — Il sera certainement en couple avec une top-modèle ou une super autrice et il n’en aura rien à faire de mes coupures du journal local. Je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même. Sortant ma dizaine de tickets gagnants, je le donnais à l’accueil après avoir salué l’hôtesse, pour analyse. — Une partie, ça ne couvrirait que la moitié, si je donnais l’intégralité de la somme remportée. C’était pour dire à quel point on était plus bas que terre.

« Sur une échelle de 1 à 10, c'quoi son potentiel de sugar daddy-isme ? » Question sortant presque trop sérieusement dans un froncement de sourcils songeur. Presque. « Argument totalement irréfutable, je conçois. Vos fourches ne sont plus, votre Altesse. » Le regard dérive brièvement sur ces dits cheveux, acquiesce d'un air faussement solennel. Pendant deux secondes, ton expression pouvait se fondre dans la masse de maussades vous entourant. Deux secondes avant qu'le rire spontané n'attire quelques regards désapprobateurs du coin. C'est pas ici qu'ils cultivaient les rides du sourire, clairement. Toi, son rire étirait sans fin le précédent sourire en coin. « Rappelle moi de t'engager en tant que ma chargé de relations publiques une fois que j'serai une super star ! » Blague pour mettre fin à ses protestations, que t'entendais mais trop buté par le stress pour les écouter sur le moment. C'était pour elle de toute façon que vous vous retrouviez aujourd'hui, pas toi, c'était son moment de gloire. « Qui dit que tu deviendras pas cette dite super modèle avec cet article ? T'as déjà le physique, manque plus que cette assurance là h24 ! » Un regard en biais sur sa personne et l'aura assuré qu'elle adoptait dans ces lieux. Même l'hôtesse lui sourit positivement. « Et il a accepté ? » Son frère. Aux dernières nouvelles, il était aussi fort qu'elle dans le sport de protester.

— Je dirais sept peut-être ? Je n’étais pas bien certaine et n’avais pas réellement réfléchi à la question. Toutefois, je n’étais même pas un tant soit peu intéressée par l’idée. Je faisais la belle à ta remarque, exécutant un jeté de cheveux digne d’une publicité pour shampoing. — Vous m’ôtez les mots de la bouche très cher. Mon sourire s’amplifiait face à ton humour, toujours présent en toute circonstance. Je lançais forcément un aparté concernant l'événement récent te concernant, préférant te célébrer que célébrer ma chance. — Promis, je n’hésiterais pas, histoire que tu ne m’oublies pas, tu vois ? Et j’espérais au plus profond de mon cœur que tous tes efforts soient récompensé par le plus beau des titres en rejoignant l’élite du basket. Une fois mon téléphone rangé, je relevais les yeux vers toi, protestant à ta remarque. Je secouais la tête, flattée, mais toujours très fermée. — Je sais que j’ai plein de corde à mon arc, mais j’peux pas faire tous les jobs du monde. Chargé de ton image, top model, devais-je te rappeler que j’étais flemmarde ? On patientait pendant l’analyse des tickets gagnants, nous poussant à évoquer les possibilités qui s’offraient à moi. — Tu penses bien que non, mais j’espère qu’il finira par entendre ma voix. Si je n’avais pas la possibilité de tout rembourser, je pouvais au moins l’aider.