― trigger warning : drogues, vulgarité. ― date : 01.06. |
Corps étendu à plat ventre sur lit, orbes s'éveillent, émergeant à peine des souvenirs embrouillés. Tête raisonne d’une douleur sourde, lourde d’une gueule de bois oppressante et des effets résiduels des drogues ingérés la veille. Difficilement, le corps se redresse, ton bras s’étend, main qui tâtonne à l’aveuglette la table de chevet à la recherche de ta banane, pochette qui contient la recette de tes ventes et le reste de la drogue. Paupières qui s’ouvrent en un éclat, comme éjecté du brouillard, le sursaut t’extirpes de tes draps. Main nerveuse traverse tes bouclettes chaotiques tandis que tes yeux constatent avec panique l’absence de ta pochette. Tu te mets à chercher dans toute ta chambre, retourne même le matelas mais rien, le néant. Tu finis par enfiler ton t-shirt, tourner en rond en essayant de reconstituer tes souvenirs de la veille. Certain de l’avoir apporté ici avec toi, tu te dis qu'il y a de fortes chances que tu l'aie abandonné sur le canapé du salon. Il vaudrait mieux aller vérifier avant que quelqu’un ne tombe dessus. Ton portable est à l’intérieur et il ne serait pas difficile de remonter à toi. Prêt à descendre avant que toute la maison ne se réveille, rapidement tu sors de ta chambre, cours rapidement dans le couloir. Tu dévales les escaliers tel un fou furieux avant que ta course ne se termine dans un bruit sourd. Tu rates une marche, lâche la rampe tandis que ton corps dégringole. En bas de l’escaliers, ton bras est douloureux, ton coude ouvert dans la descente tumultueuse, ce n’est pas profond mais tu saignes. — … putain. grognes-tu en analysant ta plaie.
(Amore Morelli)
Le cœur en hypothermie, en manque de chaleur humaine Rempli de haine, j'ai la main lourde comme celle de Damien Tarel Les yeux rivés vers le ciel, c'est noir comme j'aime.