TG - MARATHON DE BOSTON

38/43 kilomètres
ton ami perdu dans la foule, vos rythmes n'étant pas les mêmes, c'était prévisible. tu te retrouvais seul plus qu'à quelques kilomètres de l'arrivée. les derniers sont les plus compliqués et tu commençais doucement à fatiguer mais tu t'accrochais et te concentrait sur tes pas. la cadence que tu ne veux pas lâcher car c'est comme cela que tu perdrais tout ton rythme. et puis tu penses à @Andréa Davenport que tu te languis de retrouver à l'arrivée.

Marathonien : 30 KMS / 43 KMS

Plus personne n'avait besoin de jouer des coudes ou craindre de tomber, des uns des autres les participants étaient maintenant éloignés, et Ji-hun décida que de très légèrement accélérer sur les kilomètres qui suivirent, ne manquerait plus qu'il se foule quelque chose avait de partir. Les mollets avaient bien gonflé, les cuisses étaient chauffées, il sentait les abdominaux se contracter et les lombaires se tortiller. Tout son corps répondait à l'effort qu'il faisait, sans compter la chaleur qui le faisait suer. Il perdait énormément d'eau, il l'a sentait dégouliner dans son dos, entre le gilet et le maillot. Il se servit de son épaule pour rapidement essuyer son front qui commençait à goutter.

35 km / 43 km

Doucement son corps commence à fatiguer et l'enjeu passe de physique à mental. Pour elle-même il est hors de question d'abandonner. Parce que comme dirais son fiancé, à juste titre, elle ne joue que pour gagner. Et par extension, je cours que pour finir le marathon. Et cela même si elle soit souffrir d'un point de côté, d'une foulure, ou d'épuisement. Mais pour le moment elle est encore forte et avance la tête droite, regard déterminé droit devant elle. Epuiser son corps apaisait son coeur.

Marathonien : 31 KMS / 43 KMS

Son torse se bombait davantage à mesure que les kilomètres étaient avalés, il commençait à penser au petit coup de fouet qu'il avait apporté, le petit coup de boost qui lui permettra de bien irriguer ses pieds. Mais à chaque fois il se ravisa, ce n'était pas le bon moment pour que le gel énergétique soit consommé, à trois kilomètres de la fin, c'était ce que son coach lui avait conseillé. Il s'arrêta pour avaler quelques fruits secs, tout en se laissant ravitailler au niveau des pec'. Bouteilles remplies à ras bord, il reprit de la vitesse pour avaler le décor. Ses muscles flambaient, sa sueur le trempait. L'objectif pas encore totalement atteint, il avait tout de même moins de la moitié à faire, le Nord-coréen.

Plus jamais. Telle était la promesse que tu étais en train de te faire tandis que ton corps tout entier était à l'agonie. Les derniers kilomètres étaient les plus difficiles, tu le savais, et tu ne pensais plus qu'à tes pas qui martelaient le bitume avec la régularité d'un métronome. Tu avais l'impression que tu allais t'étaler sur la route à tout moment. L'instant d'après tu songeas qu'il n'y avait personne qui t'attendait à la ligne d'arrivée pour te féliciter et cette pensée provoqua un sursaut de colère. Tu ne voulais pas savoir quelle distance il te restait à parcourir, pour ne pas te sentir découragé si près du but. Tu bus de longues lampées d'eau fraîche, la moitié te dégoulinait sur le menton et dans le cou mais tu n'en avais cure. Il ne fallait pas que tu t'arrêtes, il ne fallait surtout pas s'arrêter. Des chansons à la con s'invitaient dans ton esprit, que tu te surpris à fredonner dans ta tête pour te donner du courage.