TG - MARATHON DE BOSTON

19 km / 43 km


Au dix-huitième kilomètre, je sens chaque fibre de mon être se tendre, ma respiration devenir plus profonde alors que mes muscles se fatiguent. J'attrape une bouteille pour me désaltérer. Chaque pas devient un défi, mais je puise dans mes réserves, me rappelant le chemin que j'ai déjà parcouru. Les encouragements des spectateurs résonnent dans mes oreilles, me donnant la force de continuer malgré la douleur qui commence à s'installer. Je me concentre sur la ligne d'arrivée, visualisant la victoire qui m'attend au bout de ce long chemin.

18 km / 43 km

Kilomètres qui s’enchaînent tu restes toutefois en retrait de la plupart des participants, les laissant se battre pour la victoire. Inutile de venir se précipiter pour être dans les premières. Petite gorgée d’eau que tu viens prendre dans ta gourde, tu continues ton avancée, ne gardant qu’un objectif en tête, finir sur tes deux pieds. Il manquerait plus que tu te fasses une cheville et doivent rentrer en boitant en passant par la croix rouge ou les bénévoles qui sécurisent les évènements.

Marathonien : 4 KM / 43 KM

Œillères activées dès lors qu'il eut commencé. Le but était de terminer, et non d'arriver premier, alors lorsqu'il vit que ça partait lentement, il ne prit aucun risque, préféra y aller doucement. Ji-hun se concentra sur sa respiration, car c'était ça le secret d'un champion. Alimenter les muscles pour leur éviter de fatiguer, car une fois les crampes invitées on pouvait dire adieu à l'arrivée. Pas envie d'abandonner, que ce soit maintenant ou au beau milieu du trajet. Il trottina jusqu'à ce qu'il remarque la possibilité de donner une plus belle allure à ses pas. Pour autant, il ne fonça pas.

15 km / 43 km

Les dix premiers kilomètres se font une bonne foulée, une calme et sereine pour bien commencée. Une fois la respiration calée, elle se permet d'accélérer un peu jusqu'au douzième où elle se permet de renouveler son eau pour de la fraicheur, trempant son visage avec celle qui s'est réchauffée pour enlever les perles de sueurs. Bien dans ses baskets, cette année ne ferait pas exception, elle allait battre ce marathon.

Au 12e kilomètre tu aperçus un point de ravitaillement, le temps d'attraper une bouteille, de boire un coup et de te rafraîchir sans perdre le rythme, tu avalas six autres kilomètres. Tu ne savais pas qui était en tête, ça t'importait peu en vrai, tu n'étais pas là pour entrer en compétition avec les autres mais simplement pour te dépasser. Si tu arrivais jusqu'au bout, tu pourras être fier de toi. L'enjeu était d'autant plus important que tu avais également des choses à prouver, ce n'était pas parce que tu étais autiste que tu ne pouvais pas réaliser une performance sportive. Tu pouvais faire tout aussi bien qu'un autre dans la même situation et rien que ça, c'était suffisamment motivant pour continuer, à plus forte raison que tu étais proche de la moitié du parcours.