paupières lourdes. déflagration qui fait encore vibrer le crâne. les souvenirs encore chauds. l’impression d’être encore dans le même brouillard d’il y a quelques heures. absence de fumée épaisse et, pourtant étouffe encore. l’écran brisée du téléphone qui s’éclaire pas assez. attendant des nouvelles qui ne viennent pas. déni, ne retiendra que l’explosion entre les drames. pas le reste, pas ces mecs, pas d’ilya. noie l’agression dans l’oubli. à sélectionner les infos pour ne pas périr sous le chaos. pansements et sang séché tachent la porcelaine. abîmée par les éclats de verres, ne ressens rien que le vide immense. violent. banc rebondit quand la carcasse lourde retombe. sors de l’état second, réalité qui frappe à la gueule. tourne légèrement le visage, le mal du pays. tu ressembles à ces mecs de chez moi. italie rustique. les yeux glissent sur la jambe étendue, cheville immobilisée. - t’étais là-bas ? parle. pour tuer le silence. devenu trop oppressant. parle sans envie.
@Dante Picorelli
(Lena Castiglia)
Let me be thereI can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;