AFTER WORKING. (RP LIBRE)

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ournée éreintante. Déprimante. Carmella a la nette sensation d'avoir le poids du monde qui pèse sur ses épaules avec cette enquête. De plus, elle pense à sa fille. Alors, comme le sport ne lui permet pas de tout oublier, elle a décidé de s'essayer à l'alcool afin de voir si elle occulterait mieux ce dont elle ne souhaite pas se rappeler. Son ancienne existence ne lui appartenait pas, celle-ci : oui. Sa vie, elle la mène comme elle l'entend, loin de Washington et de son ancien époux. Bien sûr, son cœur se serre chaque fois qu'elle pense à elle, et elle sait que luter contre ne changera rien. Elle est la chaire de sa chaire et même si des kilomètres les séparent,  elle reste celle qui l'a porté durant neuf longs mois. " Une bière. " Elle commande, offrant un mince sourire au barman en signe de remerciement, pour se laisser choir sur le tabouret devant le bar. Abattue, c'est ce qu'elle est en cet instant. Cela durera, tout au long de sa soirée, mais elle s'essaye à s'imaginer qu'elle se déroulera mieux qu'elle ne peut le penser. " Merci. " Elle a du mal avec les usages, s'essaye de ne pas froisser qui que ce soit avec son franc-parler, seulement n'y parvient pas souvent. Veste en cuir sur le dos, jeans et bottines, avec un top à bretelles, elle ne sonde que les bouteilles présentes derrière le bar, ne faisant aucunement attention à qui rentre ou sort du Donovan's.

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a soirée de la veille avait laissé ses petites traces dans la vie de Kala. Des brimbes de souvenirs lui revenait de temps en temps. Elle savait ce qui s’était passé sans vraiment se souvenir des petites détails. Ca avait commencé ici, au Donovan’s. C’est pourquoi elle tentait d’y revenir aujourd’hui. Afin de peut-être le retrouver. Elle alla directement au bar. « Vous avez pas vu un beau brun … aux yeux clairs ? Il était là hier soir. » La personne derrière le bar lui répondit par la négatif. En même temps, un brun aux yeux clairs… c’était très vague et assez commun. Se posant au bar, elle demanda un petit shot de vodka. Et si l’alcool lui faisait revenir les souvenirs. « J’suis pas dans la merde moi. »

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e barman dépose sa bière devant Carmella et elle s’en saisit immédiatement. Plus de remerciement, elle l’a déjà fait. Alors, s’est à ses lèvres qu’elle porte son verre, sans se soucier des personnes présentes. L’enquêtrice broie du noir, elle compte bien se laisser plonger dans les abysses grâce à l’alcool. Seulement, une voix s’élève à ses côtés et elle jette un coup d’œil de biais à la jeune femme qui interroge le mec derrière le bar. À sa question, un sourire s’esquisse sur ses pulpeuses. Carm’ se dit instantanément qu’elle ne risque pas d’aller bien loin avec cette description, puisque des beaux bruns aux yeux clairs, il y en a à la pelle. Le fait est qu’ici, on croise plus de flics et de pompiers que n’importe où ailleurs. Peut-être que cela pourrait aider ? Faisant un « non » impeccablement de la tête, la brune se dit qu’il vaut mieux qu’elle ne se mêle de rien, qu’elle reste dans son coin. Seulement, lorsqu’elle aperçoit son shot de vodka et qu’elle l’entend prononcer cette phrase, la belle se tourne vers elle, déposant sa bière sur le comptoir. « Vous êtes vraiment mal barrée, oui. » Elle la considère et esquisse un semblant de sourire. « Mais ici, c’est le bar ou viennent flics et pompiers, donc, le beau brun a des chances d’être l’un d’eux. » Levant son verre comme pour trinquer, elle reprend la parole : « Est-ce qu’il vous cherche des noises ou est-ce qu’il est un bon souvenir ? » Pourquoi y aller par quatre chemins ? Si elle ne sait pas qui il est, son souvenir est soit négatif - ayant été un véritable con avec elle - ou alors, c’est positif : ils ont passé un instant inoubliable - pourquoi pas une nuit - et elle cherche à le retrouver. Une sorte de Cendrillon des temps modernes, si c’est bel et bien cette option dont il s’agit.

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e barman répondit négativement à Kala. Elle avait tenté, tout en sachant qu’il lui serait difficile de retrouver cet homme avec qui elle semblait avoir passé la nuit. Elle n’avait ni son prénom ni son nom. Même ses souvenirs de son physique étaient encore flous. Pourtant elle voulait le retrouver, savoir qui avait pu être sa première fois. Ce n’était pas rien pour elle. Elle ne voulait pas oublier. Elle voulait mettre un visage, un prénom sur cette personne. Elle ne savait tout simplement pas comment s’y prendre. Mais revenir sur les lieux étaient un bon début. Elle espérait qu’il soit un habitué, et le revoir un jour. Mais aujourd’hui ne semblait pas être la bonne journée. Elle n’avait qu’une seule femme qui semblait être intéressée par sa personne. Elle se posa, déçue. « Flics et pompiers… » Répéta-t-elle machinalement. Pas mal comme métier pour un homme. Au moins, elle ne s’était pas fait l’alcoolique du coin. « Un souvenir flou. » Répondit-elle, sans forcément savoir si elle devait en dire plus à la femme en question. Parce que c’est Kala et qu’en étant sobre, elle est assez solitaire, réservée. Si elle n’avait pas autant bu la veille, elle n’aurait jamais couché avec le premier venu. Elle regarda alors autour d’elle, espérant voir quelque chose qui pourrait lui faire revenir des souvenirs. Comme dans les films. Mais rien. « Je pourrais avoir un sirop s’il vous plait ? » S’en était terminé l’alcool. Ou du moins c’est ce qu’elle avait dit à Kassim. Et elle le pensait vraiment. Elle n’allait pas se remettre à boire aussi vite. Le mal de tête étant encore présent.

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e cas de l’inconnue lui permet d’émerger. Ç’en est terminé de songer à elle, ainsi qu’à lui. Oui, Carmella, cesse de broyer du noir, comme lorsqu’elle se concentre sur les enquêtes de son métier. Se jeter à corps perdu dans les dossiers l’aide à rester à flot, bien qu’elle avale souvent la tasse. Le fait est qu’elle s’est faite la promesse de ne jamais plus avoir la moindre addiction, alors elle ne passera pas de cet antidouleur à l’alcool. Il est hors de question qu’elle devienne alcoolique, puisque cela signifierait qu’elle doive définitivement tirer un trait sur elle. *Autant mourir.* Percute dans son esprit tandis qu'elle fixe son verre de bière ; elle peine à ravaler sa salive. « Oui, ce sont généralement eux qui sont présents ici. Il y a d’autres personnes, bien sûr. » Mais là, elles seraient à côté, puisque statistiquement, il y a davantage de chance que ce soit un de ses collègues ou un combattant du feu qu’un homme lambda. « C’est déjà bien. » Elle s’entend prononcer lorsqu’elle lui souffle qu’il s’agit d’un "souvenir flou", bien que cela ne lui permette pas de savoir si l’inconnu en question, c'est comporté comme un salaud, ou non. « Donc, grand, brun, yeux bleus, mais souvenir flou… » Elle se le répète dans un murmure, pour elle-même, en comptant sur ses doigts avant d’avaler une gorgée de bière. « Un sirop ? » Elle la dévisage, interloquée. « Et le shot de vodka ? » Carmella lui demande, le fixant sur le comptoir. « Vous avez bu la nuit dernière et vous ne vous en rappelez pas, c’est ça ? » Elle incline la tête de côté, puis termine de souffler : « Je suis enquêtrice, à la criminelle. Pardonnez-moi. Déformation professionnelle. » Ensuite, elle lui tend une main chaleureuse et se présente : « Je me nomme Carmella. »  

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es souvenirs ne semblaient pas revenir malgré sa présence ici. Elle se demandait davantage avec qui elle avait passé pu passer la nuit. Un pompier ? Un flic ? Quelqu’un d’autre ? Elle se demandait même si le peu de souvenirs qu’elle avait étaient réelles ou si ce n’était qu’un rêve.  L’homme semblait être un songe. Peut-être n’était-elle pas censée le retrouver. Peut-être devait -il rester une énigme, un simple « vague souvenir ». Elle se mit à rire lorsque la femme mentionna le shot de vodka. Non, elle avait assez donné hier soir. Tout en hochant de la tête, elle répondit à la femme. « C’est ça. Du coup, on va éviter de reboire et de refaire la même erreur. » Une fois c’était suffisant. C’était même de trop. « Enchantée. Moi c’est Kala. » Puis elle lui serra la main, avant de venir siroter son sirop. Puis elle reposa son regard sur elle. « Du coup, je suis bien tombée sur vous. Peut-être pourriez-vous m’aider à enquêter ? » Si c’était possible. « Je vous paie si besoin. » Elle avait dit cela sans réfléchir, mais cela n’était pas une si mauvaise idée.

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e que vit la jeune femme à ses côtés est assez monnaie courante, seulement, peu d’entre ses femmes se soucient de savoir avec qui elles ont couché. À moins que ç'ait été le coup du siècle, le fait est que l’inconnue ne semble pas se remémorer grand-chose et c’est ce qui l’inquiète. Était-elle au moins consentante ? Carmella ne lui a pas encore posé la question, mais ça ne serait tardé. Quelque chose manque dans son récit et c’est sans nul doute dû à l’alcool qu’elle a ingurgité la veille. « Je comprends. » Elle lui offre un sourire, puis ajoute : « Je peux ? » Ingurgiter son shot de vodka dont elle ne désire plus, en définitive. Car elle, a besoin de boire, pour ne pas se plonger dans son désespoir… « Enchantée, Kala. » Elle prononce pour toute réponse tout en lui serrant la main, avant de lui faire part de ses conclusions avec ce qu’elle lui a énoncé pour finalement lui faire part de son métier. Comme elle l’a soufflé, c’est de la déformation professionnelle, ce qu’elle vient de faire. « Je ne sais pas si c’est bien que vous soyez tombé sur moi. » Elle répond, puisque d’humeur morose, mais elle a saisi ce que la jeune femme voulait entendre par là. Le fait est qu’elle ne sait si cela est une excellente idée, d’autant qu’il n’y a pas que des flics et des pompiers qui viennent ici. Et si sur les quatre-vingt pour-cent de chance qu’elles ont, l’homme en question fait partie des vingt restants ? C’est-à-dire qu’il est un homme lambda et qu’il a une autre fonction, un autre métier ? Dans ce cas-ci, jamais, elles ne le retrouveraient, Carmella le sait pertinemment. « Quoi ? Pardon ? » La brune est surprise par les propos de Kala. « Non, non. » Elle en fronce des sourcils. « Je ne veux pas d’argent, du tout. Je ne suis pas comme ça. » Autant que la jeune femme le sache, elle n’aura pas besoin de la payer pour quoi que ce soit. « Est-ce que je peux me permettre… » Elle pince ses lèvres charnues l’une contre l’autre et s’approche, pour lui souffler tout bas : « Il ne vous a pas obligé à quoi que ce soit, n’est-ce pas ? » Dans ce cas, Carmella répondra évidemment présente. « Sachez que je veux bien vous aider. Seulement, je ne suis pas certaine qu’on le retrouve sans en savoir davantage sur lui. » Autant être honnête avec elle, après tout, il faut bien qu’elles se serrent les coudes, entre femmes.

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e qu'elle ne savait pas avant que la femme ne le lui dise, elle était tombée sur une policière. Un signe du destin qui lui envoyait de l'aide ? Une sorte de sécurité afin de ne pas recommettre la même erreur ? Peu importe, mais Kala apprécia sa compagnie. Elle n'allait surement pas retrouver l'homme en question, mais au moins elle avait fait une jolie rencontre. Elle sentait qu'elle allait bien s'entendre avec elle. "Evidemment." Et de sa main, elle l'invita à boire. Après tout, elles étaient là pour ça non ? C'est bien ce que l'on fait dans un bar ? Son regard se fit curieux lorsqu'elle lui dit qu'elle n'était pas sûr que cela soit une bonne chose qu'elle soit tombée sur elle. Comment ça pouvait ne pas l'être ? Sceptique, elle lui répondit. "Je ne vois pas en quoi cela ne peut pas être bien... tant que je ne rentre pas avec vous ce soir." Elle l'avait bien dit : elle ne ferait pas deux fois la même erreur. "Non pas que vous soyez moche - Enfin vous êtes même très belle, mais - ..." Mais quoi ? Pas même Kala ne savait quoi dire. Elle se pense hétéro evidemment, mais elle serait bien trop bête de se mettre dans une case alors qu'elle n'a aucune expérience, avec n'importe quel genre. Sentant ses joues rougir dû à sa connerie, elle demanda vite fait un shot de vodka au barman. Il fallait faire passer cela. La honte qu'elle venait de se prendre. "Non mais payer pour m'aider - pas pour ..." Ok Kala, tais-toi c'est mieux. Son shot de vodka arrivé, elle prit celui-ci d'une seule traite. Espérant que ça l'aide à avoir une conversation décente et non plus embarrassante avec cette dite Carmella. "Oh non. Non, non." Enfin, en est-elle sûr ? Après tout, elle ne se souvient de rien. "Enfin je ne pense pas. Il était super bel homme... je ne vois pas pourquoi j'aurais dis non ..." Peut-être parce qu'elle était vierge. Mais cette idée de consentement demandée n'était pas suggérée pour la première fois. Kala ne pouvait donc s'abstenir à réellement se poser la question. Et si ? Non. Pas possible. "Ouais j'imagine bien.. Merci quand même." Elle savait que c'était peine perdue et la policière venait de le lui confirmer. Peut-être n'étaient-ils pas destinés à se retrouver ?