that time of year
Aujourd’hui a signé officiellement la fin des examens. Et bien que je n’aie encore aucune idée des résultats, qu’on se le dise, je n’en suis pas encore au point de douter de moi, malgré mes absences, je sais que les rattrapages ne seront pas là pour me gâcher le début des vacances. Et parce que je n’ai aucunement l’envie de revenir me trainer à Harvard dans les jours qui viennent, j’ai pris la décision de venir vider mes affaires dans la foulée.
Avec une lassitude certaine, je talonne afin de parcourir l’aile réservée à la biologie, presque, je m’étonne de ne pas croiser mon binôme préféré, comme quoi, même lui a décidé de déserter après nos longues heures à bûcher. Une fois le couloir traversé, je m’intéresse à mon casier, j’effleure de mes phalanges les deux trois copies qui y sont restées, des mots, des hypothèses perdues, puis sur les bouquins délaissés, m’agace d’en remarquer un corné… Je n’ose pas songer au fait que le mois de septembre va amorcer ma dernière année, non pas que je sois nostalgique d’avance. Et ne m’aventure pas à penser aux changements qui vont suivre pour mon existence.
Mais les questions que je pourrais me poser, elles sont avortées par l’arrivée d’une présence, un rythme de pas qui ne peut être celui d’un être humain, si bien que je me retourne, les sourcils arqués, et reconnais la bestiole derechef, déformant mes traits en une grimace marquée. En dehors des chevaux, vraiment, c’est plus fort que moi, j’ai du mal avec les animaux. Puis forcément, si la bête est là, ça veut dire que le patron va suivre, cela va de soi. D’ailleurs, il arrive en moins de temps qu’il ne m’a fallu pour le penser. « Ta chose bave. » Et s’il le fait sur mes escarpins, j’espère que le maître est prêt à me racheter des Louboutin.
MADE BY @ICE AND FIRE.
(Wendy Witter)