Comment peut-on tout perde en quelques secondes seulement ? Comment notre vie peut-elle basculer en quelques instants ? Tout ce qu’on a construit, pendant plusieurs années, tout ce qu’on a bâtis s’effondre en quelques secondes, tel un château de cartes sur lequel on aurait soufflé. Le pire dans tout ça, c’est notre impuissance. On est la, on observe, on voit tout les détails de cet effondrement, on le vie et on ne peut rien faire. Notre destin est totalement entre les mains de parfait inconnus. Des professionnels de santé dit-on. Comment peut-on tout reposer entre leurs mains ? Cette pensée m’angoisse. Mon impuissance m’angoisse, moi qui est toujours eu l’habitude d’agir, de tout contrôler, la, maintenant je ne peux rien faire. Et je vie cet événement atroce de l’extérieur. Ma tête entre mes mains, j’essaie de me calmer. Je pose mon regard noisette sur cet homme, assis non loin de moi. Il n’est pas beaucoup plus âgé que moi, il doit avoir seulement deux ou trois ans de plus. Mais sous la souffrance, ses trais sont déformé et on pourrait lui donner facilement quelques années de plus. Dans d’autre circonstance, on aurait pu être amis. Je l’observe, je le fixe même, pendant un long moment. A force d’observer sa souffrance, j’oublie un peu la mienne. Je le vois pleurer. Il est complètement désespéré. Et je comprends sa souffrance, parce que je vie la même. Il a tout perdue. Ses projets d’avenir, ses souvenirs passés. Sa femme est morte, elle porter en elle leur futur fils ou fille. Il n’a plus rien, sa vie est détruite, il est impuissant et la seul chose qu’il puisse faire c’est pleurer pour exprimer sa souffrance. Et d’une certaines manières, je suis lié a tout ça. Parce que la deuxième voiture accidentée était conduite par ma sœur. Quand on pert quelqu’un, le pire ce n’est pas de l’accepter. C’est de supporter tout nos remords, d’encaisser nos souvenir. Le pire quand on pert quelqu’un ce sont les souvenirs qui remontent. Ce n’est pas constant, c’est par vague, et ça nous brise. Mais ce sont les souvenirs qui font vivre les personnes décédés.
"Sur une durée suffisamment longue, l’espérance de vie tombe pour tout le monde à zéro."« Dis maman, quand on meurt, c’est pour la vie ? » Assis sur le bord du lit, le petit garçon regarde sa mère, impatient de connaitre sa réponse. Tout en la fixant de ses prunelles noisette, il posa sa tête sur son gros ventre gonflé. Dehors, le ciel déchainé ses colères, la pluie tombé en trompe, tapotant a toute vitesse sur les vitres de sa petite chambre. La jeune femme afficha un tendre sourire sur ses lèvres, et d’un geste affectueux elle posa sa main sur les cheveux bruns de son fils. « Oui, bien sur. Mais tu sais d’une certaines manières, la personne qui est morte restera toujours dans ton cœur ». Le petit garçon observa sa mère. Il n’avait rien compris, absolument rien. De toute façon il ne comprenait pas cette notion de mort ou de vivant. Ou allait-on une fois qu’on était mort ? Dans un autre pays ? Une autre ville ? Ou un autre monde ? Et est-ce qu’il pourrait emmener Tobey, son chiot, quand il serait mort ? Il n’allait certainement pas le laisser ! Même s’il n’avait compris, il acquiesça tout de même. Puis s’arrêta un instant et demanda a sa mère : « Mais toi, tu es ici parce que tu vas mourir ? » Il ne comprenait définitivement pas. Pourquoi sa mère était ici, pourquoi elle ne rentrer pas à la maison et pourquoi c’était son père qui venait le border le soir. Tout était différent sans elle, et même s’il avait déjà reçue l’explication une bonne centaine de fois, il ne comprenait toujours pas. Sa mère lâcha un petit rire, clair, fin, et beau. Puis elle s’empressa de le rassurer : « Mais non mon amour, si je suis ici c’est pour que ta petite sœur vienne au monde, tu te rappelle ? » Le petit garçon la fixa, puis il porta son regard sur le ventre arrondis de sa mère. Ah oui, ils lui avaient déjà dit, bientôt, il serait le grand frère de ce petit bébé. Il afficha son plus beau sourire et continua de la questionner : « Pourquoi elle ne sort pas alors ? ». A cinq ans, la vie parait si simple. Tout peut se réaliser si on le souhaite, si on le demande. Soren voulait que sa petite sœur naisse, pour qu’ils puissent tous rentrer a la maison et revivre comme avant. La future maman le regarda tendrement, sourire aux lèvres. « Et bien je ne sais pas… Surement parce qu’il pleut, et qu’il fait froid ». Le petit garçon acquiesça, cette explications était assez simple pour lui.
""C’que je veux dire c’est que la famille c’est inévitable, c’est comme les impôts ou la mort."« Tu rentre toujours à pas d’heure ! Tu n’es jamais la ! Je n’en peux plus Richard ! Occupe-toi un peu de ta famille ! De ta femme et de tes enfants ! » Le jeune homme, dans un soupire, poussa la porte. Les cris s’atténuèrent, le silence retomba dans la pièce. Il se tourna lentement vers la jeune femme, assise sur le bord du lit, la mine basse, le regard triste. Il soupira et s’avança vers elle. Il s’accroupit devant elle et lui prit les mains. La jeune femme les lui serra tendrement, avant de relever son regard vers lui. « Je crois qu’on est bon pour déménager » dit-elle. Le jeune homme soupira une nouvelle fois, alors que sa sœur, tenté en vain de sourire. Elle n’avait pas tord. Les cris s’était amplifié depuis plusieurs mois, même s’ils avaient toujours étaient présent, ils étaient maintenant le leitmotiv de leur vie et de leur jeunesse. Le couple Mercier avait connu des jours heureux, il y a déjà longtemps, quand il était tout de jeunes personnes innocente. Puis, avec le boulot, la vie de famille, le quotidien, les jours heureux s’était transformé en jour pluvieux. Paris qui avait abrité autrefois leur amour était maintenant le témoin de leur dispute. Et au milieu d’eux, ils y avaient leurs enfants… Prêt à subir tout leurs cris, leurs disputes et leurs mésententes. Ils s’étaient habité aux cris, ils n’y faisaient presque plus attention maintenant. C’était un bruit de fond, comme une mauvaise musique qu’on écouterait en boucles. Le divorce était inévitable. Madame Mercier en avait déjà parlé, et Monsieur ne sembler pas contre l’idée. Ce serait donc ainsi alors, leur vie ne serait plus jamais aussi simple qu’elle n’avait était. Et puis, il faudra choisir. Paris, New York, New York, Paris. « S’il divorce, tu partira avec papa ? » La jeune femme planta ses iris bleu dans ceux de son frère. C’était la question qu’elle craint le plus. Le voir partir, sans elle. Elle tenait tellement à lui. Mais elle tenait tellement aussi a son quotidien ici, sa France, son Paris, ses habitudes tranquilles comme aller boire un verre au Café de Flore, ou flâné aux Champs Elysée. Elle qui avait toujours vécu ici, elle ne voulait quitter cette ville. Mais il était hors de question d’abandonner son frère. Dans un énième soupire il lâcha ses mains et se releva. Qu’elle était bonne cette question. Bien sur qu’il suivrait son père. Parce que pour son avenir sa mère ne pouvait pas l’aider, elle qui maintenant passer le plus clair de son temps à boires… Et puis, changer d’air, quitter la France, tout ça n’était pas un obstacle pour lui, bien au contraire il avait toujours encouragé son père dans ce projet fou de s’expatrier. Il marcha quelques instants dans la petite chambres, il attrapa son paquet de blonde et en extirpa un petit tube de tabac qu’il porta sa bouche. Le cliquet du briquet ce fit entendre plusieurs fois, puis une petite lumière rouge vif s’alluma au bout de son tube. Il tira longuement dessus avant de recracher sa fumé en direction de la fenêtre. Celle-ci entre-ouverte, laissé passer une douce brise agréable et fraiche. Paris était déjà plongé dans la nuit, ses toits était noires, ses rues était pleines. Il attendit un long moment avant de lui répondre, puis, enfin il se tourna vers elle et de sa voix suave lui répondit : « Oui, je pense. Maman ne veut pas de nous, tu le sais Jule ». La jeune femme acquiesça doucement. Il n’avait pas tord, cela faisait bien longtemps qu’elle n’était plus vraiment une mère… Le divorce des Mercier fut prononcé quelques semaines plus tard. Monsieur Mercier avait empressé les choses, impatient de partir et de tout quitter derrière lui. Dans ses bagages il emmena ses deux enfants, prêt à se reconstruire une vie, en Amérique.
" Il y a un adage qui dit qu’on fait toujours du mal à ceux qu’on aime mais il oublie de dire qu’on aime ceux qui nous font du mal."« Ta un petit amis ». Pris dans leur fougue, les deux jeunes gens s’arrêtèrent brusquement. Soren recula doucement son visage, scrutant les prunelles de la jeune femme, un sourire charmeur aux coins des lèvres. La jeune rousse se stoppa net, elle aussi, elle se mordilla la lèvre un instant, avant d’opiner du chef. Sans plus attendre, le jeune homme se jeta sur ses lèvres, qu’il embrassa avec fougue et passion. Tout en la faisant entrer dans le vestiaire réserver aux joueurs, il lui répondit, un sourire aux lèvres : « C’est pas grave, maintenant tu en as deux ». Il ne fallut que quelques secondes pour que la jeune femme perde tous ses vêtements et pour hotter l’uniforme de foot du jeune homme. En quelques minutes, il était tout les deux nus, dans les vestiaires déserts de l’équipe du lycée. La vie était plus simple depuis son départ de Paris. Il n’avait plus à supporter les crises de colère de sa mère. Son père, quand a lui, mené une vie tranquille. Il n’était jamais la, trop occupé dans ses affaires. Soren quand a lui mené aussi la vie dont il rêver. Des jolies filles à ses pieds, un poste dans l’équipe de foot du lycée, des tonnes d’amis et une popularité inébranlable. Il aimé ce pays, cette ville, et cette vie. Il s’y était accommodé et pour rien au monde il ne serait revenu en France. Mais tout au contraire, sa sœur vivait mal ce déménagement…
« Soren… C’est Jules… » Un énorme brouhaha ce fit entendre. Le jeune homme fronça les sourcils, ce concentrant au maximum pour l’entendre. Il ne savait pas ou était sa sœur, ni pourquoi elle l’appeler. « Jules, t’es saoul ? T’es ou ? Il se passe quoi ? » Inquiet, il posa le verre qu’il tenait a la main et se dirigea vers la grande baie vitrée. Sa sœur connaissait une période difficile, elle avait de mauvaise fréquentation et n’avait pas un bon comportement. Elle sortait sans cesse, ne prévenait pas et ne rentrer qu’une fois sur deux. « So’… J’suis à une fête chez Lucas. J’me sens pas très bien… ». Toujours plus inquiet, le jeune homme s’empressa de lui répondre. « Reste la bas, je viens te chercher ». Avant qu’il n’est eu le temps de répondre, et de raccrocher sa sœur lui répondit. « Je rentre, j’arrive ». Enfin la communication se coupa. Soren soupira, énervé, désespéré. Il enfila rapidement sa veste de cuir et enfourna sa moto. Il savait comment ce passer ses fêtes, surtout chez ce Lucas… Il ne l’aimait pas, il était le « flirt régulier » de sa sœur et il savait qu’il avait mauvaise influence sur elle. Il ne lui fallu pas beaucoup de temps ce jour la pour traverser la ville et arriver sur la route qui mener a la grande demeure du dénommé Lucas. En arrivant sur la grande route, il remarqua au loin un énorme fumé noir. Puis en se rapprochant, il aperçue un carambolage. Tout s’enchaina très vite. Il stoppa sa moto, et courus vers les voitures accidenté. Dans la première, une jeune femme d’une vingtaine d’année se trouvait la, inerte. Puis la deuxième… La deuxième il lui fallut moins d’une seconde pour se rendre compte qu’il s’agissait de sa sœur. Et a ce moment la, quand vous réalisez que ce a quoi vous tenez le plus disparait, tout s’arrête. Le temps ce suspend, vos penser aussi. Il accourue vers la voitures, qui pendant le carambolage s’était retourné. Sa sœur était la, allongé sur le sol, le corps à moitié sortis de la voiture. Il s’agenouilla prêt d’elle, porta sa tête a ses genoux, la priant d’ouvrir les yeux, de répondre, de vivre…
Ce soir la, fut la plus grande soirée de sa vie. La plus longue, et la plus éprouvante. Juliette Mercier décéda par une belle nuit de Juillet, elle n’avait que dix huit ans. La vie de Soren ne fut plus jamais pareil depuis la mort de sa sœur, il décida de s’éloigner d’Houston, et s’installa à Cambridge pour étudier à Harvard.