le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il a la trouille. theo a toujours eut cet effet là sur lui, d'aussi loin qu'il s'en souvienne. peut-être que ce sera toujours le cas, durant toutes leurs vies. une pensée douloureuse qui le leste de plomb. ces derniers temps, il a peu vu sa soeur. il a essayé du moyen, fuyant littéralement dès qu'il se trouvait exposer au risque de la croiser. à plusieurs reprises il a été forcé de la côtoyer, mais il s'est globalement montré fuyant. il fait le choix de se protéger, car rien de tout ça n'est normal. il ne devrait pas avoir peur de sa soeur aînée. theo est quelqu'un de toxique, tout du moins elle l'est pour lui. et il n'a pas besoin de ça dans sa vie, d'une présence rabaissante, lui assénant les pires insultes à la figure dès qu'il en a l'occasion. il vaut mieux que ça. c'est la raison pour laquelle il a songé une bonne dizaine de fois à faire demi-tour sur le trajet de la kirkland à l'hôpital. il n'a pas pu s'y résoudre toutefois. car theo est malade. toujours aussi vénéneuse, toujours aussi dangereuse pour lui, mais malade. et elle est sa soeur, même si elle ne se comporte pas comme telle. même si elle ne mérite pas sa présence et son soutien. n'empêche qu'il l'aime et qu'une infime part de lui (sans doute la plus stupide de toutes les parts de lui) veut encore croire/espérer que ça puisse un jour être réciproque. c'est ça qui lui donne le courage de quitter sa voiture, passer la porte de l'hôpital et traîné sa silhouette anxieuse jusqu'au comptoir. donnant le nom de sa soeur pour justifier sa présence, il ne s'écoule que quelques minutes avant qu'une infirmière ne l'abandonne devant la porte d'une chambre abritant theo. joa grimace, prenant conscience qu'il s'apprête à laisser se refermer son ultime porte de sortie, puis avant d'avoir le temps de reculer, il fait rebondir son point contre la porte. « Oui ? » l'agacement qui perce déjà dans la voix de sa soeur et ça ne pas en s'arrangeant quand il se dévoile, pénétrant dans la pièce. « Qu'est-ce que tu fiches ici ? » pourquoi faut-il qu'elle soit toujours comme ça? ça ne le surprend pas bien sûr mais... contre toute attente, ce coup ci, il sent la colère et le découragement prendre le pas sur l'angoisse que sa présence lui inspire. « pourquoi t'es comme ça ? » qu'il lâche après avoir refermé la porte, ne faisant pas de leur conversation une attraction pour toute personne susceptible de tendre l'oreille. « pourquoi faut toujours que tu me sautes à la gorge ? » il en a vraiment marre. et il n'est pas là pour se disputer, il est là pour elle... mais même ça elle le lui refuse.
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