jaspeandra ♢ meet me in the afterglow

22/04/2013

Meet me in the afterglow

J'avais répondu à l'invitation depuis des mois et comme tout bon chef d'entreprise qui se respecte, j'avais oublié. Je ne gérais pas spécialement mon agenda, même si j'avais un œil dessus qui glissait de temps à autre. J'essaie de regarder au moins loin possible, me concentrant principalement sur les prochains jours, la prochaine semaine, sinon je m'éloigne et je vois sur trop loin. Le problème quand on voit trop loin, c'est qu'on a envie de planifier plus loin et qu'on oublie l'aujourd'hui. Je l'ai appris à mes dépends, alors je fais attention.

J'ai vu récemment le mariage de Josh et Rowena, j'ai commandé une robe rapidement et j'avais pris des billets de train. C'était dans une petite ville, pas très loin, peut-être trois heures de trajet en train. C'était un ancien ami de très longue date, impossible même de me souvenir d'où je le connaissais. Un peu de travail sur le chemin, je m'installe dans la chambre d'hôtel que j'avais réservé et me prépare ensuite à aller à la première réception. Je salue ceux que je connais et arrive jusqu'à mon nom, à ma chaise.

De loin, je l'aurais reconnu, pourtant ça m'a frappé jusqu'à être à côté de lui. Je me souviens comment je connais Josh, ça y est. Tu t'es coiffé ? ça te change, j'ai faillis ne pas te reconnaître. je sais pas s'il est venu accompagné avec la femme à côté de lui ou si c'est une étrangère mais une chose est sûre : soit la soirée va être très longue, soit elle sera en bonne compagnie.

@Jasper O. Ellington & @Leandra T. Carreirao code by (c) lovebug

(Leandra T. Carreirao)

Ladies always rise above, ladies know what people want

draw the cat eye, sharp enough to kill a man, you did some bad things, but I'm the worst of them. sometimes I wonder which one will be your last lie, they say looks can kill and I might try. i don't dress for women, i don't dress for men, lately I've been dressing for revenge.

14/05/2012

Meet me in the afterglow

De manière générale, considérez que toute occasion de sortir un costard taillé sur mesure est une occasion à ne pas louper. Sur la case « +1 » j’avais omis d’y mettre une croix. C’était il y a des mois, peut-être une année ; et j’crois que c’est ça le plus triste. Annoncer, prédire, que c’est seul que je m’installerai à table. Ça me dérange pas. Vous savez, de faire bonne figure, d’assurer en solo. L’Ellington n’a besoin de personne, et ça en ferait presque une chanson. La partie résignée jubile, l’autre plus romantique s’agace de voir qu’effectivement, rien n’a changé. J’aurai pu trouver compagnie. Excellente même. Mais quel signal on envoie quand on invite l’autre à un mariage ? J’ai peur du faux pas, alors je n’en fais aucun. Bloqué dans mon présent qui devient futur.

Puis ce mariage. Tous, en général, ce truc qui te fout le bonheur conjugal en pleine gueule. J’essaye d’être altruiste et j’arbore mon plus beau sourire. J’ai commencé ma première coupe, aussi. Sûrement car à cette table, c’est la réunion des amis anciens/perdus de vue/célibataires. Ceux qu’on est content de voir mais dont on ne connaît plus vraiment la vie. Après avoir compris que j’allais passer une trèès longue soirée, tu débarques. Comme ca. Comme si je t’avais appelé sans le vouloir, ma poche décidant de me sauver en composant ton numéro. J’avais oublié et je me rappelle. Le resto à quatre, les présentations. Une autre vie, presque. J’peine à cacher la bonne surprise. Le sourire à la bouche, je m’incline vers toi, soufflant : “J’suis là incognito en fait, tu serais sympa de respecter ma couverture.” Mes doigts pianotent sur la nappe, et j’regarde autour d’un air suspicieux ; comme dans les films. “Ce soir je m’appelle Albert et je suis un vendeur de tapis très prometteur.” A deux doigts de m’échapper avant que tu n’arrives, surtout. Le regard suffisamment affûté pour remarquer que t’es sublime, comme d’habitude.

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(Jasper O. Ellington)

deux verres vides et le bruit dehors, on habite dans un corridor, tu t'abrites dans ce faux décor. prends moi la tête tant qu'on peut encore, et dis-moi que c'est trop tard, je serais d'accord. deux pièces vides qui résonnent trop fort ; on habite dans un désaccord. - mentissa

22/04/2013

Meet me in the afterglow

Je le vois, cette joie dans tes yeux quand tu réalises que c'est moi. Je crois que ça me plaît, que j'aime cette idée, que ça me réchauffe l'intérieur. J'avais un peu peur, tu sais. D'être mal accueillis après toute notre vie. Celle à deux, celle seuls. Quand je pense à notre passé, je ne vois pas que ces mariés. Je vois tout le reste. Le bon, le mauvais, le drôle, les peurs, les peines, les craintes. Je vois surtout ces envies d'avenir qu'on a laissé échapper. Je sais pas si c'est mon cerveau qui fait le tri pour me sauver mais je ne vois que le bien, en réalité. Tu sais, quand tes défauts, quand le pire de toi, j'arrive à l'aimer.

“J’suis là incognito en fait, tu serais sympa de respecter ma couverture.” Les sourcils se lèvent, surprise, avant de comprendre et l'imiter, regardant aux alentours en m'asseyant à côté de lui, presque comme s'asseoir dans la confidence. “Ce soir je m’appelle Albert et je suis un vendeur de tapis très prometteur.” Hoche la tête, fait une moue, et tends ma main comme pour faire les présentations. Oh, enchanté Albert, je suis Victoria, sculpteuse sur polystyrène, c'est un métier de niche. que je lance avec un clin d'œil, prenant la coupe de champagne face à moi avant de lever mon verre en sa direction ; "à notre rencontre ?" que je demande, avant de trinquer et de prendre une gorgée de mon verre. J'ai loupé quoi depuis le début de la soirée ? peut-être que les yeux avertis d'un vendeur de tapis ont repéré déjà quelques potins que je peux croquer.

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(Leandra T. Carreirao)

Ladies always rise above, ladies know what people want

draw the cat eye, sharp enough to kill a man, you did some bad things, but I'm the worst of them. sometimes I wonder which one will be your last lie, they say looks can kill and I might try. i don't dress for women, i don't dress for men, lately I've been dressing for revenge.

14/05/2012

Meet me in the afterglow

Capacité à l’oubli, à tout foutre sous le tapis. Tu vois, j’ai pas choisi ce boulot par hasard. J’en ai toujours trouvé pleins, le long de notre parcours. Des biens épais, pour dissimuler tes bifurcations, des plus légers pour y cacher nos rixes. Et, quand ça ne suffisait plus, je creusais. A mains nues s’il le fallait. On trouvera sous mes ongles, les restes de terre de nos tombes. On s’assoit dessus et on en rit, de ce qui nous torturera le silence venu. Peut-être qu’on est juste de ces êtres incapables d’abandonner, même quand toutes les voies ont été épuisées. Des idiots qui campent devant le tribunal fermé depuis des heures. Devant des ruines. Tant qu’il reste un morceau, même le plus infime caillou ; peut-être qu’on peut tout reconstruire.

Alors, évidemment que ta main je la serre. Surement déjà soulagé de ne pas rester seul avec mes tapis. Les lèvres marquées d’un rapide sourire amusé à l’évocation du métier adverse, vite rattrapé par le jeu. “Je serais bien curieux de voir ce que vous pourriez faire du polystyrène de mon colis amazon.” Jouer à l’idiot, c’est un peu une passion. Les verres s’entrechoquent, et, il faut trouver quelque chose à laquelle on n’a jamais trinqué : “Aux histoires qui commencent.” Une page vierge ; qu’est-ce qu’on en ferait ? “Ce tapis est à peine digne d’être foulé par des personnes si distinguées.” Soufflé. “Un bas de gamme vendu trop cher pour ce qu’il est.” Feindre de comprendre que j’suis hors sujet. Feindre de bien jouer le jeu. Feindre que j’sens pas mon sourire, là, se tracer sur ma bouche dégoulinante de malice. Notre monde, on l’invente, puisque le vrai n’est pas à la hauteur de nos espoirs. Ma main cache ma bouche et je te susurre. “Enfin.. hors tapis, j’ai remarqué des regards noirs entre nos voisins d’à côté, je crois qu’il y a une histoire là-dessous.” Les orbes peu discrètes, sur ceux-là. “J’ai cru voir une trace de rouge à lèvres sur le col du mec, mais.. sans certitude.” Pas assez près pour mener une vraie enquête. Ou.. peut-être que je n’avais pas encore le binôme qu’il fallait ?

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(Jasper O. Ellington)

deux verres vides et le bruit dehors, on habite dans un corridor, tu t'abrites dans ce faux décor. prends moi la tête tant qu'on peut encore, et dis-moi que c'est trop tard, je serais d'accord. deux pièces vides qui résonnent trop fort ; on habite dans un désaccord. - mentissa

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