Tempête dans la tête + Scona

Le soulagement l’envahis. Dénoue la tension dans son corps. Assouplie sa nuque devenu trop raide. Ils sont toujours sur la même longueur d’onde. Dans le meilleur comme dans le pire. Et pour lui, c’était le pire. Être père à son âge, c’était tout sauf envisageable, parce qu’il n’avait aucune situation et pas l’envie. Surtout un gamin d’eux deux. « Tu l’a fait quand ? » Contre lui, elle se presse. Glisse une main dans ses cheveux. Electrique contact. Sous son haut, il passe une main. Caresse son derme dans un geste machinal.

sensations étranges. mes doigts qui attrapent une poignée de cheveux, serre un peu. relâche pour planter mes ongles dans ton crâne, le caresser. douceur qu’on s’découvrait, qu’on a trop peu connu. - demain matin.. j’ai rendez vous à 08h30. et je relève la tête, pose mon menton au-dessus. rapproche ton visage vers ma poitrine, plus proche des échos du myocarde. - t’as envie de venir ? regard dans l’vide. voix hesitante quand j’pose la question.

Huit heures trente. Trop proche. Sur sa tête, elle appose son menton. L’emmène contre elle. Et il s’y perd Scott. Ferme les paupières. Hume son parfum. Tout ça, elle ne le voit. Elle ne se rend pas compte du pouvoir qu’elle a sur lui. Pas celui-là en tout cas. Lui qui l’apaise. Détruit la colère qui l’assaille. Trève. Les pulpeuses qu’il devine tremblante, ose la demande. Une demande qui frappe son pulsant. Lui coupe la parole pendant quelques secondes. « J’ai un cours, mais je t’accompagne. » Contre la naissance de sa poitrine, ses lèvres se mettent en mouvement. Son souffle s’y fracasse. « J’dors avec toi. » C’est pas une requête. Il lui impose sa présence.

frisson qui m’envahit. corps qui reprend vie. ton souffle chaud contre l’épiderme, l’odeur de tes cheveux quand mes lèvres s’oublient entre les fils sombres. mes doigts se laissent tomber sur ton cou, accrochent ta carotide. laisse ton pulsant taper leurs pulpes. les doigts s’enfoncent dans le derme, nerveusement dans ton silence. se relâchent dans ta réponse. termine dans une caresse. poitrine qui gonfle et se dégonfle plus fort contre tes lèvres. celles que je sens effleurer ma peau. accro à toi. hochement de tête. - d’accord. que je souffle. - j’vais prendre une douche.. tu m’attends ? main vient sur ta joue pour redresser ton visage.

Vient à lui, sa poitrine. Puis, s’éloigne. Revient. A son écoute, il calque sa respiration sur la sienne. Unis. « T’as pas besoin d’une douche. » La main dans son dos remonte. Descend. D’elle, il se décolle. Relâche sa taille pour s’aider de ses deux mains. Délicatement, il saisie les bords de son haut. Le fait remonter par dessus sa tête. Force les bras à s’enlever. Puis, avec douceur il lui intime de se relever. Défait son pantalon pour le faire glisser sur ses jambes. Caresse son derme ivoire. Qu’elle s’en débarrasse. « Allonge toi bébé. »

carcasse qui tremble sous ton touché. tes doigts qui défilent le long de ma peau. donne la chaire de poule. se détache, contact qui manque déjà. tes mains qui soulèvent mon haut, soupire franchit les lèvres quand il tombe au sol. debout face à toi, j’te laisse faire. les pieds qui se débarrassent du tissus avant de grimper sur toi. à califourchon, je te pousse en arrière, mes cheveux tombent sur tes traits. - tu m’fais du bien.. bout du nez qui caresse le tient. lippes s’aventurent trop près des tiennes. mes doigts se faufilent sous ton haut pour le soulever complètement. que ta peau retrouve enfin la mienne.

Le corps poussé. Elle qui le domine. Première fois depuis longtemps qu’il la sent aussi proche. Pas de lutte. Pas d’insulte. Juste eux. « Faut une première à tout. » Il ricane doucement. Caresse sa joue, avant de se retrouver sans t-shirt. Avant, il aurait surement céder. Direct. Mais pas ce soir. D’un geste, il l’arrête. « Pas c’soir bébé. » Pas avec ce qu’elle venait de lui annoncer. La tête déjà ailleurs. Dans son corps, danse encore les volutes de fumées de l’avant. « J’veux t’sentir dormir contre moi. »

je te fais prisonnier. de moi. paumes écrasées de chaque côté de ton visage. capture l’instant qui se voudra volage. inédit. et je sais que demain ce sera déjà plus la même. alors je savoure les secondes de sérénités. léger rire fend mes lèvres. mes doigts viennent caresser tes côtes dévoilées. derme nue, douceur chatouilleuse. - j’comptais pas baiser avec toi.. sourire quand mes pulpeuses viennent embrasser les tiennes. baiser furtif, inavoué. - pervers. regard taquin quand je me laisse retomber sur le côté. me hisse plus haut dans le lit, sous la couette, mon index t’appelle. - viens. dépêche toi.. j’veux que tu me serres contre toi.

Il l’aime son rire. Ça le change de sa rage. De ses cris. « Autant qu’toi. » Eclair sourire sur ses lippes, le brun ne manque aucun de ses mouvements. La regarde s’emmitoufler dans les couvertures. Se redressant, il se débarrasse de ses affaires. Garde uniquement son boxer. D’un mouvement, il éteint la lumière. Se glisse à son tour dans les draps trop froid. Se presse contre elle.

regard enfantin, autant que mon sourire. t’as sûrement raison, jamais su te résister. jamais su ne pas fondre contre ton corps. te posséder. te laisser me posséder. de ces plaisirs que seuls nous connaissions. de ceux qui ressemblent à aucun autre. regarde ton corps creuser le matelas, s’échouer près du mien. je me colle un peu plus, passe ma jambe entre tes cuisses. front contre front, dans la pénombre, pupilles s’habituent à l’ombre. s’effacent dans tes iris. - tu m’manques.. voix fatiguée tue le silence. ma main se glisse entre nos deux corps, vient caresser ta lèvre.