Tempête dans la tête + Scona

Sang pollué par le cannabis. Il n’avait pas réfléchis, avant de revenir à la Dudley. En quelques enjambées, il monte les escaliers Scott. Fonce dans sa chambre pour prendre un tournevis dont il se sert parfois. Dans la poche arrière de son jean, il glisse l’arme du crime. Surement, il fonce sur sa chambre à elle. S’assure avant qu’elle ne soit pas ouverte en tentant de l’ouvrir. Fermée. Il tape deux coups brutes sur la porte. « Ouvre ! »

appels que j’ignore. ton nom que j’veux plus voir s’afficher. qui revient encore. comme une saleté de virus dont on arrive pas à s’débarasser. porte que j’vérouille rapidement. j’te déteste encore plus qu’avant. de pas avoir su avoir la tête froide c’soir là, de me mettre dans de sales états. porte qui tremble brutalement. le regard qui se fige dessus, coeur qui s’emballe quand j’entends ta voix. - casses toi putain ! j’veux pas t’voir.

Il l’entend. La menteuse. Elle qui se cache comme une maudite recluse. S’enferme dans l’espoir que la porte le freine, mais c’était prendre Scott pour un début. La dernière chose dont il avait envie, c’était de déclencher un scandale dans le couloir. Aussi, le brun devient muet. Tire le tourne vis de sa poche arrière et entreprends d’ouvrir la serrure en l’enfonçant dans le fond jusqu’à entendre le déclic. Et quand enfin il y arrive, l’ombre pousse la porte. « T’aime ça m’faire perdre mon temps. »D’une main, il referme la porte.

le silence. je m’approche jusqu’au barrage, tends l’oreille pour entendre le bruit d’tes pas qui s’éloignent. le bruit de l’abandon. mais c’est le vide. rien. juste un bruit fin de fer qui se rencontre. la main qui a à peine le temps de se poser sur la porte, celle que t’ouvre trop rapidement. me force à reculer au milieu de la chambre étroite. aucun moyen de fuir. de pas t’affronter. - comme tu m’as faite perdre l’mien. lourd de sens tombent les mots. de reproches enterrés sous les verbes superficiels. croise les bras, le visage fermé. - et maintenant ? t’es venu pour quoi ?

Elle ne se rend pas compte. De l’impact de son annonce. Un retard. Putain, il ne sait même pas quoi en faire. Ni comment il devrait bien réagir face à ça. Est-ce qu’elle était enceinte ? Oui ? Non ? Trop de questions. Si c’était le cas, ça serait vraiment la fin, parce qu’il lui demanderait sans droit, l’acte de l’abandon. Sur elle, il rive ses émeraudes. Ignore ses mots. « Combien d’temps ? » La voix étrangement calme, il pose le tourne visse sur sa commode, avant de faire un pas vers elle.

pas envie de retourner la question dans tout les sens. pas envie d’imaginer que tout pourrait être vrai. que tout peut foirer à c’point. et quand j’te regarde là, l’angoisse grimpe plus fort. la peur que j’tente de camoufler me dévore. j’étais pas prête pour ça. j’sais d’avance que j’saurais pas te le pardonner. mais tu m’forces à y penser. encore. à faire devenir tout ça putain d’réel. d’accentuer les craintes. - ça va faire 5 jours. murmure en baissant l’regard. étau qui s’resserre dans la poitrine.

« 5 jours putain. » Il y connait rien Scott. Pour lui c’est une éternité, mais pour une femme, ça ne représente rien. Dans la pièce, il avance encore. Ne sachant pas quoi faire de son corps, il s’assoit sur le bord du lit. Il voit bien qu’elle se rend malade. Il a juste à regarder dans ses yeux. A voir la manière dont elle se tient. Et dans une douceur qui contraste avec ses mots, il tend sa main pour attraper la sienne. A lui, il l’attire. Ne lui laisse pas le temps de le fuir. « C'est sans doute rien bébé. » Lunatique. L'humeur qui change.

inspire. reste en apnée en entendant ta voix recompter les jours. le sentiment que tout devient trop sérieux. trop dangereux. j’y connaissais rien, j’savais pas à quel moment fallait s’inquiéter. si c’était normal ou pas. le pire, c’est ça. l’inconnu. le doute. les questions qui restent sans réponse. et les heures vont être insupportables jusqu’à demain. ton bras qui s’élance vers moi, ta main qui s’enroule à la mienne. je m’asseois sur tes genoux machinalement. trop naturellement. - et si c’était pas rien ?.. mes yeux sur ta main que je lâche pas. tourne finalement le visage vers le tient, retrouve tes opales qui s’veulent rassurantes. - j’ai peur.

S’assoit sur ses genoux, la brune. Dans sa voix, la colère s’étouffe. Disparait. « On fera c’que tu veux. » Est-ce qu’il avait vraiment dit ça ? Le pensait-il vraiment ou c’était juste des mots qu’on balançait machinalement, avant d’être devant le fait accompli ? Passant un bras derrière sa taille, il l’emprisonne contre lui. Peur. Elle se livre. Sans faux semblants. Et ça l’atteint putain. De plein fouet. Relâchant sa main, elle vient s’ancrer sur sa mâchoire. Sur sa lippe, son pouce appuie. « J’sais. » A lui, il attire son ovale. Approche le sien. « T’as acheté un test ? »

coeur qui cogne plus fort. paroles qui marquent, qui font du bien. est-ce que j’y crois ? j’en sais rien. peu importe, j’avais juste envie de m’y accrocher. de me convaincre que t’es sincère là. - j’le garderais pas.. comment j’pourrais ? on est même pas capable d’être sain pour nous. et l’étreinte me fait du bien, étouffe le reste. dans tes bras, j’me sens légère, que t’étais capable de tout soigner. tête qui se repose contre ton front, la secoue doucement. - non.. paraît que la prise de sang c’est plus fiable. passe mon bras autour de ta nuque, ma main se perd dans tes cheveux.