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zombieland |
Les paupières se ferment. Le somnifère devrait anéantir ton insomnie. Le noir est parsemé de points lumineux. Les pensées continuent de s’entrechoquer. La respiration se calme. Le babyphone tourne toujours, mais toi, tu pars enfin dans le monde des songes.
C’est la fin. L’apocalypse. Le ciel est rouge. Le feu brûle. Les voitures sont quasiment toutes à l’arrêt. Le silence est parfois coupé d’un long cri d’effroi au loin. Tu n’es pas en France, mais au coeur d’une ville américaine. Dans une maison au sein d’un quartier de banlieue chic, tu ne retrouves pas ton fils qui n’existe pas dans cette dimension. La télévision ne renvoie que l’image d’un écran strié de multiples couleurs. Toutes les chaînes ont cessé d’émettre depuis plusieurs semaines. Dehors, c’est le chaos, mais tu dois sortir, comme si tu avais pour mission de sauver l’humanité. Sac à dos enfilé sur les épaules, tu sors de ta planque avec une batte de baseball et le plus grand couteau d’cuisine que tu aies pu trouver dans la baraque. La peur au ventre, tu mets les pieds dehors, regardant à droite et à gauche pour vérifier qu’aucun mort-vivant ne traîne dans les parages. Sans un bruit, tu sors de ton terrain et pars à l’aventure afin de trouver un potentiel être vivant ne se nourrissant pas de chair. Les clés de ta voiture serrées dans ta main, tu fais une marche-arrière et zigzagues entre les bagnoles abandonnées. Au bout de dix minutes à ne pas faire gronder le moteur, un homme se jette sur ton capot. Le coup d’frein est sec. Il roule sur la carrosserie et tombe de l’autre côté de la caisse. Choquée, tu attrapes ton couteau et t’extirpes de l’habitacle pour constater les dégâts. « Hey, ça va ? » Le corps qui git sur le bitume, tu t’approches de lui et enfonces le bout de ta chaussure dans ses côtes. Il gémit et se retourne sur le dos. « Vous n'avez rien de cassé ? » Le face décomposée, tu fais retomber la lame le long de ton corps « Vous êtes au courant qu’il n’y a plus d’hôpital qui tourne, j’aurais pu vous tuer et après j’aurais eu votre mort sur ma conscience, pfff » Merde, ce type ne t'es pas inconnu. Peut-être que tu l'as croisé à la fac ou en faisant tes courses, c'est marrant ce que votre cerveau est capable de faire lorsqu'il se fout en veille.
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