(tw | ryoden) make me wanna fly

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Le stress est à son comble. Zane avait été le seul, et j'sais pas si je vais assumer qu'un autre mec me touche. Mais c'était trop tard pour faire machine arrière. J'étais en train de couper le poulet pour le faire revenir dans la poêle avec du vin blanc et quelques légumes, tandis que je faisais chauffer des pâtes à côté en même temps. C'était pas de la grande cuisine mais elle était faite avec le cœur. Tout ce que j'attendais maintenant, c'était l'alcool qui m'aiderait sûrement à surmonter cette étape. Il fallait que je le taise à Zane, ne voulant pas le perdre parce qu'il n'aurait pas supporté me savoir avec un autre. Mais en même temps, j'aimais le savoir jaloux, savoir que ça le rendait tendu, sur les nerfs. C'était pas vraiment sain, seulement c'est sa façon à lui de me montrer qu'il était attaché à moi. La sonnerie de l'appartement retentissait et après avoir foutu la cloche sur la poêle, j'allais ouvrir à ce Aiden, ma compagnie de la soirée. Sourire gêné qui apparaissait à peine je le découvrais, lui proposant d'entrer bien assez rapidement.  « hey, entre, fais comme chez toi » L'hospitalité, même dans la gêne.

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Un millier d'idées se bousculaient dans mon cerveau depuis des semaines à présent, comme si j'avais fais le mauvais choix en cessant de le poursuivre. Mais je voulais tourner cette page douloureuse, celle qui me maintenait devant un faux futur, un avenir qui n'existerait sûrement jamais. Je n'étais rien, je n'étais qu'un ami, si ce n'était pas moins. Sûrement était-ce pour cela que je me permettais enfin et de nouveau d'aller voir ailleurs, d'aller passer mes nuits dans les bras d'autres mecs alors même que je ne désirais que le siens. C'est pour cela que je n'avais pas tarder à accepter ton invitation à passer la nuit dans cet appartement que tu disais squatter. Une bouteille de vodka entre les mains, c'est dans un Uber que je me rendais jusqu'à l'adresse indiquée par message. Tout me semblait parfait pour une nuit sans remords, une soirée sans attache. Tapant les codes un par un, je laissais la porte s'ouvrir avant de sonner au logement que tu m'avais précisé. — Hey, merci ! Entrant rapidement dans ce logement qui n'était à aucun d'entre nous, je te souriais et te tendais la bouteille avant d'ôter ma veste. — Ça sent super bon, en tout cas ! T'as l'air d'être doué en cuisine. Plus doué que moi, en tout cas, qui ne savait pas faire grand chose de mes dix doigts lorsque cela concernait l'art culinaire.

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J'regardais mon téléphone, m'assurant d'avoir tout bien envoyé avant de retourner dans la cuisine. C'était mieux comme ça, de ne pas relancer Zane, de l'oublier le temps d'une soirée, d'une nuit. Pour lui comme pour moi. Et puis, il était pas mal préoccupé par les histoires de menace, valait mieux pas en rajouter une couche. Date qui arrive, sonne à la porte, et je suis à l'entrée pour le faire rentrer, non sans une légère timidité qui me foudroie. Pourtant, je suis assez sociable en temps normal. Mais là, c'est différent. C'est... de l'inédit. « merci, des années d'expérience... pour ça en tout cas » que j'dis en rigolant, la porte qui se referme. Bouteille dans mes mains, j'esquissais un sourire en découvrant de la vodka. C'était un bon choix, même si j'avais une légère préférence pour le whisky ou pour la tequila. « tu peux poser ta veste sur le porte manteau et... t'installer sur le canapé, j'arrive dans deux minutes, le temps de m'assurer que j'ai pas tout fait foirer » Une chance que la cuisine était ouverte sur le salon et qu'on pouvait toujours communiquer lui et moi. « ça t'arrive souvent... d'accepter les invitations d'hommes.. ou de femmes, le soir même ? » que je demande en remuant un peu le poulet, remettant le couvercle avant de le rejoindre avec deux verres sur le canapé.

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J'avais toujours eu l'habitude de ne jamais jouer avec le feu, de ne pas me plonger corps et âmes dans des relations d'un soir parce que je savais désespérément que je finirais toujours par m'attacher à l'une de ces personnes un jour. Mais je voulais tenter ce soir, m'assurer que je pourrais tenir une nuit, la passer avec une personne qui ne cherchait peut-être pas non plus quelque chose de sérieux. Riant à ta remarque, je te souriais doucement avant de répondre. — On a tous des domaines où on est experts, après tout. Le mien était bien loin d'être un de ceux qu'on peut présenter à une personne dès le premier soir, en tout cas. Écoutant tes consignes, j'accrochais ma veste sur le porte manteau avant de prendre place sur le canapé. — Tu n'as pas assez confiance en ta cuisine ? Ou c'est parce que je te mets la pression ? Te taquinant doucement, je ne cherchais pas non plus à te mettre mal à l'aise, me redressant dès que tu pris place à côté de moi. — Aussi souvent que cela t'arrives d'en inviter, je suppose ? Je jouais avec des sujets que je ne maîtrisais pas mais je le faisais tout en douceur. Récupérant la bouteille, je l'ouvrais pour nous servir dans les verres que tu venais de nous apporter.

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Lui, moi, ce soir. C'était comme ça que ça serait et pas autrement. J'avais pas envie que des pensées parasitaires viennent gâcher le moment. Alors je me concentre sur la cuisine, sur sa présence. Et possiblement qu'à un moment donné, mon cœur cessera de battre pour un autre le temps de quelques instants. « c'est lequel le tien ? si j'peux me permettre » Histoire de briser la glace, apprendre à se connaître un peu, un minimum. Disons simplement que c'était plus agréable de faire la conversation et d'entrevoir la personne qu'il pouvait être en dehors de ces murs. Possible qu'on pourrait s'entendre à merveille dans d'autres circonstances. Ou ne pas se blairer du tout. Va savoir. « disons que je veux juste éviter que ça crame de trop, c'est pas vraiment l'idéal pour impressionner quelqu'un » Parce que oui, j'avais confiance en mes talents culinaires quand j'étais concentré dessus. Mais quand mon esprit divague un peu plus sur ses formes masculines, je peux ne plus répondre de rien. Installé à côté de lui, les verres posés sur la table basse, la curiosité était de mise. « c'est qu'on est tous les deux intrépides ce soir alors... ça va peut-être nous porter chance » Alcool versé dans les deux verres, je levais le mien pour trinquer une première fois. « à la soirée pleine de surprises » Sourire bien plus sincère et décoincé qui fendait maintenant mon visage.

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Presque surpris par ta question, je ne réponds pas tout de suite avant de laisser un sourire énigmatique apparaître sur mon visage. — Disons que je suis très doué pour résoudre des mystères, si ça peut satisfaire ta curiosité. Je te faisais un léger clin d'œil avant de reprendre la parole. — Plus sérieusement, je suis doué pour résoudre des crimes. Mais c'est mon domaine d'études, en même temps. Je t'en dévoilais un peu plus sur moi sans pour autant y prêter attention, prenant place sur le canapé avant d'attendre que tu viennes me rejoindre. — Tu veux m'impressionner, alors ? J'aimais poser ce type de questions bien trop logiques pour qu'on ne puisse pas y répondre. — J'en suis persuadé, c'est rare de tenter des choses nouvelles en même temps. Et je me disais que cela n'était pas si grave si ça ne se passait pas comme prévu, si ça se déroulait mal. Trinquant avec toi, je buvais une première gorgée avant de reposer le verre. — Alors dis moi, Ryogan... à quoi est-ce que tu pensais quand tu m'as invité ? Si ce n'est au magnifique plat que tu es en train de préparer. Je me voulais curieux afin de m'assurer que tu pensais à la même chose que moi.

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Je me mis à rire à ses mots. Disons que c'était pas ce à quoi je m'attendais mais en même temps, pas surpris. Il y a tellement de crimes non résolus, des séries télévisées sur les enquêtes policières que forcément, les gens devaient s'en retrouver inspirés et tentaient d'en faire leur carrière. Il n'y échappait visiblement pas. Peu importe dans le fond, c'était juste intéressant de le savoir. « du genre enquêteur, détective privé ou profiler ? » Merci les différentes séries pour connaître la distinction entre les trois. Poulet remué, une durée de cinq minutes m'était encore accordée avant de retourner m'atteler à la préparation des assiettes. « ouais, quand même... j'aimerais pas que tu passes une mauvaise soirée en ma compagnie » Et c'était totalement légitime en mon sens mais vu sa réaction, possible que non finalement. Petit coup de stress qui apparaissait, que je dégageais grâce aux verres de vodka. Trinquer, c'était bien mieux pour le coup. Première gorgée avalée, la gorge soudainement brûlée par l'alcool mais ça faisait du bien. J'avais besoin de ça. « faire plaisir à ton estomac de toute évidence... mais aussi... te faire visiter ma chambre ? » Accoudé au dossier du canapé, je finissais par caler ma tête contre ma main, la retenant de tomber, tout en le regardant. Je cachais la gêne de dire ça comme ça, mais en même temps, c'était bien ce que je voulais : me perdre dans les draps avec lui.

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Heureux de pouvoir parler de ma passion, je prenais tout de même le temps de réfléchir, n'étant pas encore réellement sûr de ce que j'aimerai faire plus tard. — Mh... je ne sais pas encore ? Un jour je veux devenir enquêteur, le lendemain détective privé et la semaine d'après profiler. J'osais un petit rire avant de m'intéresser encore plus à toi, presque touché par ta crainte que je ne t'apprécies pas. — Si ça peut te rassurer, tu t'en sors très bien jusqu'à maintenant. Et ça m'étonnerait que tu trouves une façon de me décevoir d'ici la fin de la nuit. Parce que je comptais bien finir la nuit avec toi. Ce que tu venais me confirmer par tes dires, me faisant sourire un peu plus alors que je m'enfonçais dans le canapé. — Tu n'as pas peur que je préfère ta chambre au plat ? Parce que cela risquait certainement d'arriver même si tu semblais très perdu dans ce type d'expérience, me faisant prendre conscience que j'étais réellement le premier homme que tu approchais après celui qui t'avais initié. Soutenant ton regard, je me penchais à présent vers toi, la moue amusée. — Mais tu peux toujours essayer de combler de la même façon les deux ?

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C'était bien générationnel tout ça, même moi je crois que j'aurais été touché par cette indécision. Donc j'étais pas tellement étonné par tes mots. « j'suppose que tu as encore le temps de te décider, c'est pas comme si tout choix de carrière était final » La preuve, j'avais fait dix mille jobs et j'en changeais encore aujourd'hui. Un job n'est pas une finalité en soit. Mais c'était pas vraiment pour ce genre de discussion qu'on était là tous les deux. Il me rassurait de bien des façons, ce qui me faisait sourire, et possiblement rougir légèrement. « bon à savoir... j'vais verrouiller la porte quand même, au cas où » Petite blague mais il n'en était rien. De toute façon, s'il voulait s'en aller, il pouvait le faire, c'était pas moi qui allait le retenir contre son gré. « pas vraiment... ma chambre est vraiment très confortable » Après, est-ce que je serai suffisamment expérimenté pour le combler dedans, c'était tout autre chose. Mais seule l'expérience nous le dira. Son corps se rapproche du mien, le regard qui ne se dérobait pas. Forcément, le cœur lui, il s'emballait un peu trop. Je hoche alors la tête, sans le lâcher à mon tour, les yeux rivés sur lui, avant de m'approcher à mon tour. Nos souffles se mêlent légèrement, mais j'ose pas initier le premier pas. Je me contente de le regarder, de l'admirer, oubliant tout autour de nous.

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Même si j'en avais conscience, j'étais tout de même rassuré par tes paroles, content de voir que tu comprenais ce que je ressentais face à mon avenir professionnel incertain. — Ouais... j'ai repris mes études il y a seulement quatre ans donc ça me laisse encore du temps pour me décider. Et je tenais à me consacrer à mes études encore plus qu'avant, désirant en faire ma priorité maintenant que je pouvais mettre de côté mon avenir amoureux. Appréciant le fait que tu étais détendu à présent, je ne le cachais pas et je levais rapidement les yeux vers le ciel. — Tu préfères donc le canapé ? Encore et toujours taquin, je cherchais à tester tes limites alors que je me penchais vers toi, attendant de voir ce que tu comptais faire. Et je te voyais faire de même sans pour autant oser, me donnant presque envie de te laisser faire le premier pas. Mais je n'étais pas vraiment déterminé à patienter. Alors je comblais la distance entre nous pour venir poser mes lèvres sur les tiennes, ma main droite trouvant refuge dans ta nuque alors que l'autre se posait sur l'une de tes cuisses. Je te laissais toute la liberté de t'échapper si tu le désirais.

@Ryogan Rockefeller