it's coffee time / carolina & reyhan

Le vendredi était sans aucun doute la journée de la semaine que Reyhan préférait. Non seulement elle n'avait qu'un cours, mais, en plus, elle avait le reste de la journée pour se reposer, réviser, faire ses devoirs et voir son petit-ami, Diego, s'il était libre. Entre son boulot de pompier et le fait qu'il allait bientôt devenir père, ils ne se voyaient pas souvent. Malgré tout, Rey aimait sincèrement son petit-ami. Il la rendait heureuse. Reyhan lui faisait entièrement confiance. Elle savait qu'il n'allait jamais la faire souffrir. Et Diego pouvait lui faire confiance. Elle détestait l'infidélité, donc elle n'allait jamais le tromper. Après être sortie de son cours, la belle brune se rendit au Starbucks près de l'université. Elle avait envie de faire son devoir là-bas. L'ambiance était chaleureuse et elle pourra boire du café. Que demander de plus? Elle s'y rendit sans aucune difficulté. Alors qu'elle entra, Rey vit surprise de voir à quel point il y avait d'étudiants. Ils étaient nombreux. Pour un matin, c'était surprenant. Elle allait devoir trouver une table libre pour bien s'installer. Il n'était pas question de partager une table avec quelqu'un d'autre. Toutefois, peut-être qu'elle n'aura pas le choix de le faire. Rey alla se commander un cappuccino. Par la suite, par un quelconque miracle, elle trouva une table libre. Alors qu'elle s'y rendait, elle trébucha et renversa sa boisson chaude sur son pull de laine. D'autant plus que c'était très chaud. — Merde... Elle soupira et remarqua qu'une personne la regardait et se retenait de rire. — Je peux savoir ce qu'il y a de si drôle?

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@Reyhan Talay

Carolina est exténuée. La semaine au service de psychiatrie a été longue et étant cheffe depuis peu, elle peine à suivre ce nouveau rythme qui s’impose dans sa vie. Pourtant, il va bien falloir qu’elle s’y fasse et avant de commencer sa journée - comme elle est rentrée durant la nuit de l’hôpital - l’espagnole décide de s’octroyer un petit plaisir : un moka frappé du Starbucks Coffee. C’est une gourmandise qu’elle s’offre peu, bien qu’en Espagne, elle y goutait déjà. Car la belle a toujours eu les yeux plus gros que le ventre et si elle s’y rendait plus souvent, elle ne pourrait assurément plus passer la moindre porte !
Alors, emmitouflée dans son manteau, elle se rend au lieudit, ses mains enfoncées dans ses poches. Craint-elle le froid ? Oui et non. Disons simplement qu’elle ne s'y est pas réellement habituée, malgré les années, car elle vient d’un pays où il fait très chaud. Seulement, elle va devoir s’acclimater, la psychiatre et c’est avec un bonnet - déjà - sur la tête, qu’elle pousse la porte pour noter qu’il y a énormément d’étudiants dans le café. *Peu étonnant.* Elle pense malgré tout, puisqu’elle se trouve sur le campus d’Harvard et faisant la queue afin de passer sa commande, elle se dit qu’elle devrait prendre quelques petites choses à grignoter.
— « Bonjour. Je voudrais un moka frappé avec supplément de chantilly, en format venti, mais aussi un cookie aux pépites de chocolat, ainsi qu’un muffin, avec des pépites également. » Se mordant sa lèvre inférieure, ayant hâte de dévorer le tout, la professeure patiente, lorsqu’elle note qu’une jeune femme trébuche et renverse sa boisson chaude sur son magnifique pull de laine. *Mince.* Elle songe, avant de se rendre compte qu’un jeune - sans doute étudiant - se retient de pouffer de rire. Levant les yeux au ciel, entendant les propos de l'inconnue, elle demande à l’homme préparant sa commande de la lui mettre de côté. « Je vous remercie. » Elle prononce à son intention, pour s’avancer et jeter un regard lourd de sens à celui qui s’apprêtait à rire.
— « Venez, nous allons essayer de nettoyer cela dans les toilettes. Je vais demander des serviettes en papier. » Elle invite dans un mouvement de bras la jeune brune à la précéder.

(HJ - Je me suis permise. Je suis une fan absolue de Hande. )

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Il lui arrivait d'être maladroite. Reyhan assumait ce trait de sa personnalité depuis toujours. Durant son enfance, avec sa soeur, ça leur arrivaient de tomber, parce qu'elles ne faisaient pas attention ou de se cogner la tête, parce qu'elles ne regardaient pas où elles marchaient. En pensant à ces moments, Rey se sentait triste. Encore aujourd'hui, l'absence de sa soeur était lourde pour elle. Reyhan aimerait qu'elle soit encore là, mais ce n'était pas possible. La jeune femme espérait seulement que sa soeur était fière d'elle. Reyhan faisait de son mieux pour réussir. En hommage à sa soeur partie trop tôt. De ce fait, renverser son café sur son nouveau pull n'était pas une surprise, mais ça l'énervait quand même. Elle y tenait à ce pull de laine. Il avait coûté une petite fortune. Elle espérait qu'il ne soit pas tâché à vie. La jeune femme remarqua qu'un jeune homme, qui devait être étudiant, se retenait pour rire. Rey ne voyait pas ce qu'il y avait de si drôle. Elle aurait pu se blesser. La jeune femme s'apprêtait à continuer de lui dire sa manière de penser, quand une femme s'approcha de Rey pour l'aider. — Oh, merci beaucoup. Elle sourit à cette inconnue et la suivit dans la salle de bain. — C'est vraiment gentil de votre part. Je suis rassurée de savoir qu'il y a encore des bonnes personnes dans ce monde. Au lieu de se moquer, le gamin aurait pu l'aider et lui demander si tout allait bien. Oui, un gamin, parce qu'il s'était comporté comme un enfant. — J'espère que ça va partir. Je suis trop maladroite.

@Carolina Lena Corzo

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@Reyhan Talay

Le comportement de l’étudiant qui se retient de rire ne l’étonne pas, mais l’exaspère. Surtout dans cette situation, étant donné que la jeune femme ayant renversé sa boisson chaude sur elle-même en trébuchant pourrait s’être brûlé. *Il n’y a rien de drôle à se réjouir du malheur des autres.* Carolina pense pour se dire qu’elle aurait pu être dans le cas de l’inconnue. D’ailleurs, personne ne peut réellement y couper. Lorsque l’on trébuche, il n’y a rien à faire, hormis ne pas tomber et c’est ce qu’elle a fait, seulement, son pull en laine en a fait les frais. Embêter pour la jeune femme, la psychiatre l'a rejoint, après avoir parlé avec l’un des employés. Aider cette jeune brune est une chose et perdre ce qu’elle a payé pour s’offrir un remontant, se consoler, en est une autre.
— « Je vous en prie, c’est tout à fait normal. » Elle répond dans un fin sourire chaleureux tandis qu’on lui apporte des serviettes en papier. « Merci bien. » Elle souffle à une employée ayant assisté au désastre pour suivre celle au haut souillé par sa boisson chaude. « Est-ce que vous vous êtes brûlé ? » C’est ici sa première interrogation tandis qu’elle scrute ledit pull pour se dire que ce ne sera pas facile de le ravoir, du moins, s’il ne passe pas au pressing. Car, l’eau, le savon et toutes les serviettes de ce lieu ne pourront pas faire grand-chose afin qu’il soit comme avant l’accident. « Je suis navrée de vous le dire ainsi, mais, sans pressing, vous allez passer votre journée avec un pull tâché, à moins que vous puissiez passer un rechange. » Arborant une grimace sur son visage, Lina s’applique malgré tout à réfléchir, pour reprendre : « Vous devriez le retirer, afin qu’on essaye de le nettoyer. » Puis, il lui vient un éclair de génie : « Je sais. Mon pull est propre, je viens de l’enfiler ce matin et j’ai une chemise dessous. Je vais vous le passer, le temps qu’on le nettoie, sèche et même pour le restant de la journée, si on ne parvient pas à y faire grand-chose. D’accord ? » Il lui faut malgré tout l’approbation de l’inconnue, quand elle termine de souffler : « Je m’appelle Carolina. Et vous ? »

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